Le Hamas était d’abord un mouvement caritatif
Fondé en 1987 par des anciens des Frères musulmans, le
Hamas s’est imposé comme l’une des principales organisations terroristes du
monde.
Curieuse pirouette de l’Histoire…
Largement subventionné par des pays du Moyen-Orient, contrôlant la bande de Gaza, il a démontré ses larges capacités d’action lors du raid du 7 octobre dernier.
Comment peut-on passer d’un extrême à l’autre : C’est comme si la Croix-Rouge faisait du trafic d’armes ou que le groupe Wagner distribue des repas dans les restaus du cœur…
Car initialement, le Hamas est d’abord une émanation
des Frères musulmans égyptiens. Le père fondateur est Ahmed Yassine
(1937-2004), un Palestinien né au Sud de l’actuel État d’Israël, près
d’Ashkelon.
Sa famille avait trouvé refuge à Gaza après la guerre de 1948, leur village ayant été détruit.
Atteint d’une tétraplégie à la suite d’un accident, il a commencé des études dans la bande de Gaza sous occupation égyptienne, tout en menant des œuvres sociales.
Il était également très pieux.
Poursuivant ses études en Égypte, c’est là qu’il s’est rapproché des Frères musulmans.
Dès son retour, il a commencé à militer au sein des Frères musulmans palestiniens.
Dans le monde arabe à l’époque, c’était le moment où
les fronts politiques laïcs plutôt affiliés à l’URSS, à la Chine, au maoïsme ou
au marxisme-léninisme, aux mouvements de libération nationale inspirés de
Castro, de Che Guevara, étaient en vogue.
Le tout, financé par l’URSS, la « Teutonnie de l’Est », la Libye, l’Égypte ou l’Irak.
Tout le monde pensait que les religions appartenaient au passé. Personne ne prêtait vraiment attention à ces musulmans pieux qui rendaient un vrai service avec leurs actions caritatives et qui s’intéressaient aux couches populaires des sociétés où l’État était souvent défaillant, surtout pour ce qui concernait les pouvoirs non régaliens.
Le premier champ d’action de ce qui allait devenir plus tard le Hamas était donc le travail dans les quartiers populaires avec les pauvres palestiniens et les réfugiés.
Après la guerre de 1967, les gens de Gaza pouvaient de
nouveau voyager en Cisjordanie, Israël ayant réuni les territoires palestiniens
après une séparation de 19 ans entre l’Égypte et la Jordanie.
Les services de renseignement égyptiens et jordaniens avaient la main très lourde sur les Frères musulmans et les islamistes alors qu’Israël s’intéressait beaucoup plus à l’OLP car ces sont eux qui menaient la lutte armée, dominaient la scène politique palestinien et commençaient à avoir aussi l’appui de la communauté internationale.
Les associations qui s’organisaient autour des mosquées pour faire des colonies de vacances, distribuer du lait, ou faire l’école l’après-midi, n’étaient pas sa priorité.
Israël a même encouragé ces activités pour affaiblir ses ennemis principaux !
La révolution islamique de 1979 puis la prise d’otages
dans la grande mosquée à la Mecque ont secoué la région la même année.
Plus tard, en 1981, Anouar el-Sadate a été assassiné par des djihadistes au sein de l’armée égyptienne.
Ces évènements ont probablement incité Ahmad Yassine à réfléchir sur la transformation du réseau sympathisant de l’appareil associatif, orienté vers la religion et les œuvres de charité, vers le champ politique et à ajouter la violence à leur « boîte à outils ».
La violence est tout d’abord tournée vers les
Palestiniens eux-mêmes.
Deux efforts principaux pour utiliser la violence systématique : Premièrement, les frères musulmans ont voulu conquérir l’espace public (voiler les femmes, imposer le ramadan dans l’espace public, pousser les gens à la prière). Pour cela, ils se sont reposés sur les adhérents de leurs associations.
Un début de fatigue des fronts laïcs et marxistes a également facilité le recrutement.
Au début des années 1980, il y a eu un vrai travail pour conquérir l’espace public avec des manières de mafia : Incendies de commerces et de voitures, passer les gens à tabac, etc.
L’autre effort était concentré sur la prise de contrôle
des associations caritatives, pas nécessairement musulmanes, mais qui pouvaient
être facilement noyautées par la violence.
Par exemple, le croissant rouge palestinien, équivalent de la croix rouge, ou des organisations syndicales étudiantes.
Mais comment ce mouvement a-t-il basculé d’un réseau de militants à une organisation de combattants ?
À ce moment-là, la notion de la lutte armée contre
Israël s’intégrait à leur réflexion parce que c’était clair que leur entrée
dans le champ politique avait pour objectif de reprendre la Palestine par la
force.
En tant que Frères musulmans, ce n’était pas Israël mais les Juifs qu’il fallait combattre.
Cette idéologie se situait à la croisée de la libération nationale, c’est-à-dire d’un mouvement palestinien, et de l’union religieuse de l’umma, globale et internationale, qu’on a vu plus tard dans des mouvements comme al-Qaïda ou Daech.
L’objectif de ces courants panislamistes n’est pas une libération nationale quelconque, mais la conquête de la planète et l’islamisation de l’humanité.
Les Frères musulmans palestiniens oscillaient constamment entre le registre palestinien et le registre panislamiste.
Les ancêtres du Hamas ont beaucoup utilisé cette ambiguïté : Avec les mêmes mots, ils pouvaient envoyer deux messages.
Ces transformations entre les années 1960 jusqu’au
milieu des années 1980 aboutirent à la fondation du Hamas. Il s’est agi de
convertir tout le capital militant cumulé par les Frères musulmans palestiniens
en mouvement de résistance, avec une dimension militaire.
L’objectif était d’éliminer Israël et la remplacer par une République islamiste qui fera partie plus tard d’un grand ensemble musulman et la lutte armée.
Et le mouvement Hamas a probablement été fondé lors de
la première Intifada, début décembre 1987. Le projet est entré en contradiction
avec le Fatah ou l’OLP, mouvements d’inspirations marxistes, qui viraient vers
la stratégie politique de négociations et donc, implicitement, ouverts à une
solution de deux États.
Ils défendaient aussi l’idée d’un État palestinien laïc, ouvert aux autres religions, notamment aux nombreux Palestiniens chrétiens.
Ces derniers composaient d’ailleurs une part importante de l’élite palestinienne laïque.
Et très vite, le Hamas s’est différencié des autres mouvements par la violence et l’intransigeance de ses actions, pour plus tard, finir par la dénonciation des accords de partage du territoire entre les deux peuples.
L’organisation s’est aussi mobilisée pour faire dérailler les processus de paix lancé à Oslo à coups d’attentats suicides.
Le Hamas a largement contribué au fait qu’Oslo n’aboutissait pas à la création d’un État palestinien comme espéré.
À côté du Hamas, proche du peuple et aimé de lui,
pieux, intransigeant, les autorités palestiniennes passaient pour des
jet-setters corrompus.
La bonne image du Hamas lui a permis de prendre le contrôle de Gaza quand Israël s’est retiré de la bande en 2005. Il a d’abord gagné les élections de 2006, puis a pris le contrôle à la suite d’un putsch en 2007.
La ligne était de ne pas négocier avec Israël, si ce n’est des trêves, car l’objectif est devenu de détruire l’État hébreu.
Certains Israéliens ont même pu penser que comme avec l’OLP, à l’épreuve du pouvoir et des besoins quotidiens des Palestiniens, le Hamas aurait pu sans abandonner son armée qui est sa raison d’être, se tourner vers une stratégie plus politique.
Or, on est finalement arrivé à la situation actuelle
avec une organisation qui suit la trajectoire classique des islamismes au
Moyen-Orient : Actions pieuses et sociales dans les années 1960, des activités
politiques et militaires dans les années 1980, puis une « daeschisation »
expliquée par une génération qui a grandi avec les vidéos de l’État islamique
et les exemples comme Mohammed Merah.
Et parallèlement, Gaza est devenue une république avec un régime dictatorial qui ressemble à un Iran sunnite.
Aussi longtemps que les gens restent dans le cadre, il n’y a pas de problème.
Mais c’est une dictature : Il n’y a plus d’élection, pas d’alternance politique, les médias ne sont pas libres et un système de clientélismes népotiste règnes sur les destins et les trajectoires des individus.
La plupart des Gazaouis sont prisonniers plus ou moins consentants du gouvernement du Hamas.
Dans ces conditions, il est impossible de connaître les résultats d’éventuelles élections libres à Gaza, mais on n’est pas dans une situation où une minorité a pris le pouvoir sur une grande majorité, et qui la gouverne uniquement par la contrainte et la violence.
Un certain niveau de consentement et une certaine convergence existe entre le Hamas et ses administrés.
En Iran par exemple dans des conditions comparables la société civile a démontré son mécontentement. À Gaza beaucoup, beaucoup moins.
Curieusement, en Cisjordanie, à la différence de Gaza,
le territoire est contrôlé par l’Autorité palestinienne ― qui a intérêt pour sa
propre survie de veiller au grain ― et Israël.
En revanche, il est très compliqué d’infiltrer la bande de Gaza au départ d’Israël en 2005, l’Autorité palestinienne a été chassée manu militari 2007 par le Hamas qui a transformé Gaza en plateforme de lutte armée.
L’Autorité palestinienne et Israël veillent à la sécurité dans les territoires de Cisjordanie : Il y a parfois des attentats, il faut détruire des réseaux de temps en temps, mais l’intervention y est plus facile.
Résultat, tout le monde semble être grugé : Au septième
jour du conflit Gaza est soumis au « siège » et aux bombardements de l’armée
israélienne. Depuis le début de la guerre, les attaques ont fait plus de 1.200
morts, majoritairement civils, du côté israélien, et plus de 1.500 à Gaza, selon
le ministère de la Santé de Gaza.
Et le bilan s’aggrave de jour en jour avant même une offensive annoncée des troupes Israéliennes.
1,1 million de Gazaouis évacués un mouvement de population jamais vu dans ce petit territoire palestinien.
L’ONU lance un appel d’urgence aux dons de 294
millions de dollars pour venir en aide aux habitants de Gaza et de Cisjordanie.
L’appel est destiné à apporter de l’aide à plus de 1,2 million d’habitants, a
précisé le bureau des affaires humanitaires de l’ONU, soulignant que les
organisations humanitaires n’avaient plus les ressources nécessaires pour « répondre
de façon adéquate aux besoins des Palestiniens vulnérables ».
Sur les 423.000 personnes déplacées par la guerre entre Israël et le Hamas, 270.000 se sont réfugiés dans des abris de l’ONU pour accéder à de la nourriture ou des soins basiques.
« Les civils meurent sous les yeux du monde… »
Pour soutenir l’armée israélienne dans les combats,
360.000 réservistes israéliens ont été mobilisés, dont 300.000 en l’espace de
deux jours.
D’après un porte-parole de l’armée israélienne, cité par The Times of Israel, Tsahal « n’a jamais mobilisé autant de réservistes si rapidement » depuis la guerre du Kippour en octobre 1973.
Le chiffre est colossal pour un pays qui compte 10 millions d’habitants.
Pour « éradiquer » le Hamas (qui veut la destruction d’Israël et la disparition de tous les juifs de la région), Israël a entrepris de geler les comptes de militants du groupe terroriste sur Binance, la première plateforme mondiale de cryptos et bitcoin. Objectif : Réduire à néant ses finances.
D’après le Wall Street Journal, le Hamas aurait collecté plus de 41 millions de dollars en cryptos en deux ans, d’août 2021 à juin 2023.
Mais la cryptomonnaie n’est pas l’unique moyen de
financement du Hamas. D’après le think tank américain Council for Foreign
Relations, le Hamas collecte des recettes fiscales en taxant les produits
importés en réseau souterrain depuis l’Égypte vers Gaza, ce qui lui
rapporterait 12 millions de dollars par mois.
Et le mouvement bénéficie surtout du financement de l’Iran, estimé à 100 millions de dollars par an par le gouvernement américain.
L’Union européenne n’est pas en reste : C’est le premier soutien financier des Palestiniens. Selon le président « LRd »
de la commission des affaires européennes du Sénat « une enveloppe
financière pluriannuelle de 1,117 milliard d’euros est prévue pour la Palestine
pour la période 2021-2024 ».
(Aaaah, mes impôts !)
L’aide se décompose en trois postes : Une aide
financière directe contribue à payer les salaires et pensions des
fonctionnaires en Cisjordanie, au soutien des familles palestiniennes et à
l’aide des hôpitaux de Jérusalem Est. Pour l’année 2022, cela représente 145,35
millions d’euros.
Ensuite vient le soutien aux réfugiés palestiniens qui a représenté 97 millions d’euros en 2022.
Et enfin une aide au développement en faveur de l’emploi et pour garantir l’accès à l’eau et à l’énergie.
En parallèle de cette enveloppe, les Palestiniens bénéficient d’un programme d’aide humanitaire et en faveur de la paix, qui distribue 5 millions d’euros par an à des organisations de la société civile.
Sans compter un autre programme d’assistance humanitaire (26,5 millions d’euros), les programmes sur les droits de l’homme et la démocratie, le programme Erasmus+, les 307 bourses attribuées à des étudiants palestiniens.
Au total, selon le président de la commission des affaires européennes du Sénat, « l’Union européenne a versé environ 300 millions d’euros aux entités palestiniennes au cours de l’année 2022 ».
Au titre de la « Gauloisie-si-généreuse », « Paris-sur-la-plage » a contribué à l’aide aux Palestiniens à hauteur de 95 millions d’euros l’an passé, comme l’a affirmé notre « Jupiter » national.
« Elle est concentrée sur le soutien à la population, le domaine de l’eau, de la santé, de la sécurité alimentaire et l’éducation », a-t-il expliqué.
Pour le Président, « nous ne devons pas confondre la lutte contre le terrorisme avec le droit humanitaire le plus élémentaire et le soutien aux populations civiles, le risque étant sinon qu’un soutien populaire aux actions terroristes et aux plus extrêmes ne s’installe dans la région ».
Et j’en suis d’accord, naturellement…
Je me souviens toutefois que quand il a fallu soutenir
la manif’ de janvier 2015, ils étaient tous là, même Mahmoud Abbas (de l’autorité
palestinienne, mais aucun chef de file du Hamas, ni « Marinella-tchi-tchi »
d’ailleurs…).
Je me vois mal ne pas soutenir « Benne Jasmin-Meta-N’Yahoo », quoiqu’on puisse lui reprocher, quand c’est au tour de son peuple d’être massacré par des « fous de Dieu ».
Soutenir ne veut pas non plus dire laisser carte blanche, bien entendu : J’ai plein de potes feujs, mais j’ai aussi quantité de potes mahométans et même une famille palestinienne (chrétienne), parmi mes amis…
Et, hélas, je suis triste autant pour les uns que pour les autres.
Comme pour mes potes russes et d’autres ukrainiens : Les folies sont nombreuses… et je constate malheureusement que si « Les fous passent, la folie reste. »
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE
PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN
LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN
AGENT « NON RUSSE » !
Curieuse pirouette de l’Histoire…
Largement subventionné par des pays du Moyen-Orient, contrôlant la bande de Gaza, il a démontré ses larges capacités d’action lors du raid du 7 octobre dernier.
Comment peut-on passer d’un extrême à l’autre : C’est comme si la Croix-Rouge faisait du trafic d’armes ou que le groupe Wagner distribue des repas dans les restaus du cœur…
Sa famille avait trouvé refuge à Gaza après la guerre de 1948, leur village ayant été détruit.
Atteint d’une tétraplégie à la suite d’un accident, il a commencé des études dans la bande de Gaza sous occupation égyptienne, tout en menant des œuvres sociales.
Il était également très pieux.
Poursuivant ses études en Égypte, c’est là qu’il s’est rapproché des Frères musulmans.
Dès son retour, il a commencé à militer au sein des Frères musulmans palestiniens.
Le tout, financé par l’URSS, la « Teutonnie de l’Est », la Libye, l’Égypte ou l’Irak.
Tout le monde pensait que les religions appartenaient au passé. Personne ne prêtait vraiment attention à ces musulmans pieux qui rendaient un vrai service avec leurs actions caritatives et qui s’intéressaient aux couches populaires des sociétés où l’État était souvent défaillant, surtout pour ce qui concernait les pouvoirs non régaliens.
Le premier champ d’action de ce qui allait devenir plus tard le Hamas était donc le travail dans les quartiers populaires avec les pauvres palestiniens et les réfugiés.
Les services de renseignement égyptiens et jordaniens avaient la main très lourde sur les Frères musulmans et les islamistes alors qu’Israël s’intéressait beaucoup plus à l’OLP car ces sont eux qui menaient la lutte armée, dominaient la scène politique palestinien et commençaient à avoir aussi l’appui de la communauté internationale.
Les associations qui s’organisaient autour des mosquées pour faire des colonies de vacances, distribuer du lait, ou faire l’école l’après-midi, n’étaient pas sa priorité.
Israël a même encouragé ces activités pour affaiblir ses ennemis principaux !
Plus tard, en 1981, Anouar el-Sadate a été assassiné par des djihadistes au sein de l’armée égyptienne.
Ces évènements ont probablement incité Ahmad Yassine à réfléchir sur la transformation du réseau sympathisant de l’appareil associatif, orienté vers la religion et les œuvres de charité, vers le champ politique et à ajouter la violence à leur « boîte à outils ».
Deux efforts principaux pour utiliser la violence systématique : Premièrement, les frères musulmans ont voulu conquérir l’espace public (voiler les femmes, imposer le ramadan dans l’espace public, pousser les gens à la prière). Pour cela, ils se sont reposés sur les adhérents de leurs associations.
Un début de fatigue des fronts laïcs et marxistes a également facilité le recrutement.
Au début des années 1980, il y a eu un vrai travail pour conquérir l’espace public avec des manières de mafia : Incendies de commerces et de voitures, passer les gens à tabac, etc.
Par exemple, le croissant rouge palestinien, équivalent de la croix rouge, ou des organisations syndicales étudiantes.
Mais comment ce mouvement a-t-il basculé d’un réseau de militants à une organisation de combattants ?
En tant que Frères musulmans, ce n’était pas Israël mais les Juifs qu’il fallait combattre.
Cette idéologie se situait à la croisée de la libération nationale, c’est-à-dire d’un mouvement palestinien, et de l’union religieuse de l’umma, globale et internationale, qu’on a vu plus tard dans des mouvements comme al-Qaïda ou Daech.
L’objectif de ces courants panislamistes n’est pas une libération nationale quelconque, mais la conquête de la planète et l’islamisation de l’humanité.
Les Frères musulmans palestiniens oscillaient constamment entre le registre palestinien et le registre panislamiste.
Les ancêtres du Hamas ont beaucoup utilisé cette ambiguïté : Avec les mêmes mots, ils pouvaient envoyer deux messages.
L’objectif était d’éliminer Israël et la remplacer par une République islamiste qui fera partie plus tard d’un grand ensemble musulman et la lutte armée.
Ils défendaient aussi l’idée d’un État palestinien laïc, ouvert aux autres religions, notamment aux nombreux Palestiniens chrétiens.
Ces derniers composaient d’ailleurs une part importante de l’élite palestinienne laïque.
Et très vite, le Hamas s’est différencié des autres mouvements par la violence et l’intransigeance de ses actions, pour plus tard, finir par la dénonciation des accords de partage du territoire entre les deux peuples.
L’organisation s’est aussi mobilisée pour faire dérailler les processus de paix lancé à Oslo à coups d’attentats suicides.
Le Hamas a largement contribué au fait qu’Oslo n’aboutissait pas à la création d’un État palestinien comme espéré.
La bonne image du Hamas lui a permis de prendre le contrôle de Gaza quand Israël s’est retiré de la bande en 2005. Il a d’abord gagné les élections de 2006, puis a pris le contrôle à la suite d’un putsch en 2007.
La ligne était de ne pas négocier avec Israël, si ce n’est des trêves, car l’objectif est devenu de détruire l’État hébreu.
Certains Israéliens ont même pu penser que comme avec l’OLP, à l’épreuve du pouvoir et des besoins quotidiens des Palestiniens, le Hamas aurait pu sans abandonner son armée qui est sa raison d’être, se tourner vers une stratégie plus politique.
Et parallèlement, Gaza est devenue une république avec un régime dictatorial qui ressemble à un Iran sunnite.
Aussi longtemps que les gens restent dans le cadre, il n’y a pas de problème.
Mais c’est une dictature : Il n’y a plus d’élection, pas d’alternance politique, les médias ne sont pas libres et un système de clientélismes népotiste règnes sur les destins et les trajectoires des individus.
La plupart des Gazaouis sont prisonniers plus ou moins consentants du gouvernement du Hamas.
Dans ces conditions, il est impossible de connaître les résultats d’éventuelles élections libres à Gaza, mais on n’est pas dans une situation où une minorité a pris le pouvoir sur une grande majorité, et qui la gouverne uniquement par la contrainte et la violence.
Un certain niveau de consentement et une certaine convergence existe entre le Hamas et ses administrés.
En Iran par exemple dans des conditions comparables la société civile a démontré son mécontentement. À Gaza beaucoup, beaucoup moins.
En revanche, il est très compliqué d’infiltrer la bande de Gaza au départ d’Israël en 2005, l’Autorité palestinienne a été chassée manu militari 2007 par le Hamas qui a transformé Gaza en plateforme de lutte armée.
L’Autorité palestinienne et Israël veillent à la sécurité dans les territoires de Cisjordanie : Il y a parfois des attentats, il faut détruire des réseaux de temps en temps, mais l’intervention y est plus facile.
Et le bilan s’aggrave de jour en jour avant même une offensive annoncée des troupes Israéliennes.
1,1 million de Gazaouis évacués un mouvement de population jamais vu dans ce petit territoire palestinien.
Sur les 423.000 personnes déplacées par la guerre entre Israël et le Hamas, 270.000 se sont réfugiés dans des abris de l’ONU pour accéder à de la nourriture ou des soins basiques.
« Les civils meurent sous les yeux du monde… »
D’après un porte-parole de l’armée israélienne, cité par The Times of Israel, Tsahal « n’a jamais mobilisé autant de réservistes si rapidement » depuis la guerre du Kippour en octobre 1973.
Le chiffre est colossal pour un pays qui compte 10 millions d’habitants.
Pour « éradiquer » le Hamas (qui veut la destruction d’Israël et la disparition de tous les juifs de la région), Israël a entrepris de geler les comptes de militants du groupe terroriste sur Binance, la première plateforme mondiale de cryptos et bitcoin. Objectif : Réduire à néant ses finances.
D’après le Wall Street Journal, le Hamas aurait collecté plus de 41 millions de dollars en cryptos en deux ans, d’août 2021 à juin 2023.
Et le mouvement bénéficie surtout du financement de l’Iran, estimé à 100 millions de dollars par an par le gouvernement américain.
L’Union européenne n’est pas en reste : C’est le premier soutien financier des Palestiniens. Selon le président « LR
(Aaaah, mes impôts !)
Ensuite vient le soutien aux réfugiés palestiniens qui a représenté 97 millions d’euros en 2022.
Et enfin une aide au développement en faveur de l’emploi et pour garantir l’accès à l’eau et à l’énergie.
En parallèle de cette enveloppe, les Palestiniens bénéficient d’un programme d’aide humanitaire et en faveur de la paix, qui distribue 5 millions d’euros par an à des organisations de la société civile.
Sans compter un autre programme d’assistance humanitaire (26,5 millions d’euros), les programmes sur les droits de l’homme et la démocratie, le programme Erasmus+, les 307 bourses attribuées à des étudiants palestiniens.
Au total, selon le président de la commission des affaires européennes du Sénat, « l’Union européenne a versé environ 300 millions d’euros aux entités palestiniennes au cours de l’année 2022 ».
Au titre de la « Gauloisie-si-généreuse », « Paris-sur-la-plage » a contribué à l’aide aux Palestiniens à hauteur de 95 millions d’euros l’an passé, comme l’a affirmé notre « Jupiter » national.
« Elle est concentrée sur le soutien à la population, le domaine de l’eau, de la santé, de la sécurité alimentaire et l’éducation », a-t-il expliqué.
Pour le Président, « nous ne devons pas confondre la lutte contre le terrorisme avec le droit humanitaire le plus élémentaire et le soutien aux populations civiles, le risque étant sinon qu’un soutien populaire aux actions terroristes et aux plus extrêmes ne s’installe dans la région ».
Et j’en suis d’accord, naturellement…
Je me vois mal ne pas soutenir « Benne Jasmin-Meta-N’Yahoo », quoiqu’on puisse lui reprocher, quand c’est au tour de son peuple d’être massacré par des « fous de Dieu ».
Soutenir ne veut pas non plus dire laisser carte blanche, bien entendu : J’ai plein de potes feujs, mais j’ai aussi quantité de potes mahométans et même une famille palestinienne (chrétienne), parmi mes amis…
Et, hélas, je suis triste autant pour les uns que pour les autres.
Comme pour mes potes russes et d’autres ukrainiens : Les folies sont nombreuses… et je constate malheureusement que si « Les fous passent, la folie reste. »
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