Une histoire de drapeau !
Il aura terminé son « tour des popotes »
dans le cadre de son « Grand débat » par plusieurs « ratés » !
Le malheureux-autiste que voilà…
Déjà, les élus « natios » ils se touchaient
le neurone pour savoir s’il fallait être présent ou pas… avant même que « Jupiter »
ait posé le pied à Aiacciu !
Grosse rigolade en perspective…
Il faut dire que lors de la dernière visite de « Jupiter »,
ils en disent que « on ne peut pas dire
que ça s’était bien passé. Cette fois-là, des élus nationalistes avaient été
fouillés à l’entrée. Pire : le drapeau corse n’avait pas été autorisé à la
tribune. »
Il se trouve que les syndicats et les différents « ultras »
avaient appelé soit à la grève soit à une journée « île-morte ».
Résultat, les pompiers de l’aéroport ne bossaient pas ce jour-là, malgré les
réquisitions : Tous portés pâles !
Du coup, tous les vols ont été annulés.
Il aura fallu que ce soit les pompiers de la Légion
qui fassent le boulot…
Pas bien grave, il a fini par arriver avec un peu de
retard.
Précédé par plus de huit compagnies complètes de CRS
et de gendarmes mobiles qui campaient sur la route des Sanguinaires avant de se
déployer, non pas sur Ajaccio, mais tout du long du parcours jusqu’à Cozzà.
Pourquoi ce village de montagne archi-bouclé ?
Parce que c’est
une commune « start-up », qui vise le « zéro-carbone »,
qui câble tout le monde, s’imagine « positive en énergie-renouvelable »
(dans longtemps) et qui connecte ses plantations et ses cochons !
Super !
Sauf que pour s’y rendre, même la presse n’a pas pu…
On ne sait jamais.
C’est qu’il y a aussi eu cette histoire de drapeau à l’Assemblée
Territoriale.
Pas question de voir celui de la « Corsica-Bella-Tchi-Tchi »,
au motif qu’il n’y a que deux drapeaux reconnus par la République : Le
tricolore et le drapeau européen !
Je ne sais pas où « Jupiter » aura vu ça, mais
il se trouve que les porte-drapeaux des bâtiments officiels ont tous trois hampes.
Et en général trois drapeaux, partout en « Gauloisie-pavoisée »,
dans n’importe quelle région, n’importe quelle ville : L’européen, le
national et le local, ville région, département.
C’est comme ça depuis toujours !
Mais là, il te nous leur a fait son caprice de gamin…
Donc, donc… pas de réception à l’hôtel de région et
pas de rencontre avec les élus territoriaux.
Point-barre : Tout le monde cantonné en montagne !
Et la route, je ne vous raconte pas…
De toute façon, avec tous les barrages filtrants, c’était
le boxon jusque sur le front de mer…
« Île-morte », bé y’avait qu’à laisser faire
les pandores !
Sauf que mes « cousins » ont quand même
pavoisé dans la nuit tout le parcours présumé (il n’y en a qu’un…) d’affiches,
les « Bandere », représentant la « Tête de Maure »
insulaire à l’occasion de la pause vespérale et nocturne des flics qui
jalonnaient le même parcours.
Il y en avait partout, sur tout ce qui tenait debout,
poteaux télégraphiques, électriques, panneaux routiers, barrières, portes de
bergerie, arbres…
Une nuée jusque sur les abribus de la cité Napoléonienne
où les services municipaux ont été débordés (et parfois insultés par les
passants qui passaient : L’occasion d’ITT pour cause de stress…).
C’est parti d’un « twist » : « Macron interdit notre drapeau lors de sa
venue en Corse », publié le 23 mars dernier et partagé près de vingt mille
fois en seulement quelques jours, pour allumer le feu aux poudres, ce qui,
là-bas, n’augure généralement rien de bon.
D’ailleurs, il y a eu quelques villas qui n’auront pas
attendu pour voler en éclats !
Pour rester franc, devant l’ampleur du « retwistage »,
le Château aura démenti l’affirmation, mais de façon tellement maladroite que s’en
fut gaguesque : « Il n’y a aucune
interdiction pour les particuliers de se promener dans la rue avec des drapeaux
corses. »
C’est bien aimable…
On laisse bien la jeunesse footballeuse arborer leurs
couleurs et parader dans les rues parigotes les jours de matchs ou de
manifestations, avec des drapeaux… algériens !
Maladresse de l’Élysée qui tente ensuite de temporiser
: « Si le Président s’exprime en
Bretagne, il n’y a pas de drapeau breton à la tribune. S’il s’exprime en
Guyane, il n’y a pas de drapeau guyanais non plus. »
Fume mon gars, c’est du belge !
Peut-être étonné de voir ses compatriotes comparés à
des Guyanais – pas de doute, les conseillers de « Jupiter » sont de
fins psychologues au bord du « burn-out » –, le « natio » Jean-Guy
prévient tout de suite : « On ne va pas
l’accueillir avec des fleurs comme des Néo-Calédoniens. Il faut qu’il comprenne
que c’est mal, ce qu’il a fait. Il a tourné le dos à la Corse, alors la Corse
lui tourne le dos. »
De toute façon, Jean-Jacques Ciccolini, maire de
Cozzano, où le Président est attendu, annonce que « sur le monument aux morts, il y aura les trois drapeaux ».
Même son de cloche chez celui de Sampolo,
Jean-Baptiste Leccia : « Sur la façade de
la mairie, il y a trois drapeaux, le corse à droite, le français au milieu et
l’européen à gauche. C’est comme ça sur toutes les mairies corses. »
Qu’en pense-t-on, sur le continent ?
À en croire cet édile : « Personne ne m’a demandé de retirer le drapeau corse, et d’ailleurs, je
ne l’aurais pas fait. »
On le croit volontiers…
« Jupiter » était censé aller prendre un
verre à « L’Onda », un chouette bar de Sampolo, ce qui devait lui
permettre de fraterniser avec l’indigène-autochtone-local devant les micros et
les caméras.
Pas de chance, la patronne de l’estaminet aura annoncé
aux journalistes de Corse-Matin qu’elle n’entendait rien changer à la
décoration de son établissement.
Et là, c’est déjà du plus lourd avec, en plus des
drapeaux corses, affichettes nationalistes et autres de ces autocollants
exigeant « l’amnistie générale » pour
tous les « prisonniers politiques ».
Du coup, je n’ai pas su si, journée « île-morte »
oblige, la boutique était fermée ou non…
Résultat, à Cozzà et par mesure de sécurité, les
poubelles – comme les journalistes – ont été retirées des rues du village avant
le passage du président et les rares habitants auxquels les journalistes ont eu
l’autorisation de parler ont bien sûr tous confié leur « fierté » d’accueillir
« Jupiter ».
Les autres avaient interdiction de circuler…
De mémoire de professionnel local, on n’avait jamais
vu un tel zèle, une telle volonté de contrôler – surtout de contraindre – les
faits et gestes des journalistes…
Il fut impossible d’aller à la rencontre des habitants,
impossible de prendre la température de lieux mis en coupe réglée par les
hommes et femmes en charge de la sécurité : Ils interrompaient
systématiquement et à de nombreuses reprises les échanges entre journalistes et
Cuzzanacci qui confiaient leurs impressions.
Pas d’échanges possibles.
Et puis alors, le final…
C’était a priori
une bonne idée de clore la tournée du grand débat en « Corsisca-Belal-Tchi-Tchi »
parce que les « Gilets jaunes » n’y ont guère prospéré. « La Corse a une identité forte, où la crise
de la solitude que traverse notre pays se fait moins ressentir », observait
la « sinistre de la Cohésion des territoires », « Goure-haut »,
ce qui explique en partie, selon elle, pourquoi le mouvement y a été « assez faible ».
Mais c’est pour initier un dialogue de sourds : «
C’est un territoire sensible car
singulier et notre responsabilité à tous est que la violence ne réapparaisse
pas ».
Les « élus-natios » se targuaient de marquer
de leur côté leur « volonté commune
d’initier le dialogue pour l’Histoire ». Un vocabulaire de « loge-maçonnique »
qu’empruntait « Jupiter » lui aussi, revendiquant « sa disponibilité ».
Mais les désaccords de fond demeurent.
« On attend de
lui qu’il ouvre le dialogue sur notre projet ».
Soupirs à « Paris-sur-la-plage », en
songeant aux « totems » de ce projet : co-officialité de la langue, autonomie
fiscale, prisonniers, etc.…
« Il y a un
regain de tension dans l’île parce que la collectivité territoriale a promis
des choses qui n’avancent pas suffisamment vite… ».
« Ils sont
toujours sur les mêmes sujets » et rien d’autre, relève une source
gouvernementale, affichant volontiers l’intention de travailler avec l’ensemble
des élus locaux de l’île.
« Faire sans
nous, c’est possible, mais pas en Corse ! » en dit le patron du CTC
Ça, c’était avant. Parce qu’après avoir dit que « Jupiter »
regrettait que les Corses n’aient jamais formulé le moindre regret quant à l’assassinat
du préfet « Érignac », la réplique a été cinglante : « Le président de la République a fait le
choix de stigmatiser la Corse et les Corses lors de sa précédente visite (en
février 2018) ».
Et il aura remis ça !…
« Pour les
20 ans de l'assassinat du préfet Érignac, il a fait un discours très martial.
Il a culpabilisé le peuple corse, il a humilié la ville corse en imposant une
fouille systématique à l’entrée de la salle (où il prononçait son discours). Cette humiliation, nous ne l’avons pas
supportée. C’est quand même extraordinaire de voir l’arrogance de ce président
de la République envers les élus que nous sommes ».
Même procédé, mêmes effets…
« Jupiter » déplore « ne pas avoir entendu de ‘‘regrets’’ »
sur l’assassinat du préfet Érignac, ce qui risquent fort de faire « bégayer
l’histoire », affirmant toutefois que « les Corses méritent mieux que des guerres de tranchées ».
« Profondément
injuste » et « absurde ».
« Aujourd’hui
on va refuser de dialoguer avec nous parce qu’il y a eu l'assassinat du préfet Érignac
? C'est invraisemblable, c’est un argument dépassé qui ne résiste pas à l’examen »,
aura réagi Gilles Simeoni.
« Demander
à expier de façon collective – ce qui n’a aucun sens, ni au plan éthique, ni au
plan juridique, encore moins au plan politique – un assassinat, qui reste dans
la mémoire de tous les Corses et au-delà comme un moment particulièrement
douloureux, est malhonnête et irresponsable ! Les évènements ont un temps. Ils
ont marqué durablement la mémoire collective. Ils ont donné lieu à des
manifestations monstres que le président Macron lui-même avait notées dans son
allocution, l’année dernière. Ils ont donné lieu à des successions de procès
avec des propos qui ont été tenus et, dans le même temps, à un certain nombre
d’évolutions politiques.
La paix
est intervenue et dure depuis 2014, bien que récemment contrariée par un
certain nombre d’actions. On sent bien la volonté générale d’apaiser. Et voilà
que dans ce moment-là, dans ce contexte-là, le président de la République
reparle de l’affaire Érignac en des termes comminatoires qui devraient
consister pour nous en un repentir collectif alors même que les Corses ont
tourné cette page en gardant à l’esprit l’ensemble de ses conséquences. Cela ne
me paraît, ni logique, ni normal ! » en dit un autre, leader du PNC…
Et de rajouter : « Conditionner l’ouverture d’un dialogue à je ne sais quel repentir à ce
sujet, c’est éliminer toute volonté de dialogue sincère ! Nous avons, à
l’époque, les uns et les autres, en tant que militants, dit notre analyse de
ces faits. Nous avons tous été marqués par cet événement, en même temps que par
la période. Les choses doivent être considérées globalement. Il y a certes eu
l’assassinat du préfet Érignac qui demeure, pour nous tous, un drame, mais il y
a eu aussi des dizaines de personnes de Corse et d’ailleurs qui ont eu à
souffrir du conflit qui nous oppose à l’État depuis près d’un demi-siècle pour
la période contemporaine.
Nous
sommes, donc, partisans d’un acte de mémoire, d’un acte de réconciliation qui
associe, en un même élan, toutes les victimes du conflit entre la Corse et
Paris, mais prendre un bout de mémoire, un bout de drame, pour l’isoler et
l’instrumentaliser contre une des deux parties au conflit ne nous parait rendre
service à personne. »
C’est clair, le « pas d’amalgame » aura vécu
dans la tête de « Jupiter » : Les Corses sont tous les assassins
d’Érignac !
Perso, je ne me sens pas l’âme d’un assassin, je ne
sais pas pourquoi d’ailleurs…
Je constate seulement trois choses qui se confirment
sous vos yeux :
1/ Mes « cousins-natios » sont bien les
cocus de la « Jupitérie » (vous
étiez prévenus…).
2/ « Jupiter », malgré toutes les
précautions prises, aura raté « sa sortie » du grand-débat.
Pas étonnant, finalement : Ce n’était jamais qu’un
« one-man-show » sans queue ni tête qui n’apportera rien que quelques
justifications aux tours de vis à suivre…
3/ « Jupiter » se retrouve toujours plus
isolé et sur tous les fronts à la fois : La mayonnaise n’a pas pris entre
lui et « son » peuple qui « pue-la-clope-et-le-diesel ».
Elle prend de moins en moins avec « sa majorité »
(mais j’attends qu’on me confirme ce qui se trame au palais des Bourbons pour
vous en parler…).
Elle ne prendra jamais et il ne pourra se maintenir
dans son fauteuil (« fonction et grade ») que par les
mêmes manœuvres qui l’ont porté au pouvoir !
C’est dire la fin proche de la démocratie-élective de
ce beau pays qui est le mien (que j’aime tant et qui me le rend si mal…) qui plonge
tous les jours un peu plus dans la « démocrature » assumée…
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