Chaque année, c’est la même chose…
Vous aurez voté la semaine dernière que la Cour des
comptes s’inquiète une fois de plus de la gestion de l’argent public, le vôtre,
celui
qu’on vous pique jusque dans « votre gamelle » à travers un rapport-fleuve de plus de 1.000 pages qui tacle le gouvernement sur son manque d’ambition quant aux réductions des dépenses et déficits publics et un certain « vague » autour de mesures « non-documentées ».
Nous y reviendrons probablement.
Nous y reviendrons probablement.
Quarante ans d’incuries diverses et avariées de la
classe politique, vos élus !
On peut dès lors comprendre les
« Gilets-Jaunes » dans leurs demandes de vouloir « peser », sinon
reprendre le contrôle du « cours des choses ».
Ne vous en faites pas, ils n’y arriveront pas et une
fois de plus ce rapport sera enterré comme tous les autres, avec la complicité
tacite de médias serviles et aux ordres » qui ne vous en parlent déjà
plus, comme pour oublier… et vous faire oublier !
Car comme tous les ans, la Cour égrène les mêmes reproches
qui font les délices de la presse (quelques jours) avec la même inefficacité pour occulter le plus important, bien entendu.
Cette année, haro sur le travail détaché, les pompes funèbres, le mobilier national, les trains Intercités, la gestion déficiente du personnel et donc de leurs finances, qui met en cause de trop nombreuses procédures de contrôle jugées très insuffisantes.
Cette année, haro sur le travail détaché, les pompes funèbres, le mobilier national, les trains Intercités, la gestion déficiente du personnel et donc de leurs finances, qui met en cause de trop nombreuses procédures de contrôle jugées très insuffisantes.
Effectifs pléthoriques, rémunérations trop
importantes, temps de travail insuffisant, etc.
Revue sommaire des principales « nouveautés »,
en commençant par les « seigneurs » :
– EDF : L’électricien doit supprimer l’« avantage énergie » qu’il offre à ses
employés et ex-salariés, soit un bénéfice « sans
équivalent » qui se chiffre en milliards d’euros et contribue à plomber les
finances du groupe, estime la Cour.
Notez que ce n’est qu’un salaire « en nature »…
La gratuité de l’abonnement, la fourniture de l’électricité
pour environ 4 % du tarif de base et l’exonération des taxes sont actuellement
offertes aux agents en activité ainsi qu’aux agents retraités pouvant justifier
d’au moins 15 ans de services.
Personnellement, ce qui me choque profondément, ce
n’est pas tant qu’une entreprise fasse des « cessions » de ses
produits à prix coûtant à ses salariés : Je mettais bien en place
l’équivalent dans les « boutiques » dont j’ai eu la responsabilité,
pour éviter les fraudes, les fauches et les « coulages »…
Mais avouez que si le prix de revient, dit « de
cession » (sans marge) est de 4 % du prix « normal », c’est vous
dire que vous payez 25 fois le prix du courant, bande de « pigeons-plumés »…
Une belle escroquerie pour une industrie largement
financée par vos impôts via des subventions reçues depuis presqu’un
siècle !
Pire, encore que l’abonnement soit gratuit, passe,
mais que les taxes assises sur les pylônes, les compteurs, le réseau et je ne
sais quoi encore ne soient par recouvrées au nom de la puissance publique
(vous), c’est du vol !
– Travail détaché : Il paraît que vous n’avez jamais
eu autant de travailleurs détachés en « Gauloisie-laborieuse »
(516.000 en 2017).
La Cour des comptes juge que vos autorités pourraient
mieux faire en matière de lutte contre la fraude.
Certes, les magistrats financiers saluent le « renforcement » d’un arsenal juridique
déployé tardivement mais désormais « important
», et « la priorité assignée à l’inspection
du travail » (près de 1.000 contrôles par mois en 2017).
Mais elle souligne qu’il reste encore à faire en
matière de lutte contre la fraude aux cotisations sociales, les résultats n’étant
« pas à la hauteur des enjeux ».
Elle regrette en outre que « les parquets et les tribunaux rencontrent des difficultés (…) pour traiter l’afflux des procédures ».
Et ce n’est pas qu’une question de moyens mais aussi
d’organisation, souligne-t-on rue Cambon, mais aussi le fait de sanctions
insuffisantes, avec notamment un « nombre
élevé d’affaires classées sans suite » par les parquets.
Je vous avoue que je suis moi-même
« détaché »… en Angleterre !
Et que je suis étroitement fliqué par les services de
la Couronne (et du Rocher).
Pour combien de temps encore, je n’en sais fichtrement
rien avec leurs histoires de « Brexit » qui s’éternisent…
– Urgences hospitalières : Les magistrats
financiers recommandent de « faire
évoluer les services d’urgence à l’activité insuffisante en utilisant tous les
leviers disponibles », y compris leur « fermeture
» ou leur « transformation en centre de
soins non programmés ».
Sont particulièrement visés ceux « dont la faible activité, notamment en « nuit
profonde » (00 heures - 8 heures), ne
permet plus d’assurer la permanence des soins dans des conditions
financièrement supportables ».
Bref : Ne prenez plus la route après minuit et
pas avant 8 heures : Vous devriez attendre le « bon vouloir »
des équipes pour vous faire réparer « dans l’urgence » en cas
d’accident.
Surtout dans les déserts ruraux…
– Radio France, une fois de plus et sa « Maison
ronde » : Elle a fait des progrès en matière d’audience et de gestion
depuis 2015 reconnaît la Cour des comptes. Mais elle l’appelle à se réformer
pour sortir d’une situation financière « inquiétante
».
Les magistrats financiers lui suggèrent par exemple de
cesser de diffuser Mouv' sur la FM, de mieux suivre son pharaonique chantier de
rénovation et d’augmenter le temps de travail des salariés.
Qu’ils ne foutent rien, ce n’est pas bien grave :
Il y en a d’autres dans les ministères.
Qu’on ferme « Mouv’ », ça ne me gêne pas
plus : Je n’écoute pas (je ne savais même pas que ça existait, c’est vous
dire…)
D’ailleurs on pourrait fermer
« Trans-Intox », ça ne me gênerait pas plus…
Qu’on arrête également les rénovations du bâtiment,
« pharaoniques », je m’en féliciterais, d’autant que ça a permis
quelques « belles enveloppes » de gratifications inavouées.
On pourrait même revendre les bâtiments aux
russes : Ils ont bien fait une mosquée cathédrale orthodoxe sur le
site de « météo-Gauloisie » et les studios de la rue
« Cognacq-Jay » ont été cédés, ce qui n’empêche pas d’émettre.
Mais que la « Maison ronde » persiste à
entretenir plusieurs orchestres symphoniques, alors que Herbert von Karajan est
mort et Kiri Te Kanawa ne se produit plus, je ne vois pas trop l’intérêt…
Certes, il y a des « jeunes talents » qui
poussent, mais il y a assez de salles « en la Kapitale » pour faire
vivre tout le monde.
– Trains Intercités : La Cour des comptes juge
que l’État est « mal armé » pour
conserver la gestion des Intercités et trains de nuit, en raison notamment « de la faiblesse des moyens qu’il peut y
consacrer ».
Elle suggère un transfert des « lignes d’aménagement du territoire » (Nantes-Lyon, Nantes-Bordeaux,
Toulouse-Hendaye) aux régions concernées et une exploitation sans convention
des trains de nuit et des « lignes
structurantes » (Paris-Toulouse, Paris-Clermont,
Bordeaux-Toulouse-Marseille) « par la
SNCF ou ses futurs concurrents ».
C’est un peu enfoncer les « portes
ouvertes », puisque le « Nantes-Lyon » va passer en mode
« concurrence » l’année prochaine.
Et puis franchement, c’est plus rapide de passer par
le TGV : Il y a même une ligne de bus (le 91) et un métro (ligne 6, pour
la gare de Bercy contiguë) qui les desservent sans « rupture de
charge »…
– Mobilier national : Collections insuffisamment
documentées et mal entretenues, défaillances dans la mise en œuvre des missions
ou gestion « sclérosée » du personnel
qui bénéficie de conditions extrêmement avantageuses (avec un nombre de jours
réellement travaillés oscillant entre 120 et 176 jours par an [les veindards…],
et la possibilité d’utiliser les ateliers pour des travaux à des fins
personnelles), le « Mobilier national » en prend cette année pour son
grade !
Chargé de l’ameublement des résidences présidentielles
et de l’entretien du patrimoine de l’État (le vôtre), il est jugé « à bout de souffle »
La Cour appelle donc l’État à « engager sans plus attendre la redynamisation des activités » du
MNGBS (le Mobilier national et les Manufactures nationales des Gobelins, de
Beauvais et de la Savonnerie) ».
Moâ, je vendrais le tout aux musées nationaux :
Au moins, vous pourriez visiter et vérifier l’état de ce qui vous
appartient !
– Sécurité alimentaire : Le pays aurait progressé
en matière de sécurité alimentaire malgré « l’affaire
Lactalis », tout en signalant que quelques zones d’ombre
demeurent, telles les procédures de retrait-rappel qui demeurent « inefficaces ».
L’institution financière prône notamment, comme le
Conseil national de la consommation dans un rapport publié en juillet, le
blocage en caisse des produits concernés et la publication des retraits-rappels
sur un site internet unique.
Le « blocage en sortie de caisse », voilà
une bonne idée que voilà, simple à mettre en œuvre au moins dans les chaînes de
distributeurs intégrés…
Avant même de mobiliser du personnel pour faire des
retraits.
Ricard va d’ailleurs en faire la douce expérience et
juger de son efficacité, après son refus de négocier en super-centrale
européenne chez les Leclerc.
Notez que les « lessiviers » avaient déjà
payé le prix amer chez les Intermarchés pour avoir refusé de payer de
« prime pour fermeture » de sites de détail…
Ils ont dû passer par la caisse pour se faire de
nouveau référencer et être présents en magasin…
– Pompes funèbres : Là, c’est nouveau ! « Insuffisamment contrôlé », le secteur
des pompes funèbres manque de transparence selon la Cour, qui analyse l’évolution
du domaine funéraire au cours des 25 dernières années.
Du fait de cette situation, les prix de prestations
funéraires augmentent chaque année deux fois plus vite que les prix à la consommation.
Euh… on est dans un pays de liberté (de fixation des
prix) ou non ?
Mais pour améliorer la transparence et mieux contenir
les hausses de prix, les magistrats recommandent à l’État de renforcer les
contrôles des entreprises et de muscler la législation…
Si l’État s’en mêle, il va devenir plus difficile de
mourir dignement…
– Lanceurs spatiaux : Le futur lanceur Ariane 6
devra évoluer rapidement pour rester compétitif face à une concurrence
américaine puissamment soutenue par la commande publique et alors que les
applications liées au spatial prennent une place de plus en plus importante
dans les activités humaines, estime la cour.
J’admire !
Pour les magistrats, « une plus grande participation des partenaires européens de la France
» doit par ailleurs « être recherchée
» : Autrement dit faire payer « les autres »…
Il y a que « le marché » des lanceurs s’est
enfin ouvert avec l’apparition d’opérateurs totalement privés. Certes
américains…
Quant au marché des satellites (ce à quoi servent les
« lanceurs »), globalement, il reste public ou parapublic.
Jusque-là, hors les opérateurs téléphoniques (et
internet), il n’y a que Musk pour avoir propulsé sa bagnole vers Mars…
Faudrait ouvrir les yeux, n’est-ce pas.
– Fonds européens outre-mer : Les Fonds européens
structurels et d’investissements (FESI) sont très utilisés en territoire
ultramarins.
Mais la volonté de consommer à tout prix ces crédits
conduit parfois à « des défaillances de
gestion » et à un « manque de
transparence », regrettent les magistrats financiers.
Le syndrome du « budget voté » : On
claque le pognon disponible avant la fin de l’année pour être sûr d’en avoir
l’année suivante…
– Filière du sang : La Cour dresse un constat d’échec
du LFB, laboratoire de médicaments dérivés du plasma détenu à 100 % par l’État,
pointant des pratiques industrielles « défaillantes
» et une stratégie de diversification dans les biotechnologies « trop ambitieuse ».
Mais peut-être opportune pour équilibrer les comptes
dans le futur…
Ce bilan remet en cause « la pertinence du rôle de l’État comme actionnaire à 100 % » du LFB,
selon le rapport.
On se souvient encore de l’affaire du
« sang-contaminé » sous « Fafa-l’empoisonneur » : Déjà
une gestion « monopolistique ».
Et avec du sang donné « gratuitement » par
les bons kouillons de « Gauloisiens » qui se félicitaient ainsi
de sauver des vies.
Résultat, plus de 7.000 décès supplémentaires qui
aurait dû être éviter !
Un jour ou l’autre, il faudra bien que l’État apprenne
à « déléguer ». Son rôle, c’est de réglementer et de contrôler, pas
de faire.
Sans ça, on mélange les genres…
– Service militaire adapté en outre-mer : Le SMA
est un dispositif d’insertion professionnelle dans les outre-mer pour les 18-25
ans avec un encadrement militaire.
Il obtiendrait « de
bons résultats », mais doit s’améliorer.
La Cour pointe « une
moindre ambition des formations avec une diminution de leur durée et la fin des
formations diplômantes ».
Personnellement, j’aimerai bien que ce
« SMA » soit généralisé à toute la jeunesse en déshérence, laissée en
jachère dans les rues, sans formation diplômante, même « de base » ni
aucun métier à exercer avec ou sans un « petit-tour-de-main »
indispensable.
On finance déjà les études entreprises en milieu carcéral
par des criminels-endurcis volontaires, dont au moins un aura fini
« avocallieux »…
– Comptes et assurances vie en déshérence : Il
paraît que c’est un des rares points positifs du rapport annuel de la Cour des
comptes.
Le dispositif censé traiter le problème des avoirs
bancaires et des contrats d’assurance vie dits en déshérence est salué par la
Cour, qui parle d’une « réforme bien
engagée ».
Elle n’a toutefois pas encore atteint son « régime de croisière » (et loin de
là : Un de mes « ex-clients » attend toujours qu’on lui
verse l’épargne d’autrui à son profit désigné, avoirs gelés qui ne rapportent
plus aucun intérêt conventionnel).
« L’érosion est
lente », constatent les magistrats financiers, qui appellent à divers
ajustements pour simplifier et compléter les procédures.
Pas sûr que ça suffise face à la mauvaise volonté…
– Île-de-France : Les communes franciliennes les
plus pauvres qui connaissent d’importantes contraintes de gestion liées à leur
population souvent jeune et plus fragile économiquement et socialement, doivent
s’engager dans une meilleure maîtrise de leurs dépenses de personnels,
recommande la Cour.
C’est pourtant une bonne façon de réduire le chômage
localement (aux frais de l’État) et de fidéliser un électorat…
Malgré les subventions reçues, « les programmes d’investissements ont souvent conduit au prix d’un
endettement croissant », notent les magistrats.
Selon eux, « d’importantes
économies peuvent être envisagées dans ces communes sur les dépenses de
personnel qui permettraient des redéploiements budgétaires ».
Y’a-ka envoyé un expert du ministère (ou seulement de
rendre vigilantes les préfectures qui sont là pour ça…)
Il faut dire par ailleurs que les « enveloppes »
sont toutes mobilisées pour le « Das Groβ Paris » (sur-la-plage), son
« super-métro » et les prochains JO…
Y’en aura pas pour tout le monde : Merci pour les
« laissés-pour-compte » !
En bref, comme en 2.507 mots, personnellement je ne m’étonne
plus de cette demande insistante de « RIC » des « Gilets-jaunes ».
Ce n’est pas un hasard, mais le fruit d’un processus
logique qui arrive au bout d’une course folle d’une gestion folle de notre pays
(celui que j’aime tant et qui me rend si mal…) par des « professionnels » de la
politique qui ont échoué sur (presque) tout.
Et depuis si longtemps…
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