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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 28 janvier 2024

La science a décidément réponse à (presque) tout…

Ainsi pourquoi la glace parfois glisse et parfois colle ?
 
Question passionnante et comment expliquer ce paradoxe d’une matière collante et glissante ?
D’autant que malgré nos climats devenant « tropicaux », la glace pose toujours des problèmes considérables en conditions hivernales, notamment sur les carlingues des avions, sur les voies routières ou sur les aiguillages des voies ferrées, voire encore sur les lignes électriques.
 
C’est que, qu’elle soit sous la forme de givre, ou d’un glaçon lisse et transparent, la glace adhère spontanément et même assez fortement sur de nombreuses surfaces solides.
Pourtant, tout inconscient ayant dérapé sur une plaque de verglas peut en témoigner : La glace peut être aussi très glissante.
Je peux en témoigner, puisque la dernière fois que je me suis fait piéger ainsi, c’était en Islande (où je faisais des repérages pour mon roman du moment[1]), le long d’un de leur geyser : Le « truc » jaillit de son chaudron et pof, ça retombe en vapeur givrante que sans crampon tu te retrouves sur le kul en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Et sans prévenir, en plus…
Ainsi la glace nous apparaît tantôt collante, tantôt glissante.
 
C’est aussi que depuis plus de 150 ans, de nombreux scientifiques ont réfléchi à la raison pour laquelle la glace est glissante.
Parmi eux, on peut citer les célèbres physiciens Lord Kelvin ou Michael Faraday. Le premier aura laissé à l’humanité une graduation mesurée en degré de la chaleur… et donc de la frigorie absolue !
Faraday, lui est plus connu pour ses travaux en électromagnétisme, mais c’est le premier à avoir imaginé la présence d’une fine couche d’eau liquide couvrant la glace, même bien en dessous de 0 °C.
Au contact d’un solide, cette couche superficielle joue un rôle de lubrifiant diminuant fortement les frottements sur la glace.
Et l’existence de cette couche liquide sera confirmée par l’expérience plus d’un siècle plus tard.
 
Pourquoi ça glisse revient à vouloir comprendre le mécanisme sous-jacent à la génération de cette fine couche d’eau liquide sur la glace.
Comme l’eau est plus dense dans sa phase liquide qu’à l’état de glace, on a longtemps cru que la fonte de la glace en surface était liée à un excès de pression dû par exemple au poids du patineur sur la faible surface de ses patins : En comprimant davantage la glace, donc en augmentant la densité localement, on provoquerait ainsi sa fonte.
Mais un autre mécanisme pour la fonte de surface a aussi été évoqué : Le dégagement de chaleur par friction de l’objet se déplaçant sur la glace.
Quand on frotte un solide contre un autre, ça chauffe (on le constate en se frottant machinalement les mains pour les réchauffer).
Pourtant ces deux mécanismes n’expliquent pas pourquoi la glace reste glissante en dessous de – 20 °C.
En effet, à de telles températures, il faudrait une pression considérable (environ 500 fois la pression exercée par un patin à glace) pour causer la fonte.
 
C’est alors que dans les années 1960, soit plus d’un siècle après Faraday, en mesurant la résistance mécanique d’un fil lentement tiré à travers la glace « froide » (en dessous de – 20 °C), Telford et Turner ont montré que la glace restait glissante jusqu’à – 35 °C, température à laquelle la chaleur dégagée par frottement ne suffirait pas à provoquer la fonte.
Ce n’est qu’environ un siècle après l’intuition de Faraday qu’on pût mettre en évidence indirectement cette couche liquide, en mesurant une quantité intrinsèque aux propriétés de la surface et non du volume.
En l’occurrence ses propriétés d’absorption de vapeurs d’hydrocarbures qui sont assez comparables à celle de l’eau liquide !
 
Mais il restait à caractériser cette couche, et en premier lieu à en mesurer l’épaisseur. Des techniques utilisant la diffusion de protons ou de rayons X, utilisées habituellement pour l’étude de la structure des cristaux, ont permis d’estimer cette épaisseur entre un et plusieurs centaines de nanomètres.
Certaines études ont même suggéré que cette épaisseur divergeait lorsque la température s’approche de 0 °C.
L’intuition de Faraday est d’autant plus impressionnante que de telles épaisseurs sont invisibles à l’œil nu.
Plus récemment, des simulations numériques ont permis de mieux représenter la structure de cette couche liquide.
Par la suite, on qualifia cette couche de « pseudo-liquide » ou « quasi-liquide » pour la différentier de la vraie phase liquide.
 
Ces travaux théoriques ont montré que dans cette couche superficielle, les molécules ont la capacité de se mouvoir plus librement, confirmant son rôle de lubrifiant.
Néanmoins, la structure moléculaire n’est pas exactement la même que celle de l’eau liquide, ce qui a des conséquences sur les propriétés mécaniques de cette couche pseudo-liquide.
Et depuis, la caractérisation de ces propriétés est un sujet de recherche… « chaud ».
 
Une étude récente a même montré une forte corrélation entre la mobilité individuelle des molécules et le coefficient de friction macroscopique (plus ce coefficient est faible, plus on glisse aisément), ce qui suggère que ce n’est pas tant l’épaisseur de la couche qui importe pour mieux glisser mais plutôt le mouvement individuel des molécules.
Vous y penserez le jour où vous ferez l’expérience d’un aquaplaning en voiture (ou sur la plage avec une planche…)
La valeur minimale du coefficient de friction est mesurée à – 7 °C, température connue des skieurs et patineurs comme étant optimale à leur activité.
Alors qu’un surfeur, mais également un régatier, se moque de la température mais préfère favoriser la « couche limite » autour de leur esquif : L’eau offre moins de résistance à l’avancement quand elle traverse de l’eau et non pas un solide, même « farté » au mieux…
 
Une autre recherche est allée au cœur de la couche pseudo-liquide à l’aide d’une nano-sonde, une pointe de microscope à force atomique.
En faisant vibrer cette pointe reliée à un capteur de force extrêmement précis, mesurant la friction entre la pointe et le liquide dans la couche, les « trouveurs » ont mesuré que ce liquide peut être 50 fois plus visqueux que l’eau liquide, et qu’il possède en outre une élasticité certaine (propriété plutôt liée à l’état solide).
Cette viscosité comparable à celle des huiles alimentaires et cette élasticité inattendue font de cette couche pseudo-liquide un excellent lubrifiant.
Par ailleurs, ces mêmes « trouveurs » ont mesuré que la force de friction diminue avec la vitesse de glissement, ce qui suggère que le mécanisme de fonte par friction intervient, mais de manière minoritaire.
Peut-être est-ce là que réside le secret des compétiteurs de curling…
 
En conséquence, la glace glisse car il se forme spontanément une couche liquide d’environ 1 à 100 nm d’épaisseur à sa surface.
Et les propriétés mécaniques (viscosité, élasticité) de cette couche, différentes de l’eau liquide, ainsi que la mobilité des molécules qui la composent, bien supérieure à celle de la glace solide, lui confèrent son caractère lubrifiant exceptionnel.
 
D’accord, mais alors, pourquoi la même glace colle les doigts (et autres surfaces) ?
Or là, les mécanismes à l’origine du caractère collant de la glace sont encore sujets à recherches.
Pourtant, de nombreuses études expérimentales ont été menées depuis près de 70 ans.
 
En général, on utilise un dispositif expérimental relativement simple : Un bloc de glace collé sur un solide est poussé par un piston, lui-même relié à un capteur de force. Lorsque le glaçon se détache, la force enregistrée par le capteur devient soudainement nulle et on mesure la valeur maximale avant ce décrochement.
Mais ces résultats ont montré des tendances parfois contradictoires et une assez forte dispersion.
 
Une récente revue sur ce sujet concluait que la force d’adhésion de la glace « dépend non seulement de la composition chimique, de la rugosité de la surface, des propriétés mécaniques et thermiques du substrat » (une quasi-lapalissade), mais « dépend aussi de manière critique de la température et même du dispositif expérimental de mesure d’adhésion ». (On peut aussi dire ça comme ça…).
Pour être un peu plus précis, lorsqu’on explore la littérature sur le sujet depuis plus de 60 ans, on note que la force avec laquelle la glace colle sur un solide dépend fortement de la température dans un intervalle entre – 20 °C et 0 °C (la glace colle plus fort sur un solide plus froid).
Quant au rôle de la rugosité de surface, il est ambivalent : Pour certains solides (notamment les métaux…), la glace adhère davantage sur un substrat plus rugueux, alors que sur certains plastiques c’est l’inverse…
 
Finalement, la nature chimique semble intervenir via l’affinité de l’eau liquide pour le solide, c’est-à-dire de la capacité de l’eau à s’étaler ou non sur sa surface.
Cette capacité se quantifie par l’angle (dit « angle de contact ») qu’une gouttelette forme sur le solide.
Ainsi, l’eau s’étale très bien sur du verre propre : L’angle de contact est proche de 0° et on parle de surface mouillante.
Sur une surface non mouillante (ou hydrophobe), par exemple en Téflon, l’angle de contact est proche de 90° ou légèrement supérieur. Et sur une surface dite super-hydrophobe l’angle est supérieur à 140° : La goutte prend la forme d’une sphère qui semble rouler sans adhérer.
 
Pourquoi cette relation entre l’étalement de l’eau et l’adhérence de la glace ?
D’abord, pour que la glace adhère sur un solide froid, il est nécessaire que de l’eau à l’état liquide ait pu geler au contact du solide.
Vous pouvez d’ailleurs l’expérimenter chez vous. Pour le vérifier, placez une plaque de métal au congélateur ou dans votre bac à glaçons.
Prenez un glaçon et posez-le sur la plaque sans extraire l’ensemble du congélateur : Ça ne colle pas.
Prenez un autre glaçon et laissez-le légèrement fondre à température ambiante (en l’extrayant du bac froid pendant quelques secondes par exemple) et posez-le à son tour sur la plaque froide : Cette fois, ça colle !
Si vous parvenez à le décoller de vos doigts, naturellement…
 
Qu’en conclue-t-on ? Qu’intuitivement, plus l’affinité de l’eau pour la surface est forte, plus l’eau liquide s’infiltre facilement dans les rugosités et interstices à la surface du solide, augmentant la surface de contact entre celui-ci et la glace après solidification, consolidant ainsi l’adhérence.
Par ailleurs, cette expérience montre le rôle d’adhésif tenu par l’eau liquide.
Lorsqu’on utilise un adhésif classique, de la colle liquide, pour assembler deux pièces, c’est en solidifiant (par l’évaporation d’un solvant dans la colle) que l’adhésion forte et définitive s’effectue.
Eh bien c’est un peu la même chose qui se passe lorsque l’eau liquide, en se refroidissant au contact du solide froid, se solidifie : La couche d’eau gelée joue alors le rôle de l’un des solides.
 
Mais le détail des mécanismes régissant l’adhésion reste flou pour les scientifiques (qui parfois n’ont pas réponse à tout).
Pour un adhésif « classique », l’adhérence est assurée par l’adsorption dans le solide de longues molécules (polymères) composant la colle. Or, les molécules d’eau sont trop courtes pour un tel mécanisme.
Cependant, des théories à l’échelle moléculaire ont mis en évidence que lors de la solidification de l’eau, la formation du réseau cristallin de la glace peut présenter de nombreux défauts structurels : Des charges électrostatiques se retrouveraient alors engendrées au voisinage de ces lacunes cristallographiques.
 
Cette cristallisation imparfaite vient notamment du fait que la glace se forme au contact de la surface d’un solide, lui-même imparfait. Ainsi sur la plupart des solides, l’adhésion de la glace serait principalement due aux forces électrostatiques (dite forces de Coulomb), en raison de ces charges piégées près de la surface de la glace.
Mais ces théories ne fournissent que des preuves indirectes de ce mécanisme, alors que d’autres forces d’origine électrostatique peuvent contribuer à l’adhésion de manière plus minoritaire, notamment des interactions dites « à longue portée » non spécifiques à la nature cristalline du solide et… fortement impliquées dans l’étalement de l’eau liquide sur un solide !
 
Mais parvenir à mesurer même indirectement ces interactions électrostatiques reste un défi expérimental.
Ainsi dans l’état actuel des connaissances, la compréhension de l’adhésion de la glace n’est que partielle.
 
À défaut de pouvoir expliquer en détail l’adhérence de la glace, on peut néanmoins tenter d’en diminuer la force pour s’en dégager.
L’idée d’utiliser des traitements déperlants pour l’eau a naturellement émergé, mais les résultats pour la glace sont mitigés.
En effet, ces traitements utilisent une micro-structuration, dans laquelle l’eau peut s’empaler accidentellement, entraînant alors un ancrage accru de la glace, couplée à des dépôts chimiques pouvant se dégrader avec le froid.
Ainsi ces traitements sont peu robustes dans le temps et peuvent entraîner l’effet inverse de celui escompté.
Des solutions plus prometteuses proposent d’étaler une fine couche d’huile ou d’un hydrogel sur la surface, mais des problèmes de stabilité de ces couches sur de grandes surfaces comme les ailes d’avion, subsistent.
C’est pourquoi ceux-ci sont dégivrés à l’entrée de la piste de décollage et une fois les moteurs devenus chaud en vol, le dégivrage de l’avion prend le relai pour éviter d’alourdir l’appareil et surtout lui faire perdre le profil « porteur » des ailes…
 
Une autre approche consisterait à utiliser des méthodes actives de dégivrage.
Parmi ces techniques, les ultrasons de surfaces, générant des « micro-tremblements de terre » sur le solide, peuvent provoquer le décrochement de la glace.
Mais c’est une technique qui reste actuellement au cœur des laboratoires de recherche, pas encore déployée sur les pistes d’aviation…
Sinon, il vous reste la solution de passer vos doigts sous l’eau chaude pour décoller les glaçons pris dans votre pince du « père Adam » avant même que d’avoir pu être « mouillés » par un alcool fort !
 
Bonne fin de week-end à toutes et à tous !
 
I3
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
[1] Cf. https://flibustier20260.blogspot.com/2018/09/ultime-recit-suite-chapitre-zero.html

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