« Jupiter » va causer dans la petite-lucarne
Pour nous expliquer que le « Conard-virus »
est un gros taquin. Qui du coup perturbe le neurone des scientifiques du pays
(et d’ailleurs), parce qu’il se déjoue de tous les « modèles » mathématiques
de… modélisation des pandémies !
Enfin quoi, souvenez-vous, en mars, nous étions en
guerre et on s’est tous enfermés prudemment et sur injonction des « autorités »,
ce qui n’a pas empêché de perdre un équipage complet de porte-avions circulant au
grand large (venteux).
Plus de 25.000 morts « au front » et nous
avons gagné la première bataille « tous ensemble-tous ensemble » !
D’ailleurs, on a pu partir en vacances (bien méritées)
avec quelques restrictions comportementales, mais sans plus : C’était acceptable.
Et pas très loin : De toute façon, tous interdisaient
tout le monde de passer des frontières (les voyagistes en savent quelque chose),
sauf en « Grèce-hellénique » qui accueille n’importe qui, teste et…
ne renvoie personne, trop heureux qu’ils sont d’avoir encore quelques touristes.
Bon d’accord, dans les villages, l’accueil ne redevenait
chaleureux qu’au bout du 15ème jour suivant l’arrivée…
Quatorzaine (devenue un quart de quarantaine… vous
suivez ?) dépassée sans symptômes.
En « Corsica-Bella-Tchi-Tchi », c’était les
embrassades dès le premier jour : Il faut dire que « mes cousins »
étaient trop heureux de me voir, parce qu’avec l’idée de « Green-Pass »
de « T’as-la-Momie » (le « natio ») les touristes, ils n’en
ont pas vu beaucoup (même qu’ils importent 900 marocains pour faire la cueillette
des clémentines pour compenser… un peu !)
Quant à « McDo-Trompe », il fait mieux :
Il est guéri et non contagieux en 3 jours. Vive la « Great America again ! »
On rentre tout bronzé et là, paf, insouciants que nous
sommes devenus, la deuxième bataille s’engage sans prévenir.
Enfin si, c’était prévu, mais « Casse-Tête »
et son gouvernement ont pris leur temps pour réagir : Nouvelle
classification des territoires face à « l’urgence sanitaire »
(déclarée légale et même constitutionnelle), nouveaux critères d’alerte, et à
la fin du mois nouvelle application « Stop-Covid » (on va y revenir).
L’objectif c’est de sauver les vacances de Noël, parce
que confinées, ça ne va pas le faire.
Et paradoxalement, pour les vacances de la Toussaint
déjà bien mal engagées, vous êtes priés de prendre un acompte de façon urgente :
Le secteur du tourisme en a besoin (c’est un acte patriotique… !) quitte à
prendre le risque de ne pas pouvoir revenir pour reprendre les classes…
Parce que demain, avec le brassage des populations,
avec le télétravail et les « télé-cours scolaires », il n’y aura plus
de munition pour gagner cette seconde bataille.
Mais il paraît qu’on est prêt à l’affronter…
On n’est plus à une contradiction près, après la
cascade servie depuis février, chez « ces gens-là » !
Je note pour ma part qu’on assiste à une vaste
dégradation du paysage institutionnel : Le chauffeur-livreur, les
pompiers, les flics, l’éboueur, l’infirmière, le supermarché et le marchand de
tabac étaient restés ouvert en plein confinement.
Désormais, les instituteurs sont sommés de faire du « présentiel »,
mais tous les autres doivent, peu ou prou, faire du télétravail…
Et puis, ce n’est plus le « sinistre de la santé »
publique, mais son « Premier sinistre » et ce soir « Jupiter »
soi-même qui s’occupe désormais des problèmes d’intendance !
En muselant tout de même les Préfets et les maires qui
ne peuvent pas décider de mesures « idoines » sur le terrain sans
prendre le risque de se voir contredit par la justice-en-marche…
Situation pour le moins assez extraordinaire.
Le champ de bataille n’est devenu qu’un gros bordel
pour le moins anxiogène.
D’où le « chef des armées » qui prend le
micro ce soir.
Après un conseil de défense avancé à hier matin, « Jupiter »
prend donc son temps pour dévoiler ses nouvelles mesures : Il s’agira pour
lui « d’alerter, d’expliquer et de positiver ».
On attend donc le lancement de la nouvelle application
électronique après l’échec cinglant de « Stop-Covid », enterrée en
première classe le 24 septembre dernier quand le « Premier sinistre »
a admis en direct ne l’avoir lui-même pas téléchargée.
L’héritière sera baptisée « Alerte-Covid »
et en plus d’un algorithme de contacts devra être aussi une base de données
proposant des informations, des chiffres sur la situation sanitaire et l’évolution
de l’épidémie, y compris à l’échelon local.
Ouh la-la : La révolution !
« Jupiter » devrait également évoquer la
sphère privée : « La vie privée, c’est un gros sujet d’inquiétude.
Les soirées estudiantines, les réunions familiales. Mais on ne peut rien
interdire ».
Parce que « c’est impossible à contrôler ! »
Faux : « S’il y a un couvre-feu, mais
personne ne veut en arriver là », c’est possible.
« Devrait », non pas au sens où c’est ce qui
est déjà prévu, mais au sens où c’est l’ultime étape avant le confinement qui,
cette fois-ci, ne sera pas général, mais seulement local.
Notez que ça existe déjà ailleurs, en « Teutonnie »
par exemple, à Berlin et Francfort.
Ils savent y faire : Ils imposaient le couvre-feu
en « Gauloisie-occupée » lors du siècle dernier.
Des spécialistes…
Il n’y aura pas que ça, mais aussi l’annonce de mesures
de soutien complémentaires destinées aux professionnels, à commencer par les
métiers de l'hôtellerie et de la restauration ou de la culture. Y compris des
mesures de plus long-terme censés venir en aide aux secteurs frappés de plein
fouet par l’épidémie et ses conséquences sociales circulent déjà.
« Il y a (aussi une) prise de
conscience, au sommet de l’État, que les gens ne comprennent plus rien ».
Et il y a de quoi…
Et de déjà lister deux types d’interrogation :
« Pourquoi est-ce qu’on ne reconfine pas les
gens à risque, les Ehpad, les personnes aux affections au long cours, maladies
chroniques ?
Et le télétravail ? Les transports sont bondés, et
tant que le message ne vient pas du plus haut sommet de l’État, les chefs d’entreprises
et les RH ne sont pas prêts à remettre en place le télétravail.
Ça remonte de partout.
C’est potentiellement un des axes majeurs de la lutte
contre la deuxième vague, et on voit bien que jusqu’ici, les « incitations »
ne fonctionnent pas. »
Ils avaient du goudron dans les yeux ou quoi ?
Constatez qu’il y a quelques jours seulement, l’hypothèse
d’une intervention « Jupitérienne » était pourtant écartée au motif
que justement elle pourrait susciter de l’anxiété dans la population en lui
faisant craindre un possible reconfinement généralisé du pays, encore totalement
écarté à ce stade.
Las, la flambée de contaminations à « Paris-sur-la-plage »
ou à Lille, notamment, inquiète fortement l’exécutif qui vient de passer deux
nouvelles villes, Toulouse et Montpellier, en état d’« alerte maximale », après
Aix-Marseille, Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et la Guadeloupe.
Notez d’ailleurs qu’en Guyane et à Mayotte, le
couvre-feu ça a plutôt donné de bons résultats…
Sauf que ça vient percuter de plein fouet les
restaurateurs et les jeunes, déjà durement éprouvés par le confinement du
printemps.
« Il y a d’un côté les durs de l’avenue de Ségur
(le ministère de la bonne Santé publique) et de l’autre l’Élysée qui hésitait
mais cherche une mesure ou un terme pour frapper les esprits.
Ils ne sont pas tous d’accord entre eux ! »
Au sein de la « Jupitérie », le débat reste également
vif. D’un côté, certains attendent ce mercredi soir un président « père de
la nation » et « un électrochoc » pour responsabiliser les « Gauloisiens-inconscients ».
« Si on continue comme ça, on sera à sursaturation
dans les réas à Paris dans quinze jours ! » alerte un « Marcheur-même-pas-en-rêve ».
« On a fait croire aux Français qu'à la sortie du
confinement, c’était la fête, et maintenant, c’est la douche froide ! »
accuse un autre.
Et puis restent possibles des reconfinements
localisés.
L’idée est de donner une perspective de sortie de
crise à des « Gauloisiens-stressés », angoissés par l’avenir. Le chef
de l’État pourrait ainsi mettre en avant le fait que plusieurs villes classées
en alerte maximale pourraient repasser au vert. Un peu d’espoir.
Mais ça reste conditionnel.
Personnellement, j’allègerai les critères retenus du
classement et ne confinerait, seulement s’il y a nécessité, que des communes-clusters
(dont on ne parle même plus…) avec des barrages de gendarmes sur les routes, pour
un couvre-feu nocturne de tel ou tel département, si ça devient indispensable.
Et puis au lieu de fermer des lits, franchement, j’en
ouvrirai en espérant n’avoir pas à s’en servir…
Après tout, il y a des sous autant qu’on en veut après
le « Ségur de la Santé »…
Comme promis, revenons à l’application « Stop-Covid »
lancée le 2 juin après de nombreux débats houleux.
Téléchargée à peine trois millions de fois et sûrement
beaucoup moins utilisée, le moins qu’on puisse dire avec « Casse-Tête »,
c’est que « Stop-Covid » « n’a pas eu les effets escomptés ».
Curieusement des applications similaires ont été mises
au point dans beaucoup de pays touchés par la pandémie. Une des pierres
angulaires pour endiguer la propagation de l’épidémie consiste donc à identifier
et isoler les contacts ayant pu être infectés et qui pourraient, quelques jours
plus tard, propager à leur tour l’épidémie.
Quoique que le « Sinistre de la bonne santé
publique » ait pu annoncer que les « cas contacts des cas contacts
ne sont pas des cas contacts ».
Lui seul s’est compris.
Ce qu’on sait, c’est que le taux de « positivité »
augmente régulièrement : Encore un effort et on va finir par tuer le virus
par « immunité collective » !
Que sera donc le successeur ?
Normalement, s’ils ont compris l’origine de l’échec
patent (et annoncé sur ce blog dès le mois de juin… comme quoi !), ils
auront diagnostiqué l’une des plus grosses critiques : Pour avoir une solution « souveraine »,
le gouvernement avait choisi de développer sa propre application avec un protocole
créé pour l’occasion.
Avec ce système dit « centralisé », quand
vous avez activé l’application, le téléphone scanne les autres smartphones proches
équipés de Stop-Covid via le Bluetooth et enregistre chaque rencontre via un
pseudo.
Ces listes sont ensuite envoyées sur des serveurs
gérés par l’État.
Si vous êtes contaminé et que vous le déclarez sur
l’application, une alerte est envoyée aux appareils qui ont croisé votre route
ces derniers jours.
Cela pose des questions en termes de vie privée : Avec
une base de données de ce type, même avec des pseudos, les défenseurs des
libertés ont alerté sur les risques de dérives possibles. Difficile dans ces
conditions de créer de la confiance.
Personnellement, si j’avais été testé positif, j’aurai
moâ-même textoté à « mes contacts » : Pas la peine d’une
application…
Surtout, la « Gauloisie-internationale » est
aujourd’hui totalement isolée, notamment en Europe. Même l’Allemagne et le
Royaume-Uni, qui avaient au départ envisagé une approche similaire, ont changé
leur fusil d’épaule et ont proposé à leurs citoyens une application « décentralisée ».
Pour faire très simple, les données sont stockées sur
le smartphone de chacun (avec des pseudos qui changent régulièrement). C’est
uniquement une fois que vous êtes positif que tous les pseudos de votre
smartphone sont envoyés sur un serveur et transmis aux autres utilisateurs.
Quel est l’intérêt ? D’abord, rassurer sur la vie
privée, même si l’on peut toujours imaginer des dérives. Ensuite, suivre les
protocoles mis en place par Apple et Google (soit la quasi-totalité des
smartphones actuellement commercialisés). Enfin, permettre que l’application
fonctionne avec des touristes ou à l’étranger.
Les touristes, j’évite, l’étranger, je n’y vais plus…
D’autant que depuis le développement des premières
applications anti-Covid au début de la pandémie, notre connaissance du « Conard-virus »
a changé.
Il est de plus en plus clair que le virus se transmet
par l’air. Ce qui veut dire que dans une salle fermée et mal aérée, il est
possible d’être infecté par quelqu’un se trouvant à plusieurs mètres de
distance… et donc qui risquent de ne pas être détectés.
Ma gargotière habituelle, mignonne comme tout, m’a même
demandé mon numéro et mon adresse courrielle : J’attends toujours qu’elle
me bigophone…
Car jusqu’alors, StopCovid comme tant d’autres se
concentrait sur les contacts proches, à moins d’un mètre.
Sur ce point, le gouvernement devrait s’inspirer de ce
qu’a proposé le Royaume-Uni avec son application lancée le 24 septembre et déjà
téléchargée plus de 12 millions de fois. Décentralisée, elle permet, en plus du
traçage via Bluetooth, de scanner un QR code quand vous rentrez dans une zone à
risque, comme un bar ou un restaurant.
Si une personne est contaminée dans cette zone, ceux
qui y ont été au même moment sont notifiés. Reste à savoir si ce système
fonctionne bien, le gouvernement britannique n’ayant toujours pas dévoilé de
données sur l’efficacité du système…
Mais même si la version 2.0, « Alerte-Covid »
respecte la vie privée à merveille et fonctionne parfaitement… cela pourrait ne
servir à rien.
Ou à pas grand-chose.
En effet, pour que ce type d’applications soit
vraiment efficace, il faut qu’elles soient vraiment massivement utilisées.
Or, selon une modélisation de l’université d’Oxford,
il faudrait au minimum que 56 % de la population l’utilise (et encore, couplée
à d’autres mesures comme la protection des plus vulnérables).
En Islande, alors même que 40 % des citoyens ont
installé l’application locale, celle-ci n’a pas eu beaucoup d’efficacité pour
la lutte contre l’épidémie de « Conard-virus », rappelle la MIT
Technology Review.
Et en « Gauloisie-connectée », comme le
rappelle La Quadrature du Net, à peine 77 % de la population possède un
smartphone, dont seulement 40 % des personnes de plus de 70 ans, pourtant les
plus à risque face à la pandémie.
Difficile dans ces conditions d’atteindre une
couverture suffisante.
On devrait pouvoir imaginer un système hybride comme à
Singapour, où des « médaillons » ont été distribués, notamment aux
personnes âgées : Ceux-ci fonctionnent de manière autonome comme une
application, avec système de Bluetooth.
Cela permettrait de tracer les contacts sans
smartphone (dont je suis, pour n’avoir qu’un vieux téléphone qui ne fait même
pas la vaisselle…)
Mais de toute façon pas de scanner les QR codes, donc
incapables d’alerter sur les contaminations par l’air dans des lieux fermés.
Notez que j’évite ces lieux : Chez moâ, tout est ouvert
(à en crever de pneumonie dès la première « fraîcheur ») et je ne fréquente
plus les lieux non ventilés.
Tout juste, je me déplace en voiture – fenêtres ouvertes
– et plus du tout en métro ou en bus : Tant pis pour la planète, je lui
dois bien la monnaie de sa pièce !
« Alerte-Covid » est donc déjà vouée à l’échec,
car quelles que soient les améliorations apportées, il y a fort à parier que
cette nouvelle version sera loin d’être parfaite.
Voire seulement utile.
C’est terrible de claquer le pognon du contribuable en
« fantaisies-superfétatoires » : Une manie bien « gauloisienne-étriquée ».
Pourquoi réinventer l’eau tiède là où d’autres font
aussi bien, si besoin d’eau tiède ?
Bref, ce soir, on en saura un peu plus sur « l’immense
fatuité » de « Jupiter » et de ses sbires…
Ce sera forcément un vrai régal pour l’intellect…
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