Rien de nouveau depuis 2017…
C’est quand même incroyable : Souvenez-vous des primaires
de 2016 où ils étaient tous à rivaliser d’ingéniosité pour réduire le train de vie
de l’État après le quinquennat lamentable de « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
où le « Capitaine-de-pédalo » passait son temps à vous expliquer qu’il
« faisait des économies » en augmentant ledit budget : Il se
retenait de dépenser encore plus, de cet argent qu’il n’avait pas.
Pas plus que vous d’ailleurs…
Eh bien, rien ne change sous le soleil, malgré les
promesses « craché-juré » de « Jupiter » sur le même thème (et
la réduction des effectifs) !
Même le déficit de la sécurité sociale (branche
maladie) est repoussé à 2023 alors que la prochaine réforme des retraites ne
démarre pas sous les meilleurs hospices pour ne pas être structurellement à l’équilibre.
Forcément, il y aura des ajustements du « point
universel » plus ou moins brutaux une fois celle-ci définitivement accouchée…
Tout le monde le sait bien.
La preuve ?
L’État va devoir emprunter beaucoup plus d’argent sur
les marchés. 205 milliards d’euros pour l’année 2020.
Un record historique.
On était à moins de 100 milliards en 2007, avant la
crise…
Et dans ce contexte de taux négatifs, tout le monde s’en
fout.
Le budget 2020 est un budget de campagne électorale. Au
détriment de la bonne gestion des comptes de l’État, une fois de plus !
Forcément puisque même le « futur-ex-boss » de
la Banque centrale européenne en remet une couche : Il incite même les
pays européens à faire de la relance budgétaire car la politique des banques
centrales est à bout de souffle.
Et il veut une union européenne budgétaire et fiscale
plus étroite.
Une déclaration qui va fait plaisir aux Allemands,
déjà que l’une d’entre-elle aura claqué la porte avec fracas…
Et au fait, pourquoi se faire caguer le neurone à vouloir
réduire la voilure puisqu’on vous paye pour emprunter (avec les taux
négatifs) ?
Il y a tellement d’argent disponible qu’on ne sait
plus quoi en faire…
Même si ça ne suffit pas à « lubrifier » les
rapports interbancaires aux USA qu’ils en ont remis par tombereaux dans l’urgence
pour éviter un « big-crunch » menaçant…
Comme quoi, les leçons du passé auront été digérées,
pour une fois.
On marche tellement sur la tête que les banques
centrales finiront bien par vous distribuer directement son pognon « tout
chaud » sorti des rotatives jusque sur vos comptes bancaires personnels,
plutôt que d’aller alimenter les marchés « actions » qui forment de
gigantesques bulles sans mollir, puisque les États ne peuvent pas ou ne veulent
pas prendre le relai.
Ça tombe bien : L’économie du numérique, l’Uberisation
de l’activité, l’essor vertigineux de l’Intelligence Artificielle n’ont jamais
eu d’autres objectifs que « voler le travail » aux laborieux jusque
dans leurs bouches affamées et qu’il faudra bien nourrir tout le monde si on
veut pouvoir conserver quelques clients solvables pour cette « économie-miroir »,
ce mirage d’un monde sans travail !
Après tout, ce sont aussi des électeurs qui « légitiment »
tout de même tout le reste des « institutionnels » servis par les « sachants »
qui vous gouvernent.
Donc, un budget (et on y reviendra), tout dans la demi-mesure :
« Jupiter » ne fait pas mieux que ses prédécesseurs !
Il n’empêche que derrière les grandes mesures, ce
projet de loi de finances cache quelques points et mesures inattendues qui n’avaient
pas été mises en lumière lors de sa présentation : J’en rigole,
naturellement.
Ce n’est pas ce qui va changer la face du monde.
Il fait l’objet d’un premier débat à la Commission des
finances de l’Assemblée nationale.
Et j’ai noté quelques rigolades à venir (et déjà
oublié quelques autres incongruités).
Côté recettes, on révise aussi les recettes de l’année
en cours : On y lit en effet que les recettes fiscales nettes devraient
être supérieures de 4,6 milliards d’euros en 2019 par rapport à ce qui était
prévu par loi de finances précédente…
Comme quoi, ils ne savent décidément pas anticiper (et
on devrait leur faire confiance sur l’avenir de la planète…)
Dans le détail, l’impôt sur le revenu devrait
rapporter 2,2 milliards de plus qu’attendu pour cette année de bascule vers le
prélèvement à la source.
Tiens donc : Ça devait être neutre…
Côté impôt sur la fortune immobilière, c’est 300
millions d’euros en plus que prévu (après le flop de la taxe-bateau).
La « flat tax » sur les revenus du capital rapporterait
également 300 millions en plus pas budgétés, et les recettes sur les donations
également.
Quant au rendement de l’impôt sur les sociétés, il est
revu à la hausse car le bénéfice fiscal des entreprises serait meilleur qu’attendu.
De « l’effet de ruissellement » des mesures « Gilets-jaunes » ?
Le tout est contrebalancé par une mauvaise surprise
sur le front des contentieux fiscaux : La « Gauloisie-impécunieuse »
a été condamnée en 2018 par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)
dans son litige relatif au précompte. Coût pour l'État : 1,9 milliard d’euros.
Mais les redressements fiscaux auront été supérieurs
(2,2 milliards d’€)…
Pour ne rien gâcher, côté surprise et concernant d’abord
les indemnités retraites, l’administration veut mettre fin à la possibilité d’étaler
sur quatre ans l’imposition des indemnités de départ à la retraite.
« Ces dispositifs ne sont pas adaptés au contexte
du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu et n’atteignent pas
toujours l’objectif de limitation de la progressivité de l’impôt qui leur est
assigné », précise-t-on pour en justifier dans le projet de loi.
Moi, je veux bien, de toute façon je ne toucherai rien…
Ils avaient déjà tenté de nettoyer quelques « niches
fiscales », ils persistent en prévoyant de limiter dans le temps certaines
niches fiscales à 2022, dans l’attente d’une évaluation par le Parlement.
Cela concerne le crédit d’impôt famille, évalué à 103
millions d’euros, un avantage fiscal accordé aux entreprises qui financent des
places en crèche.
Fin anticipée de mes « actions passées »
pour le mécénat de « mes petites-crèches » : Faudra faire des
gosses ou travailler encore, tant que vous n’êtes pas remplacé par une IA.
Même sort pour le Crédit d’impôt innovation (166
millions d’euros).
Idem et pour 50 millions d'euros, pour le crédit d’impôt
au titre des dépenses engagées pour la formation du chef d’entreprise est lui
aussi visé : On n’a plus besoin de les former, voire, on n’a plus besoin
de chef d’entreprise. Ils sont déjà en place…
Beaucoup plus drôle, le projet de loi de finances
prévoit la fin des avantages fiscaux sur le tabac vendu en Corse, qui remontent
à la période du Consulat de Napoléon Bonaparte et a été défendu avec vaillance
par tous les régimes politiques depuis la Révolution.
Des dérogations qui font que le paquet de cigarettes
est en moyenne 25 % moins cher en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » que sur
le Continent.
Oh punaise de gourgandine : Voilà qui va
redresser les comptes de la Nation !
Avec seulement quelques millions de recette
supplémentaires à en espérer.
Mais pas tout de suite…
« Pruneau-Le-Mère » l’avait annoncé l’an
dernier lors d’une visite « au pays », tout en proposant des
contreparties comme l’augmentation du Crédit d’impôt recherche…
Je te demande un peu, l’Île-de-Beauté future plateforme
de « recherches-avancées », voilà qui m’en bouchait déjà un coin.
Mais, prudent, le gouvernement propose de faire cet
ajustement sur cinq ans, en commençant en … 2022…
Ce sera donc pour le prochain quinquennat : On a
le temps de se retourner…
Les « privatisations » ? Et « recettes
de poche » : Il était d’usage que le Budget de l’État fixe chaque
année le montant des cessions à 5 milliards d’euros. C’est un chiffre
conventionnel, dans la mesure où l’État ne peut pas ou ne souhaite pas dire à l’avance
quel volume d’actifs il cédera.
Cette fois-ci, le Budget prévoit un volume de
privatisations plus conséquent : 10 milliards d’euros de cessions sont inscrits
dans le compte d’affectation spécial des participations de l’État pour 2020 !
Et le « sinistre de l’économie » a redit son
intention d’engager la privatisation de la « Gauloisienne-des-Jeux »
qui traîne un peu depuis le temps qu’on en parle, d’ici la fin de l’année.
Quant à ADP, la procédure est toujours suspendue à l’issue
du référendum d'initiative partagée qui se clôturera en mars 2020…
Au 25 septembre, le compteur affichait 822.000 signataires
contre ce projet, un niveau inférieur aux 4,7 millions de signatures
nécessaires pour entraîner une consultation populaire : Vous n’êtes pas
trop mobilisé pour empêcher de vendre à vil-prix ce joyau payé avec vos impôts,
vos expropriations, vos préemptions de fonciers et accessoirement vos billets d’avion.
De toute façon, vous finirez tous en vélo ou en TGV et
en pédalo à voile pour vos voyages un peu plus lointains que de coutume.
Vous le savez bien…
En définitive, même pas un budget « d’acte II ».
Une continuité désolante.
Mais il n’y a pas que ça : Nous y reviendrons à l’occasion.
Je voulais juste signaler quelques sujets de rigolades
pour alimenter les conversations de votre dîner (si par hasard vous n’avez rien
d’autre à vous mettre sous la dent).
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