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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 28 octobre 2021

Mon steak et mon pinard

Je pourrai rajouter mon « calendos »,
Mais je peux m’en passer.
 
En revanche, j’ai tendance à m’énerver quand on veut m’imposer dans la gamelle des choses que je ne digère pas.
Ou mal.
Flûte, je me force, sur mes vieux jours, à réguler mon alimentation hyper-protéinée, excluant à peu près tout ce qu’il y de glucide dissimulé dans ce qu’on veut bien encore me servir et pour le moment, et c’est « gagnant ».
Non seulement je fais du rab depuis quelques années, mais je maigris aussi, du coup ma tension diminue sans même suivre un traitement « chimique » au long-cours et mon taux de glycémie redevient raisonnable tel que le pancréas peut enfin se reposer, toujours sans médicamentation.
 
Pas pour rien que je fais gaffe après de si nombreuses décennies de « je m’en foutisme » : J’ai encore deux trois choses à faire pour vouloir prolonger encore un peu mon bail sur la planète, quelques romans en préparation et surtout préparer ma succession qui arrivera tôt ou tard et ainsi éviter à « ma nichée » ce que j’ai souffert à l’ouverture de celle de « Ma Môman-à-moâ-même ».
Elle l’avait préparée a minima, résultat c’est le fisc qui a eu la part belle !
Après tant d’années à avoir tiré la langue à chaque fin de mois - débutant le 5 dans les mauvais mois - ce serait vraiment kon que je fasse subir le même sort à « ma Nichée », n’est-ce pas ?
 
Et il se trouve qu’on veut encore penser « mon bonheur » à ma place.
Car la crise du coronavirus a accentué les tendances de fond en matière d’alimentation. En quelques années, nos assiettes sont de plus en plus végétales et de moins en moins carnées : Un constat.
De 1990 à 2019, la consommation de viande est passée de 93 à 85 kilos par personne et par an (je dois être autour de 80 kg/an).
Une seule exception, celle de la volaille, passée de 21 kg en 1990 à plus de 28 kg actuellement (j’en mange très peu : c’est généralement dégueulasse, caoutchouc sans goût, sauf avec de la mayonnaise).
À l’inverse de la viande bovine, le poisson connaît un net regain d’intérêt (de 19 à 24 kilos en moyenne par personne et par an de 1999 à 2018 : J’en consomme de temps-en-temps, mais seulement de ceux qui n’ont pas d’arête, saumon, raie, moules, huîtres et autres fruits de mer…), tout comme les fruits et les légumes, bio et non bio, dont les achats par les ménages ont augmenté de 4,9 % de 2019 à aujourd’hui.
Je n’en ingurgite pour ainsi jamais, sauf les clémentines de mes champs en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi ».
Ou alors sous forme de pinard…
 
C’est que ce tableau est réjouissant pour les défenseurs de l’environnement et les professionnels de la santé, puisqu’une alimentation plus riche en végétaux permet à la fois de réduire notre impact sur les ressources naturelles (ce que je demande à voir dans certaines circonstances) et les risques de développer certaines maladies liées au surpoids.
Là, il suffit de manger moins.
Et il inquiète pourtant le Haut-commissariat au plan (HCP), le truc de « Bébé-Roux » qui, dans une note stratégique rendue publique récemment, s’alarme de l’incapacité de l’agriculture hexagonale à subvenir à ces besoins en mutations.
Voilà autre chose !
Non seulement on entre en pleine crise de l’énergie et des « mobilités », mais en plus le contenu de nos assiettes serait menacé ?
 
« Si on considère la demande en hausse pour les fruits par exemple, notre pays a un sérieux problème », constate l’un des auteurs de la note. « Car les surfaces en vergers ont diminué de 12 % en moyenne depuis 2000.
Pour certains arbres à fruits, la chute est drastique : 29 % pour les pommiers, 34 % pour les cerisiers et même 59 % pour les pêchers et nectariniers.
On peut se dire que ce n’est pas essentiel, mais quand dans le même temps on importe l’équivalent de 85 millions d’euros de jus de pomme, il y a forcément une correction à apporter. »
Bien sûr, même si le jus de pomme, c’est bourré de fructose.
Le cidre, encore… ça peut passer, seulement s’il est servi frais.
Mais ce constat est aussi sévère pour d’autres denrées : « Nous avons par exemple fait le calcul à partir des cinq légumes qui entrent dans la composition d’un plat classique, la ratatouille », poursuit l’expert.
« Le déficit s’élève alors à 650 millions d’euros par an entre ce que nous importons et ce que nous pouvions produire en tomates, poivrons, courgettes, aubergines et oignons.
Si on se concentre uniquement sur notre production nationale en bio, celle-ci ne couvre que 67 % de nos besoins et un tiers du bio consommé en France est importé. »
Quelle konnerie…
 
Mais le HCP, dont la mission consiste pourtant à « éclairer les choix des pouvoirs publics au regard des enjeux démographiques, économiques, sociaux, environnementaux, sanitaires, technologiques et culturels », se refuse à donner des recommandations précises pour changer la donne et rééquilibrer la production agricole.
« Nous donnons le la avec des constats qui se suffisent à eux-mêmes pour que le gouvernement puisse déployer une stratégie », précise-t-on au sein de l’instance.
Le patron du HCP (« Bébé-roux » qui n’est pas roux) mise, lui, davantage sur l’exportation de nos produits agricoles sans s’attarder exclusivement sur les tendances alimentaires hexagonales.
« Une humanité de 8 milliards de personnes allant vers 10 milliards de personnes en 2050 sera de manière certaine consommatrice de quantités croissantes de calories et de protéines », estime-t-il : Il n’a pas peur d’énoncer des évidences.
« Il convient donc d’échapper au message court-termiste que nous renvoie le miroir de l’évolution des goûts de la société française.
Par exemple, même si les Français consomment moins de pain, la planète consommera, elle, des quantités très importantes de céréales supplémentaires.
De même, si la consommation de vin en France a été divisée par plus de deux depuis les années 1980, elle augmente au niveau mondial et particulièrement en Asie. »
Je sens que je vais m’expatrier vers l’Asie, si ça continue comme ça…
 
Parce qu’effectivement, le « Cousin Dumè » aura arraché sa vigne, qui a continué à produire quelques années de plus, mais désormais ses stocks sont épuisés ou il distille à tour de bras.
C’est dommage parce que son blanc était vraiment extraordinaire avec des senteurs en bouche de maquis, et son rosé se laissait boire facilement, même si lui préférait son rouge, capiteux et tanique comme un Bordeau.
Son ex-associé, un brun ténébreux, poursuit dans cette activité avec ses propres vignes plantées du côté de Galéria.
Mais il en a marre : Les touristes veulent du Bio…
Et tous ces labels monopolisent l’attention.
« Ce sont des chartes qui ont le mérite de rassurer le consommateur, mais peut-on réellement affirmer qu’elles garantissent une production vertueuse et durable » me questionnait-il ?
 
Lui, avait d’abord mis en place des principes de la biodynamie. Au bout de quelques années, il avait de la peine à se sentir heureux avec ces pratiques apprises à l’ékole des vignerons.
Agronomiquement, économiquement, et philosophiquement, il en avait marre. « La charge de travail administratif est démente, les coûts de production sont très élevés. Des contraintes très lourdes pour des résultats pas à la hauteur de mes espérances. Le bonheur de l’exploitant n’est pris en compte par aucun label…
Cela n’a pas d’importance ? Faut-il rappeler le taux de suicide chez les agriculteurs ? »
 
Et c’est surtout au niveau agronomique que son constat s’est avéré le plus alarmant : « Les sols étaient fatigués et ça n’allait pas en s’améliorant. Les produits autorisés dans la viticulture biologique sont des intrants qui viennent perturber l’écosystème.
Par exemple, le produit bio pour lutter contre la flavescence dorée est destructeur pour les autres insectes. La solution naturelle pour lutter contre ce ravageur est de repérer les pieds malades, les arracher et ainsi contrôler sa propagation. »
Il n’est pas le seul à penser que l’anticipation et le préventif sont essentiels.
Dans 1 gramme de sol, il y a 1 milliard de bactéries. Or, dès que l’homme a voulu modifier l’ordre naturel des choses pour le tourner à son avantage, les ennuis ont commencé avec l’apparition de maladies.
« La question n’est pas d’arrêter d’utiliser des produits chimiques au profit du cuivre et du soufre. La question est d’arrêter complètement les traitements. Arrêter de labourer aussi. Les labels ne remettent pas en question ces pratiques dont nous devons parvenir à nous passer pour cultiver et produire durablement. C’est un impératif pour notre profession ! »
Il deviendrait donc urgent de revoir les systèmes de conduite des vignes qui deviennent obsolètes avec le changement climatique.
 
En 2017, il s’est plutôt intéressé à la permaculture et l’agroécologie. « La règle d’or est d’avoir des sols toujours couverts et jamais travaillés pour pouvoir initier un cercle vertueux de matière organique grâce au travail des vers de terre et de la vie bactériologique du sol. »
Plutôt que de regarder les catalogues de produits chimiques et de tracteurs, il regarde les catalogues du vivant et des techniques de cultures : Luzerne, vesce, pois, lentille, triticale, blé, orge, colza, sainfoin, chanvre, lin, sorgho, millet, trèfle, silphe perfolié …
Et les résultats n’ont pas mis 3 ans : Les parcelles recouvertes résistent mieux à la sécheresse et les sols sont vivants.
« Je préfère passer du temps à sélectionner des plantes en harmonie avec mes pieds de vignes plutôt qu’à remplir des papiers et formulaires pour obtenir une certification. »
« Je n’ai pas besoin d’un label pour me rappeler le fondement de mon métier. L’objectif est de ne plus dépendre de la filière chimico-industrielle qui a déconnecté les paysans de la nature. »
 
Car les rayons des supermarchés verdissent, contrairement à nos paysages.
Tous les produits bio que l’on y retrouve sont produits industriellement et en monoculture.
L’industrialisation et l’uniformisation vont à l’encontre de la biodiversité et de l’évolution naturelle des espèces.
Si les labels répondent très certainement à une tendance où les enjeux capitalistes et l’hypocrisie d’une bonne conscience environnementale prennent le dessus sur le respect des évolutions de la nature, lorsque le bio devient un argument de vente et une segmentation de niche marketing, on tombe dans un tourbillon qui n’est en rien vertueux pour notre santé ou pour la planète.
« Les labels bio, c’est un grand pas pour les industriels, mais un tout petit pas pour la planète. »
 
Il m’apprend également que le bilan carbone est lui aussi absent des différents cahiers des charges : « Nous pouvons ainsi trouver un vin bio dans une bouteille de verre dite ‘‘lourde’’ pour paraître plus qualitative et être expédiée par avion. Un non-sens ! »
C’est le cas des « primeurs » qui vont déferler dans nos rayons de supermarché, mais tout autant de la plupart des « grands-crus » historiques.
Tout comme une tomate bio en plein mois de novembre, d’ailleurs.
« Je suis favorable à l’affichage obligatoire du bilan carbone sur chaque étiquette. » On pourrait ainsi se rendre compte des résultats parfois dramatiques de la production d’une bouteille de vin ou d’une carotte…
Je ne te vous raconte pas la révolution dans les assiettes et les verres : Ce serait pourtant un « minimum syndical » pour un exploitant agricole que de parvenir à une neutralité carbone.
Dans les rêves écolologistes !
 
Lui concluait que d’avoir une confiance aveugle en ces labels complexes et indigestes est une konnerie : « Chaque terroir a ses spécificités que nous devons prendre en compte. Je ne suis pas certifié bio. Je travaille avec la nature. »
Et l’année dernière (ou celle d’avant), j’avais ramené des bouteilles de « vin bleu » (qui n’était pas du vin).
Juste pour voir. Je l’ai fait hurlé d’horreur…
Une opération marketing pour écluser les invendus de la récolte précédente.
En bref, nous consommons de la crotte et les cerises de Noël ou le bœuf d’Argentine (passé à la bécane et congelé) ont certes un goût et une texture différents seulement pour les palais « délicat », mais ça reste des incongruités impensables.
Ça fait juste plaisir à l’occasion d’une festivité majeure chez les « bobos-écololos » et urbain, mais ça reste des aberrations alimentaires.
Et pourtant, « Bébé-roux » du HCP, nous explique que si ça continue comme ça, nos agriculteurs ne pourront bientôt plus nourrir tout le monde sur le territoire.
Heureusement que Lactalis continue de proposer des calendos !
Et subventionne les vaches normandes, mais aussi un peu partout dans le monde…

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