Réforme
de la fonction publique ?
C’est assez drôle, les « sachants » : Ça réfléchit comme
des « autistes-trisomiques » de sachant !
L’urgence absolue – et depuis des décennies – dans ce pays qui est le mien
(que j’aime tant et qui me le rend si mal…) c’est de réduire les dépenses
publiques d’État.
Il n’est quand même pas très normal que la « machine publique » étatique
dépense presque deux fois plus d’argent qu’elle n’en collecte (47 %, mais si,
même si on vous bassine allègrement avec des pouièmes de déficit en se
félicitant que le numérateur augmente moins vite que le diviseur qui reste
le PIB…), hors « politique de redistribution » et pourrait se
contenter d’accomplir ses « seuls devoirs régaliens » (y compris
l’éducation et la recherche) avec seulement 45 % de ses dépenses…
Le reste n’est de toute façon pas financé et ne sert jamais qu’à étendre l’activité
de la puissance publique jusque dans le détail de vos activités quotidiennes :
Le coût de votre « asservissement » !
Là-dessus, ils réfléchissent exactement comme tous ces
« sabreurs » que j’ai vu dépouiller tant d’entreprises de leurs
« savoir-faire », tuant dans l’œuf les talents.
Et c’était déjà vrai sous « Giskard-A-la-barre » quand ils ont
facilité les « pré-retraites » pour lutter contre le chômage.
Bataille perdue d’avance, car, au contraire, il s’agit seulement d’être
plus performant pour gagner ce combat, pas plus coûteux en cotisation (assiette
réduite et taux en hausse pour des prestations servies à moins d’un million de
personnes sous « Mythe-errant » contre presque 5,5 actuellement)…
Enfin, passons…
Donc ils commencent cette fois-ci par expliquer que 300.000 fonctionnaires
ne font pas leurs 35 heures… de présence à leur poste et fonction…
Ça veut dire qu’ils font leur boulot assigné en moins de temps que ça et,
soit on ne leur donne pas assez de boulot, soit justement ils sont
particulièrement « performants ».
Mais non, ils en ont conclu qu’il fallait « sabrer » dans les
effectifs.
D’ailleurs, c’est l’objectif de départ : À la course à l’échalote des
candidats à la candidature (les primaires), ont tous été dans la surenchère et
c’est finalement le « moins-disant » qui a été élu !
120.000 suppressions de postes seulement, leur avait promis
« Jupiter » et dans longtemps… !
Du coup, les esprits étant « mûrs », la semaine dernière le
secrétaire d’État aura présenté son projet de loi « pour la transformation de la fonction publique » en conseil des
ministres.
Tiens donc : En réaction, plusieurs syndicats de fonctionnaires
appellent immédiatement et le même jour à des rassemblements devant les
préfectures pour protester contre cette réforme, en plus d’une journée de grève
annoncée pour le 9 mai.
Ça tombe bien, le 8 est férié et le 10 est un vendredi…
En tout cas, c’est le signe que plus d’un an après la présentation de ses
grandes orientations, le texte ne convainc toujours pas.
Il faut dire que le gouvernement a vu « large » pour ce projet
qui s’inscrit dans un objectif de suppression de 120.000 postes d’ici à 2022
sur les 5,5 millions d'agents dans les trois versants (État, territoriale et… hospitalière !) :
À peine 2,18 % des effectifs…
Faramineux !
La fonction hospitalière, une ânerie : Doit-on être fonctionnaire
pour soigner des gens ?
La médecine libérale s’en occupe parfaitement jusque-là, si je ne m’abuse.
En revanche qu’il y ait des fonctionnaires pour contrôler les premiers, je
n’ai rien contre…
Mais les 33 articles du projet de loi sont une véritable petite révolution :
Ils doivent permettre, entre autres, un recours accru aux contractuels, le
développement du contrat de mission (non-renouvelable : On les
titularisera plus tard, comme d’habitude qu’ils fassent le job ou non !),
la possibilité de ruptures conventionnelles mais aussi une accélération de la «
mobilité » des agents, par exemple
dans le cadre de départs volontaires ou encore des « détachements d’office ».
Ce qui ne va pas dans le sens d’une réduction des effectifs, doit-on en
comprendre…
« L’État doit être un meilleur DRH
», a expliqué « Gégé-Dard-à-la-main »,
« sinistre de l’Action et des Comptes publics ».
C’est marrant ça : Qu’ils commencent par redéfinir les missions de la
« boutique » et après on gère les « besoins de
compétences »…
Pas l’inverse.
Et qu’ils fassent aussi un peu le ménage dans les « hautes
rémunérations » des hors-cadre (du statut) et leurs
« petits-avantages » dissimulés que même la Cour des comptes ne s’y
retrouve pas !
« L’élargissement du recours aux
contractuels (qui n’ont pas le statut de fonctionnaire) n’est pas assez encadré. Il risque d’y avoir
des abus » s’inquiète la secrétaire générale de la CFDT Fonction publique.
Un risque ? Mon Dieu, quelle horreur…
Et justement, l’ouverture de la fonction publique à des personnels non
titulaires d’un concours est déjà largement pratiquée : Environ un agent sur
cinq est aujourd’hui un contractuel.
De quoi qu’on parle donc ?
Quel risque encouru, au fait, si l’encadrement reste seulement
« correct » ?
On embauche bien en intérim des « non-qualifiés » dans les
entreprises…
Là au moins, avec un CDD comme ceux proposés par l’armée, les salariés
sont à l’abri, au moins pour un temps.
Ah oui, on devra se passer des « stagiaires », cette
main-d’œuvre quasiment gratuite qui vident les tiroirs l’été et rangent les
archives…
Mon Dieu, mon Dieu… le voilà, le « risque » !
Pour le président de l’association des administrateurs territoriaux de Gauloisie
(AATF), il faut impérativement corriger le projet de loi sur ce point : « Nous demandons un plafonnement du nombre de
contractuels pour protéger le principe du concours et du statut (…). Ce plafond devrait être fixé à 25 % des
emplois par administration. Pour l’instant, il s’agit d’une ouverture sauvage
».
On en est à 20 % comme il est dit ci-avant…
Est-il au courant ?
D’autant que dans le projet de loi, cette ouverture des emplois publics
aux contractuels touchera aussi « les
emplois de direction de l’État, des collectivités territoriales et des
établissements de la fonction publique hospitalière » sur des postes à « hautes responsabilités », comme les
directeurs ou les directeurs adjoints.
Faut-il être si élitiste que ça pour accepter d’être dirigé par « un
moins que rien » qui aurait fait ses preuves sur le terrain et pas, plus jeune
et sans expérience, à un concours ?
Je suis assez d’accord sur le principe, mais je fais assez confiance aux
« recruteurs-chefs » pour rester conscients de leurs propres
responsabilités à faire confiance à « un privé ».
D’autant que s’ils se trompent, ils pourraient le virer ou le muter
ailleurs, alors qu’un fonctionnaire, bon ou mauvais, c’est nettement plus
difficile.
Souvenez-vous du Préfet de Police de « Paris-sur-la-Seine »
qu’il en aura fallu du temps pour se rendre compte qu’il n’était pas à la
hauteur et se décider à le remplacer.
Moâ, je me souviens aussi du préfet « Bonne-haie » et également
de ces « conseillers-sécurité » de « Jupiter »…
poursuivis en justice pour divers délits, y compris celui de « parjure »
devant une commission parlementaire.
« Le gouvernement veut favoriser
l’arrivée de gens du privé et il présente ça comme le miracle qui réglera tous
les problèmes ».
Peut-être, peut-être pas, mais si on n’essaye pas, on ne saura jamais…
« En ce qui concerne les postes
de direction, il faut des garde-fous, notamment déontologiques. Par exemple,
imaginez qu’un président de département recrute comme directeur des services un
ancien cadre d’une entreprise de BTP, qui est en concurrence pour des marchés
publics attribués par ce même département. Il y aurait un risque de conflit
d’intérêt. Même chose sur l’encadrement des rémunérations : vous êtes souvent
mieux payé dans le privé que dans le public, et donc embaucher des cadres du
privé ne conduira pas à une diminution des dépenses publiques. »
Faux argument à plus d’un titre : Je l’ai fait une fois et j’ai dû
réduire mon train de vie de 40 % pour m’aligner sur « le statut ».
Inutile de dire que je ne suis pas resté très longtemps, juste ce qu’il
fallait pour terminer « ma mission »…
Et à ce que je sache, ces postes-là sont soumis à une déclaration de
« probité » validé ou non par la commission de déontologie…
Les garde-fous existent déjà : De quoi se plaint-on ?
Il faut reconnaître que sur ce sujet, comme sur d’autres, les syndicats et
les associations de fonctionnaires vont maintenant se tourner vers les députés
pour essayer d’amender la loi. La CFDT sera notamment très vigilante sur la
question de la rémunération « au mérite ».
« Pour l’instant, ce sujet-là n’est
plus dans le projet de loi. Nous attendons par ailleurs la réforme des
retraites (qui doit être présentée en fin d’année) pour voir si le calcul des pensions des fonctionnaires va être modifié
».
Bé non : D’abord ça n’a rien à voir et le régime sera aligné pour
devenir « universel », mais sur les prochaines générations pour cause
de « droits acquis »…
Une réforme de longue-haleine, trans-générationnelle, même.
Et puis je me souviens que quand les agents de l’ANPE ont été mis devant
le choix de devenir privé ou de rester « public », quand
« Paul-en-ploie » a été fusionné avec les Assedic, ils n’ont pas été
nombreux à rester « vieux-kons ».
Idem quand certains postiers sont devenus des « télécom’ »…
À cours d’argument, certains regrettent déjà un projet de loi « qui manque d’âme ».
Arf !
« Le sujet de l’égalité des chances
n’est pas traité. Comment fait-on pour avoir des décideurs qui ressemblent à la
société française ? Cette absence de diversité, c’est l’un des problèmes qui
explique la fracture entre Paris et la province » juge un
haut-fonctionnaire encarté.
« L’autre souci, c’est
l’absence de brassage dans la haute fonction publique, qui est trop segmentée,
et qui conduit à ce que les hauts fonctionnaires d’État aient une faible
expérience en management, parce qu’ils n’ont pas d’expérience de terrain. »
Il y a surtout l’esprit « corpsard » qui pourrit la tête de la
haute-administration.
Mais celui-là, il ne vous parlera pas…
Sur ce dernier point, « Jupiter » avait esquissé des pistes dès
l’année dernière, avec par exemple l’idée d’obliger les élèves de l’ENÂ à
exercer des fonctions « opérationnelles
» à la sortie de l’école.
Une proposition qui pourrait être intégrée au projet de loi présenté, si
ce n’est tout de suite en conseil des ministres, un peu plus tard via des
amendements à venir.
Ça me fait tout drôle, figurez-vous : Dans le cursus de l’ENÂ à mon
époque, il y avait l’obligation d’un « stage-ouvrier », histoire de
se frotter un peu aux réalités des
« laborieux-sans-dents-qui-puent-la-clope-et-le-gasoil » et le
mauvais pinard.
Ça aurait disparu entre-temps ?
Même que « Titine-Eau-Brie » avait fait le sien au siège des « Maîtres
des forges » : Vachement formateur !
Elle en est revenue « soce-déterminée » façon stalinienne…
En tout cas, je vous fiche mon billet qu’on n’a pas fini de patiner avec
cette « réforme » là : Ça va fâcher la plupart (avec son lot de
« fake-news »), ça sera une nouvelle fois la pétaudière dans les
services (que les « stagiaires » viendront ranger) et les économies
attendues seront de l’ordre du symbolique.
Seul point positif, pour l’heure et provisoirement, on ne parle plus de
gonfler les effectifs côté syndical, hors les « fonctionnaires » des
douanes débordés depuis qu’ils se remettent à travailler (« le
métier » avait quasiment disparu avec l’UE et l’espace Schengen pour se
recaler seulement sur la lutte contre la contrebande, les contrefaçons et les
trafics indignes…).
Mais bon, trois ans après avoir « réfléchi » et pris son élan,
c’est encore une chose dont reparlera (probablement inutilement) dans 10 ans
encore !
C’est simple, tant qu’on n’aura pas redéfini les missions de l’État et
muselé les budgets alloués en plus que de responsabiliser les
« hauts-patrons-fonctionnaires » sur leurs propres deniers, personne
n’y arrivera.
Quoi ?
Rendre responsables un fonctionnaire sur son propre pognon alors qu’il est
par définition totalement irresponsable ?
Mais tu n’y penses pas « I-Cube » ! Même les patrons du
Caca40 ne le sont pas !
Bé si, depuis l’ancien régime, le conservateur des hypothèques est resté
très longtemps (jusqu’à « Bling-bling ») responsable de la sorte.
Et ça tournait plutôt bien et pour pas cher : 0,28 % du prix d’une
transaction soumise aux droits d’hypothèque !
C’est d’ailleurs comme ça qu’on a un cadastre des plus performants.
Mais ce que j’en dis ou rien, n’est-ce pas…
Bref, attendez-vous à quelques soubresauts et à une réforme « a minima » qui passera à côté de
ses objectifs, une fois de plus.
Pas grave, il s’agit de votre pognon généreusement confisqué et désormais « jusqu’à
la source » : Indolore !
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