Oui je sais : Vous en avez plein les bottes, seulement si … vous
habitez en région francilienne !
La rançon du succès…
Et si vous avez dû vous déplacer pour vous joindre à des amis ou ailleurs,
notamment « en famille-dispersée ».
C’est comme ça et vous savez à qui en imputer la faute, naturellement.
Quoique… nous y reviendrons probablement l’année prochaine, car les choses
ne sont pas si claires que ça…
Pour en revenir à cette soirée festive, soyons directs.
La question est pour vous de survivre à Noël notamment chez vos parents :
C’est une fête en principe « familiale ».
Globalement, il y a deux types de personnes sur Terre : Ceux qui sont
impatients de rentrer chez eux pour Noël et ceux qui ont des sueurs froides à
l’idée de rentrer chez eux pour Noël.
On peut naturellement subdiviser encore à l’infini, les ceux-ce qui ont
hâte de voir passer le Père-Noël et ceux-ce qui ont hâte que ça se termine
vite…
Et ainsi de suite.
Pour ma part, j’ai hâte de voir plein de lumières dans les yeux des
« tout-petits » qui apprécient la « magie » des cadeaux et
surprises tombées du ciel.
Mais il faudra que j’attende encore un peu (si je survis jusque-là).
Cette année, dois-je reconnaître, ce ne sera pas le cas, d’autant qu’avec
le décès récent de ma « Môman-à-moâ »,
je n’ai pas vraiment envie de « faire la fête » :
Immanquablement, ma « petite-sœur » et moâ, nous penserons encore à
l’année dernière où, à la même occasion « l’auteuse de nos jours »
nous aura gratifié d’un « spectacle-hors-normes » des plus
spectaculaires.
Passons…
D’autant qu’immanquablement, cette année on va causer de
« politique », de grève et de « Jupitérie », de quoi animer
l’apéro et même tout le repas qui va suivre. Et qu’il y a toujours quelque
chose de très déboussolant dans le fait de réaliser que les gens avec qui vous avez
été élevé au fil de ces réunions de famille insensées ne partagent pas vraiment
toujours les mêmes valeurs que vous. En vivant dans des enclaves urbaines et
libérales, les gens « éveillés » ont tendance à oublier que tout le
monde ne pense pas pareil et que nous ne sommes pas aussi « ouverts
d’esprit » que prévu.
Et puis « nos politiques » aurons fait œuvre de dense imagination
pour vous gâcher les fêtes, cette année, il faut bien le reconnaître.
Par exemple, nous ne condamnons pas tous le racisme, mais il y a quelque
chose dans l’écart générationnel entre baby-boomers et « milléniaux »
qui exacerbent différentes approches de la race, du genre, de la sexualité et
de la religion.
Idem en « politique des retraites » : Le « millénial »
s’en fout royalement, alors que c’est le seul à être concerné, alors que le
« vieux-kon-rassis » est prêt à râler outrageusement, alors même
qu’il n’est pas concerné par la réforme et ne voit qu’une seule chose, c’est
qu’il lui devient compliqué de se déplacer comme avant…
Ça lui apprendra à ne plus savoir se démerder tout seul et acheter des
« prestations de transport » à prix subventionné réalisés par
« plus jeune » depuis des années avec ses propres impôts rackettés
par l’autorité (et ses élus réélus depuis une éternité)…
Là, vous venez de capter un « truc » dans votre parentèle (au
sens large) qui ne vous aurait pas fait sourciller il y a 10 ans mais votre boussole
morale détecte quelque chose aujourd’hui.
Même si vous n’aimeriez rien de plus que de confronter vos parents-cousins
et leur donner une leçon d’égalité nouvelle génération voire à les éveiller au
« déficits systémiques » environnants, le dîner de Noël n’est
probablement pas le bon endroit pour la confrontation et vous savez ce qu’on
dit : On ne peut pas apprendre de nouveaux tours à un vieux chien, surtout
quand il y a de la dinde au menu.
Bien obligé de se mordre la langue pour ne pas gâcher la fête.
N’ayez pas peur de ne plus avoir rien en commun avec vos vieux potes et
autres.
Au risque d’avoir l’air un peu fol-dingue, il est indéniable que nos vies
prennent un tour inattendu et deviennent par choix ou par destin très
différentes de celles des gens avec qui on était préalablement inséparables.
Ce contraste ne devient jamais aussi palpable qu’après quelques pintes et
gorgeons le jour de Noël.
Quand tout se passe bien jusqu’à ce que l’un de vos « habitués »
commence à parler de son prêt immobilier alors que vous vous inquiétez du prix
de la planche de fromage, il y a comme un grand-écart…
Ce n’est pas parce que nos vies sont déjà à des croisées des chemins
totalement différentes que votre amitié doit finalement se terminer. Soit vous
survolez la conversation soit vous creusez un peu plus pour être sûr que vous
avez toujours des choses en commun.
Moâ je parle de mes projets de l’année suivante, ceux qui ne se
réaliserons jamais : Une façon de rêver sa vie en couleur.
De toute façon, ça n’intéresse personne…
Et puis essayez de ne pas être bourré et de vous mettre ainsi la honte. C’est
plutôt simple, non ? Repensez-y. Combien de fois êtes-vous allé à un diner de
Noël et être reparti totalement « carpette » ?
Ça nous est tous arrivés, sauf en ce qui me concerne : Je conduis au
retour et reste particulièrement prudent et « prédictif » quant au
comportement d’autrui ce soir-là.
Même s’il m’est déjà arrivé de « faire semblant » de ne pas
trouver le trou de la serrure de la porte de mon « tas-de-boue-à-roulettes ».
Mais le moment que je préfère, c’est en fin de parcours de dire
bienheureux (et assez fort) : « Bé heureusement que la route
n’était pas toute droite ! Je me serai endormi au volant ! »
Effet garanti…
On sait tous que l’alcool est un gros lubrifiant social mais souvent quand
on repense au passé, on finit par lubrifier plus que prévu.
Puis le lendemain, vous êtes au fond du trou et toute cette délicieuse
bouffe est gâchée inutilement…
Trouvez donc un bon remède à la gueule de bois : On y reviendra en
fin de semaine.
D’autant qu’on remet ça une fois le réveillon dépassé : L’autre
famille, celle qui ne s’est pas déplacée la veille au soir pour causes
diverses, rapplique pour tenter de déjeuner. Ils ne sont pas plus frais que
vous et rêveraient d’un bol de soupe, ou d’une assiette de potage, mais non,
vous leur refaite le coup de la dinde et du foie-gras.
Pas de honte à manger du foie gras… mais d’oie seulement !
À condition que ce soit du foie « naturellement gras ».
À vous de faire le « scienteux » à cette occasion-là.
Bé oui, des chercheurs toulousains ont travaillé sur des oies qui se
gavent elles-mêmes, toute seules, comme des grandes, en prévision de longs
trajets migratoires.
Que croyez-vous qu’il y ait besoin de les gaver ?
C’est dans leur instincts d’oiseau migrateur : Une voie médiane,
entre les adversaires résolus du foie gras, qui dénoncent le gavage comme étant
une atteinte au bien-être animal, et ceux qui en raffolent après les huîtres
(ou le caviar, même chinois à signature-carbone élevée).
Figurez-vous que tout est parti d’un laboratoire de l’Inserm à Toulouse,
qui a étudié la flore intestinale des animaux et de l’homme, ce que les
scientifiques appellent le « microbiote ».
Dans le cadre de ces recherches, un vétérinaire et deux spécialistes de ce
microbiote ont décidé de découvrir comment certains oiseaux migrateurs
fonctionnaient, et notamment l’oie sauvage, celle qui vagabonde.
Les oiseaux migrateurs doivent échapper à leurs prédateurs qui arrivent l’hiver
et donc se suralimentent.
« Les oies se gavent toutes seules en mangeant les produits de l’été
qu’elles trouvent à l’automne par terre en grande quantité », explique
le directeur de recherche à l’Inserm de Toulouse. C’est grâce à « ces
très fortes réserves énergétiques, (qu’)elles peuvent alors voler
pendant très longtemps. »
Énergie qu’elles stockent dans le foie à défaut de tissus adipeux
surabondants…
De toute façon, il faut pouvoir soulever de Terre cette masse de carburant
au moment de l’envol !
Le chercheur explique même la façon dont son équipe a travaillé : « Il
n’y a aucune manipulation génétique, ni sur les bactéries et encore moins sur
les oies. Nous avons simplement, un peu comme les semenciers, isolé, trié et
retrouvé des semences, c’est-à-dire des ferments bactériens, qui sont associés
et qui sont maintenant causalement impliqués dans le stockage de l’énergie
alimentaire, dans le foie sous forme de gras. »
Tout cela produit des foies naturellement gras, qui ne peuvent pas s’appeler
« foies gras », car ils font parfois moins de 400 grammes.
« On propose un foie naturellement gras, c’est-à-dire un produit
issu d’un mode de production sans avoir recours à l’étape de gavage. C’est une
alternative au foie gras », met en avant la directrice générale d’Aviwell,
l’entreprise qui commercialise cette découverte.
Elle s’adresse d’ailleurs à une clientèle qui est internationale et qui va
être en quête d’un produit haut de gamme d’une très grande qualité.
Pour l’instant, cette technique ne concerne que les oies, pas les canards.
« Les oies ont gardé cette capacité à migrer, en tout cas les oies d’élevage,
qui sont utilisées aujourd’hui, ont gardé cette capacité à migrer. Donc le
procédé fonctionne chez ces oies. C’est très important pour nous de pouvoir
relancer cette filière oie, qui est en forte difficulté en France et qui est
même en disparition. Je serais ravie que les éleveurs aujourd’hui envisagent de
relancer ces élevages dans leurs fermes », poursuit-elle.
Reste la question du prix. À 990 euros le kilo, cela reste un produit « de
niche », qui ne sera pas demain sur toutes les tables. Et le prochain défi
scientifique est de transposer cette technique aux canards…
Donc huîtres au menu, foie gras, pintade farcie et ses légumes, plateau de
fromage et sacro-sainte bûche, à la crème-au-beurre histoire de bien se faire
révolter votre propre foie…
Je n’aime pas trop la volaille aussi, j’aurai préparé une sorte de ragout
aux trois-viandes (porc veaux agneau bœuf… oui je sais, ça en fait cinq avec du
figatelli grillé et coupé en rondelle d’un centimètre, mais ça rehausse le goût
et la texture) pour le repas suivant.
Et comme ça se fait en marmite, se mitonne à feu-doux et se réchauffe,
j’en aurai pour la semaine…
Et des sorbets (la plupart sont fameux) et des glaces de chez Berthillon
pour faire passer tout ça jusqu’au week-end suivant.
J’en adore deux (quoique la vanille reste vraiment exceptionnelle ainsi
que celle au chocolat noir) : Pruneau et Rhum-raisin.
Elles permettent de faire les Antilles/Agen d’un seul trait et en deux
cuillérées à pot !
Normalement, après ça, je vais passer un bon mois à tenter de perdre les
pics de glycémie encaissés : J’ai le doigt de pied qui fuit de
nouveau…
Et on remet ça la semaine prochaine.
Peu importe, joyeux réveillon à toutes et tous, petit(e)s z’et grand(e)s.
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