Comme prévu !
Après une série de passes d’armes entre « McDo-Trompe »,
« Jupiter » et « Air-do-gan » aggravant ainsi la zizanie au
sein des « alliés », finalement ce sommet aura accouché d’une souri :
Une commission de plus !
Les récentes déclarations du président « Gauloisien »
jugeant l’Alliance en état de « mort cérébrale » et la montée de tensions avec
le président turc au sujet de son intervention en Syrie ont pourtant électrisé
les échanges dans les heures précédant le début des commémorations à Londres et
on pouvait s’attendre au pire.
En effet, il convient de rappeler le contenu de l’article
premier : « Les parties s’engagent, ainsi qu’il est stipulé dans
la charte des Nations unies, à régler par des moyens pacifiques tous différends
internationaux dans lesquels elles pourraient être impliquées, de telle manière
que la paix et la sécurité internationales, ainsi que la justice, ne soient pas
mises en danger, et à s’abstenir dans leurs relations internationales
de recourir à la menace ou à l’emploi de la force de toute manière incompatible
avec les buts des Nations unies. »
Des conditions loin d’être remplies quand un « membre
actif » entre en territoire Kurde sans l’aval de l’Onu…
Ni de ses alliés.
Quoique…
Le « ricain » aura lancé les hostilités en
qualifiant les propos de « Jupiter » de « très insultants
» et « très, très méchants » : « Personne n’a besoin de l’Otan plus
que la France ».
Ça, je demande à voir : La Gauloisie avec sa
dissuasion et sa position stratégique entre nord et sud, est et ouest de l’alliance,
a des atouts incontournables.
Qui sera capable d’apprendre à « McDo »
quelques éléments de géographie ?
Mais comme il s’apprête à taxer à 100 % 2,4 milliards
de dollars de produits Gauloisiens dont le roquefort, les yaourts, les vins
pétillants en représailles de la taxe-GAFA votée par le Parlement, ça le rend
de méchante humeur.
Je vous l’annonce, on va avoir des promotions sur le champagne
et le fromage « persillé » dès l’année prochaine…
C’est pour comme l’acier et l’aluminium sud-américain,
les produits chinois et d’autres encore, de toute façon, c’est le
contribuable-consommateur « ricain » qui est sanctionné au portemonnaie.
Idem pour la taxe-GAFA, n’espérez pas une seule
seconde que vous ne la retrouverez pas dans « votre gamelle » :
Il ne manquerait plus que ça !
Et puis ça fait marrer les chinois : Le dernier
smartphone d’Huawei n’a plus un seul composant « made in USA » dans
les entrailles !
Tant pis pour les entreprises ricaines qui les
fabriquaient…
Après tout, on doit aussi à ce genre de décision d’avoir
une Europe spatiale et nos propres satellites de communication (et GPS), une
industrie aéronautique qui dame le pion aux avionneurs US, etc.
Face à « Jupiter », le milliardaire new-yorkais
a adopté tout d’un coup un ton plus conciliant : Les deux dirigeants se
sont accordés sur leur capacité à surmonter le « différend mineur »
commercial.
Ce qui n’empêchait pas de « chauffer » les
esprits quant à l’Otan.
En effet, l’intervention lancée par Ankara en octobre dernier
dans le Nord-Est de la Syrie, sans en informer les autres membres de
l’Alliance, a fait monter la tension. La situation a tourné à l’incident
diplomatique entre « Paris-sur-la-plage » et Ankara la semaine
dernière après des propos devenant insultants (l’arme ultime des impuissants) :
« Quand je regarde la Turquie, ils se battent à présent contre ceux qui ont
combattu à nos côtés. Et parfois ils travaillent avec des intermédiaires »
de Daesh.
Une rencontre de près d’une heure n’a pas permis de
régler ce différend-là : « Toutes les clarifications n’ont pas été
obtenues et toutes les ambiguïtés n’ont pas été levées », a déclaré « Jupiter »
à l’issue de la réunion. Avec la Turquie, a-t-il expliqué, « il y a des
désaccords qui existent, des choix qui ne sont pas les mêmes, mais il y a la
nécessité d’avancer. »
« La réunion a été intéressante, mais ce ne peut
être que le début d’un processus de discussion plus long », a déclaré pour
sa part la teutonne qui y participait…
Et puis ils sont allés becqueter chez la royale
famille sise en son palais de Buckingham, avec encore toute une série d’apartés
qui auront fait jaser la toile.
Pour se rendre ensuite dans un golf de luxe à Watford aux
espaces suffisants pour accueillir des hélicoptères…
La signature carbone… enfin passons.
Pour discuter des vrais problèmes, notamment la montée
en puissance de la Chine et la militarisation de l’espace, en plus des
relations difficiles avec la Russie.
« Vlad-Poux-Tine », qui se fait expulser
deux diplomates de « Teutonnie » trouve « pas correct voire
grossier » que l’Otan continue à s’agrandir malgré les promesses faites,
selon Moscou, avant la chute de l’URSS. Même il s’est dit prêt à coopérer avec
l’Alliance atlantique : Il serait temps qu’il y vienne, celui-là…
« Nous devons initier un dialogue sans naïveté avec
la Russie pour réduire la conflictualité » avec ce pays, a pour sa part
soutenu « Jupiter », réclamant toutefois comme « précondition
» des « avancées » sur le règlement de la crise en Ukraine : On va
voir ça aujourd’hui même !
La Turquie bloque pour sa part et en rétorsions l’adoption
des plans de défense pour les États Baltes et la Pologne et le président turc menaçaient
de refuser d’adopter la déclaration du sommet, si jamais…
Mais qui irait dévoiler, parmi les alliés, les « plans
de défense » de l’Otan ?
Après tout, des Rafales et Mirages 2000 stationnent en
Pologne (et parfois en Islande) pour assurer la « défense commune »…
C’est finalement « McDo-Trompe » qui s’est
tiré sans faire de conférence de presse, jusque-là jugée toujours trop longue
par un quatuor mené par le canadien (qui s’était vu traiter « d’hypocrite »
par le « ricain »).
Ambiance…
Le secrétaire général de l’organisation, lui, restait
optimiste : « Je suis persuadé que nous serons en mesure de
trouver une solution en ce qui concerne la mise à jour des plans de défense.
Nous en avons discuté avec le président Erdogan mardi soir et nous y
travaillons en ce moment même », a-t-il assuré.
Et la déclaration finale du sommet fait de l’espace un
terrain de jeux d’opérations de défense nouveau pour l’Otan et prend en
compte les défis posés par l’essor de la Chine, deuxième budget militaire de la
planète (2,2 % du PIB).
Magnifique : L’espace sera tôt ou tard « armé »…
Et de se voir confier une mission de réflexion sur la
stratégie de l’Alliance face aux nouvelles menaces, notamment le terrorisme
international.
« Il est très important que l’Alliance reste
unie. Il y a beaucoup, beaucoup plus de choses qui nous unissent que de choses
qui nous divisent, et je pense que chaque dirigeant ici est absolument déterminé
à reconnaître l’importance vitale de l’Otan pour notre sécurité collective »,
a lancé le Premier ministre britannique « BoJo » en prise avec ses
élections.
« Jupiter » aura alors insisté sur l’« ennemi
commun » que représente le terrorisme et a déploré le fait que « nous
n’avons pas la même définition du terrorisme autour de la table ».
La critique vise l’exigence du turc de faire
considérer les forces kurdes en Syrie comme des terroristes. Ce que refuse « Jupiter »
qui expliquait par ailleurs avoir souhaité donner un coup de fouet à l’Alliance,
et dénoncer les décisions unilatérales et non concertées des États-Unis et de
la Turquie qui ont mis en péril les opérations contre l’État islamique en
Syrie, dans lesquelles sont engagées des forces « gauloisiennes » et
d’autres pays alliés.
Si le « ricain » est parti en vitesse comme
il était venu, c’est-à-dire en râlant, la délégation « Gauloisienne »
ne cachait pas sa satisfaction après la diffusion du communiqué final, validé
par les vingt-neuf : « Jupiter » a obtenu gain de cause et s’est
félicité d’un véritable « début de réflexion » sur la stratégie de
l’Otan, alors que « les engagements de la guerre froide sont désormais
dépassés ».
Pas certain non plus, mais osons l’espérer…
Au côté du rappel que « les actions agressives de
la Russie constituent une menace pour la sécurité euro-atlantique »,
l’Alliance a aussi intégré la notion d’un « terrorisme sous toutes ses
formes et dans toutes ses manifestations » qui « demeure une menace
persistante pour nous tous ».
La formule permet de calmer les esprits sans pour
autant résoudre la question turque.
« Sur ce point (la question kurde), il n’y a
pas de consensus possible, nous nous sommes mis d’accord pour dire que nous ne
sommes pas d’accord », a souligné « Jupiter ».
Le début d’un divorce ?
Et si la Turquie sortait de l’Otan ?
Les pôvres, dans quoi s’embarqueraient-ils…
Au-delà des déclarations, Jen Stoltenberg, est donc chargé
de mener « un processus de réflexion prospective visant à renforcer encore
la dimension politique de l’Otan, y compris la consultation », en dit le
communiqué final.
« Jupiter » n’a pas sautillé de joie sur son
podium et est resté modeste, et même un peu poète : « Quand la glace
est constituée, il faut des brise-glace, ça fait un peu de fracas, mais ça
trace un passage », a-t-il dit en référence à son interview dans « The
Economist » en amont du sommet qui en avait froissé plus d’un.
Dans les coulisses du sommet, et dans plusieurs
délégations, on reconnaissait à mi-voix que cette intervention un peu musclée
avait eu le mérite d’ouvrir un débat.
« Jupiter » s’est aussi attaché à essayer de
renouer le dialogue avec les pays de l’Europe de l’Est, particulièrement
froissés par sa tentation de renouer le dialogue avec Moscou : Il devait
s’entretenir en fin de sommet avec le président polonais…
Et puis, alors qu’il est arrivé directement à Londres
après les cérémonies en hommage aux treize soldats tués au Sahel, il a lancé
une longue digression sur la situation dans la région. « La légitimité de la
présence de la France et de nos armées au Sahel est confirmée, il s’agit
toujours d’un défi à notre sécurité », a-t-il dit.
« Notre responsabilité est d’y faire face, mais pas
seuls, nous devons donc à très court terme redéfinir le cadre et les
convictions de notre engagement notamment avec les cinq pays » d’Afrique,
concernés par l’opération Barkhane (le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, le
Niger et le Tchad). « Veulent-ils de nous ? Ont-ils besoin de nous ? »,
a-t-il ajouté avant d’annoncer l’organisation d’un sommet à Pau le 16 décembre
prochain, avec ces cinq pays-là.
« J’attends des réponses claires pour réévaluer
notre engagement. »
De toute façon, entre un « McDo » pour le
moins peu saillant sinon ridicule, peut-être trop préoccupé par la procédure
d’impeachement à son encontre, « BoJo » accaparé par ses élections et
une « Mère-Quelle » sur le départ, « Jupiter » a eu les
coudées franches et les alliés agacés par son rentre-dedans ont ravalé leurs
rancœurs, au moins provisoirement : Pour lui, c’est un succès.
D’autant qu’aujourd’hui s’ouvre à « Paris-sur-la-plage »
un sommet sur le conflit en Ukraine, avec ses homologues russe et ukrainien « Vlad-Poux-Tine »
et « Vélo-dit-myr-Zèle-Lens-sky », ainsi que la chancelière allemande
pour des « avancées majeures ».
On va voir…
Le « format-Normandie » reprend ses droits
et le centre de gravité de l’alliance se déplace insensiblement…
Finalement, tout s’est passé comme prévu, alors que ça
avait mal commencé.
La nouvelle année à venir se précise, pas à pas.
Et « Jupiter » se bâtit un « petit-empire »
pierre après pierre.
Après tout, c’est bien là toute son ambition : Refaire
le coup du 2 décembre 1851.
Mais que de circonvolutions entre-temps, jusqu’aux
contestations de jeudi dernier.
On y reviendra…
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