C’était mercredi dernier au CESE
Je
vous avais dit que j’y reviendrai : J’y reviens !
Moâ, j’avais enfin un peu de temps, alors je me suis pointé devant mon
poste de télé pour écouter et mirer le « Premier sinistre » arrivé en
retard, faire son show sur les retraites futures.
Quelle rigolade…
Le type s’est couché sur pratiquement tous les points en suspend sur le
ton aimable du « gendre-idéal » qui explique à sa belle-famille
qu’avec lui, la minette convoitée est à l’abris des aléas de la vie, s’ils acceptent
de la laisser se faire tringler tous les soirs pour son « bon plaisir »
!
Je ne crois pas qu’il ait manqué une seule profession
« oubliée » par les « syndicaleux ».
Et de donner des gages à tout le monde, même aux flics « portés
pâles » qui poireautaient dehors dans le froid en signe de contrariétés,
fort nombreuses. Tout le monde sauf justement aux « syndicaleux ».
Tellement bien fait que le patron des patrons aura trouvé la feuille de
route « équilibrée », même si on suppose qu’il regrette un peu le
sort des cadres-sup (mais ce n’est pas son job à lui) qui n’auront toujours pas
accès aux « surcomplémentaires » par « capitalisation »,
regrettant tout juste d’avoir dû « tourner en rond » depuis six mois.
Comprendre, il y a 6 mois, c’était déjà « bouclé ».
En bref, il est content parce qu’on ne touche pas au grisbi et qu’on reste
dans un « régime général » par « répartition » et pour
autant présenté comme « historique »…
Alors que le problème, c’est qu’il galope vers la faillite, faute de « rééquilibrer »
le couple « cotisations/pensions » qui aura changé depuis 1945, la
faute à l’évolution démographique des deux populations respectives.
En revanche, les « syndicaleux » on fait savoir qu’ils
rouspétaient à s’en couper le souffle.
Tiens donc et pourquoi ?
Deux lignes rouges pointées du doigt : L’âge pivot « d’équilibre »
qui de fait repousserait l’âge de la retraite de 62 à 64 ans ; et le
mélange des genres entre réforme « systémique » et réforme
« paramétrique » !
Vous avez pigé ?
Non : Des mots compliqués derrière lesquels ils voilent leurs colères
pour y mettre tout et n’importe quoi, car tout le monde sait que c’est un faux problème. Nous y reviendrons, mais de toutes les façons « l’équilibre » financier du futur régime peut être trouvé autour de l’ajustement du coût d'acquisition d’un point de rente. C’est d'ailleurs probablement ce qui va se passer après négociation.
Le « systémique » c’est de passer du trimestre de cotisation au
« point » cotisé.
En soi, un système plus équitable dans la mesure où tu pouvais cotiser
pour rien sinon la gloire si tu ne bossais pas assez durant un trimestre
calendaire.
Et hélas, ça existe depuis toujours et pas seulement chez les jeunes (avec
le chômage des seniors qui grimpe, qui grimpe…)
Bon, rappelons que le système actuel n’est pas avare non plus de prétextes
pour attribuer des « trimestres gratuits » à diverses situations de
précarité. En pratique, tu peux ainsi ne pas cotiser pour n’être pas « en
activité », par périodes dans toute ta vie, mais tu auras quand même peut-être
droit à une « carrière complète » validée.
Peut-être, parce que les « breaks » et le droit aux « congés
sabbatiques » de 12 mois inscrit dans le code du travail, ça fait un « gros
trou » dans une carrière pour la CNAV…
Et là, si tu échappes ainsi aux différentes « décotes » dudit
régime et des complémentaires Arrco-Agirc, de toute façon tu n’as pas les
assiettes de cotisations qui vont avec, donc ta pension est réduite d’autant.
Autrement dit, c’est double-peine quand tu as eu des « accidents de
carrière ».
Avec le système par point, on s’en fout : Peu importe la durée
effective de travail, c’est le nombre de points cotisés qui compte quitte à ce
qu’on t’en donne en plus et à titre gratuit pour compenser les situations
« tendues » : Ça se négocie.
Donc, tu peux cartonner un maximum en cours de carrière et te la couler
douce par la suite, tu n’es pas perdant.
C’est plutôt rassurant, à ce que j’en dis…
Le « paramétrique », c’est ce qui existe déjà. Tu pars à 62 ans,
en avance même si c’est légal, on te décote de toute façon 1,25 % de ta pension
par trimestre « manquant » pour n’être « pas assez
longtemps » pour le régime de base et 5 % par an de « durée de pas
assez vieux » pendant 3 ans (tes 65 ans) dans les régimes complémentaires.
Si j’ai bien compris, autant la CNAV n’y revient plus, autant
l’Agirc-Arrco te les redonnes si tu survies au-delà de tes 65 ans…
Dans l’un ou l’autre des régimes, si tu veux bosser/cotiser jusqu’à 67
ans, on t’y encourage lourdement avec une gratification bonifiante…
Après, je crois qu’il y a une clause-couperet dans pratiquement toutes les
conventions collectives : Place aux jeunes, on te dégage d’office des
effectifs !
Pour dépasser cette limite, il faut être « patron chez soi ».
Tant que tu payes, tout le monde te fout une paix royale, impériale, même…
Notez que c’était le calcul de mon dernier « boss à moâ-même » :
Il comptait aller jusqu’à 70 ans. Il est mort d’un AVC sur un cours de tennis à
69 ans dépassés !
Perdu pour la gloire, madame, la seconde (ou la troisième) est trop jeune
pour faire valoir un droit à « réversion ».
Quant à ses gosses, ils récoltent des picaillons qu’ils s’emploient à claquer
avec enthousiasme et vigueur…
Et c’est ce qui fait, contre toute attente, hurler les
« syndicaleux » puisque « l’âge pivot » d’entrée dans ce
système de décote et surcote passerait à 64 ans (peu importe le temps de
cotisation antérieur).
Attends, si on garde encore les scories des régimes « dit
spéciaux » pour les nés avant 1975 (voire 1983 comme ça aurait pu être
négocié) réservant le nouveau régime aux seuls « milleniums » et
suivants, dans les faits et la vie de tous les jours, je signale au passage que
l’âge moyen de prise de retraite est déjà proche de 64 ans : Ça ne change
donc strictement rien aux équilibres « paramétriques » !
Un vrai « faux-nez » !
Ou alors je n’ai rien compris…
Si je n’ai rien compris, c’est que l’autre n’a pas été clair.
Or, il m’a paru très clair tout au long de son exposé : Je vous le
dis, le « gendre-idéal »…
Et pourtant, la tectonique syndicale déclenche dans la minute un séisme à
répliques multiples annonciateur d’un tsunami destructeur !
Formidable la vie en « Gauloisie-supérieure »…
Moâ, j’aime bien.
Si, si !
Et j’attends la réplique des politiques.
Pour le « Air-haine » on sait déjà : « Ça n'apporte
aucune garantie. C’est l'âge pivot de 64 ans. On a bien compris que les gens
devront travailler jusqu’à 64 ans pour avoir la retraite à taux plein. Personne
ne peut aujourd’hui se payer le luxe d’avoir un malus ». Ceux-là, ils
sont bien les gosses adultérins de « Mythe-errant », comme d’une
confirmation, celui par qui la faillite arrive pour avoir baissé l’âge de la
retraite de 65 à 60 ans !
Notez que ça a permis à tous ceux nés depuis 1920 (et les classes creuses
suivantes) de laisser la place « aux jeunes ». Sauf que la classe « après-guerre »
du baby-boom (les soixante-huitards) en a aussi largement profité et c’est ce
qui a déséquilibré le dispositif du CNR de 1945…
Pour le PCF, même discours (il n’y a pas de hasard) : « Travailler
plus, pensions calculées sur des points, fin des trimestres, âge pivot à 64 ans
avec malus : le PM confirme le pire ».
Pour « Dukon-Gnangnan » c’est une usine à gaz (là, il n’a pas
tort : On ne voit vraiment pas où est la simplification promise…)
« Allongement de la durée de cotisation, rien ou presque sur la
pénibilité, toujours le flou sur les transitions… partenaires sociaux piétinés…
c’est NON ! » pour « Olive-forte » le
« soce » de service. Celui-là reste kon pour être un dogmatique-archaïque ou
alors il est sourd : tout cela aurait pu être négocié, ce sont des détails (d’ailleurs
abordés par le « premier sinistre » dans son discours).
Et pour « Mes-Luches » : « Ceux qui ont 15 ans sont
condamnés au système par point. Les autres sont jetés dans un labyrinthe
illisible et piégeux. »
Encore un qui n’a rien voulu comprendre voire seulement « entendre ».
D’ailleurs j’aime bien le postier des beaux-quartiers,
« Besace-No » : « Je ne veux jamais être ce père qui
dira à son fils que j’ai sauvé ma retraite en sacrifiant la sienne ! »
Lui au moins, il n’a rien sauvé du tout et n’est pas près de commencer…
Passons : J’attends avec fébrilité, non pas la réaction, forcément « équilibrée »
de « Bébé-Roux » qui va encore pleurer sur les désordres engendrés
par la prestation d’« Éd.Fil-Lippe » dont il lorgne le poste, mais
celle des « Républicains-Démocrates ». Mercredi soir s’ouvrait
en effet un champ de mines sous les pas du « Premier des sinistres »
(un des « félons » dont ils auront pu accoucher), et avec quelques
tirs « bien ajustés », ils doivent pouvoir lui faire faire quelques
écarts de côté qui le fera disparaître du paysage politique…
Sauront-ils y faire, telle est ma question ?
Car désormais les choix sont entre les mains de
« Jupiter » et on va savoir dans la semaine : Soit il conforte
son chef de gouvernement et c’est sa fin de quinquennat qui va en souffrir
durablement, bien plus que la saute d’humeur des « Gilets-jaunes »,
soit il le sacrifie et c’est sa réélection qui est hypothéquée.
Une reculade sur ce dossier de réforme, celui du quinquennat et de ses
promesses électorales, c’est du suicide : Si les syndicats et la rue persistent
à faire et défaire les gouvernements, l’aura de « Jupiter » devenu
incapable de réformer le pays n’en finira pas de s’effondrer…
D’autant que les milieux financiers l’attendaient sur le sujet depuis sa
mise en orbite au ministère des finances sous
« Tagada-à-la-fraise-des-bois » (souvenez-vous de l’épisode de la
loi « El-Konnerie », un post qui date d’avril 2016… une éternité)
et plus encore depuis son discours au carré du Louvres le soir de son
élection (« chacun en ses grade et fonction ») : Ils
avaient réussi à le projeter jusque-là, il faut qu’il y ait un retour, celui de
l’épargne-retraite, ce gros pactole déjà initié avec la loi PACTE.
Soit, énième possibilité, « De-le-voix » prend acte et
démissionne. De toute façon, avec ses casseroles aux fesses, révélées bien
tard, il n’est plus crédible : C’est le fusible idéal !
D’autant quasiment certain, car il est facile de prétendre qu’il s’y est
pris comme un plouc.
Mais dans l’une où l’autre des hypothèses, qui d’assez fou sera nommé
« aux responsabilités » pour reprendre la
« patate-chaude » au vol ?
J’écris ces lignes à la va-vite ce mercredi soir-là, pour un post mis en
ligne ultérieurement, parce qu’indéniablement, « les lignes » vont
bouger.
Les faiseurs d’opinion vont tirer dans les coins, en rafale, sous la pluie
et dans les cortèges de grévistes.
Ceux-là, notamment à « Paris-sur-la-plage » me font rire :
Ils ne peuvent pas bloquer les lignes automatiques du métro (la RATP devra
accélérer l’automatisation de tout le réseau, le bel avenir des traminots que
voilà…) et font rouler avec des effectifs réduits encore une poignée de lignes.
Quant aux machinistes (ceux qui conduisent les bus), ils sont plus de 36 %
à ne pas être grévistes…
Et à part la SNCF qui se tire une balle dans le pied, les provinces ne bougent
pas beaucoup pour ne pas être trop gênées…
Seuls les lieux à touristes (hôtels, restaurants, boutiques de luxe et de
cadeaux) vont droit à la catastrophe, notamment si personne ne peut accéder à
la montagne cet hiver…
On comptera les dégâts l’année prochaine.
Pour ma part, je ne comprends pas ces délires : Pourquoi avoir voulu
mélanger la disparition des régimes spéciaux (qui ne concerne qu’une poignée
agissante et nuisible) avec la réforme par point ?
C’est absolument ridicule : Soit on faisait l’un et puis l’autre dans
un intervalle étalé sur deux ou trois ans. Mais pas tout d’un seul coup, c’est
bien trop gros à avaler : Il vaut mieux diviser pour mieux régner au lieu
de « coaguler » les luttes.
Étron quoi, ils avaient le temps depuis 2017 !
Là, ils ne l’ont plus pour avoir préféré faire une réforme de la
Constitution qui n’aura pas encore abouti et qui ne sert plus à rien…
Fabuleux, finalement.
C’est qu’elle devait ne pas être piquée des hannetons, dans
ses « non-dits ».
Bref, piégés, acculés, désormais c’est « ça passe ou ça casse ».
Et il s’agit de « passer » avant que les étudiants ne se
réveillent, comme d’habitude, au moment des partiels de fin d’année et du bac
des lycéens.
Et on devrait avoir un large « coin d’attaque » de la part des « Républicains-Démocrates »
qui stigmatiseront l’amateurisme du gouvernement de « Jupiter ».
Normalement, j’y reviens cette semaine, après avoir eu leurs réactions
officielles, car entre-temps, la solution politique est d’abandonner cette notion « d’âge-pivot », donc sans décote ni surcote, puisque le « paramétrique » s’équilibre tout seul en ajustant les valeurs du point à venir entre cotisations et pensions tous les ans, comme ça a toujours été le cas avec les régimes complémentaires à point…
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