On va vous faire pleurer…
Déjà que votre moral n’est pas au meilleur de sa forme habituelle, les
annonces vont se succéder dans les semaines et mois prochains pour vous
dégrader son niveau !
Ça avait commencé avec l’annonce de l’entrée en récession du pays.
– 6 % au premier trimestre 2020 ? De la rigolade, figurez-vous :
Vous n’aviez eu que deux semaines de « coma » par confinement
artificiel pour endiguer la pandémie nationale.
Pas grand-chose.
Avec plus de 6 millions de chômeurs (en plus des récurrents), inutile de
vous dire que le second semestre va voir aggraver ce chiffre.
Avril et mai vont entrainer une récession d’au moins le double, si ce
n’est pas du triple, à condition qu’on vous sorte du « coma-artificiel »
en juin.
Sinon ce sera pire encore.
Rendez-vous compte que seulement un « Gauloisien-éclairé » sur
cinq pratique désormais le télétravail à temps-plein.
C’est un chiffre impressionnant qui illustre l’ampleur de la crise en
cours, car près de la moitié des actifs déclarent ne plus travailler…
En effet, 45 % des « travailleurs » affirment avoir arrêté de
bosser le temps du confinement : Certains sont en congé-maladie, d’autres au
chômage partiel (une situation qui concerne un quart des « esclaves-salariés »
du privé, selon le ministère du Travail).
Seulement 6 % affirment être au chômage partiel seulement une partie du
temps.
Si un sur cinq (20 %) télétravaille à temps plein, 4 % alternent entre
télétravail et présence sur leur lieu de travail.
Finalement ce n’est qu’un quart des actifs (25 %) qui continuent de se
rendre sur leur lieu de travail tous les jours ou presque.
Car le télétravail n’est pas accessible à tous et il est d’ailleurs
beaucoup plus pratiqué à « Paris-sur-la-plage » que dans les autres
régions : En Normandie notamment, seuls 11 % des actifs sont en
télétravail, soit quatre fois moins qu’en région parigote.
D’autant qu’outre les inégalités géographiques, les inégalités sociales
ressortent également clairement avec le confinement : Là où les cadres ont
conservé leur travail et l’exercent à distance, les catégories plus populaires
l’ont perdu ou sont obligées de l’exercer en présentiel.
Enfin, alors que le télétravail s’est répandu bon gré mal gré face à la
situation sanitaire, les trois quarts des sondés (76 %) estiment qu’il devrait
être plus développé. Et ce malgré les freins à l’efficacité évoqués par ceux
qui le pratiquent, comme la difficulté de s’isoler dans une pièce, la
promiscuité ou encore l’organisation de la vie de famille.
Ce n’est donc pas – 6 % auxquels il faut s’attendre pour le mois d’avril,
mais autour de – 40 à – 50 % !
Si le mois de mai est de la même veine – malgré les ponts habituels fort nombreux
– c’est donc – 24 % de PIB qui nous attend (– 30 % au total).
Curieux, puisqu’un mois de labeur représente tout de même 8 % d’une année
complète… et 2,5 mois 20 % : Il y aura eu de « la perte en ligne »…
Vous aurez par ailleurs noté que la Chine n’a pas eu besoin de ça pour se
remettre au travail, mais il n’y a plus de client pour « l’usine du
monde »…
Du coup, la croissance du pays sera largement en berne. Et par ricochet, c’est
le commerce mondial qui va chuter d’un tiers tout au long de l’année 2020 !
Et comme aux USA, l’autre locomotive de l’économie mondiale, accélère la
montée du chômage pro-domo, c’est autant de moins de PIB qui est à
prévoir.
La correction du commerce mondial menace d’ailleurs d’être
particulièrement sévère à la fois pour l’Amérique du Nord et l’Asie, dont les
exportations pourraient s’effondrer, respectivement de plus de 40 % et de 36 %,
en retenant l’hypothèse la plus pessimiste des économistes de l’organisation.
Clair, non : On va devoir se passer de vins californiens…
En fait d’après les calculs de l’OCM, le commerce mondial devrait
enregistrer une contraction comprise entre 13 % et 32 % en 2020, très supérieure
à celle causée par la crise financière de 2008.
Déjà entravés par les tensions commerciales et les incertitudes autour du
Brexit, les échanges commerciaux devraient accuser une baisse à « deux
chiffres » dans « presque toutes les régions » de la planète, selon
l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Flûte : Et mes fèves de cacao (réputées aphrodisiaques), alors ?
Une dégradation majeure pour les « deux leaders », mais l’Europe
et l’Amérique du Sud enregistreraient des baisses également supérieures à 30 %.
« L’objectif immédiat est de maîtriser la pandémie et d’atténuer les
dommages économiques causés aux individus, aux entreprises et aux pays », a
déclaré le directeur général de l’OMC en la semaine Sainte, tout en appelant
d’ores et déjà les responsables politiques à « commencer à planifier
l’après-pandémie ».
Au total, la crise des échanges mondiaux sera « probablement supérieure
à la contraction du commerce causée par la crise financière mondiale de
2008-2009 », prévient l’OMC. Si les deux épisodes sont « similaires à
certains égards », notamment en ce que les gouvernements interviennent
massivement pour soutenir entreprises et ménages, ils diffèrent par la nature
même de la pandémie et des mesures mises en place pour l’endiguer.
« En raison des restrictions touchant les déplacements et de la
distanciation sociale imposées pour ralentir la propagation de la maladie,
l’offre de main-d’œuvre, les transports et les voyages sont aujourd’hui
directement touchés », souligne-t-on comme d’une évidence à l’OMC.
« Des secteurs entiers des économies nationales ont été fermés, comme
l’hôtellerie, la restauration, le commerce de détail non essentiel, le tourisme
et une part importante de l’activité manufacturière », faut-il constater
avec l’organisation.
Avec des répercussions à attendre sur le niveau de vie des populations de
ces régions, des dépréciations immobilières à suivre, des faillites à annoncer,
du recul des indices boursiers à attendre (alors que les marchés mettent du
temps à décrocher), du blocage des programmes d’investissements des
entreprises…
C’est donc une « dépression » économique de très, très grande
ampleur à laquelle il faudra faire face dans l’année qui n’en a pas terminé.
Notez que la pandémie du « Conard-virus » a déjà fait plus de 90.000
morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine. Mais c’est plus
de 1,5 million de cas d’infection officiellement diagnostiqués dans 192 pays et
territoires depuis le début de l’épidémie.
Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du
nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant plus que les
cas nécessitant une prise en charge hospitalière.
Et parmi ces cas, il faut toutefois souligner qu’au moins 275.500 sont
aujourd’hui considérés comme guéris.
La « Ritalie », qui a recensé son premier décès lié au
coronavirus fin février, est le pays le plus touché en nombre de morts. Après elle,
le plus touché en Europe par le « Conard-virus » reste
l’« Hispanie ».
La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao), où l’épidémie a
débuté fin décembre, a dénombré au total 81.802 cas dont 3.333 décès et 77.279
guérisons.
En nombre de cas, les États-Unis vont devenir le pays le plus touché (si
ce n’est déjà fait…).
Depuis la semaine dernière, le Bélize, les Iles Vierges américaines et la
Barbade ont annoncé les premiers décès liés au virus sur leur sol : Puisqu’on
vous dit qu’il se balade au gré des vents pour « être dans l’air »…
Au même moment, l’Europe totalisait hier 58.627 décès pour 750.276 cas,
les États-Unis et le Canada 13.309 décès (417.740 cas), l’Asie 4.395 décès
(125.215 cas), le Moyen-Orient 4.234 décès (88.158 cas), l’Amérique latine et
les Caraïbes 1.570 décès (39.297 cas), l’Afrique 537 décès (10.605 cas), et
l’Océanie 54 décès (7.000 cas).
Un bilan provisoire réalisé à partir des informations de l’Organisation
mondiale de la santé la semaine dernière.
On est encore assez loin de la tristement célèbre crise de la
« grippe espagnole » (je n’y étais pas, mais je me souviens) et j’ose
espérer que les mesures prises (et imposées) pour limiter les contaminations et
combattre la maladie porteront leurs fruits avant d’atteindre ces scores-là.
Mais rappelez-vous que ce n’est pas fini : En « Occident »
(je mets des guillemets parce que ça inclut une bonne partie de l’Asie), si on
a encore eu les moyens des mettre en place les consignes de confinement
généralisé, ce n’est pas partout le cas sur la planète.
Sur le continent africain (mais dans l’Afrique sub-saharienne, ils ont
tous été biberonnés à la Nivaquine) et même au Brésil, les dégâts d’une piètre
couverture sanitaire et l’impossibilité matérielle d’enfermer les gens chez eux
dans les favelas et autres bidonvilles, vont probablement être dramatiques.
Question de délai…
Alors on va encore « pleurer » quand après deux trimestres
(voire un peu plus) de « lourde récession » on va vous hurler de joie
que nos « chères économies » post-modernes se redressent, parce que
ce sera quoi, de l’ordre de quelques pourcents seulement au moins au démarrage
de la rentrée scolaire.
D’abord + 2 à + 5 points (on n’avait pas vu ça depuis des décennies…),
puis à tutoyer des chiffres à deux chiffres !
Eux seront satisfaits et vous ferons oublier que la chute et les
destructions de valeurs et d’emplois auront été abyssales juste avant.
Il faudra probablement plusieurs années avant qu’on ne retrouve les
niveaux de 2019.
Déjà qu’il aura fallu 10 ans pour retrouver des niveaux similaires à la
crise de 2008, là il en faudra au moins 15.
Et encore ce sera le cas mais à quel prix ?
Tout simplement celui d’un endettement lui-même abyssal, colossal !
Heureusement, il sera probablement limité grâce à l’intransigeance des
« Bataves », des « Teutons » et de quelques autres qui
n’auront probablement pas pris tout de suite la mesure de l’exceptionnalité de la période.
Que Dieu les préserve de nos rancœurs !
Pour revenir aux « Teutons », ils étaient quand même moins
regardant dans une époque pas si
lointaine pour appeler à la solidarité-naissante de l’Europe…
Passons : Je suis « méchant » parce que je suis inquiet
pour l’avenir.
15 ans dites-vous ?
Mais dites donc, ce n’est même pas le délai avant la prochaine crise
(sanitaire ou non) prévue pour 2030 (et qu’il s’agirait de s’y préparer). En
fait 2034, si les cycles de Kondratiev reprennent le dessus (après le « loupé »
de 2004 pour cause de « 11 septembre 2001 ») : Ça colle assez bien
avec le cycle de 15 ans de « fin de redressement » à anticiper…
[1789/1804 : (un demi-cycle) ; 1804/1848 (un
cycle et demi) ; 1848/1870 (un autre cycle et demi) ; 1870/1914 (un troisième
cycle et demi) ; 1914/1945 (un cycle complet) ; 1945/1974 (un second
cycle complet) ; 1974/2008 (un cycle complet plus un décalage de 4 ans) ; 2008/2020 :
(un demi-cycle) ; 2020/2034 (un autre demi-cycle)… Vous avez pigé, c’est
une question de génération qui passe plus ou moins rapidement !]
Moâ, je m’en fous, je ne serai plus de ce monde depuis un moment, mais je
vous aurai prévenus : Vous aurez largement le temps de pleurer…
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