Élections US…

Vous aurez noté que je ne vous en ai pas gavés.
 
Il y avait bien d’autres choses à signaler ces dernières semaines et vos médias habituels vous auront bourrés le crâne jusqu’à plus soif avec ce sujet-là à ma place.
Pourtant plusieurs choses m’étonnent de la part des « Ricains ».
 
1 – D’abord le fait qu’après plusieurs jours de dépouillement âprement discuté, déjà contesté avant même de commencer (et ce n’est pas fini…), ils sont incapables de nous dire qui sera leur prochain président de la nation, première puissance économique, monétaire, militaire et technologique.
C’est assez fabuleux pour un pays imposant ses leçons (démocratiques) au reste du monde : Chez nous, avant même le dépôt du dernier bulletin dans dernier bureau de vote à fermer, les rédactions savent déjà qui a gagné mais n’ont pas le droit de le dire…
Pas chez eux !
Plusieurs jours après, ils ne savaient toujours pas…
Figurez-vous que ça m’en bouche un large coin.
 
Ça me rappelle d’ailleurs mes premiers séjours aux USA. Tu y récupères ton bagage et tu files à « l’immigration » te faire tamponner ton passeport et contrôler ton visa. J’en avais un « permanent » (que les douanes « Gauloisiennes-libérées » m’ont piqué au moment du renouvellement dudit mon passeport, les saloupiauds).
Bé le mek d’un air blasé, au royaume d’IBM et de l’informatique triomphante, avec ses gros écrans à tubes cathodiques un peu partout à l’époque, il consultait un fichier cylindrique à l’ancienne (même pas un Kardex), posé sur son guichet, fait de « petites-fiches » classées sur leur cylindre pour vérifier l’authenticité de mon visa …
Tu parles d’une avance technologique !
Au moins, en URSS, le gars te toisait d’un air menaçant (que tu te sentais déjà coupable des pires crimes contre l’humanité) avec sa poêle-à-frire posée sur le crâne pendant quelques minutes en attendant le feu vert du mek – qu’on ne voyait pas – qui vérifiait ton visa, probablement dans les sous-sols, via un système archaïque de périscope (ou peut-être de TV, je ne sais pas).
Ça avait plus de gueule : Au moins tu savais où tu étais !
 
Pareil dans les bureaux US où je faisais le « guignol-gourou » Gauloisien-expert, s’il y avait des écrans sur toutes les tables de travail, les meks consultaient des piles de papier. Et attention, ces « fichiers papiers », c’était des tas de toutes les tailles à « bande-caroll » que de grosses imprimantes « picotaient » à vive allure dans un boucan infernal de télex pris de folie : Impressionnant !
Alors que je me promenais avec un petit « Sharp » à clavier alphanumérique dans la veste, un lecteur de bande-magnétique pour charger les programmes de mon cru et mes fichiers, type dictaphone, et une petite imprimante à jet d’encre dans l’attaché-case… que j’utilisais rarement mais qui était silencieuse !
 
Et la semaine dernière, le plus drôle, je ne sais plus dans quel État, ils sont tombés en panne d’encreur pour lire les votes par correspondance !
Un gag…
Que « McDo-Trompe » leur a demandé d’arrêter de compter, tellement ce n’était pas la peine… puisque de toute façon, il avait déjà gagné !
Il s’énerve tellement sur tous ces sujets qu’en réalité il est déjà certain d’avoir perdu. Alors il joue « le complot » sur toute la gamme des possibles et ça marche auprès de ses partisans.
On se demande d’ailleurs à quoi servent les élections pour celui-là…
Passons.
 
2 – Deuxième leçon (d’humilité), c’est que leurs instituts de sondages sont à la ramasse, pour n’avoir même pas pu prévoir le fort taux de participation (pour une fois alors que le vote par correspondance flambait)…
Ils donnaient tous un « Bide-Haine » largement gagnant et un raz-de-marée au Sénat.
Le Sénat restera Républicain et le Démocrate s’en sort de justesse mais avec un vote populaire massif…
Et leurs médias avaient largement relayé l’information pour finalement manger leur chapeau avec le « je vous l’avais dit ! ».
En attendant, c’est le mode de scrutin, indirect, qui est manifestement « has been », qu’il faudrait peut-être le revoir de fond en comble.
 
Personnellement, je ne vous ai pas gavés avec cette campagne, parce que je pressentais un résultat… incertain.
« Joe » a une bonne tête charismatique (alors que « McDo » a celle d’un gros cochon avec des petits-yeux), mais c’est un gaffeur patenté, un peu plus usé par les années que son concurrent, il n’empêche qu’il a tout de même écrasé ses adversaires lors des primaires et finalement, n’a pratiquement pas fait campagne.
Alors que « Trompe » avec sa gouaille habituelle vous aura fait tout le spectacle, enchaînant jusqu’à cinq rassemblements publics par jour dans des messes « millimétrées » dont il a le secret, malgré plus de 240.000 morts du « Conard-virus » !
Chapeau l’artiste…
 
3 – Le vote « Trompe » est finalement plus « massif » qu’anticipé. On aurait pu penser qu’après quatre années de délires « twistesques », ses outrances et ses scandales sexuels accrochées aux fesses, il aurait dû écœurer son électorat « prout-prout » et bien conservateur des « valeurs morales » chères aux « Huguenots-presbytériens » qui font le cœur de la Nation US : Il aurait dû s’effondrer.
Eh bien pas du tout !
Belle leçon d’humilité, une fois de plus.
 
Là encore, « Bide-Haine » n’aura pas été à la hauteur. Il n’aura même pas su faire rêver l’électeur. Et lui-même n’est pas bien « propre-propre ».
C’était donc le choix cornélien : La peste ou le choléra ! Comme il y a quatre ans…
Et à ce jeu-là, le plus « populiste » pouvait bien l’emporter.
Regardez donc chez nos voisins britanniques : Ils se jettent sur « BoJo » qui leur a promis de retrouver la fierté d’être né en Grande-Bretagne et leur « souveraineté royale » s’ils votaient son « Brexit » et, au bout du compte, « BoJo » ne sait toujours pas sur quel pied danser quatre ans et demi plus tard : Je n’ai jamais vu un divorce durer aussi longtemps !
Une honte pour mes amis laissés à leur sort du côté de London, qui redoutent désormais l’éclatement de leur UK chéri.
 
Les « ricains » se sont jetés sur « McDo-Trompe » qui leur promettait une « Great America again » et 4 ans plus tard, seule l’économie se porte bien (ême s’il n’y est pour pas grand-chose, les bourses se sont envolées, mais la misère a gagné du terrain, les relations internationales se sont dégradées jusqu’à être incapable de faire régner la « Pax Americana » et « le mur » n’est toujours pas construit…
Et l’endettement public bat records sur records.
 
Ne vous en faites pas, nous avons les mêmes en « Gauloisie-exceptionnelle ».
Entre le « Borgne de San-Cloud » et le « Chi », il n’y avait même pas photo.
Une époque où la « majorité plurielle » de « Tonton-Yoyo » aura volé en éclat : Beaucoup trop d’égos à contenter.
Et puis cette manie de nous remettre la piqûre tous les soirs au JT pendant 5 ans, insupportable !
 
Au tour suivant, entre « Bling-bling » et la « Cruchitude », personne n’était prêt à s’enfoncer dans le ridicule.
Puis marre de « Bling-bling » !
Alors on vote pour « l’aventure c’est l’aventure »… « soce » (après la catastrophe de « Mythe-errant » et « Mort-Roy ») avec « Tagada-à-la-fraise-des-bois ». Que « Bling-bling » va devoir s’occuper des parties charnues de « Carlita », ça fera des vacances pour tout le monde.
Et idem en 2017 : Entre « l’aventure » et « Jupiter », le choix a été vite fait.
Mais pour en arriver là, il aura fallu des « coups à trois bandes » particulièrement soignés : Primaire à droâte pour éliminer « Bling-bling » et cassage de « Fifi-le-souteneur » ; primaire à gôche pour éliminer la « Cruchitude » et élire le plus nul (et là, il y avait une compétition vraiment très serrée et acharnée entre compétiteurs tous de très « grande qualité » dans la nullité, faut-il reconnaître…).
 
Rappelons que cinq ans plus tôt, n’importe qui, même un cheval boiteux, pouvait faire barrage à « Bling-bling » (ce qui a été fait tellement il a pu horripiler son monde et son fameux « Cass’-toâ, pôve kon ») et l’heureux élu était tout désigné, sauf qu’il a été éliminé dans une chambre d’hôtel à New-York : Et avec sa propre complicité en plus, puisqu’il aura été jusqu’à payer de sa personne.
Et en 2007, il fallait d’ailleurs également éliminer « Déesse-Khâ » pour faire naître « Bling-bling » en laissant la place à la « Cruchitude », ce à quoi celui-là avait consenti en douceur moyennant un fauteuil de Dégé au FMI, sur invitation de sa propre internationale.
Je ne vous dirai pas laquelle, vous le savez déjà.
 
Donc on aura les mêmes en 2022 : On s’y prépare déjà.
Sauf que « Marinella-tchi-tchi » ne sait plus « faire rêver » à des jours meilleurs.
Elle est excellente dans le rôle du « père-fouettard », mais elle pourrait être doublée par « Mes-Luches » (qui n’est pas non plus vraiment du même bord, il faut le reconnaître), qui aurait intérêt à se réveiller, parce que lui aussi est loin d’être mauvais dans ce rôle-là.
Il va le faire, c’est un « tribun-populiste » comme elle.
Et 2022 pourrait bien voir un second tour « Mes-Luches »/« Jupiter »… pour changer un peu !
Or, pour l’heure, « Jupiter » s’attache à rééditer le second tour de 2017, au même format.
Une erreur, à mon sens.
Mais tout en ménageant son aile droâte et son côté « centriste/MoDem » (et quelques loges qui agissent en sous-main), ce qui laisse quelques « munitions » au soir du premier tour, quel que soit le résultat… sauf si on se retrouve avec deux populistes face-à-face : « Marinella-tchi-tchi »/« Mes-Luches » : Peste ou Choléra ?
Pour l’éviter il reste « Jupiter » à réapprendre à nous faire rêver, parce que là, il n’est pas bon…
Il faut dire que les circonstances ne s’y prêtent pas vraiment.
Ce que « Mes-Luches » sait faire, même si ça reste encore assez abscond.
 
4 – Que reste-t-il de l’élection « ricaine » ?
Eh bien pas grand-chose sinon une Amérique bien divisée en deux camps irréconciliables, à deux doigts d’émeutes qui pourraient dégénérer en guerre civile : Ils sont tous armés, les nerfs à fleur-de-peau et eux aussi sont angoissés par la crise sanitaire qui n’en finit pas.
Il y aura des émeutes, vous pouvez en être certains, comme il y en a eu durant la période récente.
Et pour divers motifs plus ou moins récurrents depuis les pillages de Los Angeles en 1992 (et encore bien avant la fin du dernier millénaire passé). Je les ai toujours connus « en émeute » ou en guerre et mes parents et grands-parents aussi…
 
Parmi mes sempiternels baromètres, il y a l’humeur des marchés : Or, ils étaient proches de l’euphorie dès mardi soir dernier anticipant que tout cela ne changerait rien à leur quotidien tout autour de la planète.
Personnellement, je serai plus inquiet pour eux avec l’apparition d’un nouveau « présage d’Hindenburg ».
Le dernier avait fait « flop », il y a quelques mois de ça. Moâ le premier je vous avais prévenu d’un mouvement de chaos possible entre le 15 juin et le 15 septembre qui n’a pas eu lieu : Les « autorités monétaires » de la planète ont parfaitement géré le problème en noyant tout le monde sous du pognon tombé du ciel en vrai déluge !
Avec un prétexte tout trouvé envoyé par Wuhan : La crise sanitaire…
C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle elle n’est pas près de s’étouffer. On vous le dit et redit sur tous les tons : Il faudra apprendre à vivre avec.
Le « Monde d’après »…
 
Et puis les USA, c’est certes un Président, fédéral, un Congrès, également fédéral qui, s’ils se neutralisent peu ou prou tout au long d’une mandature, ne révolutionneront absolument rien dans le fonctionnement politique du pays, laissant finalement les mains libres à un « État-profond » qui en a vu d’autres et reste toujours présent et actif, lancé depuis bien longtemps sur sa propre trajectoire.
Plus que jamais d’ailleurs. Mais celui-là n’est pas élu…
Autrement dit, on est parti pour quatre ans de continuité qui finiront bien par s’apaiser tôt ou tard.
Ce sera la tâche du vainqueur.
Comme quoi, il n’y avait pas vraiment à se préoccuper plus que ça de la décision finale de « l’électeur-ricain ».
 
Sauf à revenir sur un détail. Pas les « référendums » qui accompagnaient localement le scrutin, mais sur l’élection de Lauren Boebert dans le Colorado et de Marjorie Taylor Greene en Géorgie. Deux adeptes de « QAnon ».
Un mouvement qui va probablement déborder jusqu’en Europe… et qui fustige justement le « Deep-state ».
Ça ne rebattera pas pour autant les cartes de notre scrutin de 2022, mais je sens que ça va être autrement plus drôle.
Nous y reviendrons donc…