Avez-vous remarqué toutes ces « iconoclasteries » ?
Je m’indigne pour au moins trois raisons.
D’une part le traitement « exogène » de la décapitation de notre prof d’Histoire.
Là, je veux parler des réactions de la presse étrangère (et quelques autorités) au sujet du drame qui frappe le pays en général et Samuel en particulier.
Chez nous, on s’enflamme, on met une fois de plus en péril notre « Liberté d’expression », notre « vivre ensemble » toujours délicat à bien équilibrer, où on invective également, alors qu’ailleurs, ce sont des commentaires de pisse-froid !
Quoique même chez nous, toute une frange de la « bien-pensance » (forcément de gôche puisque la « gôche » porte à elle seule tout le poids des « valeurs humanistes), c’est… comment dire ? plutôt pusillanime…
Rappelez-vous seulement le traumatisme provoqué par la
mort par étouffement de George Floyd outre-Atlantique.
Ce crime commis aux États-Unis a fait l’objet de condamnations de tous les horizons politiques, et a provoqué des manifestations presque dans le monde entier.
Celui commis dans les rues de Conflans n’a finalement eu que des échos atténués et polis au-delà des frontières hexagonales !
Certes, les comparaisons sont délicates, mais il
s’agit dans les deux cas de meurtres ayant une portée sociale et symbolique
interrogeant l’état de droit et l’égalité devant la loi dans nos pays
démocratiques, des principes incontournables.
Est-ce la différence entre, d’une part, un crime commis par un Blanc et, d’autre part, un crime commis sur un Blanc ?
Samuel aurait été black, beur ou feuj, en aurait été-t-il autrement ?
Ou n’est-ce que parce que l’égalité entre les communautés est tellement plus importante que la liberté d’expression ?
Ou bien parce que beaucoup de gens pensent qu’une victime de la police est d’emblée innocente, tandis qu’une victime du fanatisme religieux est forcément complice de son propre assassinat ?
Je ne sais pas…
Alors certes, j’exagère car la plupart des médias
étrangers ont couvert l’abomination de vendredi en huit et la manifestation du
dimanche suivant.
D’ailleurs assez curieusement, ce ne sont pas les États les plus proches de la « Gauloisie-des-Lumières », en termes d’alliance ou de géographie, qui se sont empressés d’exprimer leur condamnation sans réserve à la fois du crime et de l’extrémisme sectaire, mais… l’Arabie saoudite et l’Égypte !
Bravo les « petits-gars »…
Celui que les bien-pensants considèrent comme le plus grand méchant de la planète, « McDo-Trompe », a trouvé le temps, au milieu de sa folle tournée électorale, d’adresser un message de solidarité à mon pays, exprimée dans un langage bien à lui : « Au nom des États-Unis, je voudrais présenter mes plus sincères condoléances à mon ami, le Président Macron de France (Il n’est plus premier ministre…) La France traverse une épreuve terrible et Macron est un gars formidable. »
Plus proche de nous, « Ursule-de-la-Lyre » s’est fendue d’un magnifique « twist » convenu, aussi sirupeux qu’un loukoum, mettant l’accent sur le rôle essentiel de l’éducation dans une société démocratique, plutôt que sur l’influence néfaste de l’intolérance fanatique : « J’ai appris avec horreur l’assassinat d’un professeur à Conflans-Ste-Honorine. J’adresse mes condoléances à sa famille et aux Français. Mes pensées vont aussi aux enseignants, en France et partout en Europe. Sans eux, il n'y a pas de citoyens. Sans eux, il n’y a pas de démocratie. »
Merci jeune-fille…
C’est finalement maquiller un véritable « crime
politique » en simple fait divers.
Tout le monde connaît déjà le scandale provoqué par l’article du New York Times, publié initialement sous le titre : « La police française abat un homme après une attaque mortelle au couteau dans la rue » !
Fachos de « Gauloisiens », va…
Maladresse passagère ou parti pris doctrinaire ?
Le titre a été modifié depuis, mais le journal, en la personne de son correspondant parisien, Adam Nossiter, persiste et signe dans ce tour de passe-passe idéologique : Lundi dernier, il mettait l’accent sur la nature brutale et systématique des mesures prises par les autorités « Gauloisiennes » contre les organisations islamistes, sous le titre : « Après la décapitation d’un enseignant, la France lance une campagne de répression générale contre « l’ennemi interne ». »
Magnifique, n’est-ce pas ?
La manif’ Place de la République, c’est un rassemblement de fachos islamophobes ?
Les hommages rendus à travers tout le pays, c’est « grand-carnaval » hors saison ?
Quant au site du grand média américain, NBC, il a
publié un article qui se focalise sur le fait que des élèves auraient prévenu
Samuel Paty des conséquences possibles de son acte – sous-texte : Il est donc
en partie responsable de son sort !
Le titre est le suivant : « On a averti l’enseignant français décapité des dangers de montrer les images du prophète Mohammed avant l’attaque « islamiste ». »
Le fait que le dernier mot soit mis entre guillemets jette même un doute sur la véritable nature du crime…
Notez que ce n’est guère mieux quand les syndicats
d’enseignants étrangers tentent de se montrer solidaires avec leurs collègues.
Le Syndicat national de l’éducation (NEU) britannique, nous gratifie d’un « twist »
qui s’efforce d’exprimer sa solidarité avec le SNESFSU « Gauloisien »
tout en évitant soigneusement d’évoquer le crime lui-même.
Au lieu de parler de l’acte abominable, le texte très court fait référence à « this sad day » – ce « jour de tristesse » – comme s’il s’agissait d’un simple enterrement !
Serait-ce qu’il est nécessaire de préciser que ces
représentants d’une gôche hypocrite sont prêts à tout pour ne pas froisser ceux
qu’ils considèrent comme des alliés politiques en dépit de l’absence de valeurs
communes ?
À moins que cette absence ne soit qu’apparente…
Car, tandis que certains à gôche s’adonnent à des acrobaties dialectiques pour ne pas dire qu’il s’agit d’un acte de fanatisme religieux, leurs complices intégristes s’en donnent à cœur joie, dénonçant ouvertement tout, depuis la liberté d’expression et la laïcité jusqu’à la « Gauloisie » et la civilisation occidentale décadente…
Et là on dénonce encore « l’utilisation d’une force disproportionnée contre quelqu’un qui est soupçonné de crime à l’arme blanche ».
Ou encore, même chez les plus « modérés », on vilipende le fait que « La France est sur une pente très obscure. L’oppression et la brutalisation des musulmans ne connaissent plus de limites. Et la violence terrible semble destinée à se perpétuer. »
Euh… tous « les » musulmans ou seulement les « séparatistes » ?
Et le lendemain matin, les mêmes enchaînent en appelant à la dissolution de Charlie Hebdo « ce torchon raciste, islamophobe ».
C’est vrai que c’est un torchon, mais il n’est pas islamophobe, seulement anticlérical !
Et justement, tant qu’il existe (lui et le « Canard-déchaîné »), on peut encore imaginer vivre dans un pays de libre expression.
D’ailleurs, répondant à l’argument selon lequel les
chrétiens pour leur part supportent le droit au blasphème, ils expliquent
doctement que « c’est parce que le christianisme est une religion défaite
(au moins en Europe) et qu’il a abandonné ses valeurs il y a longtemps. Pas
surprenant si les églises sont vides : nous devrions les appeler, comme les
pubs, de futures mosquées. »
Le mek, et tous ceux qui s’y reconnaissent, il n’aura déjà rien compris : Justement, protéger contre vents & marées la liberté, la diversité, tout ce qui fait la dignité de l’Homme, c’est totalement chrétien, conforme au message Christique !
Mais ces alliés de gôche, ennemis déclarés de toute
forme de patriarcat, seront-ils paradoxalement d’accord avec la conversion des
chapelles et des bars en lieux de culte d’une religion encore plus patriarcale ?
Des lieux que tout le monde sera obligé de fréquenter, puisqu’il s’agit ici, à l’évidence, de convertir les citoyens, sans exception, à cette foi apparemment intransigeante ?
L’indulgence coupable d’une grande partie de la gôche
internationale à l’égard du crime de Conflans va avoir deux conséquences
préjudiciables : D’abord, elle encourage les extrémistes islamistes à persister
dans leur tentative de démolition de la civilisation moderne. Ensuite, elle
donne l’impression – peut-être à dessein – que toute critique de cet extrémisme
vient de la droâte, voire de l’extrême droâte.
Pourtant, le combat pour les valeurs qu’incarnait le professeur assassiné, profession plutôt « ouverte, humaniste et de gôche », est un combat qui devrait rassembler tous les citoyens, quelles que soient leurs opinions politiques, leur religion ou leur pays.
C’est un combat qui devrait être aussi universel, aussi planétaire, que celui de Georges Floyd.
Mais il n’y a pas que ça qui « m’effondre ».
Lors de leurs prises de parole après l’attentat de Conflans, « Jupiter » et « Casse-tête » ont déclaré qu’il s’agissait d'une attaque « contre la République » sans citer le mot « France »…
Hein comme quoi, cette disparition sémantique est bien significative de la réhabilitation de la notion de « Gauloisie-nationale » : J’avais raison avant tout le monde et depuis que « Bling-bling » aura lancé que nous sommes tous des Gaulois » : Les Corsi ne sont pas Gaulois, mais « Gauloisiens » par la force des armes depuis le 8 mai 1769…
Déjà, « Menuet-Valse » répétait le mot «
République » comme s’il en avait été l’inventeur !
Même si des règles littéralement énoncées par la norme suprême – la Constitution de notre régime – la République – sont enfreintes, supprimer la France de notre vocabulaire revient à circonscrire les effets du terrorisme à un légalisme.
Or, ce ne sont pas des républicains que l’on tue, mais des « Gauloisiens ».
Ce ne sont pas des codes civils napoléoniens (natif d’Ajaccio) que l’on brûle, mais des têtes que l’on arrache !
Ce n’est pas au nom de la citoyenneté ni même de la laïcité que l’on doit s’indigner, mais au nom de l’humanité toute entière.
Et nul n’a attendu l’avènement de la République pour penser l’unité d’un peuple, d’un territoire et d’une Histoire.
Supprimer la République de la France, que reste-t-il ?
La France.
Supprimer la France de la République, que reste-t-il ?
Un gouvernement avec des principes, mais sans peuple, sans histoire, sans territoire.
Remplacer la France par la République revient à
circonscrire des valeurs à un régime.
Est-il nécessaire d’être républicain pour s’indigner de la décapitation d’un enseignant ?
D'ailleurs, lorsque la nouvelle de l’attentat a été sue, qui a pensé à la République ?
C’est en tant qu’individu civilisé d’abord, « Gauloisien » d’histoire et de tradition ensuite, humaniste de raison enfin, que des milliers sinon des millions de femmes et d’hommes ont considéré qu’un seuil inacceptable avait été franchi.
La République est, comme tous les régimes politiques, une idée avant d’être un ordre. Comme toutes les idées, elle peut être contestée au nom d’autres idées, y compris par des « Gauloisiens » (c’est ça la « Liberté d’expression »).
Au contraire, la France n’est pas une idée, mais est une chape composée de princes, d’empereurs, de ministres, de présidents, de révoltes, de conquêtes, de triomphes, de défaites, d’insolence, de liberté, à laquelle aucun « Gauloisien » ne peut, ni ne veut, échapper.
Et puis troisième volet de mon indignation du moment,
c’est quand Jean-Louis Bianco a été convoqué à Matignon.
Je n’aime pas spécialement le bonhomme : Je ne sais même pas ce qu’il fait là.
Mais dans la tourmente du fait de ses prises de position jugées ambiguës face aux atteintes aux valeurs de la République, l’instance qu’il dirige (l’observatoire de la laïcité) est sommés « d’évoluer ».
Il faut dire que le constat est sévère.
L'Observatoire de la laïcité, rattaché à Matignon et officiellement chargé d’épauler les gouvernements successifs face aux atteintes à la laïcité et aux valeurs de la République, vient d’entrer, ainsi que ses responsables, en zone de fortes turbulences.
À Matignon, on juge que ses prises de position sont jugées trop complaisantes face aux figures les plus ambiguës de la lutte contre « l’islamophobie ».
Si les choses sont dites en termes fort pudiques pour
n’humilier personne, le cœur du message est limpide : « La conviction du
Premier ministre est que l'Observatoire de la laïcité doit aujourd’hui évoluer.
Il doit évoluer parce que la menace contre la République a radicalement changé
», poursuit Matignon dans ses « éléments de langage ».
« Aujourd’hui, les ennemis de la République développent une action diffuse et insidieuse de contestation de nos lois et de nos valeurs. Ils endoctrinent notre jeunesse et véhiculent des idéologies séparatistes.
Oui, l’Observatoire de la laïcité doit évoluer, parce
qu’on ne peut pas se contenter de rapports et de guides pédagogiques pour
accompagner l’action du gouvernement ».
Pour ceux qui n’auraient pas tout compris, l’Observatoire
et ses responsables sont donc dans le viseur, et les services du Premier
ministre achèvent noir sur blanc : « Il ne s’agit pas simplement d’une
question de personnes.
Néanmoins, oui, la volonté du Premier ministre est de
renouveler une instance afin qu’elle soit davantage en phase avec la stratégie
de lutte contre les séparatismes. »
Il était temps…
Flûte, ça fait des années que nos rues sont gangrénées
par des « bandes-armées » violentes qui font la loi sur les trottoirs
et noyautent les mouvements radicaux dans « les quartiers ».
Qu’ils soient « salafistes », « anti-fafs », simplement mafieux, Génération X ou fachos d’ailleurs.
Ce ne sont pas les mêmes, mais les casses des premiers mai successifs, les casseurs en queue de cortège, en plus des mouvances musulmanes, ça fait beaucoup pour Monsieur notre Préfet de l’Ordre public.
Et ni le confinement ni le couvre-feu ne sont suffisants : Il s’agit maintenant de sauver ce qui peut encore l’être dans ce qui reste de la laïcité pour n’avoir pas, demain, à devoir la remettre en cause dans les textes.
Et peut-être même de « rééduquer » les « sauvageons »
déscolarisés.
Tout cela est bien anormal : Le retour des « Goulags soviétiques » ou des « camps de rééducation » de Pol-Pot et de Xi ?
Merci à la « gôche des bien-pensants » : Ils auront eu tout faux depuis deux générations.
Quand même dommage : La « gôche » n’a pas le monopole du cœur, mais ne sait pas tirer les leçons de ses échecs !
C’est vous dire si je suis indigné…
D’une part le traitement « exogène » de la décapitation de notre prof d’Histoire.
Là, je veux parler des réactions de la presse étrangère (et quelques autorités) au sujet du drame qui frappe le pays en général et Samuel en particulier.
Chez nous, on s’enflamme, on met une fois de plus en péril notre « Liberté d’expression », notre « vivre ensemble » toujours délicat à bien équilibrer, où on invective également, alors qu’ailleurs, ce sont des commentaires de pisse-froid !
Quoique même chez nous, toute une frange de la « bien-pensance » (forcément de gôche puisque la « gôche » porte à elle seule tout le poids des « valeurs humanistes), c’est… comment dire ? plutôt pusillanime…
Ce crime commis aux États-Unis a fait l’objet de condamnations de tous les horizons politiques, et a provoqué des manifestations presque dans le monde entier.
Celui commis dans les rues de Conflans n’a finalement eu que des échos atténués et polis au-delà des frontières hexagonales !
Est-ce la différence entre, d’une part, un crime commis par un Blanc et, d’autre part, un crime commis sur un Blanc ?
Samuel aurait été black, beur ou feuj, en aurait été-t-il autrement ?
Ou n’est-ce que parce que l’égalité entre les communautés est tellement plus importante que la liberté d’expression ?
Ou bien parce que beaucoup de gens pensent qu’une victime de la police est d’emblée innocente, tandis qu’une victime du fanatisme religieux est forcément complice de son propre assassinat ?
Je ne sais pas…
D’ailleurs assez curieusement, ce ne sont pas les États les plus proches de la « Gauloisie-des-Lumières », en termes d’alliance ou de géographie, qui se sont empressés d’exprimer leur condamnation sans réserve à la fois du crime et de l’extrémisme sectaire, mais… l’Arabie saoudite et l’Égypte !
Bravo les « petits-gars »…
Celui que les bien-pensants considèrent comme le plus grand méchant de la planète, « McDo-Trompe », a trouvé le temps, au milieu de sa folle tournée électorale, d’adresser un message de solidarité à mon pays, exprimée dans un langage bien à lui : « Au nom des États-Unis, je voudrais présenter mes plus sincères condoléances à mon ami, le Président Macron de France (Il n’est plus premier ministre…) La France traverse une épreuve terrible et Macron est un gars formidable. »
Plus proche de nous, « Ursule-de-la-Lyre » s’est fendue d’un magnifique « twist » convenu, aussi sirupeux qu’un loukoum, mettant l’accent sur le rôle essentiel de l’éducation dans une société démocratique, plutôt que sur l’influence néfaste de l’intolérance fanatique : « J’ai appris avec horreur l’assassinat d’un professeur à Conflans-Ste-Honorine. J’adresse mes condoléances à sa famille et aux Français. Mes pensées vont aussi aux enseignants, en France et partout en Europe. Sans eux, il n'y a pas de citoyens. Sans eux, il n’y a pas de démocratie. »
Merci jeune-fille…
Tout le monde connaît déjà le scandale provoqué par l’article du New York Times, publié initialement sous le titre : « La police française abat un homme après une attaque mortelle au couteau dans la rue » !
Fachos de « Gauloisiens », va…
Maladresse passagère ou parti pris doctrinaire ?
Le titre a été modifié depuis, mais le journal, en la personne de son correspondant parisien, Adam Nossiter, persiste et signe dans ce tour de passe-passe idéologique : Lundi dernier, il mettait l’accent sur la nature brutale et systématique des mesures prises par les autorités « Gauloisiennes » contre les organisations islamistes, sous le titre : « Après la décapitation d’un enseignant, la France lance une campagne de répression générale contre « l’ennemi interne ». »
Magnifique, n’est-ce pas ?
La manif’ Place de la République, c’est un rassemblement de fachos islamophobes ?
Les hommages rendus à travers tout le pays, c’est « grand-carnaval » hors saison ?
Le titre est le suivant : « On a averti l’enseignant français décapité des dangers de montrer les images du prophète Mohammed avant l’attaque « islamiste ». »
Le fait que le dernier mot soit mis entre guillemets jette même un doute sur la véritable nature du crime…
Au lieu de parler de l’acte abominable, le texte très court fait référence à « this sad day » – ce « jour de tristesse » – comme s’il s’agissait d’un simple enterrement !
À moins que cette absence ne soit qu’apparente…
Car, tandis que certains à gôche s’adonnent à des acrobaties dialectiques pour ne pas dire qu’il s’agit d’un acte de fanatisme religieux, leurs complices intégristes s’en donnent à cœur joie, dénonçant ouvertement tout, depuis la liberté d’expression et la laïcité jusqu’à la « Gauloisie » et la civilisation occidentale décadente…
Et là on dénonce encore « l’utilisation d’une force disproportionnée contre quelqu’un qui est soupçonné de crime à l’arme blanche ».
Ou encore, même chez les plus « modérés », on vilipende le fait que « La France est sur une pente très obscure. L’oppression et la brutalisation des musulmans ne connaissent plus de limites. Et la violence terrible semble destinée à se perpétuer. »
Euh… tous « les » musulmans ou seulement les « séparatistes » ?
Et le lendemain matin, les mêmes enchaînent en appelant à la dissolution de Charlie Hebdo « ce torchon raciste, islamophobe ».
C’est vrai que c’est un torchon, mais il n’est pas islamophobe, seulement anticlérical !
Et justement, tant qu’il existe (lui et le « Canard-déchaîné »), on peut encore imaginer vivre dans un pays de libre expression.
Le mek, et tous ceux qui s’y reconnaissent, il n’aura déjà rien compris : Justement, protéger contre vents & marées la liberté, la diversité, tout ce qui fait la dignité de l’Homme, c’est totalement chrétien, conforme au message Christique !
Des lieux que tout le monde sera obligé de fréquenter, puisqu’il s’agit ici, à l’évidence, de convertir les citoyens, sans exception, à cette foi apparemment intransigeante ?
Pourtant, le combat pour les valeurs qu’incarnait le professeur assassiné, profession plutôt « ouverte, humaniste et de gôche », est un combat qui devrait rassembler tous les citoyens, quelles que soient leurs opinions politiques, leur religion ou leur pays.
C’est un combat qui devrait être aussi universel, aussi planétaire, que celui de Georges Floyd.
Lors de leurs prises de parole après l’attentat de Conflans, « Jupiter » et « Casse-tête » ont déclaré qu’il s’agissait d'une attaque « contre la République » sans citer le mot « France »…
Hein comme quoi, cette disparition sémantique est bien significative de la réhabilitation de la notion de « Gauloisie-nationale » : J’avais raison avant tout le monde et depuis que « Bling-bling » aura lancé que nous sommes tous des Gaulois » : Les Corsi ne sont pas Gaulois, mais « Gauloisiens » par la force des armes depuis le 8 mai 1769…
Même si des règles littéralement énoncées par la norme suprême – la Constitution de notre régime – la République – sont enfreintes, supprimer la France de notre vocabulaire revient à circonscrire les effets du terrorisme à un légalisme.
Or, ce ne sont pas des républicains que l’on tue, mais des « Gauloisiens ».
Ce ne sont pas des codes civils napoléoniens (natif d’Ajaccio) que l’on brûle, mais des têtes que l’on arrache !
Ce n’est pas au nom de la citoyenneté ni même de la laïcité que l’on doit s’indigner, mais au nom de l’humanité toute entière.
Et nul n’a attendu l’avènement de la République pour penser l’unité d’un peuple, d’un territoire et d’une Histoire.
Supprimer la République de la France, que reste-t-il ?
La France.
Supprimer la France de la République, que reste-t-il ?
Un gouvernement avec des principes, mais sans peuple, sans histoire, sans territoire.
Est-il nécessaire d’être républicain pour s’indigner de la décapitation d’un enseignant ?
D'ailleurs, lorsque la nouvelle de l’attentat a été sue, qui a pensé à la République ?
C’est en tant qu’individu civilisé d’abord, « Gauloisien » d’histoire et de tradition ensuite, humaniste de raison enfin, que des milliers sinon des millions de femmes et d’hommes ont considéré qu’un seuil inacceptable avait été franchi.
La République est, comme tous les régimes politiques, une idée avant d’être un ordre. Comme toutes les idées, elle peut être contestée au nom d’autres idées, y compris par des « Gauloisiens » (c’est ça la « Liberté d’expression »).
Au contraire, la France n’est pas une idée, mais est une chape composée de princes, d’empereurs, de ministres, de présidents, de révoltes, de conquêtes, de triomphes, de défaites, d’insolence, de liberté, à laquelle aucun « Gauloisien » ne peut, ni ne veut, échapper.
Je n’aime pas spécialement le bonhomme : Je ne sais même pas ce qu’il fait là.
Mais dans la tourmente du fait de ses prises de position jugées ambiguës face aux atteintes aux valeurs de la République, l’instance qu’il dirige (l’observatoire de la laïcité) est sommés « d’évoluer ».
Il faut dire que le constat est sévère.
L'Observatoire de la laïcité, rattaché à Matignon et officiellement chargé d’épauler les gouvernements successifs face aux atteintes à la laïcité et aux valeurs de la République, vient d’entrer, ainsi que ses responsables, en zone de fortes turbulences.
À Matignon, on juge que ses prises de position sont jugées trop complaisantes face aux figures les plus ambiguës de la lutte contre « l’islamophobie ».
« Aujourd’hui, les ennemis de la République développent une action diffuse et insidieuse de contestation de nos lois et de nos valeurs. Ils endoctrinent notre jeunesse et véhiculent des idéologies séparatistes.
Qu’ils soient « salafistes », « anti-fafs », simplement mafieux, Génération X ou fachos d’ailleurs.
Ce ne sont pas les mêmes, mais les casses des premiers mai successifs, les casseurs en queue de cortège, en plus des mouvances musulmanes, ça fait beaucoup pour Monsieur notre Préfet de l’Ordre public.
Et ni le confinement ni le couvre-feu ne sont suffisants : Il s’agit maintenant de sauver ce qui peut encore l’être dans ce qui reste de la laïcité pour n’avoir pas, demain, à devoir la remettre en cause dans les textes.
Tout cela est bien anormal : Le retour des « Goulags soviétiques » ou des « camps de rééducation » de Pol-Pot et de Xi ?
Merci à la « gôche des bien-pensants » : Ils auront eu tout faux depuis deux générations.
Quand même dommage : La « gôche » n’a pas le monopole du cœur, mais ne sait pas tirer les leçons de ses échecs !
C’est vous dire si je suis indigné…
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