Il gagne son pari !
Celui de redonner de la vigueur à son parti malmené
par « Théière-Mais » qui lui a laissé les lambeaux d’une majorité
tellement étroite qu’il n’y avait pas de solution viable au sujet du Brexit ;
Celui d’avoir une majorité pour sortir l’UK de l’UE au
plus tard fin janvier 2020.
Fin du feuilleton absurde.
Et pourtant les élections législatives britanniques
sont restées incertaines tout le temps de la campagne, sauf pour les instituts
de sondages qui avaient annoncé sa victoire. Donné vainqueur dans les sondages
depuis plusieurs semaines, il avait tout de même vu son avance fondre ces
derniers jours.
Mais surtout les bookmakers qui ne s’y étaient pourtant
pas trompés.
Le divorce peut enfin prendre forme.
Quoique…
Jusqu’à la dernière minute, lors des élections
législatives de jeudi, les Britanniques ont hésité.
Mais après dépouillement des résultats dans 643
circonscriptions, les Tories disposent de 359 députés jeudi soir.
Les projections d’un sondage à la sortie des urnes lui
prédisaient une avance confortable de 368 sièges sur les 650. La majorité
absolue étant fixée à 326 : « BoJo » dispose désormais des
coudées franches au Parlement.
Lui-même, alors qu’il n’avait pas fait campagne sur le
terrain, a été réélu député d’Uxbridge and South Ruislip.
Avec plus de 47 sièges de plus qu’aux législatives de
2017, c’est un véritable succès pour « BoJo » avant et après avoir
accédé au 10, Downing street il y a quatre mois et demi. Ce « nouveau mandat
fort (…) donne à ce nouveau gouvernement l’occasion de respecter la
volonté démocratique du peuple britannique », aura-t-il claironné.
Lourde défaite pour les travaillistes : Les
résultats sur les mêmes 643 circonscriptions donnaient 203 députés au parti
travailliste soit 59 sièges de moins que sous la précédente mandature. S’il a
été reconduit pour la 9ème fois dans sa circonscription londonienne
d’Islington nord, « Jérem-Corps-bine » s’est dit tout simplement « très
déçu », ajoutant qu’il ne « conduira pas le parti aux prochaines
élections ».
De toute façon, il aurait atteint par la limite d’âge
(déjà 70 balais au compteur)…
Son parti, a-t-il ajouté, doit entamer une « réflexion
sur le résultat du scrutin et sur sa future politique ». Et chacun d’en
dire qu’il paie sa position ambiguë : À titre personnel, il avait refusé de
dire s’il était pour ou contre le « Brexit », et voulait renégocier
un nouvel accord de divorce, plus social, puis le soumettre aux Britanniques
par référendum avec comme alternative le maintien au sein de l’Union.
La cheffe des « LibDem », « pro-UE »
aura été balayée. Elle-même a perdu son siège de députée alors qu’elle avait
promis d’annuler le Brexit si elle était élue. Elle a été battue dans la
circonscription d’East Dunbartonshire, dans l’ouest de l’Écosse, par le
candidat indépendantiste Écossais du SNP.
12 ans de députation passés par « pertes et
profits » en une soirée… et un total de 13 sièges… seulement pour « l’allié »
de « Camé-Rhône ».
Les nationalistes Écossais ont la cote. Avec 52
députés sur 59 en Écosse, le SNP fait son lit à la Chambre des Communes. Les
nationalistes Écossais comptent s’appuyer sur ce résultat pour demander un
second référendum sur l’indépendance de leur pays, majoritairement hostile au « Brexit ».
Ne croyant pas à une avancée significative du SNP, l’ancienne cheffe des
conservateurs en Écosse, la populaire Ruth Davidson, avait promis de nager nue
dans le Loch Ness s’ils dépassaient la barre des 50 élus…
On va suivre ça.
C’est la plus large majorité des « Tories » depuis
« Margie-Tâte-Cher » dans les années 1980. Et la bourse aura salué l’annonce
des estimations : La Sterling aura bondi pour toucher son plus haut en 12
mois face au dollar.
Et quand on regarde d’un peu plus près, on constate
que, symbole de la déroute du Labour, la circonscription de Blyth Valley, au
nord de Newcastle, qui avait toujours voté travailliste depuis sa création en
1950, a élu un conservateur : Le candidat travailliste a reculé de 15
points par rapport à 2017.
En réalité, le vote de l’ancienne région minière
symbolise l’effondrement du « mur rouge », les circonscriptions travaillistes
du Nord, des Midlands et du pays de Galles qui avaient plébiscité le départ de
l’Union européenne lors du référendum du 23 juin 2016.
En Irlande du nord, je ne sais pas encore, mais peu
importe, finalement, puisqu’il n’y aura que des cocus… et un peu de bière.
« Nous allons attendre de voir quels seront les
résultats officiels mais nous donnerons un message fort demain », a
prudemment réagi le nouveau président du Conseil européen Charles Michel. « Nous
sommes prêts pour les prochaines étapes, nous allons voir s’il est possible
pour le parlement britannique d’accepter l’accord de retrait et de prendre une
décision », a-t-il poursuivi. La présidente de la Commission européenne, la
« Teutonne » « Ursule-de-la-Lyre » ajoutant que Bruxelles
se mettrait rapidement au travail pour fixer le cadre des négociations « post-Brexit ».
Il était temps…
Et ceux qui espéraient encore faire échec au « Brexit »
en seront pour leur frais : Les résultats sans appel de l’élection montrent que
les Britanniques veulent mettre fin à ce mauvais feuilleton, et sortir au plus
vite de l’UE.
Tant mieux : Ça devenait impossible !
Bravo à « BoJo ».
D’autant, mais c’était prévu, que le « Brexit Party »
de « Nid-d’Aigle-Barrage », qui avait fait campagne en promettant un « Brexit »
sans accord de divorce, ne remporte finalement aucun siège dans l’élection :
Exit « l’exiter-pur-jus ».
Et probablement pour un long moment…
Remarquons que jusqu’au dernier moment tout le monde redoutait
un Parlement sans majorité (Hung Parliament) et le ministre de la Sécurité avait
indiqué sur la chaîne ITV qu’un bon résultat consisterait à obtenir « une
majorité avec 20 à 30 sièges d’avance » sur le Labour.
Il est comblé…
Avec presque 170 sièges d’écart sur les travaillistes,
« BoJo » dispose désormais d’une majorité parlementaire très, très confortable,
sans aucune alliance « tordue » à former pour pouvoir gouverner. Il
devrait même avoir les coudées franches pour négocier le type de « Brexit »
qu’il souhaite avec Bruxelles lors des négociations qui s’engageront en 2020
afin de cadrer la relation future entre les deux blocs. « Il sera moins
dépendant des « hard Brexiters » de son parti que s’il avait disposé
d’une majorité plus courte », souligne-t-on.
« Cela pourrait vouloir dire un Brexit plus soft
».
La vérité est que pour l’instant personne n’en sait
rien. « BoJo » cherchera probablement à limiter les effets
collatéraux du « Brexit » sur l’économie britannique. Pas sûr, en
revanche, qu’il se sente obligé de renvoyer l’ascenseur aux électeurs des
bastions industriels du Nord et du Centre du pays qui lui ont apporté leurs
voix, et dont les emplois pourraient être menacés en cas de « Brexit dur ».
D’autant qu’il un comme son clone de Washington, un
peu « fol-dingue »…
Constatons aussi que les chiffres nouveaux de la
composition politique des britanniques parlent finalement d’eux-mêmes : En
promettant de réaliser le « Brexit » au 31 janvier, le chef de la « droâte »
a laminé l’opposition du Labour dans son propre « hinterland ». Le
Premier ministre a salué cette performance inédite depuis 2015 dans un pays où
le clivage traditionnel « gôche-droâte » aura été finalement remplacé
par la cassure entre « brexiteurs » et partisans du maintien dans l’UE.
C’est là le vrai clivage après trois années de « fakes-news »
et de « coups tordus », ce qui a manqué à « Théière-Mais ».
Une vraie refondation de la politique britannique :
Dans le passé, les torys étaient associés au Sud prospère, aux services et à l’ancrage
à l’UE, comme l’atteste la réussite électorale des Premiers ministres « John-Minor »
et « Da-Vide-Camé-Rhône ». Après cette élection, les conservateurs
sont désormais un parti nordiste, antieuropéen et ouvriériste !
Magnifique : Même « Magie-Tâte-Cher »,
au pouvoir entre 1979 et 1997, n’avait jamais pu accomplir cette gageure !
La pire défaite du Labour depuis le fiasco de « Michael-Pied »
en 1983 !
Le prix payé par le Labour et son leader, ses
hésitations sur le « Brexit », la controverse sur l’antisémitisme et probablement
pour avoir mis en avant un programme économique radical impossible à financer. Le
public a rejeté son chef, un leader de l’opposition le plus impopulaire depuis
1945…
Cette « gôche » enregistre ainsi sa quatrième
défaite électorale d’affilée depuis la dernière victoire de « Tonio-Blaire »,
en 2005.
Seule ombre au tableau pour « BoJo », la
victoire retentissante des indépendantistes écossais du « Scottish
National Party » qui a remis l’avenir de l’Écosse à l’ordre du jour. Or, il
avait exclu toute nouvelle consultation et son refus devrait ouvrir une crise
entre Édimbourg et Londres.
En notant aussi que les torys ont également été
sanctionnés à Londres et dans plusieurs villes universitaires hostiles au « Brexit ».
Le Royaume-Uni sortira bien de l’Union européenne le
31 janvier 2020 et la période de transition se terminera bien le 31 décembre
2020.
Un accord commercial minimum devrait être négocié
entre Londres et Bruxelles visant à botter en touche les volets les plus ardus
à négocier, comme les tarifs douaniers ou les normes sanitaires.
Libre des contraintes électorales pendant cinq ans, « BoJo »
devrait donner la priorité aux relations commerciales avec l’UE au lieu de se
concentrer sur le « Global Britain » (la Grande-Bretagne planétaire) tourné
vers les États-Unis et l’Asie. En effet, l’hôte du 10 Downing Street pour un
bail de 5 ans n’a plus de comptes à rendre aux « brexiteurs » purs et
durs désormais marginalisés.
D’autant que sa percée dans la classe ouvrière et la
petite classe moyenne qui jusque-là votaient traditionnellement travailliste
devrait le contraindre à abandonner sa vulgate libérale.
Ses nouveaux électeurs exigent des investissements
massifs dans les services publics, en particulier dans le service national de
santé, l’éducation et la police. Parallèlement, le « One nation » tory attaché
à la société multiculturelle et à l’immigration des « talents » sera obligé de
s’aligner sur ces nouveaux supporteurs de l’Angleterre profonde en mettant fin
à la libre circulation des ressortissants de l’UE via un permis à points.
Il va devenir plus compliqué de s’expatrier à Londres :
Notez que bien des continentaux l’avaient déjà anticipé, malgré les promesses « fumeuses »
qui ont pu être faites encore jusqu’à récemment.
Mais je me réjouis : « BoJo » a gagné
son pari, et largement, et nous, européens, on va pouvoir enfin avancer, car
les défis à relever qui se pointent à l’horizon restent immenses.
Et avec les Britishs qui se rêvent toujours en puissance
impériale, c’était devenu improbable d’en faire plus.
Alors qu’il s’agit de construire un « empire »
continental, au moins pour offrir une perspective « impériale » à « Jupiter ».
Son ambition pour l’après 2027… ou 2032 !
En revanche, je ne suis pas bien sûr que le mouvement
de migration vers l’UE ne s’accélère plus que ça, vu l’accueil qu’on fait à ses
« migrants-là » jusqu’en « Gauloisie-sociale » et
accueillante.
Je n’ai par exemple toujours pas de carte vitale…
Mais je paye ma mutuelle complémentaire tout de même.
On considère, dans les caisses primaires, ces « impatriés »
ou « ré-impatriés » comme des sujets britanniques, affiliés de
facto au régime social (en large difficulté d’ailleurs) de la couronne.
Marrante comme situation…
Ils attendent quoi, à l’Acoss, pour exiger l’application
de leurs circulaires conformes aux directives européennes ?
Un citoyen britannique est encore européen – et a même
envoyé des Eurodéputés à Strasbourg – jusqu’à la fin du mois de janvier, tout
de même…
Quant à un citoyen « Gauloisien »,
normalement et légalement… n’est-ce pas…
Peut-être que je devrais aller à ma CPAM en prenant l’accent
syrien et en boubou…
Ou carrément avec un tchador sur le crâne : Je ne
sais pas et j’hésite, cette démarche pourrait me valoir une expulsion vers
Monaco ou la « Riatlie », allez savoir.
Mais bon, voilà une « bonne élection » dont
on rêverait presque jusqu’en « Gauloisie-électorale ».
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