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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 20 octobre 2021

Comment consentons-nous à la dictature ?

Une des grandes leçons du « Conard-virus »
 
Certes, ce « Conard-virus » nous vient de Chine, une « grande dictature populaire et démocratique » du moment.
On aurait dû se méfier, mais à la limite pas plus que les grippes saisonnières et les précédentes, les aviaires et porcines.
On ne s’est pas méfié de la « vache folle » britannique et résultat, ils se sont « brexités »…
Mais là, désormais la Chine tousse, encalminée avec ses usines à l’arrêt et ses centrales à charbon qui ne crachent pas que de l’électricité, et c’est le monde entier qui s’enrhume aux poisons des pénuries.
Le centre de l’univers des « homo-sapiens » modernes s’est déplacé vers l’Orient et l’Orient aura exporté ses méthodes de totalitaires, comme seule réponse valable face à une pandémie à peine plus mortelle que la konnerie humaine.
Bien sûr, on peut aussi tourner son regard vers Moscou. Mais c’est une caricature depuis plusieurs générations : Un peuple qui vote pour ses tyrans, un modèle exemplaire, puisqu’ils en sont contents et en redemandent !
Ce qui interroge, c’est comment arrive-t-on à une pareille situation ?
 
Car les forces dictatoriales ont toujours existé dans l’univers.
Mais elles se densifient dangereusement actuellement à un point tel que quasi plus personne ne peut y échapper. On les perçoit et les subit dans maints domaines de l’existence. Le totalitarisme sévit d’autant plus que ses tentacules s’imbriquent les uns dans les autres, reliant différents secteurs.
Comment en vient-on à baisser les bras, à fermer les yeux, et finalement à consentir à ces dérives ?
Comment on manipule pour avoir le consentement des masses ?
L’exemple de la crise du « Conard-virus » est frappante, mais nous y reviendrons ultérieurement, dans un second post (à venir).
Pour l’heure, reprenons « les bases ».
 
Et revenons un peu en arrière pour découvrir ce que l’Histoire contemporaine nous apprend. Les décennies 1950 et 1960 ont été fascinantes en matière de sciences comportementales puisque leurs résultats continuent d’irriguer nos sociétés de ce début du XXIème siècle. Un apport scientifique que de nombreux dirigeants se sont empressés d’expérimenter à grande échelle au sein des « démocraties libérales » jusqu’à les pervertir de l’intérieur, a fortiori en temps de crise.
Il y a eu bien entendu des recherches, des analyses et des pratiques postérieures sur la manipulation des foules, mais également antérieurement à ces récentes études.
Rappelons par exemple « La psychologie des foules » de Gustave Le Bon (1841-1931), « Le viol des foules » par la propagande politique de Serge Tchakhotine (1883-1973) et même du plus éminent spécialiste, Edward Bernays (1891-1995).
Toutefois, trois chercheurs ont œuvré dans un cadre spécifique : Celui de la « démocratie libérale ».
Le principal obstacle dans une « démocratie libérale », c’est précisément l’obtention d’un consentement, pas obligatoirement exprès, mais tout aussi bien tacite.
Et c’est précisément sur ce point central que les trois maîtres du consentement moderne vont œuvrer.
 
Il convient de rappeler, même brièvement à quoi correspondent leurs travaux :
Solomon Asch (1907-1996) a travaillé sur le conformisme des individus en manipulant plusieurs paramètres psychologiques afin que le réfractaire de départ se convertisse peu à peu à la directive initiale.
Gregory Bateson (1904-1980) a analysé le phénomène des injonctions paradoxales, appelées aussi « contradictoires » ou « double contrainte », plongeant le sujet dans un état d’incapacité à atteindre les objectifs fixés, le rendant ainsi plus malléable et corvéable.
Enfin Stanley Milgram (1933-1984) est le plus connu du public puisque son expérience a eu un large retentissement en établissant un lien entre la désinhibition d’individus obéissant à des ordres pourtant contraires à la morale et à leurs valeurs, mais couverts par l’autorité officielle.
Nous en avons déjà parlé et pour échapper au piège « situationniste », il faut pouvoir développer une analyse personnelle « systémique » assez pointue pour savoir l’anticiper.
Ce qui n’est pas donné à tout le monde…
Car dans une « démocratie libérale », animée théoriquement par le respect des libertés fondamentales, le respect d’autrui, la transition apaisée et loyale du pouvoir, leurs travaux prennent une valeur absolument inestimable.
Comme il n’est pas possible de procéder de la même manière qu’un régime totalitaire qui réclame prioritairement l’obéissance, le consentement, théoriquement libre et éclairé, doit être obtenu par un procédé détourné.
 
Et la grande nouveauté dans l’application de ces études à notre époque contemporaine se situe dans l’utilisation massive des métadonnées couplées à des traitements automatisés à grande échelle pour obtenir des baromètres de l’état de l’opinion et des prédictions quant à l’évolution probable de celle-ci.
Dans les années 1950 et 1960, les ordinateurs étaient uniquement des supercalculateurs occupant une grande pièce sécurisée et leur puissance de calcul n’aurait de toute façon pas été suffisante.
Mais l’informatique a démultiplié les puissances de calcul avec des processeurs toujours plus rapides.
De plus, deux éléments complémentaires ont contribué à l’amplification des techniques de fabrication du consentement : La démocratisation d’Internet dans les années 1990 et l’émergence des réseaux sociaux dans les années 2000.
Ainsi, l’accumulation des métadonnées devenait possible pour établir rapidement une cartographie de la population selon son âge, son statut professionnel, son statut marital, ses loisirs, ses relations amicales, ses déplacements, ses partenaires d’affaires et même des données autrefois taboues comme sa religion, son appartenance politique, sa localisation géographique instantanée, son origine ethnique et même son état de santé sont désormais collectés en permanence.
Nanti de ces données formant à leur tour un ensemble informatif inégalé, le bénéficiaire est en mesure de moduler un discours afin de plaire à différentes communautés et viser, a minima, la majorité relative puisqu’elle est désormais suffisante pour gouverner dans les régimes démocratiques.
 
Loin de rendre obsolète lesdites études du siècle précédent, l’informatique connectée fournit donc une capacité démultipliée de contrôle encore plus fine que dans un régime usant de méthodes autoritaires et grossières, facilitée en outre par l’abandon volontaire par les intéressés de toute donnée de nature privée en contrepartie d’une mise en réseau : La crainte d’une déconnexion sociale par toute une partie de la population raffermit cet afflux de données !
Or, la survenance d’une crise d’importance peut dans un premier temps bouleverser les plans originaux d’un dirigeant, mais les accélérer dans un second temps pour peu qu’il sache l’exploiter à bon escient en travaillant sur son magistère instututionnel (l’autorité), sur la confusion mentale (la peur) et sur le fait majoritaire (le consentement progressif).
Dans le cas d’une pandémie par exemple, la population peut être abreuvée d’informations tantôt alarmantes tantôt rassurantes, de statistiques pléthoriques et invérifiables, de semonces gouvernementales, le tout par des relais médiatiques complaisants ou forcés de l’être par lesquels défilent des experts certifiés « conformes ».
L’objectif est de maintenir la population sous contrôle, avec un impératif d’efficacité maximum, l’optimum étant la norme hors contexte de crise.
Contrôle qui peut être obtenu avec le renfort volontaire de la population acquise aux mesures décidées.
 
Tel est l’objectif de tout système de conditionnement social : Lorsque la majorité de la population enjoint les réfractaires à se conformer à la norme présentée comme celle qui ramènera la sécurité (sanitaire dans le cas présent, mais qui peut tout aussi bien être environnementale, économique, financière, routière, etc., il y en a toute une palette qu’on nous déroule au fil des besoins), la partie est gagnée, la soumission est acquise.
Même plus, le pouvoir en place doit à terme pouvoir se décharger partiellement de son contrôle sur les esprits en le déléguant à la partie de la population la plus zélée avec l’approbation silencieuse de la majorité.
C’est le cas du positionnement des « écolologistes » qui ont émergé en 1974 dans le débat politique. Et regardez où ils en sont une génération plus tard.
Car qui ne dit mot, consent !
 
La terminologie est de ce point de vue essentielle : Le terme de « menace » est préféré à celui de « danger », car il justifie par ses vagues de temporalité et de matérialité qui visent à la perpétuation de mesures dans le temps et l’espace, jusqu’à l’intégration desdites mesures dans le droit commun.
Si le conditionnement est habilement mené, vous obtenez un peuple « zombie » et des libertés du même genre.
Rappelons que le cheminement en est d’autant plus facilité dans les esprits dans une démocratie que la majorité de la population est déjà acquise au principe de bénéficier du meilleur des régimes et de la bienveillance naturelle du dirigeant.
Ces présomptions facilitent l’avènement de ce que Tocqueville craignait le plus, le « despotisme démocratique » assuré par ce fameux pouvoir immense et tutélaire.
Les invariants de l’exposé demeurent : Le contrôle des foules nécessite de procéder obligatoirement par le canal émotionnel, et non le canal rationnel.
On vous aura fait pleurer sur les « petits-africains » menacé de famine alors que dans mon enfance on mangeait du chocolat pour donner le papier aluminium aux petits-chinois qui était dans une situation bien pire.
Aujourd’hui, on vous fait chialer sur les ours polaires parce que la banquise fond, alors qu’ils ne font que le gué pour pêcher, bien normalement, comme à chaque débâcle saisonnière.
Le canal rationnel est entièrement inefficace pour disposer à sa guise d’une population, et encore moins pour les opposants de la modifier !
 
Le contrôle des populations nécessite tout de même un certain doigté, un équilibre permanent entre carotte et bâton, pour simplifier.
Or, plus le temps passe, plus l’équilibre devient complexe et coûteux, surtout avec un changement générationnel.
L’inflation du contrôle produit un effet pervers qui accroît les risques de dysfonctionnement et des moyens alloués.
D’autres éléments internes peuvent en plus rendre l’équation plus précaire : Le comportement du dirigeant ou du cercle dirigeant (exemple : une tentation vers de la démesure) ou le remplacement imprévu du dirigeant.
Des éléments externes peuvent également y contribuer : Une pression étatique exogène, par la création d’un mouvement d’opinion concurrent ou la subversion d’une fraction de la population, voire une catastrophe remettant radicalement en cause le narratif du pouvoir comme par exemple la catastrophe de Tchernobyl en Union soviétique.
 
L’autre limite est celle de l’emploi des algorithmes. Si ceux-ci peuvent fournir une bien utile cartographie de l’état de l’opinion, les prédictions issues de ceux-ci sont sujettes à des variations de plus en plus conséquentes au fur et à mesure qu’elles visent une ligne temporelle plus tendue.
Pour simplifier : Il y a une érosion de la fiabilité de toute prédiction algorithmique sur le temps long et on l’a encore vu avec le « Conard-virus » et ses variants successifs rendant les prévisions obsolètes au fil du temps.
Or, les dirigeants ont rapidement tendance à se soumettre eux-mêmes à une addiction aux algorithmes : D’utilisateurs, ils en deviennent esclaves, les employant de plus en plus régulièrement et intensivement pour envisager les effets des mesures et les décisions à imposer afin d’obtenir la soumission de la population.
Cette addiction est une faiblesse inhérente à la technophilie des dirigeants actuels.
Mais elle est encore mal exploitée.
 
De plus, les contre-mesures sont existantes et elles réclament de la constance et de l’aplomb pour leur mise en place.
La première d’entre elles, et la plus économique, est le « Non » (les « antivax » par exemple).
L’adverbe signifiant la négation est en effet particulièrement efficace dès lors que le ton est posé de façon adéquate. « L’homo democraticus » est en effet conditionné pour dire « Oui » à tout.
Le « Non » aura été une surprise lors du référendum sur la constitution Européenne, comme le « leave » pour le « Brexit ».
Or, lui signifier frontalement et fermement son opposition, c’est un choc émotionnel. Dire « Non », c’est effriter sa confiance d’être dans le sens de l’autorité juste et bienveillante.
 
La seconde est plus pernicieuse, elle consiste à réfléchir en oblique.
L’idée est d’être moins frontal et de faire dysfonctionner le consentement.
Cela passe généralement par une méthodologie que l’on peut retrouver dans les techniques managériales et qui puise ses origines dans la pensée aristotélicienne, que l’on peut déterminer comme « Qui, Quand, Quoi, Où, Pourquoi, Comment, Combien ».
Nous la retrouvons aussi sous la dénomination d’analyse de cause racine. Approuvez les dires de la personne, mais y répliquez par une question.
Et si c’est un jésuite, il répondra par une autre question.
Le but est de pousser jusqu’aux retranchements et faire disjoncter la programmation mentale dans le discours.
 
La troisième contre-mesure implique de manier l’ironie socratique.
Bien employée, celle-ci agit comme un dissolvant puisqu’elle raille les mesures et les arguments adverses tout en permettant à l’auditoire de s’en amuser.
Nul pouvoir établi n’apprécie la raillerie qui est un signe de défiance et, dans le cas du conditionnement social, un risque de perdre le contrôle.
Se différenciant du procédé scolastique, le principe est de tourner en dérision les mesures prises.
La sobriété se mariant là à merveille à cette méthode afin de porter un coup bref, mais tranchant dans la certitude d’autrui.
Avec la crise sanitaire, on en a vu une quantité invraisemblable comme cette caricature du « papy/mamy à la cuisine » pour rester moins de 6 à la même table de Noël !
 
Il n’en reste pas moins que le meilleur rempart contre les tentatives de manipulation psychosociale reste la culture : Se cultiver demeure le meilleur antidote face à ce type de contrôle.
Or, on forme des abêtis, des abrutis tout au long du parcours scolaire… et même après : Ce n’est pas pour rien. Ils ne sont même pas curieux de leur environnement immédiat… c’est dire !
Reste qu’au-delà de cette thématique, il est impératif de déterminer quelle société désirent les citoyens/les sujets eux-mêmes.
Le savent-ils eux-mêmes et pire, sont-ils encore capables de l’exprimer clairement ?
Comme le problème récurrent des régimes politiques tient plus aux hommes quaux structures, c’est parfois une question générationnelle, voire seulement d’une capacité corrurptible.
Mais les « élites » prennent bien soin de se « cloner » pour survivre et ce sont souvent et en réalité les forces « illibérales » qui ont pris possession des centres de pouvoir.
Rendant les peuples moutonniers de génération en génération.
Ce qui nous amène collectivement à nous soumettre tous à la dictature « consentie démocratiquement ».
La « démocrature »… la vraie ! 

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