Ma petite-sœur…
… et sa clique d’enseignants m’envoie un
« papier », tout ce qu’il y a de drôle sur notre
« Gaby-National-@tal ».
En fait, il s’agit d’un « post » de « Jean-Marc » (pas le mien, j’en témoigne…) publié par l’autrevoyou
honorable responsable de rédaction, ex-journaliste de « Libé » (ce
torchon), de « Média-part » subventionné comme les copains et qui
aura retrouvé son taux de TVA super-exceptionnel.
D’un post qui date du moment où le futur plus jeune premier-sinistre de la Gauloisie devenait le plus jeune porte la parole de son gouvernement. Et tentait de savoir qui était-il et d’où venait-il…
Naturellement, je le reprends, parce que les enseignants et leurs « Seins-dit-kâ » s’énervent plutôt en ce moment, sur l’autre erreur de casting de « Jupiter » avec ce remaniement, à savoir « Ouadada-abracadabra ».
Le gars rapporte qu’il détient l’ensemble des propos proposés d’un certain Juan Branco, qui l’a connu à l’École Alsacienne et à Sciences Po, puis en a dressé le parcours dans « Crépuscule », (pas celui de « Deux-longs »).
Comme c’est dans l’air du temps, je reprends en attendant que « Jupiter » en cause ce jour…
« Un jeune homme de vingt-neuf ans que tous ont déjà le tort de
minorer, et dont l’exposition en première ligne pour combattre les
revendications d’un peuple révolté devrait faire signe et nous inquiéter.
Sur BFMTV, au Monde et plus encore à Paris Match, l’on s’émeut du parcours fulgurant de ce jeune député des Hauts-de-Seine au teint hâlé et à l’allure de gendre idéal. Le grand public découvre le visage de celui qui vient de devenir le plus jeune ministre de la Vème République. Si son nom, qui circulait dans les cagnottes depuis plusieurs mois, reste largement inconnu du pays, dans les salons et les alcôves du petit-Paris, cette consécration, préparée de longue date, ne suscite qu’un bruissement de satisfaction. Une nouvelle fois, un pur produit du système vient d’être adoubé, sidérant tous ceux qui auraient pu, à temps, s’y opposer.
L’affaire, discrètement menée, a laissé quelques traces à qui y montrerait
intérêt. Dès l’été 2018, Bruno Jeudy, chroniqueur préféré des mondanités du
pouvoir, révélait les goûts littéraires et musicaux de l’illustre inconnu en
pas moins de trois articles successifs dans Paris Match, l’intronisant au sein
de ce petit gotha d’hommes politiques à qui le magazine, et son propriétaire
Arnaud Lagardère, offrent révérence pour les faire connaître du pays.
Le privilège, exorbitant pour un garçon de son âge et de son parcours,
faisait grincer quelques dents au sein du parti au pouvoir, la République en
Marche, où certains commençaient à observer avec circonspection celui qui y est
régulièrement qualifié de « gommeux ». Posant en pantacourts et chemise
blanche, verre de rosé aux côtés de ses pieds nus, fixant avec assurance la
caméra sur les rebords de la Seine, il faut dire que Gabriel Attal apparaît
quelques peu trop conscient de son pouvoir, trop assuré d’une aura que personne
jusqu’alors ne lui devinait, alors que beaucoup peinent encore à comprendre les
ressorts d’une ascension fulgurante que les médias s’obstinaient à attribuer à
un charisme pourtant difficile à deviner. Alors qu’Attal ouvre son cœur et
disserte aimablement sur son goût pour Orelsan, Fort Boyard ou encore sa maison
dans la très chic Île-aux-moines – l’un de ces « ghettos pour le gotha » où,
entre autres personnalités, Daniel Bilalian et Danielle Darrieux croisent
riches financiers en quête d’iode et d’entre-soi – des députés s’interrogent et
commencent à s’agiter. Gabriel Attal lui est ravi de cette intronisation people
annonciatrice, au cœur de l’été, de lendemains chantants.
Quelques mois plus tôt, le jeune intrigant faisait une première apparition
remarquée dans la matinale de France Inter. Ce privilège rare, qui permet de
s’adresser à l’ensemble du pays, n’est offert qu’aux plus chevronnés des
politiciens. Censé incarner l’aile gauche de La République En Marche,
puisqu’issu du Parti socialiste, il y dynamitait pourtant avec morgue et
violence les « bobos gauchistes » de sa génération qui occupaient les facs pour
s’opposer à Parcoursup et s’attaquait avec violence à la grève des cheminots,
exhumant pour cela un terme d’extrême-droite, la « gréviculture » qui parsèmerait
la France, dénonçant leur mobilisation et plus généralement, celle d’un pays
incapable de se réformer.
Sidérant ses interlocuteurs, le nouveau porte-parole de La République en
Marche s’intronisait à 28 ans auprès du grand public sans ambages, montrant
d’évidence qu’il n’était pas là pour faire de la figuration. Le Monde avait
beau l’étriller dans la foulée par la plume de Laurent Telo et les auditeurs
montrer leur furie, Gabriel Attal en remettait une couche quelques semaines
plus tard. Reprenant les éléments de langage de la majorité, il défendait avec
aplomb la réforme Parcoursup dans l’émission On n’est pas couchés, s’en
attribuant la paternité sous le regard bienveillant de Laurent Ruquier et
étranglé de ses invités. Sa première intervention à l’Assemblée nationale,
hésitante et doublée d’un sourire satisfait qu’il n’avait eu de cesse de tenter
de réprimer, revenait à la mémoire de certains qui lui rappelaient qu’il
n’avait jamais, jusqu’à son entrée en politique, eu à travailler. Attal, sans se
démonter, disqualifiait ses opposants, renchérissait, se montrant capable à un
âge où l’on attendait sympathie et modestie de cette mauvaise foi qu’aux
oubliettes le Nouveau monde avait promis de basculer. Malgré des réactions
virulentes, le nouveau porte-flingues du parti présidentiel, comme délié de
tout surmoi, couronné par cette nouvelle célébrité télévisuelle, n’hésiterait
pas à surenchérir les mois suivants, jusqu’à s’ériger en héraut de la majorité
pendant l’affaire Benalla, puis devenir le porte-flingue du gouvernement
lorsque les gilets jaunes feraient trembler Emmanuel Macron. Mais d’où
provenait un tel aplomb et une telle assise que rien ne semblait venir nourrir
sur le fond ?
Conter cette ascension sans matière – M. Attal, nous le verrons, ne s’étant
jamais démarqué que par sa capacité à défendre l’ordre existant –, c’est faire
le récit de l’une de ces productions cooptantes qui ont évidé notre pays. C’est
comprendre comment nous en sommes arrivés à haïr un système censé nous
représenter, et qui a fini par ne défendre que ses propres intérêts. L’être
dont il est question est insignifiant, comme la plupart des cadres de la
macronie. Mais cette insignifiance fait matière, lorsqu’elle colonise l’État et
ses institutions. À travers l’ascension de cet individu, s’expose et se
découvre la façon dont le système fabrique ses soldats.
Les crimes ont toujours leurs lieux, et celui où est né notre sujet n’est
pas des moins insignifiants. Sise au sein du sixième arrondissement de Paris,
l’École Alsacienne est dirigée par un aimable homme de droite, Pierre de
Panafieu. Pendant rive-gauche de Franklin – où enseigna Brigitte Macron –,
Sainte-Dominique et l’école bilingue, l’Alsacienne est lieu de reproduction et
de propulsion des héritiers de l’intelligentsia culturelle de Paris, auxquels
s’ajoutent au fil des promotions quelques supplétifs provenant des espaces
politiques, économiques et diplomatiques de notre pays. Sous contrat avec
l’État, l’école a le contrôle absolu sur les processus de sélection de ses élèves
et de son corps professoral, et n’est soumise à aucun quota, qu’il soit
géographique ou économique. Ainsi l’on peut s’y reproduire et se socialiser
sans crainte de contamination.
(…)
Ceux qui ont fait l’ensemble de leur scolarité au sein de ce petit havre
de paix où la diversité sociale est inexistante et le rapport au monde
virtualisé disposent, dès le plus jeune âge, d’un avantage comparatif immense
sur le reste de la population…
(…)
En la seule promotion de 2007, dont sera issu Gabriel Attal, pouvaient se
trouver ainsi la petite-fille de Valérie Giscard d’Estaing et fille du PDG du
Club Med, celle du PDG d’Archos, par ailleurs sœur du bientôt patron d’Uber
France, l’un des héritiers Seydoux, la fratrie issue des producteurs de cinéma
Godot, les lointains héritiers d’un certain général de Hauteclocque, les grande
lignées des de Gallard et de Lastours, la fille du patron de presse Bernard
Zekri et celle du fondateur d’A.P.C Jean Touitou, le petit-fils du « patron des
banques », Michel Pébereau, la fille du Président de l’American University of
Paris Gerardo Della Paolera et ainsi de suite.
Des grands cadres d’entreprises du CAC40, avocats et autres hauts-fonctionnaires à l’UNESCO, le fils du proviseur d’Henri IV ainsi qu’une petite minorité de descendants d’artistes, de professeurs et de classes intellectuelles dites laborieuses complétaient un environnement que les promotions environnantes enrichissaient naturellement : Olivennes, Bussereau, Breton et autres patronymes de ministres et hommes et femmes tout puissants sont, comme tous et à l’exception peut-être des Huppert et Scott-Thomas eux aussi présents, des noms auxquels, dans la banalité de l’entre- soi, plus personne ne prête attention.
(…)
On l’aura compris, M. Attal, que l’on appelle encore en ces lieux Gabriel,
provient de ces mondes, et en particulier de la nébuleuse qui, depuis la
maternelle y a été scolarisée, et qui, au sein de ce monde, fait partie des
plus aisés.
(…)
Lieu de toutes les contradictions pour une gauche bourgeoise se disant
attachée à l’idée républicaine, mais qui se refuse à mêler ses enfants à ceux
de la plèbe, l’Alsacienne est peut-être l’exemple le plus épistémique des
dérives de notre système, produisant naturellement, outre de grandes et
médiocres conformités, une pensée de droite qui s’ignore, convaincue de son bon
droit tant elle est aveuglée par son isolement du reste de la société,
convaincue d’appartenir au camp du progrès en défendant des idées qui ne
menacent en rien ses intérêts.
Qu’elle ait donné naissance à l’un des bébés Macron les plus remarqués,
comme elle l’avait fait quelques temps auparavant d’un certain Stanislas
Guérini, ne doit dès lors point étonner.
(…)
Aîné d’une fratrie issue de l’avocat et producteur Yves Attal, il a très
tôt adopté des comportements de classe plus habituels au sein des grands lycées
de la rive droite, où le mépris et l’assurance de classe font système, qu’au
sein de l’Alsacienne, où nous l’avons vu, la bienséance empêche toute
affirmation trop marquée.
(…)
Son père, mort en 2015, a fondé sa réussite en s’intégrant à un système
qui a fait régner en maître les avocats d’affaire au cours des années
quatre-vingt, auquel il s’est prêté avec grand joie en fondant un cabinet qui
l’amène à s’occuper des successions et affaires d’artistes fortunés. Nourri aux
évolutions d’un milieu qui, à la fin de la décennie, fait régner l’argent en
maître et va donner naissance aux premières dynasties culturelles de Paris –
par la grâce de politiques culturelles généreuses inaugurées sous la direction
de Jack Lang et visant à donner à la mitterrandie et à la gauche en général de
nouveaux appuis au sein des élites parisiennes – Yves Attal comprend très vite
ce que la diversification des sources du financement du cinéma français peut
lui apporter.
En une carrière chaotique et mondaine, après s’être constitué un important réseau via son cabinet, il se rapproche ainsi de l’industrie cinématographique en montant un certain nombre de financements de films d’auteur, avant d’être recruté, pour un salaire millionnaire, par Francis Bouygues, afin de participer à la folle aventure de Ciby 2000, dont il devient à l’orée des années quatre-vingt-dix le vice-président et un éphémère pilier bureaucratique.
(…)
L’affaire va cependant rapidement tourner court. Alors qu’Attal vient
d’être nommé, que la droite revient au pouvoir et que Francis Bouygues, malade,
donne les clefs de la nouvelle structure de production à Jean-Claude Fleury, ce
dernier prend le pouvoir et pousse au bout Yves Attal à la démission… Ce
premier échec va suivre un second, plus douloureux encore, au sein d’UGC
Images…
Yves Attal, flamboyant bureaucrate sans idées se voit très vite emporté en les errances de la réussite, femmes, drogues et adrénaline accompagnant bonds et rebonds dont il peine à saisir le sens, jusqu’à le faire tomber en une addiction à l’héroïne qui ne le quittera jamais.
(…)
Gabriel, inscrit au pic de la carrière de son père à l’École Alsacienne,
passera sa scolarité à tenter de masquer la violente torsion infligée par ce
parcours à sa structure familiale, enserrant ses pairs et ses tiers d’un mépris
enragé, traitant quiconque le menacerait avec une violence insigne pour se
protéger.
Traumatisé par la déréliction d’un espace intérieur où la mère, descendante de l’une des plus prestigieuses branches de l’aristocratie angevine qu’il ne cesse de revendiquer, se doit contre toute attente de prendre le relais du père, et de maintenir en vie une union qui aurait dû consacrer l’une de ces grandes alliances entre fortune et noblesse et qui risque maintenant d’emporter sa famille, sa branche et ses enfants, le fils cherche à se revendiquer.
(…)
Revendiquant ses origines royales et des liens avec la plus grande
aristocratie russe, s’entourant très tôt d’une petite cour, qui comptera parmi
ses entourages les héritières des familles Touitou et Olivennes, mais aussi des
êtres plus fragiles et exposés au sein de l’Alsacienne car manquant d’appuis
que les autres ne cessent de réclamer, alternant entre les grandes socialités
et les écrasements de ses victimes du moment, séduisant l’héritière Giscard
jusqu’à se trouver invité en leur domaine et y faire la cour à son idole de
l’instant Valérie, avant de se montrer fier aux côtés des héritières Clarins
devant le lycée mitoyen de Victor Duruy – lieu de reproduction des élites du
septième arrondissement où il n’hésite pas à faire le pied de grue – Attal semble
alterner entre jubilation et enragements, luttant contre un monde qui risque,
croit- il, à tout moment de l’expulser.
(…)
En un lieu où la politique est une affaire de tous, et la formation d’un
jugement une nécessité, les débats sur la constitution européenne et le conflit
israélo-palestinien animent les dernières classes de collège et premières de
lycée. Le jeune Gabriel se dit alors d’une droite revendiquée… Revendiquant un
sarkozysme flamboyant là où tous méprisent cet arriviste qui ne dispose d’aucun
des codes de leur société, le jeune adolescent fait déjà preuve d’une morgue
assumée, emprise d’un esprit de sérieux vindicatif dont il ne se départira
jamais.
Le mépris pour ses congénères ne se tait que lorsqu’il se trouve face à l’héritier d’une grande famille, qu’il se trouve alors à tenter de séduire.
(…)
Il reste tout de même à provoquer sa chance, et à défaut de donner du
contenu à ses ambitions, pour ne pas parler d’engagement, exploiter les
opportunités qui sont offertes…
L’une des lycéennes de l’école va attirer étrangement son attention au moment où son destin commence à se préparer.
Alexandra R., petite-fille d’Alain Touraine, est surtout la fille de Marisol Touraine, hiérarque socialiste en vue…
Alexandra se laisse absorber par ce garçon aux manières de jeune premier qui s’apprête à devenir, comme beaucoup de ses pairs, par pur effet de classe, bon élève à l’orée du baccalauréat…
Alexandra se laisse happer et l’introduit à sa demande en son cercle familial, lui offrant les clefs de son ascension de demain.
Le discours de droite dure d’Attal, son rejet violent des connivences qu’il n’hésite pourtant pas à singer, et qui se trouve tant à l’opposé des siens, va bientôt s’adoucir.
Alexandra se laisse éprendre des masques qui lui sont proposés, et de l’apparente capacité à se laisser convaincre qu’Attal, de façon subtile, lui fait miroiter.
C’est au long de ce chemin qui mêle fréquentations heureuses, soirées
mondaines et prélassements en de grandes propriétés qu’intervient l’un de ces
événements qui pourraient surprendre qui ne connaît pas ces milieux.
Tous deux en quête d’ascension Gabriel et Alexandra ont l’idée saugrenue de revendiquer les particules que leurs parents avaient décidé de masquer. Par un geste qui ne surprend pas la direction de l’école tant il est devenu commun en ces lieux, l’un et l’autre demandent que soient ajoutés à leur nom de famille leurs appartenance nobiliaires.
C’est ainsi qu’à la surprise de ses camarades, Gabriel Attal devient au lycée Attal de Couriss, lors des appels faits par les professeurs, tandis que sa camarade devient A. R. de M. Cela suscite quelques rires et étonnements. »
Adepte des tours de force et des provocations, séduisant Marisol Touraine
comme il a tenté de le faire avec Valery Giscard d’Estaing, Attal se voit dans
la foulée autorisé à mettre un pied dans la campagne de Ségolène Royal et
abandonne brutalement ses couleurs sarkozystes. Celui qui s’activait véhément
en faveur du candidat de la droite, qui ne cessait de revendiquer, d’un
sionisme radical à un refus de toute redistribution en passant par une
légitimation des inégalités, un mélange d’opinions ultralibérales et de
conservatisme social classique en ces lieux, se mue, à la surprise générale, en
un socialiste bon teint.
M. Attal de Couriss, qui n’a encore que 17 ans et n’a rien perdu de cette
assurance ravageuse et cruelle qui séduit ses interlocutrices, obtient son bac
avec aisance, quitte sans regrets l’école qui l’a pouponné depuis l’enfance et
intègre à quelques pas de là Sciences-Po, où il va remettre en place le
dispositif déployé au lycée.
(…)
(La suite de cette lecture étonnante, ce sera pour demain…)
Pour mémoire (n’en
déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ
PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON
RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
En fait, il s’agit d’un « post » de « Jean-Marc » (pas le mien, j’en témoigne…) publié par l’autre
D’un post qui date du moment où le futur plus jeune premier-sinistre de la Gauloisie devenait le plus jeune porte la parole de son gouvernement. Et tentait de savoir qui était-il et d’où venait-il…
Naturellement, je le reprends, parce que les enseignants et leurs « Seins-dit-kâ » s’énervent plutôt en ce moment, sur l’autre erreur de casting de « Jupiter » avec ce remaniement, à savoir « Ouadada-abracadabra ».
Le gars rapporte qu’il détient l’ensemble des propos proposés d’un certain Juan Branco, qui l’a connu à l’École Alsacienne et à Sciences Po, puis en a dressé le parcours dans « Crépuscule », (pas celui de « Deux-longs »).
Comme c’est dans l’air du temps, je reprends en attendant que « Jupiter » en cause ce jour…
Sur BFMTV, au Monde et plus encore à Paris Match, l’on s’émeut du parcours fulgurant de ce jeune député des Hauts-de-Seine au teint hâlé et à l’allure de gendre idéal. Le grand public découvre le visage de celui qui vient de devenir le plus jeune ministre de la Vème République. Si son nom, qui circulait dans les cagnottes depuis plusieurs mois, reste largement inconnu du pays, dans les salons et les alcôves du petit-Paris, cette consécration, préparée de longue date, ne suscite qu’un bruissement de satisfaction. Une nouvelle fois, un pur produit du système vient d’être adoubé, sidérant tous ceux qui auraient pu, à temps, s’y opposer.
(…)
(…)
Des grands cadres d’entreprises du CAC40, avocats et autres hauts-fonctionnaires à l’UNESCO, le fils du proviseur d’Henri IV ainsi qu’une petite minorité de descendants d’artistes, de professeurs et de classes intellectuelles dites laborieuses complétaient un environnement que les promotions environnantes enrichissaient naturellement : Olivennes, Bussereau, Breton et autres patronymes de ministres et hommes et femmes tout puissants sont, comme tous et à l’exception peut-être des Huppert et Scott-Thomas eux aussi présents, des noms auxquels, dans la banalité de l’entre- soi, plus personne ne prête attention.
(…)
(…)
(…)
(…)
En une carrière chaotique et mondaine, après s’être constitué un important réseau via son cabinet, il se rapproche ainsi de l’industrie cinématographique en montant un certain nombre de financements de films d’auteur, avant d’être recruté, pour un salaire millionnaire, par Francis Bouygues, afin de participer à la folle aventure de Ciby 2000, dont il devient à l’orée des années quatre-vingt-dix le vice-président et un éphémère pilier bureaucratique.
(…)
Yves Attal, flamboyant bureaucrate sans idées se voit très vite emporté en les errances de la réussite, femmes, drogues et adrénaline accompagnant bonds et rebonds dont il peine à saisir le sens, jusqu’à le faire tomber en une addiction à l’héroïne qui ne le quittera jamais.
(…)
Traumatisé par la déréliction d’un espace intérieur où la mère, descendante de l’une des plus prestigieuses branches de l’aristocratie angevine qu’il ne cesse de revendiquer, se doit contre toute attente de prendre le relais du père, et de maintenir en vie une union qui aurait dû consacrer l’une de ces grandes alliances entre fortune et noblesse et qui risque maintenant d’emporter sa famille, sa branche et ses enfants, le fils cherche à se revendiquer.
(…)
(…)
Le mépris pour ses congénères ne se tait que lorsqu’il se trouve face à l’héritier d’une grande famille, qu’il se trouve alors à tenter de séduire.
(…)
L’une des lycéennes de l’école va attirer étrangement son attention au moment où son destin commence à se préparer.
Alexandra R., petite-fille d’Alain Touraine, est surtout la fille de Marisol Touraine, hiérarque socialiste en vue…
Alexandra se laisse absorber par ce garçon aux manières de jeune premier qui s’apprête à devenir, comme beaucoup de ses pairs, par pur effet de classe, bon élève à l’orée du baccalauréat…
Alexandra se laisse happer et l’introduit à sa demande en son cercle familial, lui offrant les clefs de son ascension de demain.
Le discours de droite dure d’Attal, son rejet violent des connivences qu’il n’hésite pourtant pas à singer, et qui se trouve tant à l’opposé des siens, va bientôt s’adoucir.
Alexandra se laisse éprendre des masques qui lui sont proposés, et de l’apparente capacité à se laisser convaincre qu’Attal, de façon subtile, lui fait miroiter.
Tous deux en quête d’ascension Gabriel et Alexandra ont l’idée saugrenue de revendiquer les particules que leurs parents avaient décidé de masquer. Par un geste qui ne surprend pas la direction de l’école tant il est devenu commun en ces lieux, l’un et l’autre demandent que soient ajoutés à leur nom de famille leurs appartenance nobiliaires.
C’est ainsi qu’à la surprise de ses camarades, Gabriel Attal devient au lycée Attal de Couriss, lors des appels faits par les professeurs, tandis que sa camarade devient A. R. de M. Cela suscite quelques rires et étonnements. »
(…)
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