Le califat décapité !
Il survivra probablement, mais il a perdu l’essence
même de son existence : Al-Baghdadi s’est fait péter la gueule, acculé au fond
d’un tunnel sans issu. C’était le calife auto-proclamé qui aura fait régner la
terreur ben au-delà de sa province.
C’était un personnage central pour les « croyants »
dans la mesure où pour ceux-là, il en faut un certain nombre (je ne sais plus
combien) qui succèdent au Prophète pour espérer la fin des temps et le règne de
la loi divine sur la planète…
Ce sont des croyances, n’est-ce pas.
Qui en valent au moins autant que d’autres.
Et comme le Brexit, l’échéance sera repoussée quasiment
éternellement, une fois de plus.
Mais il y en a qui tuent pour précipiter le mouvement,
tiens donc !
Abu Bakr al-Baghdadi en 2003, durant l’intervention
américaine en Irak, des groupes djihadistes s’étaient organisés pour renverser
le gouvernement irakien et mettre en place un régime islamique. Baghdadi est d’abord
repéré comme un cadre de Jab’at At-Tawhid wa Jihad (Mouvement pour l’unicité et
le jihad) également appelé AT-Tawhid (L’Unicité), fondé en 1999 par le
Jordanien sanguinaire Abou Mousab al-Zarkaoui, considéré comme le bras armé de
Ben Laden en Irak et en Syrie alors que l’Égyptien Ayman al-Zawahiri en est l’idéologue.
On considère que Zarkaoui est le véritable inspirateur
de la méthode de « gouvernement » de Baghdadi. Abou Bakr al-Baghdadi prend alors
la tête de l’État islamique en Irak en mai 2010 à la mort de son prédécesseur
Abou Omar al-Baghdadi, lors d’une opération militaire. À partir de 2011, l’EI
amorce son ascension en profitant de la guerre civile qui fait rage en Syrie.
Baghdadi étend son influence en créant le Front Al-Nosra.
En 2013, Abou Bakr al-Baghdadi annonce la fusion du
Jabhat Al-Nosra et de l’État islamique d’Irak, qui forment désormais l’État
islamique en Irak et au Levant (EIIL).
De son côté, le patron d’Al-Nosra reste fidèle à
Al-Qaïda de sinistre réputation.
En juin 2014, l’EIIL prend la ville de Mossoul. À
partir de 2014, les territoires sous la coupe de Baghdadi sont unifiés. L’influence
d’Abou Bakr al-Baghdadi s'étend alors du nord de la Syrie jusqu’à Bagdad. Et il
s’autoproclame calife de l’État islamique, rien de moins !
L'idéologue Al-Adnani appelle les musulmans du monde
entier à soutenir le nouveau califat. Dès son « intronisation », Al-Baghdadi
dénonce « l’humiliation et le massacre des musulmans à travers le monde
», notamment en Centrafrique.
Il appelle l’ensemble des musulmans à faire leur hijra
(émigration en terre d’islam) au sein du califat et fustige la « Gauloisie-laïque »,
mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) pour sa législation
interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics.
Mais les États-Unis restent le pays le plus visé par
les diatribes de Baghdadi et ses sbires « mon pays » faisant l’objet
d’une vindicte particulière. Pour Baghdadi, « Paris-sur-la-plage »
était la capitale des « abominations et de la perversion ». S’en est
suivi les attentats contre « #JeSuisCharlie » et du « Bataclan
& Co ».
Sa haine était toute dirigée vers les Occidentaux : « Si
vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen — en particulier les
méchants et sales Français – (…) alors, comptez sur Allah et tuez-le de
n’importe quelle manière. »
« Frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec
un couteau, écrasez-le avec sa voiture, jetez-le d’un lieu en hauteur,
étranglez-le ou empoisonnez-le », lâchait-il.
VTFF !
Va te faire foutre…
Une stratégie : Des appels aux meurtres avec des
moyens sommaires qui permettent de toucher un vaste vivier de djihadistes. Une
fois installé, Baghdadi organise son régime de terreur. C’est sa propagande à
destination de potentiels djihadistes en Europe et notamment en « Gauloisie-laïque »
qui intrigue. L’État islamique, dès 2014, a établi sa stratégie à destination
des jeunes Gauloisiens.
« L’organisation d’Abou Bakr al-Baghdadi cherche à
convaincre les individus ne pouvant quitter l’Occident de prêter allégeance à l’« État
Islamique » et de mener le djihad chez eux », selon la DGSI. À ce
titre, les cadres de l'organisation terroriste tentent d'établir un climat de
terreur en Occident en médiatisant les actions conduites d’initiative en
mettant délibérément en exergue le rôle des Européens convertis dans ses
vidéos.
« L’utilisation de combattants français dans des
produits de propagande vise ainsi à inciter des ressortissants français,
notamment au sein de la population convertie, à passer à l’acte sans avoir
préalablement transité par une terre de djihad. »
Même si Mohamed Merah a bien fait le voyage avant de commettre ses crimes.
Même si Mohamed Merah a bien fait le voyage avant de commettre ses crimes.
Ainsi en octobre 2014, la mise en scène de djihadistes
« Gauloisiens » dans les vidéos de propagande de l’État islamique, à
visage découvert, se multiplie. Le djihadiste nîmois Brahim el-Khayari a
diffusé une vidéo dans laquelle il critique avec véhémence les bombardements de
la Coalition en cours en Syrie et en Irak et déclare que mon pays est désormais
en guerre contre un « État islamique ». Citant l’exemple du terroriste Mohammed
Merah, il menace la population : « Autant de bombes que vous avez lâchées en
Irak et au Sham (Syrie), vous aurez autant de meurtres et autant de
tueries. »
Adressant un message à « tous les musulmans »
de « Gauloisie-laïque », le djihadiste exhorte à « tuer n’importe quel
civil ». Il avertit que les ressortissants Gauloisiens et des autres pays
de la Coalition ne seront plus en sécurité, chez eux ni à l’étranger.
On ne les a pas encore vu en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » :
Je ne suis pas inquiet…
Une autre vidéo intitulée « Wait. We too are
waiting » et présentant trois combattants européens, dont le djihadiste
francilien Yanis Belhamra, a été diffusée sur Internet. Ces derniers s’en
prennent, chacun dans leur langue, à leurs gouvernements respectifs dont ils
dénoncent la participation aux actions militaires menées en Irak et en Syrie.
Le président « Gauloisien » y est explicitement menacé, en
représailles à sa « guerre contre l’Islam ».
La menace aura presqu’été de deux mises à exécution,
une en avril 2017 sur les Champs-Élysées qui visait le Queen (une boîte gay) avec
des bombonnes de gaz et une seconde en juillet 2017 (méconnue mais qui en a
depuis définitivement bloqué à la circulation la rue du Faubourg-Saint-Honoré (devant
le Palais de l’Élysée).
S’en est suivi une démission retentissante du CIMA « Deux-Villes-Liées »,
si vos souvenirs restent encore clairs.
Après la décapitation de l’otage américain Peter
Kassig en 2014, ainsi que celle de 18 autres individus présentés comme des soldats
syriens, « l’État islamique » diffuse une vidéo des bourreaux parmi
lesquels figure le djihadiste « Gauloisien » Maxime Hauchard, décédé
depuis.
Baghdadi fait initier un appel aux « combattants-gauloisiens »
à la fin de l’année 2014 : Cette vidéo mettait en scène trois combattants « Gauloisiens »,
Quentin Lebrun, Kevin Chassin et Othman Garrido, originaires de Toulouse et
Montpellier, dans laquelle ils brûlaient leurs passeports et exhortaient en « francilien-natif »
les musulmans de mon pays-à-moi-même à rejoindre les terres de l’« État
islamique ».
Et ils appellent ceux qui ne pourront pas émigrer à
prêter allégeance à Baghdadi et à mener des attentats dans l’Hexagone selon
différents modes opératoires : attaques armées, renversement de piétons en
voiture, etc.
À partir de 2015, une vague d’attentats touche la « Gauloisie-laïque ».
La propagande de Baghdadi à mon intention utilise également les enfants des
djihadistes : En 2016, il fait diffuser une vidéo intitulée « Sur les traces
de mon père » qui met en scène deux enfants de 12 et 8 ans, fils du
djihadiste gauloisien Christophe Margery, présumé mort en Syrie en décembre
2013, proférant des menaces contre vous et s’exerçant au tir sur des effigies d’hommes
politiques dont « Tagada-à-la-fraise-bois ». La séquence se termine
par l’exécution de deux prisonniers…
En dépit de cette attention particulière pour les
ressortissants gauloiisiens, de 1.000 à 2.000 combattants issus de l’Hexagone
en comptant femmes et enfants ont été recensés ces dernières années sur zone
selon le ministère de l’Intérieur ou le parquet de Paris, sur près de 30.000
djihadistes étrangers au sein de l’État islamique. Néanmoins, ils ont longtemps
été comptabilisés comme le premier groupe européen au sein de l’État islamique.
Ce « calife » là aura déclenché sa ceinture
d’explosifs alors qu’il s’est retrouvé piégé lors d’un raid américain dans le
nord de la Syrie dimanche.
« McDonald-Trompe » en a fait lui-même l’annonce,
ne mâchant pas ses mots : « Il est mort comme un chien », en
se faisant exploser, a souligné le président américain.
« Il n’est pas mort comme un héros, il est
mort comme un lâche », « comme un chien » : Pas
la peine d’en rajouter…
Lors du raid, Abou Bakr Al-Baghdadi a « couru
dans un tunnel sans issue, gémissant, pleurant et criant », a affirmé
le président républicain, qui a suivi en temps réel toute l’opération depuis la
même « Situation Room » de la Maison Blanche grâce à des caméras
embarquées sur les forces spéciales comme avait pu le faire son prédécesseur
lors de la liquidation d’Oussama-Ben-Laden (pas celui des machines à laver le
linge). C’est dans ce tunnel, creusé pour sa protection, que le calife de l’EI
s’est tué.
Trois de ses enfants sont morts avec lui.
L’observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a
confirmé une opération « des forces américaines en coopération avec les
Forces démocratiques syriennes », les commandos américains ayant été
héliportés et débarqués dans la nuit. Les tirs de huit hélicoptères ont visé
après minuit une maison et une voiture aux abords du village de Baricha, à
quelques kilomètres de la frontière turque, a précisé le directeur de l'OSDH.
L’opération aurait duré trois heures.
Au moins neuf personnes ont été tuées au cours de ce
raid, dont deux femmes et un enfant, selon l’OSDH. Aucun soldat américain n’aurait
été tué dans l’opération qui avait fait « un grand nombre » de
morts dans les rangs des partisans de Baghdadi.
Homme le plus recherché du monde et toujours tapi dans
l’ombre, Abou Bakr al-Baghdadi – de son vrai nom Ibrahim Awad al-Badri – cet
Irakien, né en 1971, a un temps présidé aux destinées de 7 millions de
personnes en Irak et en Syrie, et était considéré comme responsable de
multiples exactions et atrocités dans les deux pays et d’attentats sanglants
dans le monde entier.
Qui vit par le glaive périt par le glaive…
Le « califat » territorial de l’EI a été
déclaré défait par les Américains en mars dans son dernier réduit en Syrie, à
Baghouz. En septembre, Abou Bakr al-Baghdadi avait appelé dans un rare
enregistrement audio ses partisans à « sauver » les djihadistes détenus
dans les prisons et leurs familles vivant dans des camps de déplacés notamment
en Syrie et en Irak.
On explique par ailleurs que « l’EI a
peut-être préparé un scénario pour la suite. Mais celui-ci doit faire sens pour
la communauté djihadiste qui se revendique du califat ». Le successeur
d’Abou Bakr al-Baghdadi, qui était théologien et lui-même combattant, devra
notamment « posséder une expérience de la guerre et des connaissances
religieuses ».
Pour ma part, c’est antinomique… mais on ne sait
jamais : Il y aura des retours de flammes.
Votre « sinistre de l’intérieur et des cultes »
propose une vigilance accrue, les russes « doutent » encore et le
secrétaire de la Défense américaine Mark Esper a indiqué avoir eu la
confirmation visuelle et ADN de l’identité d’Abou Bakr al-Baghdadi après sa
mort.
Et si certains doutent encore c’est que la mort du
chef de l’EI a été déclarée plusieurs fois ces dernières années.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor
Konachenkov, a notamment minimisé cette « énième mort » du
chef djihadiste, qui, selon lui, « n’a aucune signification
opérationnelle pour la situation en Syrie ».
Il n’a pas tort.
Au-delà, dirigeants et responsables étrangers, dont
plusieurs ont félicité les États-Unis, ont souligné que la disparition d’Abou
Bakr al-Baghdadi n’annonce pas la fin de l’EI. « La mort d'al-Baghdadi
est un coup dur porté contre Daech, mais ce n'est qu'une étape. Le combat
continue », a déclaré « Jupiter ».
Moi, je n’en dis rien : Il n’y a pas lieu de se
réjouir de la mort d’un homme.
Je note simplement que ça tombe bien pour les « ricains »
après l’abandon magistral des « alliés » Kurdes de la région.
Notez que du moment qu’ils gardent au frais les puits
de pétrole, on confirme de la sorte et une fois de plus quelle est la priorité
de l’Oncle Sam…
Mais curieusement, je ne suis pas triste, loin de là.
Seulement soucieux : Une nouvelle page se tourne.
Et ce n’est pas moi qui écrirais la suivante.
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