Même
lui n’en veut pas !
Cinq mois après le début de la crise des « gilets jaunes », trois mois de
consultations « tous azimuts » et une première conférence de presse
pour vous remettre la piqûre et c’était jeudi dernier.
Chapeau !
Il aura fallu que je décale mon vol vers Nice pour voir (et écouter…
quoique je n’ai pas eu de son dans la première minute) en direct
« Jupiter » tourner et retourner la tête de droâte à gôche pendant
plus d’une heure. Il paraît que ça eut été nettement plus long…
On vous nous avait annoncé 20 à 30 minutes de propos liminaires, il double
la dose et on dit que c’est moâ qui ne sait pas faire « concis » …
Enfin passons : J’ai été obligé de couper à la troisième question, je
n’avais rien compris à la réponse de la deuxième.
Mais j’ai eu le temps de l’entendre dire qu’il découvrait lors de ces
trois mois du grand débat « un profond
sentiment d’injustices fiscale, territoriale, sociale » mais aussi un « sentiment de manque de considération »,
notamment de la part des « élites, toutes
les élites », et lui-même « au
premier chef ».
Ah, il est « d’élite », alors ?
Heureusement qu’il aura découvert le pays à travers les propos de son chef
de gouvernement (il disait « pareil », même avant le début de ce
« Grand-Débat » en décembre) : Il était temps qu’ils s’ouvrent
aux « réalités-vraies » du pays, ces « sachants-là » !
« Est-ce qu’on a fait fausse route ?
Je crois tout le contraire » : Bien entendu !
Il ne va tout de même pas se renier aussi vite que ça et virer tout le
monde pour prendre un virage sur l’aile : Quand on est autiste-trisomique,
pas de raison de devenir autre chose que trisomique-autiste, voyons donc !
« Les mesures n’ont pas été
suffisamment rapides, humaines, radicales, mais je crois profondément qu’elles
ont été justes (…). Les
transformations en cours ne doivent pas être arrêtées. »
Ah flûte, ils n’ont pas été assez brutaux, violents, absurdes, radicaux si
je comprends bien ?
Et il s’est remis en campagne électorale en présentant quatre « grandes orientations pour une nouvelle étape
», sur les thèmes de la démocratie et des institutions, de la justice fiscale,
du climat et du « projet français ».
Rien de neuf, effectivement…
Lui qui aurait affirmé ne même jamais penser à sa réélection en 2022… sait-il
que le prochain scrutin est pour la fin du mois prochain et qu’il s’agit de
battre le « Air-Haine » ?
Mal barrée, cette affaire-là, à mon sens…
En revanche, dès le lendemain, vous avez eu droit au « résumé »
des annonces et réactions reprises par toute la presse.
Je ne vous le refais pas…
Parce qu’entre ce qu’on savait déjà (baisse « significative » des impôts, cinq
milliards d’euros, dont on sait désormais que 15 millions de personnes vont en
bénéficier, soit 333 euros par tête de pipe, financés par la suppression de
certaines niches fiscales à l’adresse des entreprises, la réduction des
dépenses publiques… et « la nécessité de
travailler davantage » (nous y reviendrons ultérieurement) ; suppression
un jour férié supplémentaire ; allongement la durée de cotisation retraite ;
retraite minimale à 1.000 euros ; ré-indexation des retraites de moins de
2.000 euros en 2020, les autres en 2021 ; suppression de l’ISF évaluée en
2020 ; reconduction de la prime exceptionnelle défiscalisée ; les
mères célibataires, etc.) on a eu toutefois quelques nouveautés et précisions
sur d’autres mesures :
– Création d’une Convention citoyenne de 150 citoyens tirés au sort pour
réfléchir à la transition écologique (Pourquoi pas… sinon de valider les
choix présidentiels ?)
– Création d’un Conseil de défense écologique (pardon ? C’est la
guerre ?)
– Il souhaite aussi négocier un prix minimum du carbone et une taxe
carbone aux frontières : Là, ça, c’est nouveau.
On va y revenir.
– Une réforme constitutionnelle d’ici cet été ;
– Pas de vote obligatoire… ni de comptabilisation du vote blanc dans le
vote exprimé : Très bien, j’approuve, mais pas pour les mêmes raisons que
lui qui en dit : « On doit choisir
le moindre mal ou le mieux possible (…)
Quand on vit une période difficile, blanc ça ne décide pas. C’est trop facile
».
Personnellement je m’arrête à la simple logique arithmétique : Celui
qui a un bulletin de plus que ses adversaires, il est élu, point-barre.
Blanc ou pas blanc, abstention ou non : Tiret-à-la-ligne.
– Jusqu’à 20 % de dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale là où on
tablait sur 15 %…
C’est une ânerie : Pour faire un gouvernement solide, on va se
retrouver comme en « Teutonnie » à voler sur tapis-vert leurs
suffrages aux électeurs pendant des mois et des mois de négociations absurdes
et fragiles.
On le voit bien en « Ritalie » où ils se sont violés pour faire
le mariage de l’extrême-droâte et des « 5 étoiles », et finalement ne
rien faire d’autre que de s’agiter dans leur bocal en se neutralisant tus
les uns les autres !
– Un Parlement réduit de 30 % à 385 députés et 232 sénateurs… (Bof !)
– Une révision du RIP où des pétitions à un million de citoyens suffiront.
Mais toujours pas de référendum si le Parlement se saisit de la proposition
citoyenne, même pour la recaler !
– Quant au (RIC), ok s’il est local « avec
un certain seuil qui reste à définir » : À suivre…
– Le CESE inclura 150 autres personnes tirées au sort dans un « Conseil de
la participation citoyenne » (ouais-ouais…).
– Une réforme de la haute fonction publique dans le sillage du « supprimer
l’ENÂ » pour mettre fin aux « grands-corps » : Il va nous
faire l’ISF à la place, l’Institut Supérieur des Fonctionnaires…
Une idée à moâ quand je voulais créer l’Institut Supérieur de la
Fiscalité… et puis la vie en aura décidé autrement, tellement j’étais très
ambitieux dans ma jeunesse-perdue !
Plus rigolo l’idée de mettre fin à la « protection à vie » (qui ne serait plus indispensable pour les
protéger dans leurs décisions locales parfois difficiles) des fonctionnaires et
en renvoyer une certaine partie sur le terrain : « Il y en a trop dans les administrations centrales à Paris » et pas
assez en Province qui… renvoie tous les arbitrages aux ministères forcément
parigots.
C’est ce qu’il nomme « un nouvel
acte de décentralisation » adaptée à chaque territoire et portée « sur la politique de la vie quotidienne »
comme « le logement, le transport, la
transition écologique pour garantir des décisions prises au plus près du
terrain » : Pourquoi pas… Ce serait enfin un achèvement entamé avec « Gastounet-de-Fer »
de l’ère « Mythe-errant ».
Peut-être qu’on en vendra un jour ou l’autre à reprendre l’idée du Général
qui aura échoué avec le référendum de 1969 : Il ne faut pas désespérer les
trisomiques…
Naturellement, confirmation du « pas
de fermeture d’écoles ou d’hôpitaux sans l’accord du maire jusqu’en 2022 » ;
pas plus de 24 gamins par classe en grande section de maternelle, CP et CE1.
Faute de personnel et de classe en nombre suffisant, vous aurez droit à des
classes « ingérables » en CE2, CM1 et CM2 : Logique.
Et plus que deux ans pour acquérir la lecture, l’écriture et le calcul.
Ceux qui n’y arriveront pas, ils seront ainsi définitivement déclassés…
De la future main-d’œuvre « pas chère », taillable et corvéable
à merci pour les « industrieux » qui viendront concurrencer leurs
robots…
Nouveauté : Pas 120.000 suppressions de postes dans la fonction
publique. Aux « sinistres » concernés de lui expliquer si cet
objectif est tenable ou non.
Sur plus de 5 millions de concernés, ça ne va pas être facile de trancher,
soyez-en sûrs !
Mais des maisons « France services » dans chaque canton d’ici 2022 à moins
de 30 minutes de tous.
À pied, à cheval ou à vélo ?
Et puis quelques envolées : Combattre « l’islam politique » !
Voilà l’ennemi expiatoire enfin désigné (pas d’amalgame, n’est-ce
pas) !
Selon lui, la question de la laïcité n’est pas l’enjeu central : « La loi de 1905 est notre pilier. Elle est
pertinente, doit être réaffirmée et pleinement appliquée ».
Ce qui reste inquiétant – inquiétant seulement –, c’est le communautarisme
pourtant mis en exergue depuis « Touche pas à mon pote » par les
« forces de progrès » (socialisantes depuis
« Mythe-errant ») et la « sécession
qui s’est sournoisement installée » dans certains quartiers.
Tiens, tiens…
Il en appelle à un chantier de « reconquête
républicaine » dans des zones « abandonnées » et à un combat contre les
tenants d’un « islam politique »
À l’occasion il découvre enfin le fil à couper le beurre : Contrôler les «
financements étrangers » !
Dans le chapitre des niaiseries, il appelle à un droit d’asile refondé et
commun « où chacun prend sa part » :
Lutter contre les filières de passeurs (ces esclavagistes modernes) et réformer
l’espace Schengen, « quitte à avoir moins
d’États » dedans.
Mais nouveauté, il y aura un débat chaque année au Parlement sur la
politique migratoire : Intéressant, n’est-ce pas que de constater les
dégâts une fois par an !
Je ne sais pas de quoi ils vont causer, sauf à faire le tri entre vrais
problèmes et fakes-news sur le sujet…
Dans ces inventaires à la Prévert, deux points m’interpellent (plus que
d’autres et j’ai pu ne pas tout entendre : La liaison internet n’était pas
terrible…)
L’idée de réduire les impôts en supprimant des niches et celle de coller
une taxe carbone aux frontières de l’Union douanière.
Moâ, pour faire plaisir à « Marinella-tchi-tchi », j’aurai mis
une taxe sur les visas d’entrée et l’obligation du paiement « d’un
quitus » élevé (à titre conservatoire, donc à restituer à l’occasion
d’expatriation future) à tout impétrant à l’impatriation.
Mais même elle n’y a pas pensé…
Lui en revanche, il te vous propose de mélanger ma « CSPM » (Cotisation Sociale
sur les Produits Manufacturés) à une sorte de droit de douane qui ne dit pas son nom, à hauteur de la
signature carbone supposée d’un bien importé.
Pas kon.
Surtout si c’est cher, naturellement…
D’autant qu’entre les droits qui existent déjà, les frontières sont un barrage
de « normes » destinées à vous protéger : Les droits de douane « qualitatifs » !
Ils sont pagaille et tu ne peux pas exporter jusqu’en Europe si ta
production n’est pas « normée » et conforme.
Clair et simple.
Mais ça ne marche pas pour les « services » qui relèvent du
« virtuel ». Un « Call-Center » peut travailler sur le
territoire depuis n’importe où au monde, tu télécharges ce que tu veux depuis
où que tu veux, là où les « normes » n’existent pas, puisqu’il n’y en
a pas.
Et personne ne se gêne pour autant pour te faire payer… « hors droits
de douane » et « carbone » !
Rajouter une « norme-carbone » est donc juridiquement possible
sans chambouler les accords douaniers. En revanche, un tee-shirt reste un
tee-shirt qu’il soit fabriqué en Chine, à Troyes ou Cholet. La seule différence
tient dans le carburant brûlé pour vous l’amener en boutique… et là, il n’est
pas bien sûr que de Garonor à votre fripier de Montauban, la signature-carbone
soit forcément inférieure à celle d’un conteneur de Hong-Kong à Garonor où il
est dédouané…
Question de nombre d’unités.
Quant à réduire les taux d’imposition en réduisant les « niches
fiscales », c’est assez marrant en soi.
Un, c’est reconnaître que les taux sont bien trop élevés (mais ça on
savait déjà « l’enfer fiscal »), d’où des tas de conséquences
notamment quant au « consentement à l’impôt », le niveau de fraude,
etc., mais deux, faire disparaître les « niches » conçues justement
pour réduire l’impôt final, c’est un peu piocher dans la poche droâte pour
remplir la poche gôche.
Foutaises rigolatrices.
Ceci dit, je vous expliquais aussi au mois de décembre
dernier, que finalement, celui
qui supporte le « poids fiscal » de la « niche », c’est
justement celui qui n’en bénéficie pas…
Pour simplifier, la « niche fiscale » profite « aux
riches » qui ont les moyens de se la payer (mais ils rendent service à
l’intérêt général bien compris : Cf. la Niche Notre-Dame-de-Paris à venir
et ce qui reste « mécénat », plus tout le reste), non pas au détriment
du « pôvre » qui de toute façon n’a même pas les moyens de payer
autre chose que la TVA à taux réduit sur ce qu’il consomme encore avant d’en
crever, exonéré de fait de tout autre impôt et taxe tellement il est
« pôvre », mais de la « classe moyenne », pas assez riche
pour se permettre de se rincer à la douceur « des niches », pas assez
« pôvre » pour ne plus rien payer…
Autrement dit, ce n’est pas si kon que ça au nom de la grande
« exaspération fiscale » diagnostiquée ci-avant.
Personnellement, j’aurai fait en plus « brutal », en suspendant,
seulement suspendre, les effets des niches, avec pour bénéfice de faire
disparaître en un coup de baguette magique les déficits courants.
Quitte à « endetter » le pays non plus auprès des
« financiers internationaux » et autres fonds de pension des retraités
« ricains », mais directement auprès du kon-tribuable… qui n’est pas
éternel !
Passons.
Car là où ça reste le plus drôle, c’est qu’avant cette conférence on vous
aura bassiné sur la « trajectoire » des baisses d’impôt de l’ordre de
36 milliards d’euros sur le quinquennat, dont 11 seraient déjà actés.
Je ne sais pas où, mais admettons…
Sur un budget de 328 milliards (en progression là où il n’y a jamais eu de
baisse depuis que je suis né), que voilà que « Jupiter » n’aura causé
que de 5 milliards.
Même pas un pet sur un toile cirée !
Fabuleux.
Et outre la « dépense fiscale » réduite que représentent
« les niches fiscales » (c’est leur nom officiel…), bé sur le reste,
on est resté « sec » sur le train de vie de la machine étatique.
Enfin si : Tout va finalement reposer sur les
« décentralisations » à venir.
Même plus sur les effectifs à déployer.
Pas banal : Ils ne renoncent pas à persister de claquer votre pognon
sans vous demander votre avis sur bien des gabegies et autres dépenses
somptuaires, non ça, jamais !
Ce sont eux les seuls « sachants » qui sachent tout de votre
bonheur… futur !
Parce que bon, votre bonheur du moment, c’est juste pour amuser la galerie
et meubler la conversation…
D’ailleurs, ça m’a fait rire aux éclats : Si j’ai bien compris,
« Jupiter » aura parlé de la dépendance, du grand-âge (il va avoir à
gérer ça à la maison…), des « mères-célibataires » obligées de
jongler seules et sans le sou entre boulot, lessive, ékole et collège.
Mais, sauf erreur ou omission, les histoires de crèches, qui ont été
« prioritaires » sous « Tagada-à-la-fraise-des-bois » et
même « Bling-bling », plus un mot alors qu’il manque toujours 400.000
places identifiées sous « Tabac-Rot » (rapport de 2008 déjà !)…
Il n’y a pas l’argent pour, tout simplement.
Bref, beaucoup de « blancs », des approximations en nombre, je
reste comme les deux-tiers du pays « pas convaincu ».
Juste une séance de verbiage pour dire que depuis deux ans qu’on aurait
déjà dû voir tout ce qu’on devait voir, qu’il n’y aura rien de plus à voir
jusqu’à la fin du quinquennat.
C’est le cinquième que je vois passer de la sorte et ça coûte toujours
plus cher à mes compatriotes.
À mon sens, tout cela finira mal, probablement plus rapidement qu’on ne
l’imagine encore aujourd’hui…
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