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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 16 avril 2020

Ah ces suédois !

Chez nous, on confine.
 
On arrive même à se méfier du voisin, qu’on est prié de dénoncer s’il déroge, on le fuit s’il se met à tousser et tout le monde devient le suspect de tout le monde.
On se badigeonne les mains de gel qui les dessèche, que je finis par en avoir des gersures.
Chez mes « cousins » en exil à Montréal, s’ils n’en sont pas encore là, ils confinent aussi mais ils peuvent encore se promener dans les rues sans « autorisation auto-délivrée ».
En Angleterre, ils filochent avec des drones aériens, à Paris avec des gardes-républicains montés sur leurs chevaux (histoire de leur faire prendre l’air), mais le préfet n’a pas encore demandé aux chasseurs-parigots de patrouiller dans les rues à la recherche de gibier à descendre.
Alors qu’à Marseille, Nice et compagnie, sur tous les littoraux y compris en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi », les plages sont toutes interdites d’accès.
Même qu’on « chapeaute » sur le sujet pour cet été : Déjà qu’ils avaient démonté toutes leurs paillottes, ça va être des vacances drôlement sympas !
On se souviendra probablement longtemps du millésime 2020…
 
Pour me rassurer, j’ai donc fait un petit tour le week-end dernier (de Pâques) de mes connaissances « exilées ».
Pour vous dire qu’en Suède, mes « petits-kamarades » les plus surprenants pensent que c’est nous qui marchons sur la tête : « Pas de confinement, s’il te plaît, nous sommes en Suède ! C’est une question de liberté, pas d’épidémiologie ».
La belle leçon que voilà !
Sont-ils donc tous devenus fous ?
Non pas du tout : Pour eux, c’est nous qui sommes fous…
Et mon « pote » (celui qui a épousé une suédoise) m’explique.
 
Eux sont « normaux », ils peuvent encore aller boire une bière et se pinter la tronche comme tous les vendredis soir.
« Nous sommes devenus, dans notre normalité, un lieu « exotique ». D’autres pays ferment leurs villes, leurs écoles et leurs économies, mais la vie dans notre coin du monde est étonnamment ordinaire. Jeudi dernier, je suis allé dans ma salle de sport, j’y ai retrouvé des amis et je me suis assis sous le soleil de printemps dans des cafés en plein air. »
Ah que ?
 
Simple : Ils n’arrivent pas à comprendre qu’il y ait encore des gens qui, comme si la réaction naturelle aux pandémies était d’embrasser tous les totalitarismes et dictatures possibles (« une vraie épidémie, celle-là ! »), préfèrent tourner le dos à « la normalité » et acceptent d’abdiquer leurs libertés quotidiennes sur simple demande.
Comment diable la Suède a-t-elle pu devenir ainsi le dernier bastion de la liberté ?
Comment ce pays de doux conformistes « démocrate-soces » a-t-il fini par se rebeller contre la culture de l’enfermement me suis-je demandé ?
 
Rappelons que dans le passé, la plupart des Suédois se sentaient très à l’aise avec « l’État-nounou » qui leur donnait des ordres, en disant, par exemple, combien de tranches de pain ils devaient manger par jour et pas plus.
« Nous fermons toujours les bars à 15 heures le samedi. Il faut comprendre que l’idée générale est que si l’on donnait aux gens la liberté et la responsabilité de résoudre leurs problèmes par eux-mêmes, l’anarchie pourrait s’ensuivre. »
En réalité, ils s’inquiètent beaucoup du « Conard-virus » eux aussi.
Et beaucoup de gens semblent travailler à la maison.
Mais les restaurants sont ouverts, pas très fréquentés mais ouverts.
La distance de deux mètres aux arrêts de bus est une chose que les Suédois faisaient déjà bien avant la crise : « Nous n’avons pas besoin de beaucoup d’encouragement maintenant. Nous sommes prudents. Mais notre approche de la lutte contre la pandémie part de quelque chose de plus fondamental : dans une démocratie libérale, il faut convaincre les gens et non les pousser à réagir sous la contrainte et de force. »
Si on perd ce principe, on perd son âme.
 
Stefan Löfven, le Premier ministre local de centre-gôche, a rejeté les appels à la fermeture, disant que « nous ne pouvons pas légiférer et tout interdire ».
Et pourtant ce n’est pas un prédicateur-libertaire et il pourrait encore introduire des mesures plus sévères au fil du temps.
Mais jusqu’à présent, il a déclaré que « nous devons tous, en tant qu’individus, prendre nos responsabilités » et ne pas attendre que le gouvernement nous enferme.
 
Au centre de ce débat local se trouvent Anders Tegnell, « l’épidémiologiste de l’État », et Johan Giesecke, également épidémiologiste (et l’un des prédécesseurs de Tegnell) qui a attiré l’attention du pays par son attitude négative : Tous deux conseillent la prudence et le bon sens.
Comme en Grande-Bretagne, de nombreux scientifiques ont demandé au gouvernement de fermer des écoles et d’imposer des couvre-feux.
Mais, contrairement à la Grande-Bretagne, les autorités ont répondu calmement en expliquant que cela n’aiderait pas vraiment.
Elles publient leurs propres modèles de propagation du virus et ils montrent combien de personnes auront besoin de soins hospitaliers : « Le système peut y faire face. (…) Ils ne pensent pas que l’Imperial College ait fait un meilleur choix. »
Pas certain : Nous avons failli être débordé en « Gauloisie-maladive ».
Les « Ritaliens » et les « Hispaniques » tout autant.
 
Peut-être que Tegnell et son équipe se tromperont. Mais ce qu’ils veulent dire, c’est que les gens méritent des politiques qui fonctionnent pendant plus d’un mois.
Et un confinement strict, ça ne peut pas durer plusieurs mois.
La gestion du virus est un jeu de longue haleine, et bien que l’immunité collective ne soit pas la stratégie suédoise comme chez les « Bataves », il se pourrait bien qu’ils en arrivent à décider de « confiner ».
Personne ne sait…
Pour eux, la théorie du confinement est une théorie de sectaires profondément illibérale – et, jusqu’à présent, non testée.
« Ce n’est pas la Suède qui mène une expérience de masse. Ce sont tous les autres pays ».
Pas totalement faux : Je ne dis pas autre chose, mais pour d’autres raisons.
Il s’agit d’un test de résistance à l’oppression, ni plus ni moins, mais à grande échelle.
 
Le principal conseil de Tegnell est répété comme un mantra dix fois par jour : Soyez raisonnable.
Restez à la maison si vous vous sentez malade.
Lavez-vous les mains souvent.
« On fait confiance aux individus, aux entreprises, aux écoles et aux autres pour déterminer eux-mêmes les précautions à prendre. »
 
Cette « exception » suédoise est donc bien une question de principe et non d’épidémiologie !
Il est vrai qu’ils sont peut-être moins à risque en raison de leur taux élevé de ménages composés d’une seule personne et de leur faible nombre de fumeurs.
La fermeture des écoles aurait également un impact plus important dans un pays où presque toutes les mères travaillent.
Mais franchement, toutes ces explications passent à côté de l’essentiel : « Oui, elles nous rendent différents de l’Italie et de l’Espagne, mais pas du Danemark, de la Finlande et de la Norvège.
La Suède a simplement lancé un appel à prendre des mesures qui ne détruisent pas la société libre ».
Et pour l’heure, c’est suffisant…
 
Dès lors, la vraie question qui leur vient à l’esprit, n’est-elle pas de savoir pourquoi les autres pays ne font pas de même ?
Viktor Orban vient de prendre le pouvoir au Parlement hongrois et peut diriger le pays par simple décret, indéfiniment : Les protestations contre cette décision sont vaines, car « BoJo », « Jupiter » et « En-Gèle-là-Mère-Quelle » ont suspendu les libertés et les droits fondamentaux dans leur propre pays !
« Oui, je sais qu’ils sont différents d’Orban, mais il demandera : en quoi sont-ils différents ? Les Anglais n’ont-ils pas maintenant des drones de police qui poursuivent ceux qui vont se promener ? »
 
En fait, pour toute la génération actuelle, celle qui n’a pas connu la guerre, c’est la première fois dans une vie d’adulte qu’il est possible d’imaginer le totalitarisme à l’Ouest.
À l’Est, ils ont eu le communisme : Ils savent encore.
Tout aussi effrayante est la force de la « vision totalitaire », que suscite la panique.
L’intolérance à l’égard de la dissidence s’accroît et les gens s’autocensurent en raison de « la proposition dangereuse… selon laquelle l’honnêteté intellectuelle est une forme d’égoïsme antisocial ».
 
On note ainsi que de nombreux experts en épidémiologie et en virologie sont très critiques à l’égard de la stratégie de confinement. Mais peu d’entre eux sont prêts à s’exprimer publiquement.
Certains experts en santé publique soutiennent que les méthodes de répression tueront plus de gens que le virus. Mais ils ont du mal à s’exprimer clairement, surtout par peur de la foule des médias sociaux.
Beaucoup d’économistes pensent qu’il est totalement fou de fermer toute les productions nationales. Mais ils diffusent leur message sur la pointe des pieds, car de telles opinions menacent l’état d’esprit de la cohésion nationale.
C’est ça la « dictature de la pensée unique » !
Nous y sommes…
 
Combien de temps la Suède tiendra-t-elle le coup ?
Ce n’est pas très clair.
On peut s’attendre à ce que le nombre de décès dus à la « grippette » augmente plus vite que celui de leurs voisins – toujours dans les limites d’une mauvaise grippe hivernale – mais ces graphiques peuvent effrayer les gens.
Pour l’heure, seulement un cinquième de la population souhaite devenir comme le reste de l’Europe, avec un confinement total.
Mais la grande majorité, pour l’instant, souhaite que la Suède garde son sang-froid.
« Nous ne voulons pas nous souvenir de 2020 comme de l’année où nous avons causé un tort irréparable à nos libertés – où nous les avons complètement perdues. »
Peut-être ne seront-ils plus là pour se souvenir de rien…
 
Un peu plus loin, mon autre « pote » (un de mes potes, celui qui a épousé une Islandaise), de culture Danoise au langage de l’ancien Norvégien, rapporte que les autorités ont testé la proportion la plus élevée de citoyens au monde. Le résultat, 1 % d’infectés seulement. Et la moitié des personnes touchées ne présente aucun symptôme…
Ils ne sont pas vraiment confinés : Seuls les rassemblements sont juste plafonnés à cent personnes.
100, chez eux, c’est déjà une émeute… ou une messe en leur cathédrale !
C’est le seul pays au monde qui a jugé utile de mener une enquête générale pour évaluer la prévalence au « Conard-virus » sur la base du volontariat.
Mi-mars, elles n’étaient que 5.571, mais ça aura quintuplé depuis. Et ils ont tout de même trouvé 48 cas positifs (0,86 %) alors que l’île est loin de tout.
La firme en charge de l’étude compte analyser au total les échantillons cellulaires prélevés sur 3 % de la population islandaise, forte de 365.000 personnes.
 
La direction islandaise de la Santé s’est réjouie de constater que cette prévalence de 0,86 % du « Conard-virus » était relativement faible et ne progressait pas très rapidement à ce moment-là.
Un commentaire un brin optimiste, puisque le premier cas en Islande n’a été enregistré que le 1er mars et qu’avec cette dynamique toute la population de l’île pourrait être infectée en mai.
On regarde d’ailleurs aussi vers l’Ouest, les USA… où la situation n’est pas fameuse et où les délires politiques s’enchevêtrent avec vigueur.
D’autant que les seules mesures prises jusqu’ici en Islande ont été l’interdiction des rassemblements (de plus de cent personnes) et la fermeture des lycées et universités pour cause… de vacances…
Mais ça va peut-être changer : L’Islande compte désormais quatre morts du « Conard-virus » et 1.364 cas avérés…
 
Troublant à plus d’un titre, la moitié des contaminés assurent n’avoir ressenti aucun symptôme. Ou seulement des troubles bénins, « comme un léger rhume », relate le dirigeant de la société DeCode Genetics, le spécialiste du génome humain chargé de mener l’essentiel des tests.
Pour la Direction de la Santé, cela prouve qu’il est primordial, pour les bien-portants, de « prendre toutes les mesures pour éviter de contaminer les autres ». À commencer par porter un masque.
« On s’y met, mais avoue que ce n’est pas commode quand il gèle. »
 
Rappelons que l’Islande n’est accessible que par un seul aéroport international et est isolée dans l’Atlantique nord : Logiquement, le pays devrait être moins touché que le reste du monde.
Et eux ne se saoulent pas, même les vendredis soir, sauf pour leur fête de la bière, le 1er Mars (date anniversaire où, 1989 a été l’année du retour de la bière ! En effet, la bière a été bannie sur l'île durant 75 ans entre 1915 et 1989. Ce sont des Luthériens…).
Bon, la bière chez eux, c’est 0,5 % d’alcool…
Les problèmes de « liberté » et de civisme collectif des Suédois, c’est loin très loin de l’aquavit qui coule à flot à Stockholm, finalement…
 
À chacun ses priorités finalement : Aux nôtres, les nôtres, à eux les leurs !

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