Je suis honteux…

Je me suis endormi devant mon poste !
 
Je voulais « participer » au débat des « cadors » des « Républicains-Démocrates » lointains héritiers du Gaullisme. Mais voilà, même si j’ai mangé léger, j’ai peut-être abusé de ma portion d’apéritif et de quelques glaçons noyés dans du Cointreau en « aide-à-la-métabolisation » : Il fallait finir la bouteille qui prenait la place de sa remplaçante dans le buffet aux liqueurs.
Résultat, bien installé dans mon canapé, une couverture sur les jambes et le chaton à portée de main, je me suis lentement glissé dans les bras de Morphée pour ne me réveiller que quelques heures plus tard, à devoir soulager ma vessie, alors que l’émission était terminée.
Du coup je n’ai rien vu, mais étonnement matinal, mon taux de glycémie matinal était mesuré à 1,05 et j’ai perdu 800 grammes dans la nuit…
Radical les effets des débats politiques !
À n’y rien comprendre…
 
Ceci dit, comme au matin, la presse était pleine de commentaires, il est probable que je n’ai rien perdu, d’après ce que les « nuiteux » en racontent.
Les cinq candidats au Congrès LRD avaient prévenu d’emblée : Il ne fallait pas s’attendre à de virulentes prises de bec. Or, c’est la seule chose qui m’intéresse : Je guette le moment où, comme « Fifi-le-souteneur » il y a 5 ans, fusille « Bling-bling » en direct avec son « Imagine-t-on le général De Gaulle mis en examen » ou parvient à faire baver « Juppette » au crachoir avant le second tour des primaires.
Là, ces kons-là auront, paraît-il, ont bien tenu parole ce lundi soir pour leur premier débat.
Je n’ai donc rien à regretter : Pendant plus de 3 heures (alors qu’il était prévu un débat de 120 minutes), tous ont pris le temps de décliner leurs programmes respectifs, chacun dans son couloir ou presque me fait-on savoir.
Trois heures, je n’aurai de toute façon pas tenu avec tout ce que je venais d’étancher…
 
J’ai tout de même pu comprendre que chaque candidat a été invité à dire quel serait son premier déplacement en cas d’élection. « Valy » irait à la fondation Jacques Chirac en Corrèze, « pour rencontrer des enfants autistes » (la belle ambition que voilà !), « Riton » se rendrait la cité des flamants à Marseille, un territoire « tenu par les dealers comme 500 quartiers en France », choix de « Xav’ » se porte sur les quartiers Nord de Marseille, « C’est là où il y a le règne des barbus », a-t-il lâché : Inquiétant. Même pas un petit détour dans un restaurant chic ?
Quant à « Michou » choisirait un bassin industriel, « où les ouvriers et les ingénieurs ont la fierté du travail bien fait ».
« Philou », plus malin se serait porté dans son village d’Ucciani (sur la route d’Ajaccio), en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi ».
Celui-là, je l’aime déjà, dis donc !
Personnellement, j’aurai fait d’abord un tour dans les celliers de l’Élysée, ouvrir quelques bonnes bouteilles : À chacun ses priorités !
 
On me rapporte que la course à l’échalote aurait été ensuite lancé sur les suppressions de postes de fonctionnaires.
Toute pleine de philosophie profonde, « Valy » aurait déclaré que « si on n’arrive pas à faire de suppressions de poste, on n’y arrivera pas ».
Une tautologie ou seulement une vérité de Lapalisse ?
 
Pour « Michou », « la sécurité est le principal échec du quinquennat ». Les autres ont axé la critique présidentielle par des attaques sur le plan économique. « Vous avez maintenant avec Macron, Noël en septembre, Noël en octobre, Noël en novembre », a asséné « Xav’ ».
« Emmanuel Macron a cramé la caisse », a renchéri « Valy ».
Là, ils disent la même chose…
Quant à « Riton », il a fustigé le fait que « le quinquennat d’Emmanuel Macron ne commence pas en 2017, mais quelque part en 2012 ».
Celui-là ne sait pas compter.
La pauvreté grandissante, les exclusions, la perte de perspectives sociales, l’angoisse de la crise bien alimentée tous les jours depuis deux ans, la dégradation du rang international du pays, les tensions européennes, tout ça ce ne serait que foutaise… ?
Pas vraiment, mais tout de même, on ne mélange pas les torchons et les serviettes dans les « bonnes familles ».
 
Sur un autre thème, « Xav’ » aurait reproché à « Jupiter » d’avoir évoqué pendant la dernière campagne des « crimes contre l’humanité » en Algérie : « Je ne serais pas un président de la République adepte de la repentance ».
Naturellement, ils auraient causé de « « Zézé-Amour », qui « mange » sur l’électorat de droâte alors qu’il n’est pas encore officiellement candidat, même s’il n’aurait été que peu évoqué … sauf lors de la partie sur l’immigration et lorsqu’ils ont été interrogés à son sujet en fin d’émission.
« Michou » en aurait fait référence, mais en prenant bien soin de ne pas le nommer, évoquant simplement « une personne, qui n’a pas la même histoire que nous, qui confond Pétain avec de Gaulle et qui a une vision stigmatisante de la société ».
Alors que « Xav’ » y serait allé bille en tête : « Vous pensez que j’ai attendu un polémiste pour régler le problème de la jungle de Calais ? (…) Monsieur Zemmour, il est là parce que c’est l’échec de Monsieur Macron »
« Michou » se serait contenté d’en dire qu’il s’agit seulement d’un « adversaire ».
« Riton » se serait montré bien plus élogieux : « Il fait un constat que je ne nierai pas ». C’est seulement un concurrent.
 
Ce débat finalement très policé a tout de même été marqué par plusieurs coups de gueule de la journaliste « Rut-Elle-Criait » : Elle aurait râlé sur le fait que les candidats traînent sur certains dossiers, perturbant le déroulé prévu de l’émission. « J’avais prévu de vous poser une question pour commencer, alors comment je fais maintenant ? », s’est-elle agacée la pôv’-chérie, au moment où « Xav’ » voulait prendre à nouveau la parole sur le pouvoir d’achat. « On conduit un débat, non, on conduit un débat, non, non, non, non ! », aurait-elle lâché dans la foulée.
Pour le reste, c’est tout juste si « Michou » aurait lâché à « Valy » : « Il faut simplement éviter de dire trop de choses pour ne pas les faire après ».
 
En résumé, chacun aurait joué sa partition : À « Riton », à l’aise sur l’immigration, la filiation à « la droâte Trocadéro » de « Fifi-le-souteneur », à « Michou » le rôle de « chef d’équipe » dans la concorde (il voudrait même reprendre « les bonnes idées de chacun » sans dire lesquelles pour la présidentielle), « Valy » en combattante (« Je reprends toutes les réformes que la droite rêve de faire depuis dix ans et, moi, je les ferai », fournissant moult chiffres pour prouver qu’elle est déjà prête), « Philou » aurait, lui, dégainé sur le rôle de l’Europe et l’importance de la décentralisation, quand « Xav’ » aurait choisi de défendre l’énergie nucléaire, de donner régulièrement du « nous » collectif, et d’attaquer très vite « Jupiter » : « Sa politique est un échec ».
 
Sur l’économie et le pouvoir d’achat, les candidats auraient commencé à se bousculer, n’hésitant pas à s’interpeller, imposer sa parole pour exister dans le débat, comme « Xav’ » : « Michel n’a pas dit comment il financerait ses mesures ! »
« Mes amis, Xavier et Valérie font semblant de ne pas comprendre ce que je veux dire… » leur rétorque le favori de la compétition qui aurait tenté de mettre en avant son « sérieux », son projet, mais se serait montré aussi plus effacé pendant le début du débat, et davantage sur la défensive.
 
À propos de migration « Riton » aurait fait fort : « Moi je n’ai pas peur des mots » en reprenant à son compte l’expression du « grand remplacement », là où ses concurrents auraient préféré s’attacher à expliquer qu’il « n’aura pas lieu » sous leur futur mandat, sans pour autant vraiment réfuter cette théorie, complotiste, popularisée par l’extrême droâte, qui prophétise l’effacement organisé de la population européenne par une population immigrée.
Personnellement, voilà qui me rigoler. Des remplacements, il y en a toujours eu de toutes les époques : Là on fustige le « mahométans », mais il faut également se rappeler des migrations « Ibériques », « Ritaliennes », « Lusitaniennes », « Polaks », « Huguenotes », sans même causer de celles plus récentes des « pieds-noirs », et plus anciennes des « Feujs » et des Ostrogoths.
Flûte, a-t-on oublié que les « Teutons » ont occupé l’Alsace et la Lorraine, que les « Rosbeefs » nous ont fait des guerres centenaires avant d’être boutés hors du territoire et que les « Vandales » et autre « Normands-scandinaves » se sont installés durablement sur le territoire ?
Et je n’évoque même pas les « Romains » qui ne se sont pas gênés pour imprimer leur présence jusqu’au cœur de nos villes !
Soyons donc un peu sérieux : Le « Grand remplacement » a toujours été depuis des millénaires et des millénaires !
Alors, la séquence aurait été, paraît-il, souvent droitière, sur l’immigration ou la sécurité, entre des candidats se revendiquant d’une droâte « assumée » ou « décomplexée », mais toujours courtoises entre des personnalités soucieuses de ne pas afficher de trop grandes divisions, m’aurait peut-être fait rire si le son de mon poste avait été réglé sur plus fort.
« Valy » aurait même été dépucelée sur le plateau : « Je viens tout juste de comprendre que le moratoire, ce n’est pas l’immigration zéro », aurait-elle lâché, alors qu’elle plaidait pour plus de « charters ».
 
Sur le fond, il parait les discussions ont surtout révélé plusieurs points d’accord entre les différents candidats, de la critique de « Jupiter » à la baisse de la dépense publique, en passant sur la fermeté sur l’immigration ou l’insécurité.
Dans le détail, tous se seraient retrouvés sur la nécessité de « peines planchers » pour certains délits, ou de l’importance d’investir à nouveau dans le nucléaire.
Avec différentes nuances.
Sur le plan énergétique, « Xav’ » a redit toute sa détestation des « satanées » éoliennes qui « massacrent les paysages », quand « Valy » ou « Michou » se sont montrés moins hostiles à la chose.
« Philou », aurait quant à lui proposé de bannir celles installées sur terre pour mieux mettre le paquet sur celles en mer.
 
Finalement, ce serait une mission réussie pour ces différents prétendants, qui ont pu faire valoir leurs quelques différences en évitant de trop gros clashs, générateurs de divisions mortifères pour une droâte classique à la peine dans les sondages.
Et hier, tous les cinq se sont retrouvés à Colombey-les-Deux-Églises avec le patron des « Républicains-démocrates », « ChriChri-Ya-Cob », pour le 51^ème anniversaire de la mort du général de Gaulle.
Une occasion parfaite de continuer à mettre en scène cette unité de la veille.
Mais finalement, il faut reconnaître qu’aucun n’aura su faire rêver : Ils ne savent plus faire, ni à « droâte, ni à « gôche » et même pas les extrêmes tous à ressasser leurs mêmes discours.
Si on éliminait « Jupiter » de la compétition, il ne resterait plus que « Zézé-Amour » et « Y’a-nique-Yoda »…
Incroyable, n’est-ce pas ?
 
Ceci dit, je constate que je n’ai finalement pas raté grand-chose. Pas de sang sur les murs, pas d’invective, mais le lendemain, je me rends compte que si « Michou » est toujours en tête des logiciels d’IA-prospectives (un peu la cote des bookmakers politiques) face à « Xav’ », celui-là aura drôlement progressé en une nuit !
Autre conséquence, toujours en une nuit, les mêmes logiciels font perdre à « Zézé-Amour » plusieurs points quand il s’agit de prévoir qui sera le prochain président de la République.
« Jupiter » domine toujours largement, mais « Zézé-Amour » aura perdu 5 points en une nuit, probablement au profit de « Xav’ » qui mène sa bataille des primaires.
Pour tous les autres, ils ont beau s’agiter en tous sens, leur « cote » ne bouge pas…
 
Toutefois, entre-temps « Jupiter » aura causé dans le même poste à l’heure du dîner : Je vais essayer de ne picoler qu’après (pour oublier) et nous en reparlerons lundi prochain.
Et on attendait la proclamation de « Zézé-Amour », soit le même jour, soit le 11.
Une bonne date pour son agenda personnel avec un discours musclé sur la gloire des « anciens » qui ont bâti la « Gauloisie-éternelle » dans l’adversité, le sang, la sueur, la peur… et les tranchées : Il ne peut pas rater ça, tout de même ?