C’est son 70ème anniversaire
Qui correspond à autant de décennies de paix au moins en
Europe (hors le terrorisme imposé par quelques velléitaires-barbus) et qui,
sans tirer le moindre coup de feu, aura réussi l’incroyable miracle de mettre à
bas l’organisation désignée comme son adversaire, le Pacte de Varsovie.
Un destin fabuleux, mais qui tangue faute d’ennemi-désigné.
« L’Otan est obsolète », selon « McDo-Trompe ».
En « état de mort cérébrale », selon « Jupiter », alors qu’un
important allié, la Turquie, se rapproche d’une Russie, y achète ses armes, et
se met en position de faire le coup de feu en Syrie contre ses propres alliés
occidentaux.
C’est une crise profonde.
Au point que certains analystes s’interrogent sur sa
survie et que son secrétaire général rappelle qu’« en dépit de divergences
entre alliés – ce qui n'est pas nouveau –, l’Alliance ne cesse de se renforcer
et continue d’assurer la sécurité de plus de 1 milliard de personnes ».
« Il n’y a aucune coordination de la décision
stratégique des États-Unis avec les partenaires de l’Otan, et nous assistons à
une agression menée par un autre partenaire de l’Otan, la Turquie, dans une
zone où nos intérêts sont en jeu », a dénoncé notre « Jupiter »
national.
En fait « l’Otan est paralysée dans sa capacité de
proposition et d’action », poursuit un expert.
« Trente ans après la chute du mur de Berlin l’Otan
va bien techniquement » en dit-on du côté de l’Élysée, car elle permet d’assurer
une interopérabilité entre les différentes armées. « Le problème est
politique : Les États-Unis se retirent sans concertation de Syrie. »
La crise est d’autant plus profonde qu’en se retirant
les Américains ont « chauffé la place » à l’armée turque, mais aussi à l’armée
russe, qui s’est installée dans le nord-est de la Syrie, dans des bases
occupées jusque-là par les forces américaines.
Drôle de pied-de-nez…
Ce que redoutent encore les alliés, c’est la remise en
cause de l’article 5 du traité de Washington sur la solidarité collective, qui veut
qu’« une attaque contre un allié (soit) une attaque contre tous
».
La clé de voute des « années de guerre froide ».
Qui a toujours freiné les ardeurs de Moscou, du temps
de l’URSS comme de celui de « Vlad-Poux-Tine » en dit-on.
Personnellement, j’en doute : Moscou finançait
les Kominterm et les partis communistes en Europe de l’Ouest à « chéquier
ouvert » durant la période, pour miner de l’intérieur ledit pacte et,
désormais, ne s’empêche plus d’intervenir aux frontières de l’Otan avec
cynisme, en Syrie, en Ukraine et son Donbass et jusqu’en Crimée, mais tout
autant en Ossétie ou en Géorgie.
L’idée de pouvoir renier ce principe effraie la
chancelière allemande sur le départ et plus encore la Pologne et les pays
Baltes, qui ont des frontières communes avec la Russie et ont été occupées par
l’armée Rouge : Ce qui laisse des traces indélébiles dans les mémoires !
« C’est quoi l’article 5, demain ? Si le régime de
Bachar Al Assad décide de répliquer à la Turquie est-ce que nous allons nous
engager, c’est une vraie question », a fait valoir « Jupiter ».
Un véritable électrochoc dans les consciences.
Reste qu’en soixante-dix ans de vie l’Otan a connu
nombre de crises. Elle a même survécu à la dissolution, le 1er juillet
1991, du pacte de Varsovie, qui réunissait depuis 1955 l’Union soviétique et
les pays satellites d’Europe de l’Est, devenus par la suite membres de l’UE.
On se souvient que l’Alliance atlantique devait
pourtant son acte de naissance à la crainte de voir l’Union soviétique s’emparer
du reste de l’Europe occidentale par la voie militaire.
La prise de contrôle en février 1948 de la
Tchécoslovaquie par le Parti communiste avec le soutien de l’Union soviétique
de Staline – le fameux « coup de Prague » – avait alarmé les dirigeants et les
opinions publiques des pays occidentaux.
L’inquiétude était d’autant plus forte que quelques
mois plus tôt à Szklarska Poreba, en Basse-Silésie polonaise, les pays et les
partis communistes européens, Gauloisien et ritalien avaient fondé le
Kominform, l’organisation du mouvement communiste international.
On se rappelle que c’est à Washington, le 4 avril
1949, que les ministres des Affaires étrangères de douze pays occidentaux – Belgique,
Canada, Danemark, États-Unis, France, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège,
Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni – ont signé le « Traité de l’Atlantique Nord
», qui devait protéger ces pays d’une éventuelle extension de l’Union
soviétique : « Nous nous réjouissons à la pensée que l’Amérique du Nord
et l'Europe occidentale se retrouvent dans un édifice commun dédié à la paix
», avait commenté le chef de la diplomatie néerlandaise de l’époque, Dirk
Stikker.
La guerre de Corée de juin 1950 aura également servi à
cristalliser les décisions.
Trois ans plus tard, en 1952, la Turquie et la Grèce (les
frères ennemis) rejoignaient l’Alliance, puis, en 1955, l’Allemagne de l'Ouest
alors que la « Gauloisie-éternelle » quittait l’organisation en 1966.
Une « opération Gaulliste ».
Mais maintient des liens opérationnels puissants et y
retourne en 2009 sous l’impulsion de « Bling-Bling » le gaulliste
: Il manquait à l’organisation les ports en eau profonde de la façade
atlantique et le bénéfice d’un dense réseau routier et ferroviaire terrestre en
appui logistique…
Ce n’est pas pour rien qu’on lui aura opposé la « Cruchitude »
à l’occasion de son élection, grâce aux manœuvres internes de « Déesse-Khâ »
au sein du « P.Soce », celui-là même qui aura ensuite vécu comme un
Nabab aux frais du FMI, tribune internationale inclue, en « récompense »
pour « services-rendus »…
Puis enfin l’Espagne (1982), République tchèque,
Hongrie et Pologne (1999), Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie,
Slovaquie, Slovénie (2004), Albanie et Croatie (2009) et Monténégro (2017) y
adhèrent des deux mains.
Sans que les peuples soient véritablement consultés…
Constatons que ce n’est qu’après la chute du Mur de
Berlin que l’élargissement s’est poursuivi à l’est pour englober toutes les
républiques populaires (et « démocratiques ») d’Europe et même trois
anciennes républiques soviétiques (Lituanie, Lettonie et Estonie) !
Ce que Moscou n’a pas cessé de dénoncer.
À Bucarest, lors d’un sommet de l’Otan en avril 2008,
le président russe a obtenu que l’Ukraine et la Géorgie ne puissent pas se
porter candidates à l’organisation : Son « glacis de sécurité »
s’était rétréci de façon drastique en si peu de temps…
L’élargissement à l’est s'est accompagné d’une
véritable mutation de l’Otan, qui a dû s’adapter à des conditions totalement
transformées depuis la fin de la guerre froide. Pendant quarante ans « l’Otan
n’a pas changé sa raison d’être : celle d’être une force de dissuasion contre
toute agression extérieure », et plus spécifiquement de l’Union soviétique.
Paradoxalement, jusqu’à la chute du mur de Berlin, elle n’a jamais été
impliquée directement dans une opération d’ampleur. Après la fin de l’URSS, l’Otan
peut même se féliciter « d’avoir remporté la guerre froide sans avoir eu à
tirer un seul coup de fusil ».
Magnifique vous en disais-je et j’ai même pu aller « casser
le mur » avec mon marteau et mon burin un soir d’hiver 89 pour en ramener
quelques vestiges bien en vue dans « ma vitrine » à trophées…
Car le paysage change radicalement dans les années
1990, avec les guerres dans l’ex-Yougoslavie en décomposition avancée. Après une
première campagne en Bosnie-Herzégovine contre la république serbe pour faire
respecter les zones de sécurité délimitées par l’ONU, l’Otan lance une
opération aérienne d’envergure, en 1999, contre la Serbie et les Serbes du
Kosovo.
Au lendemain des attentats contre le World Trade
Center, à New York, et le Pentagone, à Washington, le 11 septembre 2001, les
alliés évoquent l’article 5 pour la première fois, en solidarité avec les États-Unis.
« George-Boubouche » senior ne fait pas immédiatement appel à l’Otan
pour lancer une opération militaire en Afghanistan et renverser le régime des
talibans, qui avaient donné l’hospitalité à Ben Laden et à Al Qaida :
Cavalier seul sur ce coup-là.
Mais l’Otan, munie d’un mandat des Nations unies,
dirige pendant onze ans (2003-2014) la Force internationale d’assistance à la
sécurité (FIAS) en Afghanistan. Une révolution symbolique : Si le gros des
troupes est fourni par les États-Unis, l’Otan ajoute à ses missions la lutte
contre le terrorisme.
Et on espère encore un cessez-le-feu dans la zone pour
déboucher in fine sur un accord politique de paix, ce qu’a repoussé une
première fois et de façon unilatérale le sieur « McDo-Trompe »…
La dernière mutation de l’organisation est la «
redécouverte » d’un ennemi russe après l’invasion en 2014 du Donbass ukrainien
et l’annexion de la Crimée, six ans après l’invasion de la Géorgie et la mise
sous contrôle de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Les alliés décident
seulement d’augmenter leurs dépenses de défense en se fixant comme seuil «
symbolique » 2 % de leur PIB, dont 20 % pour les investissements d’ici à 2024. Justement
un engagement que « McDo-Trompe » ne cesse de rappeler, sous peine de
retirer la protection américaine aux pays européens qui ne paient pas assez, « Teutonnie »
en tête.
Et aujourd'hui, une nouvelle ère débute. Celle d’un
monde où la compétition stratégique entre les deux grandes puissances du début
du XXIème siècle, la Chine et les États-Unis, va redéfinir les
relations internationales.
La question est de savoir si l’Otan sera encore
présente dans ce nouveau « grand jeu ».
Car le « ricain » a affiché sa préférence
pour les « transactions » bilatérales d’un pays à l’autre, au détriment des
alliances antérieures et encore en cours.
Depuis, il n’est pas certain que l’Alliance atlantique
survivrait à sa réélection…
Si « Mère-Quelle » défend l’OTAN et a un peu
cédé à la pression du « ricain », c’est qu’elle veut sauver l’essentiel,
la protection US et le sous-investissement chronique de son pays dans sa
défense. Au total, ce poste représente 1,2 % du PIB teuton et cette modestie
permet, en partie, l’excédent budgétaire de « Teutonnie » (1,7% en
2018), le modèle de vertu budgétaire européenne…
Face à ça, « Jupiter » a effectivement
raison de pointer que, sans même mentionner le sacrifice de nos soldats (43
morts depuis le début de l’opération Serval/Barkhane), la « Gauloisie-éternelle »
consacre 1,8 % de son PIB à une défense qui « profite » à ses alliés
européens (dont l’Allemagne) également menacés par le basculement djihadiste au
Sahel/Levant et également protégés par la dissuasion nucléaire Gauloisienne.
L’enjeu de cette opposition ?
L’exclusion d’une partie des dépenses militaires Gauloisienne
du calcul de notre déficit budgétaire.
Et l’avancée vers une défense européenne commune.
Bref les moyens de notre politique économique et la
sécurité européenne.
Et dans la foulée, on apprend que les USA vont baisser
leur participation financière à l’OTAN (elle passerait de 22 % à 16 % du budget
total), alors que la « Teutonnie » augmenterait, elle, son effort
(passant de 15 à 16 %).
Un deal qui rend furieux « Jupiter » réalisé
sans consulter ses alliés et emporte son refus d’augmenter notre effort
national (10,5 %) à l’égard d’une organisation en… « état de mort cérébrale
».
Et de rajouter la semaine dernière sa « petite-musique » :
« Si certains veulent voir ce qu’ils appellent « le cost sharing »
(partage du budget de l’OTAN), ils peuvent venir lundi aux cérémonies
que la France organisera (en hommage aux 13 soldats morts au Mali). Ils
en verront le prix ».
Dans les dents !
« J’assume totalement d’avoir levé les ambiguïtés
», a-t-il déclaré. Et d’affirmer sa volonté d’« assurer le succès » du
sommet des 29 pays membres à Londres.
Interrogé sur ses propos, il a expliqué les avoir
tenus après avoir constaté « une déconnexion criante et inacceptable »
lors des deux derniers sommets de l’OTAN, qui « ont été uniquement consacrés
à savoir comment on pouvait alléger le coût financier pour les États-Unis ».
Pendant ce temps-là n’étaient pas « résolues » des
questions stratégiques sur « la paix en Europe, la relation avec la Russie,
le sujet de la Turquie » ou sur « qui est l’ennemi » de l’OTAN, a-t-il
ajouté, en citant la lutte contre le terrorisme comme une nouvelle priorité
pour les alliés.
En l’état actuel, a-t-il insisté, l’Union européenne «
n’est pas à même de défendre l’Europe » seule et « ne peut se
substituer à l’Alliance atlantique ».
« Les deux sont les faces d’une même médaille
», selon lui.
Il n’a probablement pas tort…
Allant dans le même sens, la nouvelle présidente de la
Commission européenne, « Ursula-de-la-Lyre », avait d’ailleurs
affirmé la semaine dernière que l’UE et l’OTAN n’étaient « pas rivales »
mais « complémentaires ».
« L’Europe ne peut pas se défendre seule pour le
moment », avait également souligné de son côté « Mère-Quelle »
devant les députés teutons : « Il est important que nous assumions
davantage de responsabilités. »
Après la mort de treize soldats au Mali, « Jupiter »
aura fait savoir qu’il allait réclamer à ses alliés une « plus grande
implication » contre « le terrorisme » au Sahel.
Où nos armes y déploient quelque quatre mille cinq
cents hommes.
Et il aura déclaré être prêt à revoir « toutes les
options stratégiques » des équipes tricolores au Sahel et que, dans ce
cadre, « une plus grande implication des alliés serait tout à fait
bénéfique. Proclamer son attachement à la sécurité collective ne suffit pas. Une
véritable alliance, ce sont des actes, pas des mots », a-t-il ajouté.
Or, vous aurez noté que certains pays de l’UE sont
déjà impliqués, comme l’Allemagne et le Danemark, et ne passe pas par le
lancement d’une opération de l’OTAN…
Un effet qui se ressent jusqu’en l’opinion teutonne :
44 % de la population sondée estime faire « plus confiance » aux
parapluies-nucléaires Gauloisien et britannique qu’à celui des USA, contre 22 %
qui pense le contraire…
C’est, me semble-t-il, un élément sur lequel « Ah-KaKa »
pourrait rebondir, si elle est à l’écoute de son opinion publique.
Pas beaucoup de doutes : Ce sommet va bien se
passer entre gens de bonne compagnie, hors la tête du turc du Turc qui fait des siennes, se sentant un peu sur la sellette. C’est peut-être ce qu’il recherche d’ailleurs, se faire mettre « en marge » de l’organisation sans que ça ne vienne de lui.
Les évolutions seront reportées pour le prochain
sommet et tout dépendra de la réélection ou non de « McDo-Trompe ».
Pour l’heure, on fait comme si elle était acquise puisque l’ex-maire de
New-York « Bloumbloum-Berg », qui pourrait la lui gâcher, est parti
un peu tard en campagne…
Mais rien n’est joué.
De toute façon, il serait temps que les européens se
concertent entre eux pour formuler une stratégie commune de défense contre les
menaces.
Quelles menaces ?
« Jupiter » ne se rapproche-t-il pas à pas
mesurés de « Vlad-Poux-Tine » ? Celui-ci ne va-t-il pas « décrocher »
à la fin de son mandat ? Quel va être son successeur et quelle
politique de rapprochement avec l’UE va-t-il enclencher à terme ?
Les USA persisteront-ils à se replier sur eux-mêmes sans
pour autant tirer un trait sur leurs alliances au Moyen-Orient (et ses gisements
pétroliers) à coup d’accords bilatéraux, défiant et défaisant les alliances multilatérales ?
C’est le vote « feuj » américain, sioniste
par excellence, qui en décidera…
Autrement dit le régime des Ayatollahs perses par ses
excès.
Loin de Pékin et de Pyongyang qui s’agitent en ce
moment.
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