1 – Pourquoi les Grecs antiques avaient-ils un faible
pour les petits pénis ?
Le corps sculpté, les muscles saillants, le regard
déterminé, l’allure élégante et… un tout petit pénis !
Si vous vous êtes déjà retrouvé nez à nez avec une imposante statue grecque ou romaine, nul doute que ce détail phallique ne vous a pas échappé. Caché entre des couches de peau fripée, un pénis plus petit que la moyenne pendouille, comme s'il avait été sculpté avec beaucoup de retenue sur un corps athlétique qui, lui, frôle la démesure.
Cette particularité interpelle. D’autant que les
sculpteurs de l’époque ne manquaient jamais de dévêtir leurs statues, comme
pour montrer fièrement leurs minuscules réalisations. Les hommes de l’époque
étaient-ils bel et bien membrés de la sorte ? Que nenni.
Si les Grecs – puis les Romains – aimaient
particulièrement placer des statues à poil un peu partout, c’est tout
simplement parce qu’ils n’avaient aucun tabou autour la nudité masculine.
Au contraire, elle était célébrée.
On vouait à l’époque un véritable culte aux corps athlétiques et héroïques. Il n’était ainsi pas rare de voir des athlètes s’entraîner dans leur tenue d’Adam.
Et de vous à moâ, je vous avoue que ce n’est pas ce qui est le plus confortable…
Les pénis de ces coureurs sportifs nus, qui se
balançaient comme un véritable métronome entre leurs jambes, n’étaient en
vérité en rien différents de ceux des hommes d’aujourd'hui.
Même taille, même standing.
En revanche, comme maintenant, leur représentation était tronquée pour correspondre aux standards de l’époque.
Dans nos représentations actuelles, le corps masculin idéal aurait tendance à être doté d’un pénis généreux et proéminent, symbole que l’on attribue à une certaine virilité.
À l’époque de la Grèce antique, c’était tout le contraire ! Les petits phallus étaient un signe de distinction sociale, de vertu et d’intelligence…
C’est que dans la civilisation grecque, l’homme doit
être capable de dépasser son animalité, ses désirs et ses pulsions pour laisser
place à la raison.
Seule son intelligence doit gouverner ses actes envers la cité et il doit être maître de ses émotions.
Autrement dit, il ne doit pas penser avec son phallus.
Ça aurait un peu changer depuis quelques temps, me semble-t-il.
Représenter un homme avec un sexe au repos et de petite taille, c’est donc faire de lui quelqu’un de civilisé, vertueux et réfléchi, quitte à lui enlever quelques centimètres dans le pantalon pour coller aux standards.
Une vision de la virilité qui s’est perpétuée à travers la civilisation romaine, mais qui n’est pas arrivée jusqu’à nous.
Cela veut-il dire qu’à l’époque, avoir un gros phallus
était synonyme de railleries et de quolibets ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils étaient mal perçus et, contrairement à leurs homologues riquiqui, on les associait plutôt à un caractère obscène, laid, voire bestial.
Un mot en particulier était même employé à l’époque pour désigner les sexes jugés bien trop volumineux : Le fascinus, soit le « maléfice », qui désignait une fascination par l’horreur, rapporte la revue Sciences Humaines.
Rien que ça.
L’homo-fascisant, on connaît…
Au vu des caractéristiques que l’on attribue dès lors
aux porteurs de sexe imposant, rien d’étonnant à ce qu’on les retrouve associés
à tout un tas de personnages repoussants que personne n’aspire à être : Satyres,
barbares germains, esclaves… Tous se voient affublés d’un pénis démesuré et
dressé, preuve de leur décadence.
Une sorte de contre-modèle de l’idéal masculin de l’époque.
Une représentation de gros sexes pouvait également faire office de repoussoirs, voire de protection.
À destination du mauvais sort, ou d’ennemis.
Le dieu Priape, divinité de la fertilité au pénis gigantesque, constamment en érection, était ainsi gravé sur des lieux dangereux tels que les ponts et carrefours, ou encore sur le mur d’Hadrien, ajoute une revue scientifique.
De quoi en faire le dieu le plus représenté de l’Antiquité romaine.
Finalement, la mode des petits sexes finit par s’éteindre
progressivement pendant le Moyen-Âge avec l’essor du christianisme et de la
pudeur, avant de revenir en force à la Renaissance.
Une preuve ? Le David de Michel-Ange, datant du début
du XVIème siècle. Son pénis bien visible n’est pas plus gros qu’une
Knacki.
2 – Pourquoi les culottes sont-elles décorées de
petits nœuds ?
Le nœud est devenu synonyme de féminité : Rares sont
les hommes qui portent des slips à petits nœuds roses ou blancs et quand bien
même ils le voudraient, il leur faudrait chercher longtemps pour mettre la main
dessus.
Que l’on passe au rayon culottes des enseignes de fast fashion ou dans des boutiques de lingerie raffinée, les sous-vêtements ont souvent un élément en commun : Un petit nœud, posé au centre du vêtement, qu’il s'agisse d’une culotte ou d’un soutien-gorge.
Fascinant…
C’est le symbole de l’enfance et incontournable de l’imaginaire
de la fête, le nœud s’invite dans l'intimité des femmes de tout âge. Mais ce
petit ruban, auquel on ne prête plus attention tant il est devenu banal,
renferme son lot de symboles qui ne respirent pas franchement la modernité.
Aujourd’hui purement décoratif, le nœud n’est pourtant pas arrivé au-dessus du pubis des femmes par hasard : « Nous n’avons pas trouvé d’éléments précis sur la date d’apparition des nœuds sur les culottes, mais il semble que dès le début, le ruban était utilisé comme un lien pour fermer et tenir les culottes féminines », rapporte le chargé des collections textiles au Musée d’art et d'industrie de Saint-Étienne.
En 2021, le musée a même organisé l’exposition virtuelle « Les Rubans de l’intime », revenant sur cette décoration ornant les sous-vêtements du XIXème à nos jours.
Or, une poignée de siècles avant notre ère, bien avant la création de l’élasthanne, le ruban était ainsi noué de sorte que les culottes ne glissent pas jusqu’aux chevilles de leurs propriétaires.
Au centre des soutien-gorge, on lui trouve également l’utilité de venir cacher des points de couture peu esthétiques.
Associé au luxe depuis le XVIème siècle, le
nœud est également censé être un gage de qualité, en lingerie comme en
parfumerie ou en chocolaterie.
Dans la culture chrétienne, un nœud bien fait et des attaches invisibles sont par ailleurs synonymes de vertu, comme l’explique une historienne de l’art et spécialiste de l’histoire de la mode dans son article « Le ruban sens dessus dessous–Aspects visuels, historiques et symboliques », publié dans le catalogue de l’exposition du musée stéphanois.
« Sous son peignoir, Madame de Pompadour porte une échelle de rubans, dont le nœud supérieur, plus gros que les autres, est posé au creux du décolleté et porte un nom : le “parfait contentement”. Il est emblématique du ruban à caractère ornemental, un grand nœud qui ne lie rien mais annonce un contrôle complet de son apparence. A contrario, le ruban dénoué trahit les mauvaises mœurs », y indique-t-elle.
La mode des négligés, au XVIIIème siècle, abandonne la profusion de rubans au profit d’un nœud unique, plus lâche et au potentiel érotique plus fort.
Ce n’est que dans la cour de Louis XIV que le ruban noué se charge de tout son potentiel érotique, devenant un signe de luxe autant que d’ostentation. « Il ne s’agit pas que de l’objet, mais de ses modes de représentation : isolé, dénoué, coloré afin de le mettre en valeur visuellement. Légère et fragile barrière de l’intimité, il se noue et se dénoue au gré des jeux de séduction », poursuit-elle.
Au fil des siècles et des collections textiles, le
nœud envahit la lingerie féminine : Le tissu doit sublimer les corps et les offrir
au regard, non pas leur offrir confort ou liberté de mouvement.
Dans sa thèse « La robe, du voir au voile – Pour une psychopathologie du corps féminin habillé », Ludivine Beillard-Robert revient sur les fondements de ces pièces : « Au principe de la mode féminine se noue l’attrape du donner-à-voir, de sorte qu’agrafes, lacets et nœuds se positionnent comme attrape-regard. Telle est la fonction des agrafes, lacets et nœuds habilement agencés sur les bords d’un corsage, la fente d’une jupe ou le dos d’une robe, d’être précisément ce quelque chose au-delà de quoi il demande à voir. »
Si les jeux de séduction de Versailles et les corsets qui coupent la respiration ne sont plus monnaie courante, les nœuds sur les sous-vêtements sont quant à eux toujours bien ancrés dans le présent, des rayons enfant aux rayons femme.
Associé au boudoir, à une sexualité légère et donc à un certain fantasme, le nœud est à la lingerie ce que le yaourt au bifidus actif est à la nourriture de filles, et le tacos trois viandes à la nourriture de mecs : Une victime de la contamination genrée !
Autrement dit, il est devenu un tel synonyme de
féminité que l’autre genre n’en veut plus. Rares sont en effet les hommes à
porter des slips ou caleçons à petits nœuds roses ou blancs et quand bien même
ils le voudraient, il leur faudrait sans doute chercher longtemps pour mettre
la main dessus.
La mode masculine a laissé tomber le nœud à partir de 1800, ne tolérant le ruban que sur des titres respirant la virilité comme la Légion d’honneur ou l’ordre des Palmes académiques.
Voire le nœud-cravate… dans toutes ses variantes.
Outre le rôle d’attrape-regard que l’industrie textile
a bien voulu lui donner, le nœud sur la lingerie vient aussi valoriser des
courbes féminines normées. Une journaliste spécialiste de l’anthropologie de la
mode et des « gender studies », voit dans ces petits bouts de
ruban aux apparences anodines une énième injonction : « Le nœud sur la
culotte est posé au-dessus du pubis de façon à jaillir d’un ventre plat, il
suffit d’avoir un peu de bide pour ne plus le voir, tandis que celui positionné
au creux de la poitrine jaillit entre des seins très remontés et collés
ensemble…
Le nœud promeut un corps très juvénile. »
Un ventre lisse, des seins bien en place et quelques
pièces de ruban pour décorer le paquet cadeau.
À la croisée de l’enfance et de la femme aux mœurs
légères, le nœud véhicule une image somme toute paradoxale et un brin
dérangeante : L’industrie textile continue de valoriser le fantasme de la
femme-enfant en proposant des culottes ornées de nœuds aux petites filles,
adolescentes et femmes, avant de passer directement aux dessous neutres
destinés aux seniors.
« On est encore mal à l’aise avec la femme mature et on ne sait pas à quoi ressemble une femme, dans un lexique valorisant non infantilisé. On manque d’images de femmes qui ne soient ni très jeunes ni du troisième âge.
Même dans la lingerie, on est toujours dans la
dichotomie de la vierge et de la putain », analyse-t-elle.
Toutefois, avec cette dernière mode, c’est d’ailleurs
au tour des strings qui dépassent de faire leur grand retour. Mais sans nœuds,
les strings !
De toute façon, ils ne sont là que pour pas être vus…
Après ça, je dois vous avouer que je me suis senti
plus savant à mater les touristes dénudés sur me plages de Balagne…
Il me fallait partager avec vous.
Bonne fin de week-end à toutes et à tous !
I3
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE
PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN
LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN
AGENT « NON RUSSE » !
Si vous vous êtes déjà retrouvé nez à nez avec une imposante statue grecque ou romaine, nul doute que ce détail phallique ne vous a pas échappé. Caché entre des couches de peau fripée, un pénis plus petit que la moyenne pendouille, comme s'il avait été sculpté avec beaucoup de retenue sur un corps athlétique qui, lui, frôle la démesure.
Au contraire, elle était célébrée.
On vouait à l’époque un véritable culte aux corps athlétiques et héroïques. Il n’était ainsi pas rare de voir des athlètes s’entraîner dans leur tenue d’Adam.
Et de vous à moâ, je vous avoue que ce n’est pas ce qui est le plus confortable…
Même taille, même standing.
En revanche, comme maintenant, leur représentation était tronquée pour correspondre aux standards de l’époque.
Dans nos représentations actuelles, le corps masculin idéal aurait tendance à être doté d’un pénis généreux et proéminent, symbole que l’on attribue à une certaine virilité.
À l’époque de la Grèce antique, c’était tout le contraire ! Les petits phallus étaient un signe de distinction sociale, de vertu et d’intelligence…
Seule son intelligence doit gouverner ses actes envers la cité et il doit être maître de ses émotions.
Autrement dit, il ne doit pas penser avec son phallus.
Ça aurait un peu changer depuis quelques temps, me semble-t-il.
Représenter un homme avec un sexe au repos et de petite taille, c’est donc faire de lui quelqu’un de civilisé, vertueux et réfléchi, quitte à lui enlever quelques centimètres dans le pantalon pour coller aux standards.
Une vision de la virilité qui s’est perpétuée à travers la civilisation romaine, mais qui n’est pas arrivée jusqu’à nous.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils étaient mal perçus et, contrairement à leurs homologues riquiqui, on les associait plutôt à un caractère obscène, laid, voire bestial.
Un mot en particulier était même employé à l’époque pour désigner les sexes jugés bien trop volumineux : Le fascinus, soit le « maléfice », qui désignait une fascination par l’horreur, rapporte la revue Sciences Humaines.
Rien que ça.
L’homo-fascisant, on connaît…
Une sorte de contre-modèle de l’idéal masculin de l’époque.
Une représentation de gros sexes pouvait également faire office de repoussoirs, voire de protection.
À destination du mauvais sort, ou d’ennemis.
Le dieu Priape, divinité de la fertilité au pénis gigantesque, constamment en érection, était ainsi gravé sur des lieux dangereux tels que les ponts et carrefours, ou encore sur le mur d’Hadrien, ajoute une revue scientifique.
De quoi en faire le dieu le plus représenté de l’Antiquité romaine.
Que l’on passe au rayon culottes des enseignes de fast fashion ou dans des boutiques de lingerie raffinée, les sous-vêtements ont souvent un élément en commun : Un petit nœud, posé au centre du vêtement, qu’il s'agisse d’une culotte ou d’un soutien-gorge.
Fascinant…
Aujourd’hui purement décoratif, le nœud n’est pourtant pas arrivé au-dessus du pubis des femmes par hasard : « Nous n’avons pas trouvé d’éléments précis sur la date d’apparition des nœuds sur les culottes, mais il semble que dès le début, le ruban était utilisé comme un lien pour fermer et tenir les culottes féminines », rapporte le chargé des collections textiles au Musée d’art et d'industrie de Saint-Étienne.
En 2021, le musée a même organisé l’exposition virtuelle « Les Rubans de l’intime », revenant sur cette décoration ornant les sous-vêtements du XIXème à nos jours.
Or, une poignée de siècles avant notre ère, bien avant la création de l’élasthanne, le ruban était ainsi noué de sorte que les culottes ne glissent pas jusqu’aux chevilles de leurs propriétaires.
Au centre des soutien-gorge, on lui trouve également l’utilité de venir cacher des points de couture peu esthétiques.
Dans la culture chrétienne, un nœud bien fait et des attaches invisibles sont par ailleurs synonymes de vertu, comme l’explique une historienne de l’art et spécialiste de l’histoire de la mode dans son article « Le ruban sens dessus dessous–Aspects visuels, historiques et symboliques », publié dans le catalogue de l’exposition du musée stéphanois.
« Sous son peignoir, Madame de Pompadour porte une échelle de rubans, dont le nœud supérieur, plus gros que les autres, est posé au creux du décolleté et porte un nom : le “parfait contentement”. Il est emblématique du ruban à caractère ornemental, un grand nœud qui ne lie rien mais annonce un contrôle complet de son apparence. A contrario, le ruban dénoué trahit les mauvaises mœurs », y indique-t-elle.
La mode des négligés, au XVIIIème siècle, abandonne la profusion de rubans au profit d’un nœud unique, plus lâche et au potentiel érotique plus fort.
Ce n’est que dans la cour de Louis XIV que le ruban noué se charge de tout son potentiel érotique, devenant un signe de luxe autant que d’ostentation. « Il ne s’agit pas que de l’objet, mais de ses modes de représentation : isolé, dénoué, coloré afin de le mettre en valeur visuellement. Légère et fragile barrière de l’intimité, il se noue et se dénoue au gré des jeux de séduction », poursuit-elle.
Dans sa thèse « La robe, du voir au voile – Pour une psychopathologie du corps féminin habillé », Ludivine Beillard-Robert revient sur les fondements de ces pièces : « Au principe de la mode féminine se noue l’attrape du donner-à-voir, de sorte qu’agrafes, lacets et nœuds se positionnent comme attrape-regard. Telle est la fonction des agrafes, lacets et nœuds habilement agencés sur les bords d’un corsage, la fente d’une jupe ou le dos d’une robe, d’être précisément ce quelque chose au-delà de quoi il demande à voir. »
Si les jeux de séduction de Versailles et les corsets qui coupent la respiration ne sont plus monnaie courante, les nœuds sur les sous-vêtements sont quant à eux toujours bien ancrés dans le présent, des rayons enfant aux rayons femme.
Associé au boudoir, à une sexualité légère et donc à un certain fantasme, le nœud est à la lingerie ce que le yaourt au bifidus actif est à la nourriture de filles, et le tacos trois viandes à la nourriture de mecs : Une victime de la contamination genrée !
La mode masculine a laissé tomber le nœud à partir de 1800, ne tolérant le ruban que sur des titres respirant la virilité comme la Légion d’honneur ou l’ordre des Palmes académiques.
Voire le nœud-cravate… dans toutes ses variantes.
« On est encore mal à l’aise avec la femme mature et on ne sait pas à quoi ressemble une femme, dans un lexique valorisant non infantilisé. On manque d’images de femmes qui ne soient ni très jeunes ni du troisième âge.
De toute façon, ils ne sont là que pour pas être vus…
Il me fallait partager avec vous.
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