Ils sont fantastiques…
Que s’ils n’existaient pas, il faudrait les inventer…
Pensez, ils attendent d’inhumer « le Chi » pour se faire une
petite réunion clandestine et nocturne de derrière les fagots et annoncer la reconstitution
du FNLC, avec cagoules et un seul fusil de chasse au cœur de la Castagniccia.
Ce sera le « nouveau FLNC ».
Ni « canal historique », ni « canal habituel », ni
« réunis », mais « nouveau », si, si !
C’est un peu en avance sur le Beaujolais et autres
« vins-primeurs », mais justement, les vendanges sont terminées, les
clémentines ne sont pas encore mûres et la chasse au gros gibier se termine
(faute de bestiaux).
Pour rappel, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) avait
annoncé en 2014 qu’il déposait les armes, au terme de quatre décennies marquées
par plus de 4.500 attentats revendiqués et parfaitement inutiles.
Et là, ils n’étaient plus que cinq, masqués, pour tenir « une
conférence de presse » clandestine formulant une série d’interdictions à
l’intention des « Non-corses ».
Et ça s’est limité à « une remise de communiqué, sans question
possible », explique un membre de la rédaction du journal Corse-Matin, qui
révèle cette information.
Une page, le communiqué – en « lingua corsa » ? Je
ne sais pas ce détail –, titré « FLNC Per l’Indipendenza » (pour l’indépendance),
remis au quotidien régional, dans lequel le groupe écrit notamment : « Nous,
patriotes corses, avons décidé de nous unir pour reconstituer le FLNC ».
« – Eh, c’est qui ceux-là, Dumé ?
– Des petits jeunots qui s’ennuient… »
Peut-être, peut-être pas.
Car ils se revendiquent du « manifeste historique du 5 mai 1976 »
du FLNC, et assurent que « conformément à l’engagement historique du FLNC,
nous ne porterons jamais atteinte aux personnes, mais seulement aux biens
».
Fallait être né pour connaitre et à mon âge-avancé, si je connais, je ne
me vois pas reprendre les armes d’une génération qui s’efface au fil du temps
avec ses échecs et ses trahisons pour quelques avancées seulement…
Double bon-point tout de même : Les crimes de sang, c’est l’apanage
des réseaux mafieux.
Que justement l’Île-de-beauté s’était mobilisée, toutes tendances
politiques confondues la semaine dernière, en diverses réunions exhortant à ne pas
plier devant la dérive mafieuse de ces derniers jours, et notamment
l’assassinat d’un exploitant de gargote/sur-la-plage, ex-militant à ses heures
perdues et agriculteur dans le civil.
« Abattu comme au stand de tir », son assassin s’étant tapissé
une litière pour l’attendre, allongé, plus confortablement.
Bon, quand ce sont des voyous qui règlent leurs comptes entre-eux, ça ne
gêne personne : C’est toujours autant de moins à mettre en prison
(surmenées).
Mais on en est à une trentaine depuis le début de l’année tout de même…
Que ça fâche la préfète-locale…
1 meurtre pour 10.000 habitants, c’est beaucoup, en ce moment de l’acte II
du règne de « Jupiter ».
Quant aux « gargotes-sur-la-plage » à plastiquer, désormais
elles doivent toutes être démontées au premier octobre : C’est la loi votée
par « Bling-bling ».
Et c’est vrai que ça avait déjà commencé au moins à la Revellata avant
l’été pour cause de pollution à « la fosse septique » défectueuse des
villas secondaires des « écololos-bobos » parigots situées au-dessus
de la route : Baignade interdite !
Résultat, les plages sont jonchées d’algues mortes, puisque personne ne
l’entretient plus : Un vrai désastre.
Je ne suis pas sur place pour vérifier, mais franchement, je me demande
comment ils vont faire en Balagne, parce que pas question d’amener un bulldozer
sur la plage de Calvi, par exemple : La voie ferrée barre le
passage en surplomb !
Et je me souviens très bien que, lorsqu’il a fallu reconstituer la plage
calvaise détruite des effets d’une tempête hivernale plus que
« centenaire » dans les années 90, ils étaient passés par la mer…
Enfin, passons : La loi, c’est la loi…
Bon point pour les assureurs aussi : Ils vont pouvoir augmenter les
primes et/ou se désengager.
Déjà que les sinistres pour cause d’incendie de maquis (et forêt) ont radicalement
baissés cet été, remplacé – à la marge – par des inondations impromptues (40 cm
de flotte dans les rues d’Île-Rousse en une nuit, la faute au réseau
d’évacuation des eaux pluviales sous-dimensionné : Même averse à Calvi et
une heure après, tout était sec, m’a-t-on rapporté…), il fallait bien compenser
par quelques plasticages « bien sentis », non ?
Pour en revenir à notre « quintet-natio », parmi les
interdictions que formule « le groupe » figure celle « pour les
Non-corses d’acheter des biens fonciers ou immobiliers ».
Une mesure déjà votée par le parlement local…
Les biens acquis au cours des 10 dernières années doivent être revendus « à
leur prix d’achat d’origine » et seuls des Corses – communes ou
Collectivité de Corse – pourront les acheter pour en faire « principalement
» des logements sociaux.
Ou des hôtels de luxe ?
Il semble que ne sont pas inclus les ventes entre particuliers ni encore
moins les cessions d’usufruit temporaire avec option d’achat in fine (ou
les baux emphytéotiques longue durée, les successions et donations…), car ils
proposent seulement que la puissance publique locale préempte les cessions… ce
qui existe déjà, mais à un prix « au rabais » fixé par le Domaine !
Le communiqué réclame aussi une interdiction de créer toute nouvelle
enseigne de grande distribution (de toute façon, il n’y a pas de projet en
cours) et appelle à « remplacer les étrangers par des Corses dans tous les
emplois ». Là, je ne sais pas ce que ça veut dire.
S’il s’agit de virer les chinois, les russes-blancs, les orthodoxes Grecs
de Cargèse, les alpinistes autrichiens qui varappent le long du GR 20, ça va
faire drôle.
Mais s’il s’agit de virer les travailleurs maghrébins qui font les
récoltes et les vendanges, ça va poser quelques problèmes à l’économie
insulaire.
D’ailleurs ce sont les mêmes qui rebouchent les nids de poule qui se
forment sur les chemins tous les hivers…
Quant à virer les portugais qui retapent et entretiennent les bicoques
locales des « natifs » et façades des bâtiments publics, là ça va
faire mal au patrimoine…
En revanche, s’il s’agit de virer les « Gauloisiens », je
rappelle qu’ils vont vous faire un « grand désert », parce qu’ils le
sont tous, y compris les gamins du « Nouveau FNLC »…
Ils réclament de limiter le tourisme à 600.000 personnes par mois pour
juillet et août.
On en a compté même pas le double cette année et ce n’était pas suffisant.
Et plus de 30 % du PIB insulaire tient uniquement dans le tourisme.
Là, il va y avoir comme quelques hécatombes d’emploi (et de richesses
créées) si on se coupe de 15 % du PIB d’un coup.
Déjà que les locaux ont du mal à joindre les deux bouts, là, ce sera
l’exode forcée garanti des « forces vives » du pays.
Et il exige un enseignement obligatoire du corse d’une heure par jour de
la maternelle au CM2.
Avec ou sans l’accent ?
Mais pourquoi pas, à condition d’être capable de recruter des enseignants
compétents qui le parlent couramment, partout dans toutes les ékoles, même de montagne
et isolées.
Naturellement, ce « groupe » apporte aussi une forme de soutien
à la majorité nationaliste au pouvoir dans l’île, assurant qu’elle est « cohérente
» : « Nous ne doutons pas de la sincérité et de l'engagement
patriotique des élus de la majorité territoriale, mais nous regrettons qu’ils
continuent de s'égarer sur un chemin qui conduit à l’intégration définitive du
peuple corse dans la société française ».
Vous connaissez mon point de vue : Ce ne sont pas les Corses qui
s’intègrent à la société « Gauloisienne », même si la bataille de
Ponte-Nuovo a été perdue par les « patriotes », mais les Corses qui
ont colonisé la « Gauloisie-impétueuse ».
Et c’est tellement bien fait, que ça ne se voit pas, même par la plupart
des crétins de « sachants » qui vous gouvernent.
Et ne prétendez pas le contraire, ouvrez plutôt un code civil, voire tous
les codes que vous voulez, ou faites un tour sur les organigrammes des
fonctions publiques, et ça vous donnera une idée de ce qui apparaît,
« apparaît » seulement, dans son étendue et en surface.
Quant au reste, je vous laisse le découvrir dans l’histoire politique du
pays tout entier…
Enfin, ce « groupe » appelle à « combattre idéologiquement
» toutes les autres forces politiques.
Toutes ?
Toutes !
Même eux-mêmes ?
Mais non dukonno : Eux ils ne sont pas « politiques », mais
« patriotes-clandestins » !
« Nous veillerons, par la force si nécessaire, à ce que ces interdictions
et préconisations soient appliquées, car elles sont seules en mesure de sauver
le peuple corse d’une disparition programmée », conclut le document avant
la mention en corse (là c’est sûr) : « La liberté ou la mort ».
Euh… Puisqu’ils sont déjà libres en droit en en fait, il leur reste quoi
au juste ?
Quant à la disparition d’un peuple et d’une culture plus ancienne que le
pouvoir central-parigot, là franchement…
Enfin, passons.
À retenir que l’annonce de cette « reconstitution » survient dans le
contexte indiqué ci-avant, marqué depuis plusieurs mois par de nombreux actes
de violence dans l'île, où élus et personnalités de la société civile ont
dénoncé au cours des derniers jours une « emprise mafieuse ».
Et le parquet national antiterroriste s’est saisi d’une enquête ouverte
après cette annonce. « On a prêté beaucoup d’attention à cette action, le
parquet de Paris prendra la suite », a déclaré le procureur de la
République d’Ajaccio.
Tiens donc, je veux…
Mais pas de quoi en faire tout un fromage pour l’heure : Les paroles,
c’est une chose, les actes s’en est une autre.
C’est au pied du mur qu’on voit le maçon.
Et entre les « mafieux » attirés par la manne touristique – qui
importent leurs méthodes du continent dès qu’il y a un peu d’argent-facile à se
faire – et les pratiques claniques du personnel politique de
« l’ancien-monde », il n’y a pas beaucoup de différence.
Si en plus des « gamins-corses » viennent en rajouter une couche
sonore et destructrice (forcément accompagnée de tentatives de racket), c’est
un coup à décrédibiliser les « natios » officiels qui tiennent l’ATC
et le CTC plus quelques mairies au profit des fachots ou des écololos !
La première hypothèse, je n’y crois pas : Ce n’est pas dans les gènes
Corses.
La seconde, en revanche, ça pourrait devenir intéressant… si un
« lien », une synthèse peut être faite avec les chasseurs (ils le
sont tous), éleveurs et agriculteurs (il y en a encore beaucoup) et l’artisanat
local… qui vit essentiellement du tourisme, ce serait un raz-de-marée électoral
vers un « monde d’après ».
Au moins pour préserver les si beaux paysages et les folles et étendues
réserves naturelles (qui posent quelques problèmes) qui font l’attrait de la
« Corsica-Bella-Tchi-Tchi ».
Mais bon, il y a encore du chemin à parcourir pour commencer à y croire.
Bienvenue, les « petits-jeunes » : Au moins on aura pu en
rigoler avant d’avoir à vous prendre au sérieux.
La maréchaussée veille, de toute façon… et persiste à dresser des PV pour
excès de vitesse, sous les ordres du proc’.
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