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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 5 décembre 2019

Dans une semaine,

Nos amis britanniques repassent aux urnes.
 
La troisième fois en cinq ans pour leurs législatives…
Moment important de la vie démocratique d’un pays mais qui risque de se retrouver à nouveau ingouvernable.
Vous me direz que depuis le référendum de juin 2016, il ne l’est plus vraiment : Ça ne changera pas grand-chose.
Et pourtant…
 
D’abord, le 29 novembre dernier, un attentat revendiqué par l’État islamique est venu endeuiller la capitale britannique et bouleverser une campagne législative déjà très perturbée et incertaine : Les leaders des partis en compétition ont marqué une pause et ont salué le courage indéniable de « ces héros de l’ombre » qui ont maîtrisé l’assaillant.
Un sondage BMG réalisé avant cet attentat, mais paru le lendemain 30 novembre dans « The Independent », faisait état d’une remontée significative du parti travailliste dans les intentions de vote des électeurs : + 5 points, portant leur score à 33 %, et réduisant ainsi l’écart avec les conservateurs de « BoJo », qui eux-mêmes perdraient 2 points, soit 39 % d’intentions de votes.
 
Attention, les experts de la vie parlementaire d’Outre-Manche évaluent à 6 % l’écart nécessaire à l’obtention d’une majorité parlementaire conséquente et dotée d’une légitimité incontestable : On y est presque.
En-deçà et compte tenu du vote uninominal à un seule tour et ses « aléas » intrinsèques, le risque est donc grand de retrouver, à l’issue du scrutin du 12 décembre un parlement dépourvu de majorité claire – le « hung parliament », disent les Britanniques – et donc un gouvernement incapable d’œuvrer utilement.
D’autant qu’on sein même de ces formations, le flou est entretenu autour des fractures internes entre les trois types de Brexit possible : « Soft-Brexit », « hard-Brexit » et « no-deal ».
Voire un second référendum.
Le premier est exclu, plus personne ne le défend vraiment (sortie avec un accord douanier « profond », même si on y reviendra par la force des choses d’ici 2024), le second référendum paraît hors de portée. Reste l’option « BoJo » et son « deal » dont le principe a été adopté, donc exit l’hypothèse d’un « no-deal ».
Quoique…
 
Car pour Bruxelles, le scénario rêvé à Bruxelles serait une sortie des urnes qui légitimerait une majorité claire, quelle qu’elle soit, permettant d’avancer et de travailler à l’avenir des relations.
Dans le cas contraire, le 31 janvier au soir, il y aura divorce sans accord et un nouveau round de négociations pour mettre fin au boxon qui va suivre.
Toutefois, les deux principaux candidats au poste de Premier ministre étant tellement fragilisés dans leur propre camp qu’il me semble que l’on court après une chimère : Le risque est que rien ne soit réglé après cette élection faute de majorité claire soutenant son premier ministre.
 
En effet, si le leader du Labour, « Jerem-Corps-bine », devait l'emporter, il lui faudrait alors sortir de son ambiguïté sur les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Impossible, pour le moment, de connaître sa propre position sur le Brexit, tellement il entretient le flou, lui qui a réussi le tour de force de promettre un nouveau référendum, tout en expliquant qu’il adopterait alors « une position neutre » : « Afin que je puisse mettre en œuvre de manière crédible le résultat et rassembler nos communautés et notre pays plutôt que de poursuivre un débat sans fin sur l’UE et le Brexit », aura-t-il déclaré un brin jésuite lors d’un débat sur la BBC.
De son côté, « BoJo » est fortement contesté au sein de son propre parti, notamment par les ex-députés Tories. Certains, comme « Domine-hic-Grève », ancien attorney general, vont même jusqu’à dire que « le Brexit est le pire épisode d’automutilation que ce pays s’est infligé en temps de paix ».
Ces opposants sont des farouches partisans d’un nouveau référendum.
 
Si « BoJo », dit aussi « Teflon », veut réussir son Brexit au 31 janvier 2020, comme il s'y est engagé (après avoir renoncé à aller mourir de honte dans un caniveau le 31 octobre dernier), il lui faudrait donc une indiscutable majorité parlementaire.
Et son inquiétude est palpable au regard de sa prise de position sur le durcissement des mesures sécuritaires envers les infractions terroristes.
Avoir rappelé aux urnes les citoyens britanniques, dans une pure logique politique, alors que le climat social, sécuritaire, économique est largement instable, voire anxiogène, relève d’un pari hautement risqué pour le Premier ministre sortant.
Mais il devrait passer le cap… une fois de plus.
 
En fait, depuis le coup d’envoi de la campagne, l’heure est à nouveau aux idéologies et aux passions plutôt qu’au pragmatisme, qui faisait tout le charme de la vie publique d’Outre-Manche. Jamais depuis la « mère des batailles » de 1979 entre « Maggy » et « Calle-à-Ganne », le résultat de ces législatives n’aura autant pesé sur la destinée d’un pays traumatisé par les divisions sur le Brexit.
Rappelons que les élections à la Chambre des communes se tiennent au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Dans chacune des 650 circonscriptions d’Angleterre du pays de Galles, d’Écosse et d’Irlande du Nord, le candidat recueillant le plus de voix devient député, même s’il est minoritaire dans les urnes.
Ce système favorise traditionnellement les deux grands partis, conservateur et travailliste, au détriment des petites formations, en raison de la prévalence du « vote utile » au cours de l’unique premier tour. Un « truc » qu’on ne connait pas en « Gauloisie-positive ».
Et le parti qui détient la majorité absolue à la Chambre basse est appelé par la reine à former un gouvernement.
 
Or, « BoJo » manque de légitimité puisqu’il n’a pas été élu par le peuple, mais choisi par la seule « base conservatrice » de quelques dizaines de milliers d’adhérents à jour de leur cotisation, et ne dispose même pas de majorité parlementaire.
Aussi, le chef du gouvernement poursuit une stratégie duale : D’un côté, « BoJo » affirme pouvoir réaliser le Brexit. Et pour ce faire, il compte sur l’accord de sortie négocié avec Bruxelles qui a été adopté, avec des pincettes et « par principe », en première lecture par l’assemblée sortante. À ses yeux, ce positionnement doit écarter la menace sur sa droite du nouveau parti populiste Brexit de « Nid-d’Aigle-Barrage », dont il a refusé l’offre d’alliance.
Signe encourageant, le président de cette formation nationaliste a jeté l’éponge, après avoir échoué à sept reprises dans le passé à se faire élire à la Chambre des communes et renonce cette fois-ci à « affaiblir » les Tories en présentant des candidats…
Un peu comme si « Marinella-tchi-tchi » renonçait pour faire de la place aux « Républicains-démocrates » pour abattre « Jupiter » alors que depuis « Mythe-errant » elle a toujours fait la courte-échelle aux « soces » avec des triangulaires.
Vous connaissez le résultat…
 
Le message du locataire-précaire du 10 Downing Street est catégorique : S’il est élu avec une confortable majorité, le Royaume-Uni sortira de l’Union européenne au 31 janvier 2020, la nouvelle date butoir offerte par les Vingt-Sept.
Pour l’emporter, il compte sur le débauchage d’électeurs travaillistes des Midlands, du nord de l’Angleterre et du pays de Galles qui ont plébiscité le départ de l’Union européenne.
De tels gains doivent compenser les pertes attendues dans les zones où les proeuropéens « remainers » sont largement majoritaires, à savoir Londres, les villes étudiantes anglaises et l’Écosse. Le tenant du titre s’efforce également de courtiser l’électorat féminin rebuté par sa rhétorique guerrière et sa vulgate machiste, même si ce n’est pas gagné…
 
À l'appui de ce plan, le Premier ministre s’est engagé à lâcher les cordons de la bourse au profit des régions déshéritées en mal de reconversion industrielle. La promesse d’une hausse substantielle des dépenses publiques doit être financée par l’emprunt en profitant de l’excellente note financière du Royaume-Uni (AA, comme celle de la « Gauloisie-impériale »), malgré le maelstrom du Brexit tout en profitant des taux actuellement bas.
Peut-être même qu’il fera gagner de l’argent si les taux restent négatifs…
 
Son challengeur travailliste poursuit lui une stratégie inverse de celle de « BoJo ». Il parle le moins possible du Brexit. En effet, la position travailliste, qui consiste à négocier un nouvel accord avec l’UE, avec maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière (soft brexit) soumis ensuite à un second référendum, est très mal accueillie par les modérés proeuropéens, en particulier les jeunes et par les « brexiters » de tous poils.
Ses seules interventions sur le sujet dénoncent les tentatives américaines visant à libéraliser le marché du service national de santé britannique en l’ouvrant aux fabricants de médicaments d’outre-Atlantique (ce qui reste fédérateur : Ils y tiennent à leurs « soins gratuits » pour tous, même s’il est plus facile de se faire soigner en « Gauloisie-sanitaire ») et à faciliter l’exportation au Royaume-Uni de produits alimentaires bas de gamme : Le fameux « fabuleux accord » promis par « McDo-Trompe ».
C’est que l’immixtion du ricain dans la vie policée du marigot politique est sévèrement critiqué par « Corps-Bine », et finalement joue assez bien en faveur de ce dernier dans la mesure où le président des États-Unis est honni (à juste titre ?) par une majorité de l’opinion.
 
La campagne du Labour est en fait centrée sur la justice sociale et l’environnement. Les travaillistes comptent sur un programme radical d’une ampleur jamais vue depuis 1945 pour l’emporter : L’instauration de la semaine de travail de quatre jours (c’est du « Maggy-Tâte-Cher » qui avait imposé les temps partiels dans la fonction publique), les renationalisations, les investissements massifs dans la santé, l’éducation et les infrastructures, ainsi que l’extension des pouvoirs des syndicats qui donnent des sueurs froides à la City.
Leur leader espère que cette générosité permettra d’occulter son impopularité personnelle record, sa tiédeur dans le combat contre l’antisémitisme et l’entrisme de l’extrême-gôche dans son propre parti.
 
La prudence budgétaire du New Labour de « Tonio-Blaire » est ainsi jetée aux orties, ce qui fait dire à ce dernier, « Corbyn, c'est un leadership de protestation, pas de gouvernement ».
En revanche, si demain « on rase gratis », le financement reste pour le moins flou puisqu’il s’est engagé à ne pas augmenter ni les impôts, ni les cotisations sociales, affirmant que seuls « les riches » paieront l’addition.
Les « riches » chez lui ce n’est pas 4.000 €/mois comme pour « Tagada-à-la-fraise-des-bois », mais carrément 94.000 £/an…
On est dans un autre monde, n’est-ce pas.
 
Si le Brexit sème la discorde au sein du Labour, le programme des libéraux-démocrates (centristes) a le bénéfice de la clarté : Le maintien dans l’Union européenne. Reste que la percée de la troisième force se heurte non seulement au système électoral, mais aussi à la difficulté de créer une large coalition avec les formations sur la même ligne en raison de la position ambiguë du Labour sur le Brexit.
Et puis les britanniques en ont ras-le-chapeau-melon de cette affaire de Brexit : Eux sont sur la ligne bruxelloise. On sort ou on reste, mais on prend une décision rapidement, désormais.
Et on l’applique : Tant pis pour l’avenir, il peut attendre.
 
Ceci dit, ces prochains développements sont à mettre en perspective avec mon post du 7 octobre dernier sur le sujet.
Je me suis seulement planté sur un détail : Le possible coup de force de « BoJo » sur ses propres institutions.
C’était une alternative pour ne pas « mourir de honte au fond d’un fossé » et il a dû le lire avant de prendre une voie divergente : Faire le pari d’avoir une majorité confortable pour se maintenir dans son fauteuil pour 5 ans : La soupe est bonne.
C’est sûr que pour un « imperator » mégalo comme lui, c’est alléchant.
Les britanniques ? Des joueurs/parieurs, vous avais-je dit !
Et lui en est un archétype…
 
Ceci dit, il devrait se rappeler de la « dissolution à sec » de « Juppette » en 1997. Où la « Chie-raquie » avait perdu sa majorité – sanction des grèves de 1995 sur les retraites en « Gauloisie-impériale » – qui avait forcé « le Chi » à cohabiter avec « Tonton-Yoyo » durant 5 ans. C’est long 5 ans et le « Socialisme-triomphant » des « forces de progrès » en a profité pour s’effondrer jusqu’à accoucher de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » 15 ans plus tard.
Deux décennies de perdues pour le pays. Ça plus l’ère « mythe-errandienne », et vous vous retrouver à pédaler dans les rues aujourd’hui pour sauver « les acquis sociaux » en lambeaux d’une minorité de privilégiés.
 
Car pour « BoJo », la réussite de ses élections tient dans le vote Irlandais (du nord).
La question n’est toujours pas réglée pour eux qui ne veulent pas ni d’une frontière terrestre, ni d’une frontière maritime d’avec la « mère-patrie », tout en ne voulant pas non plus rester dans l’UE (qui a tant réussi à leurs cousins papistes-du-sud)…
Et aucun des leaders travaillistes et conservateurs n’aborde vraiment le problème, encore moins ne propose de solution innovante…
Ce qui promet des réveils difficiles : Les problèmes restent entiers, y compris autour de la question écossaise (et de Gibraltar).
Autrement dit, je ne change pas trop mes pronostics, sauf à présumer désormais que « BoJo » pourrait prendre un bail quinquennal au 10 Downing Street.
De toute façon, c’est la moins pire des solutions pour mes amis britanniques.

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