Non pas qu’il y ait des chercheurs qui trouvent
Mais que nos agriculteurs vont devenir « peintres
en bestiaux » !
Figurez-vous que des « trouveurs » se sont
demandés pourquoi les zèbres avaient des rayures naturelles sur le pelage.
Tout le monde sait en revanche que la fonction des
rayures du zèbre a fait déjà l’objet de multiples spéculations scientifiques
restées jusqu’ici indémontrées.
Certains ont mis en avant une technique de camouflage
pour se dissimuler dans les hautes herbes ou perturber la vision des prédateurs.
D’autres affirment que ces rayures agissent comme d’un
rôle de reconnaissance sociale, ou encore comme un moyen de dissiper la chaleur
et de réguler leur température.
Mais l’hypothèse « tenant la corde » est celle de la
protection contre les attaques d’insectes et de parasites.
Au moins trois études sont venues appuyer cette
dernière théorie.
Et puis en février 2019 (avant confinement donc), une
équipe menée par Tim Caro a montré que les rayures noires et blanches agissent
comme une illusion d’optique chez les taons et les mouches tsé-tsé en modifiant
la polarisation de la lumière !
Le chercheur a confirmé son postulat en peignant des
chevaux en noir et blanc et constaté que ces derniers étaient moins piqués par
les insectes.
Partant de ce principe, d’autres chercheurs japonais
ont voulu savoir si « l’astuce » pouvait être appliquée aux vaches,
particulièrement touchées par les piqûres de mouches.
Non seulement ces dernières peuvent transmettre des
maladies, mais elles affectent le comportement des troupeaux, réduisant le
temps de pâturage, d’alimentation et de couchage du bétail.
« Les mouches augmentent aussi la tendance du
bétail à se regrouper, ce qui génère un stress dû à la chaleur et accroît le
risque de blessure, car les animaux se bousculent pour trouver une meilleure
position afin d’éviter les piqûres », rappellent les auteurs dans leur
étude publiée dans la revue « Plos One ».
Finalement, la mouche engendre des bovins moins gros
pour la boucherie et une baisse de production chez les vaches laitières.
Un drame pour la paysannerie d’élevage.
Pour leur expérience, les chercheurs ont comparé le
comportement des mouches sur des vaches brunes : L’une avec un pelage normal,
une deuxième avec des rayures noires, et la troisième avec des rayures noires
et blanches comme celles d’un zèbre.
Les résultats sont allés au-delà de leurs espérances :
La vache zébrée est en moyenne deux fois moins piquée que ses homologues
uniformes !
De plus, les comportements anti-mouches des bovins
(coups de queue, secouement de la tête…) sont 20 % moins fréquents chez la
vache rayée bicolore.
CQFD…
La question qui vient à l’esprit est de savoir si les
tâches noires & blanches de nos bovins normands et autres jersiaises, cotentines
ou augeronnes, ont le même effet sur les mouches de la région.
Mais aucun nippon n’est venu en faire l’étude.
Et puis des rayures sur des tâches… c’est d’un mauvais
goût absolu.
Les rayures quand elles sont verticales, c’est
amincissant ; les tâches, c’est boudinant…
Pour ces « chercheurs-trouveurs », cette
méthode pourrait constituer une alternative aux insecticides chimiques
habituellement utilisés dans les élevages.
D’autant plus que les mouches deviennent rapidement
résistantes à ces pesticides, notent-ils.
Et puis ce n’est pas très « écololo-bobo »…
D’un autre côté, évidemment, peindre une vache exige
un peu de temps.
Mais tout de même moins que de peigner une girafe.
Pour leur expérience, cela a nécessité environ 5
minutes par vache, la peinture s’effaçant au bout de quelques jours.
Mais après tout, des marquages sont déjà utilisés dans
certains troupeaux pour reconnaître les individus à distance (au lieu de les marquer
au fer rouge).
On leur achète même des boucles d’oreille en plastique
de couleur différente pour les rendre belle comme un arbre de Noël, coquettes
qu’elles sont !
« Il faudrait développer des peintures persistant
le temps de la saison des mouches, soit 3 à 4 mois », suggèrent alors nos « trouveurs ».
Et faire prendre des cours de peinture aux
agriculteurs.
Conclusion : Peindre des rayures de zèbre sur les
vaches les protège des mouches.
Personnellement, je m’inquiète plus des moustiques
estivaux…
Ce n’est pas qu’ils me fassent maigrir pour cause d’assauts
intempestifs (d’autant que j’ai un épiderme anti-moustique), mais je me vois
bien peindre des rayures noires et blanches sur tout leur corps pour protéger « ma
nichée »…
Parce que la badigeonner de citronnelle ou de vinaigre
avant de l’envoyer se coucher, ça n’a jamais bien fonctionné.
Et les sprays anti-moustiques sont polluants et « agressifs »
à vous coller parfois des « maux de cheveux » jusqu’à mâtines.
Alors que le « maquillage » zébré, ça a un
côté festif qui rendrait la chose ludique…
Une bonne idée, non ?
Merci aux Nippons : Ce n’est pas chez nous qu’on
aurait pu compter sur des « trouveurs » de cette qualité-là…
Bonne fin de week-end à tous et à toutes.
I3
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