Je veux parler d’Ingrid Lavavasseur,
Et revenir sur cette semaine de « ouf » qui
a vu
cramer la toiture de Notre-Dame de Paris, bouleverser le calendrier
de « Jupiter », le « maître des horloges », une semaine
décidément exceptionnelle !
Décidément, ma vie, aussi pénible qu’elle ait pu être,
me permet l’inattendu à force de perdurer : Entre les
« Britishs » qui se préparent désormais à aller voter le 23 mai
prochain pour des eurodéputés qui ne siègeront a priori que jusqu’à Halloween prochain et Notre-Dame de Paris qui
sauve ces « saintes-reliques » contre toute attente, il y a de quoi
rester pantois.
Je serai normalement mort il
y a belle lurette comme il était écrit, je n’aurai pas vécu tout ça.
Et là, la « rouquine » pour qui j’aurai voté
si elle avait constitué une liste, elle te donne une leçon de civisme qui
dépasse tout ce que j’ai pu entendre depuis Charles de Gaulle.
C’est dire.
Reprenons les choses comme elles sont venues : Le
désastre qui a frappé Notre-Dame de Paris a ému le pays et, au-delà, le monde
occidental.
Les mahométans et shintoïstes, je ne sais pas (et je
m’en fous) : Ils ont eu exactement au même moment un incendie provoqué par
des « gamins qui jouaient » à la mosquée Al-Aqsa, celle située au-dessus
du mur des lamentations à Jérusalem. Mais eux sont moins kons : Ils ne l’ont
pas laissé ravager le troisième lieu saint de l’Islam !
La réaction immédiate de grands groupes comme Pinault,
Total, LVMH ou l’Oréal et les centaines de millions d’euros promis s’inscrivent
dans une tradition déjà ancienne : Plus de 750 millions d’euros en une poignée de
journées pour dépasser tantôt le milliard et « reconstruire ».
Pas étonnant : D’autres monuments emblématiques
de notre Histoire ont subi de graves outrages par le passé, ainsi la cathédrale
de Reims et le château de Versailles. À chaque fois, l’appel au mécénat privé
s’est révélé un pari gagnant.
Je vous rappelle, Versailles, ce titanesque chantier
resté inachevé à la mort de Louis XIV est poursuivi, tant bien que mal, par
Louis XV et Louis XVI, pour n’avoir cessé d’être abandonné et réoccupé depuis 230 ans.
La période de la Révolution vit la dispersion du mobilier mais le château ne
fut pas rasé en dépit des souhaits de certains révolutionnaires. Cette carcasse
vide commence dès lors à servir de musée. Jamais vandalisé ni incendié,
Versailles a néanmoins profondément souffert d’une très longue période d’abandon
qui va de la Révolution à la seconde moitié du XXème siècle en dépit
de tentatives diverses mais insuffisantes pour lui redonner vie.
Mon « cousin Napoléon » préférait, pour sa
part, résider au Grand Trianon et les Bourbons restaurés n’osèrent pas s’y
réinstaller, même pour l’été. Louis-Philippe sauva un château menacé de ruines
en le vouant « à toutes les gloires de la
France » avec une gigantesque galerie des batailles.
La restauration est menée sur la cassette personnelle
du roi, c’est-à-dire déjà d’une certaine façon avec de l’argent privé. Encore
que…
Sous les républiques, le château abrite les Congrès
parlementaires, notamment l’élection du président de la République sous la IIIème
et la IVème.
Il n’accueille désormais plus que le Congrès… par
intermittence et seulement selon le « bon vouloir » du prince élu par
ailleurs.
Avec Pierre de Nolhac, en 1892, la restauration
scientifique commence. Ce dernier comprend la nécessité d’organiser des
événements et de faire venir des visiteurs prestigieux pour susciter des dons
privés. La « Société des Amis de Versailles » voit le jour en 1907
relayée par des société sœurs à Chicago et Bruxelles.
Mais cela reste insuffisant et la situation de
l’édifice reste piteuse au lendemain de la Grande guerre. John D. Rockfeller va
financer dans les années 20 une première réhabilitation. C’est cette initiative
du privé qui va inciter l’État à allouer un budget de restauration du château.
Mais de nouveau, après la Seconde Guerre mondiale, le
château offre le triste spectacle d’une galerie des glaces endommagée par les
eaux pluviales. C’est pour sauver une nouvelle fois Versailles que Sacha Guitry
réalise en 1954 « Si Versailles m’était conté », luxueux album
d’images qui voit défiler toutes les stars du cinéma gauloisien de l’époque. Là
encore, une initiative privée d’un amoureux de mon pays et de son Histoire vise
à encourager la recherche de fonds.
Aujourd’hui, le mécénat privé joue un rôle moteur. Par
exemple, la chapelle royale bénéficie du concours financier de la fondation
suisse « Philanthropia » et de « Saint-Gobain », la Galerie
des Glaces a été restaurée grâce à « Vinci » (celui des aéroports et
des parkings), le « Salon de la Paix » par Renault, le « Petit
Trianon » par les montres Breguet et plus modestement les bancs anciens des
jardins ont bénéficié du soutien de divers mécènes, entreprises et
associations.
Les Américains (American Friends of Versailles) ont
permis la restitution du Bosquet des trois fontaines et du Pavillon frais au
Petit Trianon.
Victime de la Grande Guerre, pilonnée d’obus, la
cathédrale de Reims, alors transformée en hôpital, est associée au sacre des
rois de France était en ruines en 1918. Sans vouloir jouer les rabat-joie,
notons que la restauration de cette magnifique cathédrale, chef-d’œuvre
d’inspiration gothique, a pris au final un bon siècle. Et c’est seulement près de
vingt ans après la fin du conflit que la reconsécration put être faite par le
cardinal Suhard en présence du président Albert Lebrun.
Là encore les Américains étaient présents avec les
fondations « Carnegie et Rockfeller ». La restauration de la façade,
avec ses 2.400 sculptures, n’a été achevée que tout récemment. Ce dernier
chantier a été financé en partie par l’association des « Amis de la
cathédrale ».
Les « riches », si souvent conspués dans ce pays, ont
parfois du bon. Et au-delà des très grandes fortunes, la foule des donateurs
anonymes, tous ceux qui selon leurs moyens, parfois modestes, contribuent ainsi
à marquer leur attachement à ces monuments de notre histoire nationale.
C’est très généreux.
Quoique, dois-je rappeler, quand une entreprise
« donne » un peu de sa trésorerie pour laisser sa marque sur le
patrimoine de l’humanité, c’est
vous qui payez à hauteur de 60 % (dans la limite de 5 pour 1.000 du
CA de la boutique), que vous soyez « sans dents » ou né pour péter
dans de la soie avec votre cuillère en argent dans le bec…
On appelle ça le « crédit d’impôt mécénat »…
Il faut donc relativiser les enjeux, notamment financiers…
N’y-a-t-il pas plus urgent dans ce pays qui se meurt
de ses multiples fractures ?
« Ma rouquine » aura très justement appelé
mercredi dernier à « revenir à la
réalité », fustigeant à la fois des grands groupes inertes face à la « misère
sociale » (même si elles ont raqué jusqu’à 1.000 euros par tête de pipe à
un moment donné), mais mobilisés pour la cathédrale, et l’« insuffisance » des mesures
envisagées par « Jupiter » à l’issue du grand débat (cf. mon post de
jeudi dernier qui s’est retrouvé « en avance » quand je l’ai écrit,
mais « en retard » quand il est apparu en ligne : http://flibustier20260.blogspot.com/2019/04/trans-intox-fait-le-boulot-de-jupiter.html).
C’est « une
colère naissante qui monte sur les réseaux sociaux » avertit-elle avec
un certain bon sens et beaucoup d’aplomb. Elle dit naturellement « compatir énormément à cette douleur »
provoquée par l’incendie de la cathédrale de Paris. « Mais j’aimerais qu’on revienne à la réalité » évoquant cette
colère qui monte encore, dénonçant « l’inertie
des grands groupes face à la misère sociale alors qu’ils prouvent leur capacité
à mobiliser en une seule nuit ‘‘un pognon de dingue’’ pour Notre-Dame ».
Et elle n’a pas tort.
On a du mal à comprendre qu’en un claquement de doigt,
même compte tenu de la déductibilité de la dépense « à fond perdu »
et du crédit d’impôt qui va avec, le modèle économique de ces géants créés de
toutes pièces par quelques « génies » du « CACa 40 » en une
ou deux générations de labeur, puissent oublier que ce sont leurs « esclaves-prolos »
qui les ont rendus richissimes à en devenir « mécènes »…
Je vois, de loin, par exemple, les négociations dans
l’industrie agroalimentaire : Vos prix d’achat ont augmenté avec la
loi alimentation, mais pas trop et de façon supportable (même si
c’est vous qui payez de force).
Ce que vous ne voyez pas encore, c’est que ce sont les
industriels qui font l’effort et le répercute en partie sur leurs fournisseurs…
les paysans qui triment pour leur vendent la matière première sans lesquelles
ça n’existerait pas.
Autant de cocus…
Dans cette affaire et bien d’autres, tout le monde est
perdant, pour cause d’incurie répétitives, tout le monde, sauf les
« grands-patrons » : Ils ont réinventé un modèle économique et
social – probablement pour survivre, comme tout le monde – qui vous échappe
totalement et que n’éclaire faiblement et que pour partie « ma
rouquine »…
Je le lui ai écrit : « Dommage que vous ne
présentiez pas de liste, j’aurai voté deux fois plutôt qu’une pour vous… et en
tant que Corsu, je sais y faire ! »
Il faut dire que parallèlement elle a appelé « Jupiter »
à « approfondir les choses »,
après la divulgation par la presse des mesures que le chef de l’État devait
annoncer lundi soir à l’issue du grand débat national, avant que son allocution
ne soit annulée en raison de l’incendie : « Est-ce que la suppression de l’ENA va nous apporter quelque chose au
niveau du pouvoir d’achat ? »
Pas grand-chose, chérie, pas grand-chose…
« Qu’on
nous explique comment ils vont pouvoir mettre en place ces réformes. Sont-elles
réelles ? » a-t-elle demandé, estimant, à juste titre que « pour énormément de Français rien ne va
changer ».
Rien : Né pour trimer et payer toujours plus les
délires des « sachants-tout ».
C’est ça d’être né du mauvais côté du manche. Mais c’est
déjà mieux que d’être né « chair à canon » en 1914 : Ceux-là n’avaient
même pas d’avenir, même pas celui de devenir de force « vache-à-lait »,
et ils ne le savaient pas…
Sur la pérennisation de la prime de fin d’année
défiscalisée, « est-ce que beaucoup
en ont bénéficié ? ».
Sur les fermetures d’écoles et d’hôpitaux gelées
jusqu’à la fin du quinquennat, « est-ce
qu’on parle de la remise en place des 35 maternités qui ont dû fermer ou vont
fermer ? Est-ce qu’on parle de fermetures de services, (…) de fermetures de classes ou des écoles ? »
Quant à la garantie des pensions alimentaires pour les
mères célibataires, elle a souligné « les
grosses difficultés » déjà existantes à l’obtenir.
C’est pourtant une mesure concoctée sur mesure que
pour elle…
Étendue à toute autre : Une loi ne peut pas être
à vocation unipersonnelle (un décret si), elle concerne tout le monde.
Dans le temps, mon prof’ de fiscalité (mon
« pape-à-moâ », Maurice Cozian) nous expliquait que si un ministre
décidait que les rousses devaient bénéficier d’un avantage fiscal « hors
du commun » en compensation de leur handicap naturel, ça s’appliquait à
toutes les rousses, y compris « Cléclé-Haute-Teint », jusqu’à ce que
« la doctrine » soit rapportée.
« Cléclé-Haute-Teint », une ex-PCF devenue « insoumise »,
elle se fait mangé la vedette dans mon cœur par Ingrid et son bon sens en barre…
Au passage, il est à remarquer que ces dons et
cagnottes donnent aussi quelques informations frappantes.
D’une part, cela montre que beaucoup de Gauloisiens
sont effectivement prêts à payer pour la restauration de ce chef-d’œuvre, sans
qu’on les force : Tant pis pour le « Sidaction » et les maladies
« orphelines ».
Ça compense les carences et l’inanité du ministère de
la Culture et du Patrimoine, incapable avec son budget pourtant colossal de
répondre à sa mission de base, à savoir conserver notre patrimoine qu’il a
récupéré absolument intact, alors qu’il se montre si compétent à défigurer les
grands monuments de leurs Plugs verts et autres Vagins de la Reine hideux plutôt
qu’à prévenir ce genre d’incendies tragiques.
De façon diamétralement opposée, ces dons font
ressortir aussi tout ce que le pays compte de petits jaloux, de frustrés et
autres aigris qui ont un mal viscéral à supporter la réussite et la richesse
des autres : Les dons des milliardaires permettent ainsi de s’exprimer à la
pire lie communiste et envieuse que la Gauloisie a trop généreusement nourrie,
ceux dont la commissure des lèvres se charge de bile à l’idée qu’on se passera
très bien d’eux et de leurs frustrations de jaloux maladifs pour relever
l’édifice !
D’autre part, cela prouve amplement que pour les
événements, les monuments et les réalisations exceptionnelles, on sait trouver
des moyens financiers, a contrario
des lubies et autres stupidités poussées par nos élus.
Quelque part, ceci est plutôt rassurant sur le bon
sens moyen de mes compatriotes.
Ça l’est nettement moins sur la lucidité de ces élus
qui poussent, insistent et se battent pour avoir leur gare et leur TGV sans
passagers, leurs transports en commun vides, leur sortie d’autoroute sans
automobiliste, leurs zones d’activités sans activité, leur aéroport-bis, et demain une extension du port de Bastia, etc.
Enfin, difficile de ne pas noter que plusieurs
centaines de millions proviendront donc directement de capitalistes
richissimes. Comme quoi l’État ferait nettement mieux de les laisser
tranquilles plutôt que « faire payer les
riches » qui, finalement, savent bien où et quand mettre leur argent, y
compris pour le « bien commun », et
en tout cas nettement mieux que l’État qui, dans tout cela, a encore une fois
démontré toute la nullité de sa gestion : Des armées de fonctionnaires au
ministère et pas un seul pour aller pisser et éteindre les flammes, des années
à repousser à plus tard les réparations nécessaires, les faire au dernier
moment, et réussir le pari incongru de provoquer le chaos total.
La belle illustration de ses capacités réelles de
nuisance que voilà !
« En 2024, Paris
accueillera le monde à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques. Il nous
faut tout faire pour que la cathédrale Notre-Dame ait retrouvé toute sa
splendeur à cette occasion », avait anticipé la maire de Paris « Sœur-Âne ».
A-t-elle les moyens de cette ambition ?
Naturellement, puisque c’est vous qui payez pour son seul « bon
plaisir » !
Et pour couronner le tout, l’ancien ministre de la
Culture « J’y-Pet-Aile-à-lagon », père de la loi sur le mécénat de
2003 mais aussi directeur général de la collection Pinault, a proposé mardi de
classer Notre-Dame comme « Trésor national » afin que les dons puissent bénéficier
d’une réduction d’impôts de 90 % !
La députée « Républicaine-démocrate »
de Paris « Bibi-Cutter » a suivi cette recommandation en déposant une
proposition de loi.
Bé oui, à l’heure actuelle, les particuliers peuvent
seulement bénéficier d’une réduction d’impôt de 66 % du montant de leur don
dans la limite de 20 % de leur revenu imposable.
Au-delà des niches fiscales existantes, l’avantage
peut être porté à 90 % de la dépense lorsqu’un bien est classé « Trésor
national », sachant que la réduction d’impôt ne peut être supérieure à 50 % de
l’impôt dû par une entreprise.
C’est justement la proposition de l’ex-sinistre :
« Il faudrait ouvrir ce dispositif
exceptionnel, de manière solennelle, à Notre-Dame de Paris. Il suffirait que le
gouvernement dépose un projet de loi et que cela soit soumis en urgence à l’Assemblée
nationale et au Sénat, je doute qu’il n’y ait pas une unanimité nationale sur
le sujet ».
Voilà qui ne coûtera plus grand-chose à son boss, « Pine-Haut »…
Et puis ils s’en foutent : Ce n’est pas eux qui
payent leurs incuries, c’est vous puisque les « niches » de
quelques-uns sont supportées finalement par tous les autres !
Justement, le crédit d’impôt ne fait pas l’unanimité
pour autant, en particulier pour le rapporteur général du budget et son
prédécesseur « Gilou-Carré ». Les deux détracteurs des effets fiscaux
du mécénat ont rappelé que « les 300
millions de dons annoncés par de grandes familles à la tête d’importantes
fondations vont se traduire par 180 millions d’euros de réductions d’impôts à
prélever sur les contribuables ».
C’est autant de moins que n’auront pas les
« ultra-pôvres » dans leur assiette des « restaus-du-cœur »
l’hiver prochain.
« Non mais, allo quoi ? »
Entre Ingrid, « Jupiter » et tous ces fats
qui constatent les dégâts, il n’y en a pas un pour faire son mea culpa ?
Toutes ces carences, ces dénis de réalité de « sachants »,
ces aveuglements accumulés au fil des années qui aboutissent très normalement
aux catastrophes annoncées par quelques spécialistes budgétivores, ça n’émeut
plus personne dans ce pays ?
Tout juste Ingrid… et pour combien de temps avant qu’elle
ne lâche ?
Ah, elle a déjà renoncé, c’est vrai…
Le plus urgent serait-il d’accueillir les JO avec un
cathédrale rénovée (et on se dit « soce & populaire ») et
laisser pour compte et à leur impitoyable sort de « laisser pour
compte » sur les bords des trottoirs tous les
« sans-dents » de mon pays ?
Une semaine décidément exceptionnelle qui me laisse « pantois ».
Je ne sais pas si je dois me réjouir de l’avoir
vécue : J’ai honte de laisser à « ma nichée » un tel héritage d’hérésies
tous azimuts.
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