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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 25 avril 2020

Le mot de trop !

Malgré le confinement,
 
Je reçois toujours – avec un immense retard – des nouvelles de la Cour de Cassation.
Je vais vous dire, j’attends avec impatience la trace des arrêts rendus en mars et avril pour avoir une idée des contentieux traités.
Bon, là, on retourne au mercredi 23 octobre 2019… une autre époque du « monde d’avant », juste pour vous dire combien il est important, au moins en droit du travail (eh oui, ça existait encore à cette époque-là !), de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de causer…
 
Cour de cassation – Chambre sociale
Audience publique du mercredi 23 octobre 2019
N° de pourvoi : 17-28800
 
Mme Leprieur (conseiller doyen faisant fonction de président), président
SCP Fabiani, Luc-Thaler et Pinatel, SCP Waquet, Farge et Hazan, avocat(s)
 
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
 
LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l’arrêt suivant :
 
Sur le moyen unique :
 
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Paris, 11 octobre 2017), que M. I..., engagé le 15 février 1971 par la société Elmo, aux droits de laquelle est venue la société Cegelec Elmo, a été convoqué le 24 décembre 2008 à un entretien préalable au licenciement qui s’est tenu le 5 janvier 2009 et s’est vu notifier son licenciement pour faute grave le 8 janvier 2009 ;
 
Attendu que l’employeur fait grief à l’arrêt de juger que le licenciement du salarié est sans cause réelle et sérieuse et de le condamner au versement de diverses sommes alors, selon le moyen :
 
1°/ que ne constitue pas un licenciement verbal la prétendue annonce par l’employeur, qui a convoqué le salarié à un entretien préalable, de ce que sa décision était « irrévocable », faute d’avoir porté atteinte au contrat de travail ou interrompu celui-ci avant la notification du licenciement ; que la cour d’appel en retenant en l’espèce un licenciement verbal inexistant, a violé les dispositions des articles L. 1232-2 et suivants du code du travail ;
 
2°/ que le juge a l’obligation de ne pas dénaturer les documents de la cause ; qu’en l’espèce, il résulte du compte rendu de réunion du 5 janvier 2009, dont la cour d’appel a relevé expressément les termes, que l’employeur, acculé par les représentants du personnel informés de la procédure de licenciement en cours, s’est borné à affirmer que sa « démarche » était irrévocable, confirmant ainsi sa décision de poursuivre la procédure de licenciement engagée, sans présager toutefois de sa décision ultime à la suite de l’entretien préalable ; en affirmant au contraire que la décision de licencier M. I... résultait du compte rendu de réunion du 5 janvier 2009, la cour d’appel a dénaturé les termes de celui-ci, violant le principe susvisé ainsi que les dispositions de l’article 1134 du code civil ;
 
Mais attendu que c’est par une interprétation nécessaire, exclusive de dénaturation, du compte-rendu de la réunion du personnel, que la cour d’appel a retenu que l’employeur avait annoncé publiquement, avant la tenue de l’entretien préalable, sa décision irrévocable de licencier le salarié ; qu’elle en a exactement déduit l’existence d'un licenciement verbal dépourvu de cause réelle et sérieuse ; que le moyen n’est pas fondé ;
 
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne la société Cegelec Elmo aux dépens ;
Vu l’article 700 du code de procédure civile, condamne la société Cegelec Elmo à payer à M. I... la somme de 3.000 euros ;
 
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre sociale, et prononcé par le président en son audience publique du vingt-trois octobre deux mille dix-neuf.
 
La question de droit est de savoir si un licenciement, annoncé oralement et publiquement comme « irrévocable » avant la fin de la procédure de licenciement, est ou non abusif ?
 
La réponse est claire pour tout l’appareil judiciaire (bien obligé d’appliquer la loi) : Le licenciement est abusif, si l’employeur annonce verbalement au cours d’une réunion des représentants du personnel sa décision « irrévocable » de licencier un collaborateur avant même la fin de la procédure engagée.
Je dois vous avouer qu’à mon sens, elle était déjà « irrévocable » au moment de lancer la procédure de licenciement.
Sans ça, elle n’aurait jamais été lancée !
Logique…
 
Sauf que la loi n’est pas faite comme ça… dans « l’immense sagesse du législateur », il est prévu de l’interrompre.
Le sieur L… est embauché en février 1971 comme directeur, puis, quelques années plus tard (38 ans de bons et loyaux services tout de même…), il est convoqué le 24 décembre 2008 (Joyeux Noël !) pour le 5 janvier 2009 afin d’avoir son entretien préalable à son licenciement prévu par le Loi.
Et ça se sait dans les couloirs de la « boutique » (Radio Lavabo, multifréquence).
Il a probablement fait un konnerie « lourde » dont on ne saura rien (puisque ce n’est pas l’objet du litige porté devant la chambre sociale).
 
Car, avant ou juste après cet entretien préalable, se tient une réunion, le même jour du 5, avec les représentants du personnel et le kon de directeur-général, poussé dans ses retranchements face à la vindicte de ses « élus » du personnel, annonce que le licenciement pour faute grave de Monsieur L… est déjà « irrévocable ».
Catastrophe, ce gars-là ne connaît pas son code du travail… !
Car l’annonce orale du licenciement est rapportée dans le procès-verbal de la réunion ! Il devient public…
L’entretien préalable se tient et, 3 jours plus tard et à son issue, le licenciement pour faute grave est notifié, le 8 janvier 2009.
 
La Cour d’appel est saisie dix ans plus tard (avec la célérité d’un train de sénateurs…) et retient que le licenciement, même annoncé verbalement avant le début de la fin de la procédure, est illégitime, transformant par conséquent la faute grave en licenciement « sans motifs réels et sérieux ».
C’est la loi.
Le sieur L… aurait pu taper dans la caisse ou culbuter la Pédégère sans son autorisation préalable, en matière de protection du salarié, la forme participe au premier chef à sa défense !
Comme en droit pénal…
Et même si le déroulement postérieur de la procédure de licenciement (entretien préalable, délais et notification), respecte les formes.
Ce qui est confirmé par la Haute juridiction : Une annonce orale et publique avant le début de la fin de la procédure n’a pas de caractère légal.
Le rejet est donc logique : Le licenciement est dès lors dépourvu de cause réelle et sérieuse.
 
Autrement dit, méfiez-vous de ce que vous dites quand vous représentez les instances dirigeantes de votre « boutique ».
Même si vous n’êtes pas son dirigeant, d’ailleurs…
Il faut avoir le cœur solide pour affronter des « déjantés » qui veulent vous faire cracher ce que vous ne voulez pas (ou ne pouvez pas) dire : Je sais, j’ai déjà donné !
De toute façon, laissez-les dire : S’ils ne savent pas, ils l’inventent !
Ça s’appelle « la rumeur ».
 
Le mieux, c’est d’avoir un pavé sur la langue et de se montrer surpris à l’annonce de n’importe quelle ânerie : « Ah, Monsieur L… est convoqué ? Il faut que je me renseigne… »
« Ah, c’est moi qui aie signé sa convocation ? Il faut que je demande à ma secrétaire… »
« Ah, je l’ai reçu ? Oui peut-être, je ne sais déjà plus. Je vais voir ça ! »
Bref, botter en touche en jouant l’imbécile, c’est plus facile que de se montrer intelligent : Tout le monde y parvient sans effort !
 
Bon week-end à toutes et à tous !
 
I3

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