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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 8 avril 2020

Le superflu et l’indispensable…

Ma prof’ de philo, Clara,
 
M’avait fait caguer en terminale à préparer un exposé sur le « futile et le nécessaire ».
Que je me fusse tamponné quantité de bouquins (à l’époque, un autre millénaire, internet n’existait pas) pour avoir un aperçu, un aperçu seulement, de ce qu’en dissertaient les grands philosophes d’époques parfois reculées…
En fait, dans mon esprit, ce qui était important, c’était d’avoir enfin une note au-dessus de la moyenne.
Parce que quand elle ne savait pas comment noter, elle mettait 8 sur 20. J’en ai eu une collection.
Et je peux vous dire que si elle mettait souvent des deux, des trois ou des cinq, elle ne mettait jamais une note au-dessus de la moyenne : À vous écœurer de la matière !
Il aura fallu que j’attende l’épreuve du bac pour avoir un 17, deuxième meilleure note de mon millésime, bien « sportif »…
 
Elle n’aura pas connu la crise du « Conard-Virus ». Dommage pour elle, parce que finalement, c’est instructif : On y découvre même la notion d’OIV (Organisation d’importance vitale) !
Il aurait fallu qu’elle batte le record de longévité de Jeanne Calment pour ça et … tomber dans la catégorie des « personnes à risque ».
Il n’empêche, maintenant que vous êtes confinés, posez-vous la question de ce qui reste utile et de ce qui ne l’est de toute façon pas.
On va faire dans le « pipi-kaka » pour commencer : C’est la pyramide des besoins qui nous l’impose, théorie énoncée par Maslow.
 
Recherchant ce qui se cache derrière les motivations de tout le monde qui vous poussent à vous lever tôt pour aller accomplir des tâches parfois ingrates, le bonhomme met au jour cinq (groupes de) besoins fondamentaux : Les besoins physiologiques (le kaka-pipi, boire, manger, respirer, sexer, dormir, etc…).
Puis les besoins de sécurité (avoir un toit, une situation stable, sans anxiété ni stress, sans crises, se soigner, etc.).
Les besoins d’appartenance et d’amour (autrement dit être apprécié voire aimé, et le rendre ou en restituer l’équivalent autour de soi).
Puis les besoins d’estime (confiance et respect de soi, recueillir la reconnaissance d’autrui) et enfin le besoin d’accomplissement de soi.
Inutile de vous dire qu’une bonne partie de l’humanité peine déjà à satisfaire les besoins physiologiques, quant au reste, c’est plus ou moins galère !
Globalement, c’est chacun pour soi et finalement, selon ses moyens et non pas comme le rêvaient les Marxistes-primaires où chacun trouverait selon ses besoins.
 
Ou comment nos sociétés post-modernes (mais également les plus archaïques) mettaient au boulot les prolétaires de toutes les époques au service des nantis, à récurer des yachts avec des lave-ponts sous le soleil ardent pour le confort visuel de quelques « poupées » habillées de n°5 et de breloques sans prix qui font caprices sur caprices.
Le « Conard-Virus » ne tuera pas que les malades, souffreteux et gémissants, il ne tuera pas non plus cette société hiérarchisée à l’extrême parce que fragmentée, mais en revanche, il vous fera peut-être réfléchir sur ce qui vous est nécessaire (vos « OIV »), et ce dont vous pouvez vous passer sans grandes contrariétés.
 
Soyons clairs, qui que vous soyez, vous aurez de toute façon forcément besoin d’un dispositif de production et de distribution agroalimentaire, de la grande distribution, d’énergie, d’eau, du traitement de vos déchets, de transports et probablement de soins idoines.
 
Or, tout d’un coup, vos « sachants » ont pointé le risque d’arrêt de « la plupart des secteurs d’activité, dont ceux dont l’activité n’a pas été suspendue par les récentes mesures » de confinement. Et les dirigeants d’entreprise en appelaient à « bétonner » la protection sanitaire de leurs employés face aux critiques des syndicats qui d’ailleurs font grève générale depuis le début du mois d’avril.
Mais on est en « Gauloisie-illuminée », la grève générale n’a aucun impact sur l’engagement des militants Cégété…
 
On notait seulement qu’il « commence à y avoir une tension dans un certain nombre de supermarchés, de commerces, en matière de salariés », a reconnu le « sinistre de l’Économie et des Finances », tout en rassurant sur l’absence immédiate de problème d’approvisionnement de la grande distribution.
Bé oui, même si les riches peuvent se passer des dernières productions de leur joailliers habituels, de se montrer au théâtre, d’aller au concert ou de parcourir le monde sur leurs jets privés à congresser inutilement sur les plages d’Acapulco, bouffer, ça reste incontournable, même pour les gueux.
 
Or, la « machine » se grippe pour une ânerie de manque de moyens de protection, parce qu'il y a « des insuffisances en termes de masques, de gants jusque dans les commerces alimentaires, dans les services de nettoyage des hôpitaux », aura expliqué le secrétaire général de la CFDT qui a qualifié la protection sanitaire des salariés de « gros point noir » des mesures prises pour lutter contre la propagation du « Conard-Virus ».
Et oui, si on s’arrête, même l’essentiel disparaît.
Quant au superflu, il attendra des jours meilleurs : Suspendus les séjours sur la croisette ou à Saint-Tropez.
 
Lui plaide pour sa boutique : « Il faut équiper de manière rapide ces travailleurs qui sont indispensables », a-t-il réclamé.
Et les « dispensables » (non-indispensables), on en fait quoi ?
Réponse : On les confine ou ils crèvent (si on en croit un certain préfet de police)…
C’est qui les uns et les autres au juste ?
Changement de façon de voir la vie, n’est-ce pas…
 
Les entreprises de l’eau ont d’ailleurs formellement demandé au gouvernement, via leur fédération professionnelle (la FP2E), à ce que leurs agents en stations d’épuration soient équipés de masques.
Les agents EDF, même pas : Ils télétravaillent tous et les centrales tournent toute seule, télépilotées.
« Toutes les commandes de masques, dont nos salariés ont besoin pour assurer les services essentiels des Français et respecter les mesures de prévention des risques, ont été réquisitionnées », a en effet expliqué Veolia à l’AFP.
« Le décret du 13 mars indique que les professionnels de santé et les patients sont prioritaires pour la distribution des masques », précise le directeur santé-sécurité du groupe.
« Or nous devrions, en tant que professions OIV (Organisation d’importance vitale), bénéficier d’équipements afin d’assurer la continuité de nos services et la protection de nos salariés », ajoute-t-il.
Oui, les lois sur le travail, d’une façon générale, sont tellement bien foutues que c’est le directeur du site (et sa hiérarchie) qui reste pénalement responsable de la santé de ses « esclaves-salariés ».
Magnifique, non : Ce sont les patrons qui iront en taule en cas de décès…
 
D’ailleurs, au moins chez Veolia, le droit de retrait a déjà été « exercé par certains salariés en raison de la pénurie de masques ».
Et l’inquiétude monte aussi dans le secteur des déchets.
En Seine-Saint-Denis, chez Otus, une filiale de Veolia, le nombre insuffisant de flacons de gel a déjà poussé 18 éboueurs (sur 130 salariés) à exercer leur droit de retrait, rapporte le représentant du personnel Cégétiste de la boutique.
Quant à la logistique, mercredi, le président de l’association des industries alimentaires (Ania) confiait à l’AFP qu’« il y a des droits de retrait qui s’effectuent dans certaines sociétés de transport ».
Étron ! Si les OIV (Organisation d’importance vitale) n’ont plus de personnel corvéable et taillable à merci, où va-t-on ?
 
Une insuffisance des moyens de protection alimentant d’ailleurs un sentiment d’injustice et de déclassement face aux cadres, qui peuvent, eux, télé-travailler. Et la crainte d’un exercice de plus en plus du droit de retrait est d’autant plus sensible qu’un certain absentéisme doit déjà être absorbé par les services essentiels, depuis la fermeture des ékoles et la réduction des transports.
Terrible dilemme : Où est la frontière entre « indispensable & superflu » si même l’ékole n’est jamais qu’à ranger au rang des futilités inutiles ?
C’est ma prof de philo qui doit faire des loopings dans son cercueil !
 
Et c’est sans compter d’autres difficultés, comme la fermeture des frontières, qui inquiète les producteurs de fruits et de légumes, préoccupés de manquer de main-d’œuvre pour leurs récoltes qui vont pourrir sur pied.
Ou la multiplication des contrôles sur les routes, voire la méfiance de la part des entreprises partenaires, subies par les transporteurs de marchandises qui se promènent comme des pestiférés sur les routes.
 
Le gouvernement décide alors de multiplier les interventions pour motiver les troupes. « Pruneaux-le-Mère » et « Dédé-Guimauve » ont diffusé ensemble un message « d’encouragement et de reconnaissance » aux salariés de l’agroalimentaire. Ils auront peut-être une médaille…
Fini les applaudissements vespéraux du 20 heures pour les « héros hospitaliers » ? Et le premier de nous raconter : « J’invite tous les salariés des entreprises qui sont encore ouvertes, des activités qui sont indispensables au fonctionnement du pays, à se rendre sur leurs lieux de travail (…) dans des conditions de sécurité sanitaire maximales ».
Lesquelles ?
 
« Il faut que, de l’agriculteur jusqu’à la grande distribution, aux commerces de détail et aux marchés, les marchandises alimentaires puissent circuler », a-t-il expliqué.
Bref, il n’y a plus que la bouffe et la flotte qui restent une « priorité majeure » !
Fabuleux comme la « futilité » des marchands de canons et de capotes (de bagnoles, d’aéronefs, de navires, de béton et de bois de charpente) passent désormais dans les oubliettes !
Le cordonnier, le coiffeur, le barbier, le marchand de tapis, le gargotier, disparu des écrans radar comme par magie !
 
On s’inquiète quand même un peu des électriciens-gaziers. La « sinistre de la Transition écolologique et solidaire » (« Babeth-Borgne »), s’est fendue d’une « lettre ouverte aux agents et salariés de l'énergie, des transports, de l'eau et des déchets », reconnaissant leur « rôle fondamental pour la vie de la Nation », en insistant sur leur « sens des responsabilités » et leur « professionnalisme ».
Ils auront peut-être aussi droit à une médaille de la Nation reconnaissante…
Les gendarmes, militaires en mission au Sahel, qu’ils aillent se faire voir au BMC local…
 
« Depuis le début de la crise, chaque jour, je suis en lien avec vos employeurs et leurs fédérations pour vous permettre de travailler dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire. Ma préoccupation première et constante, c’est que l’organisation de votre travail permette le respect des gestes barrières et des distances qui vous protègent », assure-t-elle.
On est assez loin des préoccupations sur la « souveraineté » de la téléphonie 5G et spatiale, le réchauffement-globale et je ne sais quelle  autre « urgence climatique », n’est-ce pas…
Qu’on ne te parle même pas de l’indépendance pharmaceutique et des grainetiers (qui fournissent les agriculteurs), juste pour une histoire de masques-manquants dans les stocks « stratégiques » !
 
Au-delà de ces exhortations, le gouvernement mise d’abord sur l’état d’urgence sanitaire. Par décret, il peut en effet prendre, grâce aux ordonnances autorisées par le Parlement, des mesures visant à maintenir l’activité dans les entreprises des secteurs essentiels à coup de réquisition.
Pour l’instant, il s’est limité à promettre la mise en œuvre « dans les délais les plus brefs » de mesures pour « améliorer la fluidité des réapprovisionnements des commerces par la chaîne logistique » : Il s’agit « de permettre aux collaborateurs de se rendre sur le lieu de travail ou de production, de maintenir ouverts de façon dérogatoire les commerces ou services indispensables à la chaîne logistique (stations-service y compris les points alimentaires, les centres routiers, les garages pour les poids-lourds, les équipements sanitaires des aires de service, etc.) »
Vous savez quoi, la liste va probablement s’élargir.
 
Mais en attendant, la porte-parole du gouvernement, « Si-Bête-la-Diarrhée » qui ne sait pas enfiler un masque inutile, tout en saluant les salariés qui vont travailler « avec la boule au ventre », aura quand même rappelé jeudi les limites du droit de retrait, qui ne s’applique pas dès lors que l’employeur assure « la sécurité sanitaire qui leur est due ».
Et quand ils ne peuvent, il s’applique donc ?
Ou il faut mettre son slip sur le nez ?
 
Le secrétaire général de l’union départementale Cégété de l’Allier, cite ainsi une entreprise de recyclage de la région demandant à ses 260 salariés « de poursuivre leur activité dans des espaces confinés et sans masque, comme si de rien n’était ». « Des employeurs forcent les salariés, faisant planer le licenciement », les salauds, assure également Force Ouvrière.
Notez qu’Eurodisney n’a pas hésité à fermer (il n’y a plus de client pour ses divertissements « indispensables ») en licenciant quelques intermittents dont il n’arrivait pas à se débarrasser autrement.
Le secrétaire général de la CFDT, a d’ailleurs directement accusé « certains magasins Leclerc, qui mettent la pression sur les salariés pour qu’ils ne se mettent pas en arrêt pour s’occuper de leurs enfants ».
 
Ah flûte alors : Les enfants, ce n’est pas une « priorité », une OIV (Organisation d’importance vitale).
Donc, c’est bien ce que je disais : L’ékole c’est du superficiel !
Et privé de Disney, on a plus qu’à les laisser se déconfiner tout seul dans les rues désertées.
Ou ne pas les faire…
Mais bon, on ne peut pas les avorter une fois nés, paraît-il.
Ça ne rentre pas dans les critères d’une OIV (Organisation d’importance vitale)…
 
Alors, maintenant réfléchissez à ce qui reste important pour vous (et les quelques autres qui vous entourent et qui vous sont chers).
Quelles sont vos « OIV (Organisation d’importance vitale) » à vous ?
Si vous n’en avez pas, vous n’êtes plus rien, d’aucune utilité sociale.
Et si vous restez les bras-ballants à regarder les nuages passer à travers votre fenêtre, il vous restera la solution du STO (Service du Travail Obligatoire, d’essence nazie) pour aller servir les OIV (Organisation d’importance vitale) et ramasser les récoltes qui vont pourrir sur pied : Mao, et la « bande des quatre », l’avait fait !
Les intellos, même diplômés, aux champs !
Ils ne servent à rien d’autres finalement puisqu’ils ne sont même pas capables d’anticiper un mauvais sketch autour des masques-manquants…
 
Naturellement, c’est à Clara, ma prof’ de philo, à qui je dédie ce billet : Elle m’aura permis d’avoir eu le bac avec mention (rare à mon époque) ce qui me dispensait des oraux de rattrapage que j’aurai de toute façon ratés !

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