C’est tout de même bien fait…

Ces influenceurs au service de « Poux-tine »
 
Un papier découvert hier matin dans le torrent de courriels que reçoivent encore mes « antennes ouvertes sur le monde ».
Bien sûr, il y a de quoi boire et manger, pour tous les régimes (carné, protéiné, végan, cascher, hallal, etc.) : On peut en laisser sur le bord du chemin, parfois pour être tellement infect que j’en oublie. Il n’empêche, il y en a qui cherche à ne pas se faire remarquer, mais que d’autres « attentifs » comment moâ remarquent tout de même.
Car il y a la guerre en Europe, à ses portes mais aussi en Europe même si ça ne se voit pas. Il y a la guerre au Moyen-Orient (et là ça se voit), et si elle ne dit pas son nom, il y a la guerre dans le pacifique occidental…
Et elle prend des formes qui ne sont pas forcément et directement létal, mais elle a pour objectif de tuer, détruire, disloquer, nuire…
À défaut, d’affaiblir.
 
Ainsi ça fait des années et des années que la guerre civile de l’information dans mon beau pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) fait des ravages même hors période électorale. C’est d’ailleurs extrêmement pénible, mais ça a l’avantage de donner du grain à moudre à tous les « bêlants » de tous les bords de l’échiquier politique qui se laissent berner sans sourciller, et de me permettre de qualifier ou non les esprits éclairés qui sortent un peu de l’ordinaire pour s’en rendre compte.
Ils ne sont pas si rares, mais j’en croise de moins en moins : Rester en éveil avec un esprit critique aiguisé, ça reste un sport national (pas encore olympique) qu’assez peu pratique et qui de toute façon demande une pratique soutenue.
Or, avec le temps qui fait son œuvre en passant seulement, des gens de qualité, il y en a de moins en moins.
Force est de constater avec mon « Papa à moâ » (celui que je pleure depuis bientôt 40 ans d’une blessure infligée qui n’est toujours pas cicatrisée) que de toute façon les « gens indispensables », les « irremplaçables », ils sont tous (ou presque) dans les cimetières.
Et on vit avec ces carences-là…
Bref, ils ne sont vraiment pas nombreux à pouvoir me convaincre que je me trompe…
 
Et c’est une véritable entreprise de lavage de cerveau généralisé qui semble être le « fil rouge » de notre époque.
On connaissait la « doxa » qui avait le mérite d’exister, ainsi que ses méfaits, mais je savais pouvoir détecter assez facilement ses effets néfastes.
On a ensuite eu la « doctrine », taillée sur mesure par ses tenants, parce que sûrs de leur vérité (éternelle). Qui souvent s’effondrait face à la réticence des faits.
On a eu depuis longtemps la propagande fallacieuse, mais très vite on en a vu les limites. Alors, on a inventé les « fakes-news » : Des « faux-faits ».
Et parfois, la machine s’emballe et donne le wokisme et ses débordements de toutes espèces, absolument malfaisants.
On nous avait dit de nous « indigner » : Tu parles d’une konnerie quand les infectes du neurone vous font vous indigner sur du mensonge…
Manque de recul, finalement…
Là où tout le monde se précipite, décidément, il faut prendre son temps et y regarder à plusieurs fois.
Le énième conflit Israélo-palestinien nous démontre cette urgente nécessité à prendre du recul.
 
Mais j’avoue que ce sont les pro-Kremlin, spécialistes de la désinformation entre tous, qui m’épatent le plus, parce qu’ils se fondent dans le paysage et ne se dévoilent même pas : Plus c’est énorme, plus ils font buzz et d’audience, plus ils sont crus, pris comme des « sources sûres ».
D’ailleurs, curieusement, les russes font « pédale douce » avec la Palestine… de façon assez étonnante tout de même. Probablement qu’ils ne savent pas encore comment exploiter au mieux des intérêts du Kremlin.
(Ou que le « chef » est tellement malade qu’il n’a pas encore donné de consigne…)
Ce n’est pas le propos du jour : Ils sont parvenus à influencer en profondeur la vision occidentale des conflits impliquant la Russie, ça c’est leur métier, leur raison d’être, leur savoir-faire.
Où finalement la désinformation et la négation de crimes de guerre sont un travail de professionnel, où l’on ment « chaque jour » et de manière toujours plus « sexy » résume assez bien « le papier » vu dans ma boite à courriels.
 
Il rappelle ainsi que si la « Gauloisie-supérieure », son opinion publique, ses leaders « populistes » (on était en pleine campagne électorale) et sa classe politique dans son ensemble, tout comme une grande partie des « sachants-autistes » payés par nos impôts pour sortir de leur autisme consternant au moins dans des moments comme celui-là, a refusé, jusqu’au dernier jour, de croire à la possibilité d’une guerre lancée par « Vlad-Poux-tine » contre son voisin Ukrainien, un peu comme en août 90 avec Saddam et sa logorrhée koweïtienne : Personne n’y croyait.
C’est tout simplement parce que le président russe mène depuis longtemps une guerre contre l’information qui peine à apparaître clairement.
Et pour cela, il peut compter depuis plus dix ans sur des « désinformateurs » influents dans mon pays… noyauté depuis belle lurette à travers notre PCF (la voix de Moscou).
Du massacre chimique de la Ghouta à la répression de la révolution de Maïdan en passant par le siège d’Alep et la bataille de Marioupol, chaque épisode des conflits en Syrie et en Ukraine a été l’occasion de diffuser les mensonges du Kremlin !
Un livre sort d’ailleurs sur le sujet…
 
C’est l’accumulation, pendant plusieurs années, de centaines de petites campagnes de désinformation similaires à celles-ci qui a permis au Kremlin d’influencer durablement la vision du conflit syrien dans l’opinion occidentale, le travail de vérification par la presse arrivant toujours plus ou moins après la bataille et sans convaincre ceux qui veulent de toute façon y croire.
Par exemple, en juin 2022, l’Institute for Strategic Dialogue (ISD), spécialisé dans l’analyse des réseaux sociaux, a publié  une étude qui permet justement d’obtenir une vision globale de ce redoutable travail de sape : L’organisation a repéré vingt-huit entités, individus ou médias qui ont à eux seuls, entre 2015 et 2021, produit 19.000 (pas moins) contenus originaux de désinformation sur la Syrie.
Et encore aujourd’hui, quand je parle « d’Assad-le-chimique » on me regarde comme si je venais d’une autre planète : Il est très bien ce président-là, que croyez-vous, réélu avec 95 % des suffrages pour sept ans, comme en 2014, avec un taux de participation qui ferait pâlir un Gauloisien… (75 %), un grand démocrate aimé de son peuple, quoi.
Il n’y a que le turc, le chinois, Chavez, Castro et le russe qui en font autant…
(C’est là où on devrait se poser la question des limites de la démocratie élective, parce qu’il y a comme un vaste problème, même dans un pays qui reste en guerre civile depuis plus d’une décennie…
Mais ce n’est pas la question du jour, quoique…)
 
Ces 19.000 publications ont touché environ trois millions de personnes, qui ont elles-mêmes permis aux 19.000 publications d’être repartagés plus de 670.000 fois.
Un pouvoir d’exposition énorme et dont les pics d’activité correspondent à des moments clés du conflit : L’intervention russe en 2015, la reprise d’Alep par le régime en 2016, l’attaque chimique de Khan Cheikhoun en 2017, celle de Douma en 2018…
Une force de frappe assurée par seulement vingt-huit personnalités (en occident), dont l’une des plus influentes, selon l’étude, n’est autre que la blogueuse britannique Vanessa Beeley, qui dispose justement de ses relais en « Gauloisie-perpétuelle » au sein des sphères complotistes et d’extrême droâte.
Il n’y a pas de hasard, finalement…
 
Sans surprise, l’ISD a repéré le même procédé s’agissant de l’Ukraine. En juin 2022, l’organisation identifie cette fois douze influenceurs pro-Kremlin sur les réseaux sociaux, répartis dans huit pays occidentaux et qui cumulent à eux seuls une audience de deux millions de personnes, en grande majorité acquise après l’invasion du 24 février 2022.
Et parmi ces douze influenceurs, on retrouve deux « Gauloisiennes » ayant pignon sur rue.
La première, « Chrichri-Néant », est partie vivre dans le Donbass en 2016, où elle y a créé le site Donbass Insider, ainsi qu’une chaîne YouTube et une chaîne Telegram, respectivement suivies par 38.000 et 34.000 abonnés, à qui elle relaie la propagande russe au sujet des « forces nazies » qui auraient pris le contrôle du gouvernement à Kiev. Ce qui devient une vérité incontournable pour beaucoup, à force de répétition…
Proche de plusieurs militants d’extrême droâte qui combattent aux côtés des milices pro-Kremlin et collaboratrice de l’agence de presse de la république populaire de Donetsk, elle intervient régulièrement sur RT et les autres médias affiliés à Moscou.
En février 2023, elle expliquait par exemple à Sputnik que les armes fournies à l’Ukraine par la « Gauloisie-pacifique » servaient à tuer des enfants.
Simple, efficace.
Et demain elle vous expliquera que ce sont des kalachnikovs made in USA livrées à Kiev qu’on retrouve dans les rues de Marseille dans les guerres de gang : C’est bien connu, les usines d’AK-47 sont basées dans l’Illinois…
Après avoir obtenu la nationalité russe en 2021, elle a été reçue en juillet 2023 par « Poux-tine » soi-même pour lui présenter son projet de création d’une « agence de presse » censée contrer « la propagande occidentale ».
Comme si ses trolls de Wagner n’y suffisaient plus…
 
La seconde s’appelle « Âne-L’Or-Rondelle ». Relativement inconnue jusque-là, elle a produit en 2016 un documentaire sur le Donbass, où les autorités séparatistes autoproclamées refusent pourtant l’accès à l’immense majorité des journalistes occidentaux des fois qu’ils voient des choses inavouables sur place.
Celle qui se présente comme journaliste indépendante y raconte d’atroces crimes supposément commis par l’armée ukrainienne sur les populations civiles, reprenant pour l’essentiel des histoires diffusées par la propagande russe depuis des années et maintes fois démenties.
Sa publicité a d’ailleurs été assurée, entre autres, par une revue de propagande des séparatistes du Donbass.
Évidemment, on ne l’a pas trop entendue au moment du drame du MH17 (un Boeing 777 abattu au-dessus du Donbass par des Ukrainiens avec des missiles russes pour faire croire que les séparatistes étaient d’ignobles pirates, cela va sans dire…)
Et pas un mot quand les autorités Biélorusses interceptent un avion civil pour en extraire un opposant notoire…
Question piraterie, rien n’est impossible, finalement…
 
Et c’est d’ailleurs le 1^er mars 2022, lors d’une intervention sur la chaîne d’extrême droâte-gôche CNews, qu’elle atteint la consécration, la télévision, malgré le poids grandissant des réseaux sociaux, restant le canal de diffusion suprême en « Gauloisie du Paf ».
Face à l’animateur « Passe-cale-Pro », elle se lance dans une diatribe accusant les autorités de Kiev de massacrer, depuis huit ans et dans le silence des médias occidentaux, les civils du Donbass : Bé oui, elle sait, elle !
Tout en montrant à l’écran des photos insoutenables, mais impossibles à authentifier, de civils déchiquetés, elle affirme qu’en quatre ans, 13.000 civils auraient ainsi été tués par les Ukrainiens dans les républiques séparatistes autoproclamées.
Énorme buzz garanti !
Sauf que le chiffre est purement et simplement faux, comme le rappellera alors Libération (ce torchon).
 
L'interview fait toutefois suffisamment de bruit pour arriver aux oreilles du ministre russe des Affaires étrangères, « Sergueï-Bave-l’rov » en personne. Le 3 mars, il invite à « prendre connaissance des faits » rapportés par l’interviewée, de « Beau-L’Orée » accusant au passage mon pays de vouloir la censurer.
Et la documentariste devient immédiatement une star des médias pro-Kremlin, et son nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux explose : La gloire, quoi.
(Heureusement que je n’ai pas cette ambition-là avec mon « piti-blog » à la kon…)
 
Comme les dix autres influenceurs identifiés par l’ISD, tout ce petit monde de la « fake-news » peut naturellement compter sur l’amplification de leurs messages, notamment par les comptes officiels de la diplomatie russe comme celui de l’ambassade de Russie en « Gauloisie-impétueuse » sur « Twister » (désormais classé X depuis peu).
Pire encore, ils bénéficient aussi des failles de nos systèmes numériques : Lorsqu’un « kon-tribuable » tape un mot dans le moteur de recherche « Gogol », ce dernier va lui présenter des suggestions de mots-clés pour compléter sa recherche.
Cette fonction, appelée « autocomplétion », est gérée de manière automatique par un algorithme qui se fie essentiellement aux recherches menées par l’ensemble des utilisateurs. En d’autres termes, plus une association de mots est fréquemment recherchée par les utilisateurs de Google, plus elle a de chances d’être également suggérée aux autres utilisateurs.
Ainsi, si les fausses informations deviennent plus populaires que les informations vérifiées, elles se retrouveront mises en avant par le moteur de recherche et le tour est joué : Il suffit de faire tourner des robots informatiques nuit et jour pour faire buzz et tromper l’algorithme.
 
Ainsi, en septembre 2022, une étude du projet CrossOver, réunissant plusieurs ONG spécialisées dans la recherche sur la désinformation en ligne, a remarqué que, pendant cinq mois, entre le 26 février et le 2 août 2022, des millions d'utilisateurs francophones de « Gogol » tapant le mot « Donbass » dans leur barre de recherche ont vu le terme « Insider » apparaître extrêmement fréquemment comme suggestion de recherche.
Autant d’internautes qui se sont ainsi vus redirigés vers Donbass Insider, le média de demoiselle du « Néant » (« Chrichri », signalée ci-avant, pour les intimes).
Au cours de cette même période, la saisie du mot « Donbass » renvoyait également fréquemment vers l’autre, « Âne-L’Or-Rondelle » ainsi qu’à son film.
Or, « le média pro-Kremlin Donbass Insider a utilisé des techniques de diffusion avancées pour promouvoir son contenu », expliquent les auteurs de l’étude.
« En s’appuyant sur les compétences d’ex-community manager de « Chrichri-Néant » et d’un réseau relayant ses comptes, le contenu de Donbass Insider pouvait ainsi être diffusé de manière efficace. »
 
Comme quoi, la désinformation et la négation de crimes de guerre sont un travail de professionnel, où l’on ment « chaque jour » et de manière toujours plus « sexy », comme l’avait compris l’ex-correspondante de RT à Londres, Sarah Firth, il y a déjà neuf ans.
Alors, s’il vous plait, au lieu de crier avec les loups, soyez un peu « adultes responsables » et prenez un peu de recul ou même de hauteur avant d’émettre un avis autorisé.
Et cet avis (de moâ-même) vaut même pour un « sinistre de l’ordre & des cultes » en exercice, qui s’en prend, à tort ou à raison à une icône qui porte le maillot de l’équipe nationale d’un jeu de ballon-rond, l’assimilant à un terroriste patenté…
 
Ce que je trouve finalement très drôle !
Non pas l’assimilation (on s’en fout même si c’est fort cocasse) mais que l’un comme l’autre fassent savoir qu’ils ont un avis…
Sérieux, parce que tu joues à la baballe en short-court avec des airs-supérieurs et que tu te fais payer très cher pour faire le gamin toute la journée, tu crois franchement que ton avis sur la recette du Tamara est important ?
Non mais, tu vis où, là ?
Et où va mon pays si un « sinistre » s’y met aussi ?
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !