Fabuleux…
On savait que la musique influait sur la croissance
des plantes et apaisait les moeurs.
La « bonne » musique.
Diffusée fréquemment dans l’environnement d’une « herbe »
correctement ensoleillée et arrosée, nichée dans un terreau bien nutritif et
adapté, elle peut être magnifique (avant de se faire bouffer par un herbivore ou un vegan)…
Mais quid des fromages ?
Eh bé figurez-vous que dans la région de l’Emmental,
célèbre pour son fromage éponyme au lait cru, reconnaissable immédiatement à
ses nombreux trous, ils s’y sont essayés sous « contrôle scientifique » !
En effet, la fabrication de ce fromage n’a pas vraiment
fondamentalement évolué depuis le XIIIème siècle, mais il est
possible d’obtenir un grand nombre de textures et de saveurs, en jouant par
exemple sur la durée d’affinage, l’humidité, la température ou les bactéries
utilisées.
Bactéries qui viennent pour l’essentiel du fourrage
donné à becqueter aux vaches laitière (avant réforme) : Plus il y en a
plus les « trous » sont nombreux.
Mais un autre critère pourra désormais être mis en
œuvre : La musique !
Si !
Persuadé que celle-ci influence le goût du fromage,
Beat Wampfler (ce génie de l’humanité) a voulu en avoir le cœur net. Fromager-affineur
de profession (dans le civil) à Berthoud, dans l’ouest de la Suisse, a
convaincu la Haute École des Arts de Berne de mener une expérience scientifique
sur le sujet.
Intitulée « Insonifier le fromage : entre
acoustique et gastronomie », celle-ci a démarré en août dernier…
De petites meules d’emmental d’environ 40 cm de
diamètre ont été installées dans des caisses en bois avec une enceinte
diffusant de la musique en continu et par en-dessous, un fromage non sonorisé
servant de référence.
Parmi les huit mélodies testées : la Flûte enchantée
de Mozart, Stairway to Heaven de Led Zeppelin, un morceau du groupe de hip-hop
A Tribe called quest, un morceau de techno et des sons « sinusoïdaux » (des
ondes sonores uniformes de hauteurs différentes).
Et puis après huit mois de cet affinage un peu
spécial, un jury d’experts a évalué les résultats au cours d’une dégustation à
l’aveugle le 16 mars dernier.
Et le pire, c’est que l’expérience s’est avérée plus
que concluante !
« Il y a des
différences vraiment marquées, au point où l’on se demande si c’était le même
fromage au début », assure le chef Benjamin Luzuy, membre du jury, à la Radiotélévision
Suisse (RTS).
« Le fromage
soumis au hip-hop se révèle particulièrement fruité, tant en termes d’odeur que
de goût, et se distingue donc clairement des autres échantillons », précise
le communiqué de presse de la Haute École des Arts de Berne.
Qui l’eût cru ?
Les basses fréquences de cette musique donneraient « des notes beaucoup plus douces et beaucoup
plus florales ».
Les meules ayant bénéficié du Mozart auraient, quant à
elles, un goût plus équilibré !
Rassurez-vous, une nouvelle étude sera menée pour
déterminer s’il y a des différences dans la composition chimique du fromage,
indique Peter Kraut, directeur adjoint du département musique de la Haute École
des Arts de Berne et porte-parole du jury.
Pour Beat Wampfler, pas de doute : Les bactéries sont
vivantes et certainement sensibles aux ondes. Il existe même un nom pour cette
discipline s'intéressant à l’influence des ondes sonores et l’effet des résonances
sur des corps solides : « la sonochimie ».
Au-delà du « coup de com’ », cette expérience ouvre la
voie à un « travail créatif des aliments
», juge la Haute École des Arts de Berne…
Il pourrait également y avoir un intérêt économique,
avec la possibilité de raccourcir la période d’affinage et donc d’avoir une
période de stockage moins longue : C’est un facteur de coût important dans
la branche…
Mais Beat Wampfler n’est pas le seul à croire en la
sonochimie.
Le groupe de heavy metal américain Metallica fabrique
par exemple son propre whisky bourbon appelé Blackened, où les fûts sont
exposés à un morceau dont les ondes de basse fréquence ont été amplifiées afin
« d'améliorer la structure moléculaire du
whisky », indique le distillateur Dave Pickerell qui a aidé à concevoir ce
breuvage.
Vous n’imaginez pas tout le sel de ces études et
découvertes…
Non seulement demain vous aurez donc des fromages (gruyères,
emmental, camembert, petit-suisse, crème fouettée, etc…) affiné au fil du temps,
dont la qualité bactérienne sera plus ou moins « fournie », mais en
plus vous aurez le choix entre Hip-hop, JS. Bach, Mozart, « Bit-au-vent »,
Vivaldi jusque dans votre rayon de supermarché : Et ça fera la différence.
Avec AOP garantie…
Bon, d’accord, Led Zeppelin, faudra repasser…
Et puis après demain, vous aurez des frigos avec sono
intégrée pour faire plaisir à vos morceaux de steak en putréfaction ou de votre
salade défraichie, tant qu’il y a de la bactérie encore en vie.
Déjà que c’est prouvé pour le Blackened, sans bactérie,
on n’a plus qu’à essayer pour la vodka…
Vous imaginez mes Lonzi affinés en cave à la musique
des « Mouflons » ?
Le pinard de Dumé (mon « cousin-natio » qui,
dans le civil a arraché ses vignes mais qu’elles persistent à produire son
fameux rosé aux saveurs de maquis à coup de subventions) « affiné »
aux chants traditionnels Corsi ?
Reste un bémol : Mes fromages de montagnes, ceux
contaminés par les « mouches à merde », qui ne trouvent leur « bon
goût » qu’une fois que les larves sont mortes d’épuisement, sauront-ils
ainsi « s’améliorer » ?
Alors outre l’industrie des réfrigérateurs qui va
enfin connaître un nouveau souffle, imaginez un peu l’industrie pharmacologique
qui s’emparerait de cette science nouvelle…
Un médicament encore plus efficace si tu le prends non
pas à tel ou tel moment de la journée, à jeun ou en pleine digestion, mais
selon que tu écoutes des Beatles ou du rap ?
Un bon vieux rock ou Patricia Kaas…
De quoi relancer l’industrie de la musique, non ?
Et ta lessive ? Plus blanc que blanc avec Kate
Moss ou un bon vieux morceau de jazz.
Déjà que j’ai pu noter que le ménage se faisait plus
rapidement avec du Mickael Jackson dans les oreilles, les coups de balais au
rythme des basses de « Thriller » ou de « Bad is bad »…
Bon d’accord, il ne faut pas louper la pelle et rester
« mesuré » pour avoir le meilleur effet…
Fabuleux, vous dis-je la « sonochimie » et tous
ses domaines de notre ignorance à encore explorer !
J’adore les chercheurs de la Haute École des Arts de
Berne, finalement…
Car tout cela me paraît teinter de bon sens :
Imaginez-vous 2001 « L’Odyssée de l’espace » sans la bande son du « Beau
Danube bleu » ou encore « Apocalypse now », la charge de la
cavalerie héliportée sans les Walkyrie, vous en penseriez qu’il vous manque
quelque chose, n’est-ce pas !
Bienvenu à l’emmental « sonorisé » et
Bonne fin de journée à toutes et à tous !
I3
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