Les dessous de la « démocrature-Jupitérienne »
Je vous avais dit, dès le départ, qu’il était plombé,
ce grand débat. Mais, comme vous, je me suis laissé piéger par les apparences
servies sur un plateau d’argent ! Pour une fois, « Médiapart »
(que j’exècre par ailleurs, pour le traitement honteux de l’assassinat de mon papa à moi, celui qui me fait toujours frémir quand je l’évoque) aura été utile à mon pays, celui que j’aime tant
(et qui me le rend si mal).
On peut désormais reconstituer le déroulé de la séquence
d’éviction de « Chante-al-Joue-à-no ».
Et c’est fort symptomatique à défaut d’être très drôle…
L’histoire commence donc au début du mois de décembre.
« Jupiter » annonce son intention d’ouvrir un grand débat national
pour tenter de désarmer la colère des gilets jaunes et leur apporter la preuve
qu’il est à l’écoute (même des gueux sans-dents).
Le 5 décembre, la présidente de la CNDP, dont la
mission est précisément d’être le garant de la neutralité et de l’impartialité
de tous les débats publics organisés dans le pays, est donc approchée.
Dans un premier temps, c’est un conseiller au cabinet
du « premier sinistre », qui lui demande si elle accepterait de
piloter ce grand débat. Mais la demande est curieusement formulée : Son
interlocuteur lui demande si elle accepte de le faire « à titre personnel ». Réponse de l’intéressée : C’est impossible !
Si le gouvernement veut la saisir, cela ne peut être
qu’ès-qualités, comme présidente de la CNDP. Il faut donc que le gouvernement
respecte les procédures et fasse une saisine officielle de la CNDP.
Le sous-entendu est très clair : La CNDP est régie par
des règles. Et si le gouvernement veut faire appel à elle, il devra les
respecter. Comme dans tous les débats organisés par la CNDP, il ne peut y avoir
de « lignes rouges », c’est-à-dire de sujets interdits. La neutralité et
l’impartialité des débats devront être assurées, et c’est la CNDP qui en est
nécessairement le garant – et non un ministre ou un responsable politique.
Tous les intervenants dans le débat sont égaux : En
clair, la parole d’un président de la République, s’il intervient, ne peut pas
peser plus que celle d’un autre citoyen. Ou alors, si le président ou un
ministre participe, ils ne peuvent présider la séance ni être sur une tribune
ou au centre de la salle, de sorte que tous les participants soient égaux, sans c'est une opération de communication ou une campagne électorale, pas un débat.
Quant aux restitutions et au compte-rendu final des
débats, c’est aussi la CNDP qui doit en avoir la maîtrise, de sorte qu’ils ne
soient pas biaisés par quiconque.
Toutes ces règles, la puissance publique les connaît
évidemment, et le premier échange ne fait qu’y faire allusion.
Alors pourquoi cette demande de piloter le grand débat
« à titre personnel » ?
Le gouvernement souhaite-t-il obtenir la caution de la
présidente de la Commission, mais sans saisine officielle, c’est-à-dire en
s’émancipant des procédures démocratiques de la commission ?
Ce même 5 décembre, un autre indice peut le suggérer. Il
transparaît du courriel que présidente
de la CNDP adresse au même conseiller mais aussi au directeur adjoint de
cabinet du « premier-sinistre ». Elle leur signale que deux ministres
pressentis « rencontrent demain les
organisations syndicales et associations d’élus ». Et d’ajouter : « Elles envisagent de définir et valider avec
eux la méthode et l’organisation du débat.
Ceci
n’est pas en cohérence avec la volonté affichée de confier à une autorité
indépendante cette organisation pour en garantir la neutralité. »
En clair, il n’y a pas encore de conflit entre le
pouvoir et la CNDP, mais celle-ci peut commencer à craindre que le gouvernement
ne cherche à s’émanciper des règles d’un véritable débat démocratique.
Quelques jours passent ensuite, sans qu’elle
n’obtienne d’éclaircissements sur la méthode retenue par le gouvernement.
Le 11 décembre, elle écrit donc un nouveau courriel à ses
deux correspondants, dans l’espoir d’avoir des nouvelles car l’échéance du 15
janvier, date annoncée pour le lancement du grand débat, se rapproche. « Y voyez-vous plus clair sur l’organisation
du débat ? L’Élysée souhaite-t-il le piloter directement ? Si vous souhaitez
l’hypothèse de la saisine de la CNDP, il faut le faire très rapidement, car
nous devons activer les budgets, les équipes pour mobiliser les prestataires
», leur demande-t-elle.
Dans la soirée, l’un d’entre eux lui apporte une réponse
curieuse. Ou plutôt, il revient vers elle pour lui poser une question : « Chantal, on peut mobiliser les équipes sans
saisine formelle ? Car on risque d’avoir une gouvernance un peu compliquée…
»
Ce message, cette fois, n’est plus allusif : La
formule de « gouvernance un peu compliquée » suggère que le gouvernement
cherche un moyen pour ne pas effectuer de saisine de la CNDP et donc, pour
échapper aux contraintes démocratiques que cela imposerait.
Le 12 décembre, elle confirme donc à Matignon qu’elle
ne pourra piloter le grand débat que dans le cadre d’une saisine officielle de
la CNDP.
Le 13 décembre, le ton commence à monter. Une réunion
a lieu ce jour-là à l’Élysée, avec une délégation de la CNDP conduite par sa Présidente,
à laquelle participe la secrétaire générale adjointe de l’Élysée, le conseiller
spécial de « Jupiter », le directeur adjoint de cabinet du « premier
sinistre » et divers autres conseillers.
Un premier sujet de conflit apparaît : Le
conseiller spécial veut qu’il s’agisse d’un débat fermé, avec des sujets hors
débat – ce qui est contraire aux principes de la CNDP.
Un second sujet de désaccord apparaît quand un
conseiller évoque le nécessaire « filtrage
du rapport final ». Ce qui est pour la CNDP tout aussi inacceptable car les
données, dans leur intégralité, doivent pouvoir être accessibles à tous, de
sorte que chacun puisse vérifier la sincérité de la restitution, à la fin du
débat.
Le 14 décembre, après visiblement beaucoup
d’hésitations, l’hôte de Matignon saisit officiellement la CNDP, mais les mots
utilisés prolongent les ambiguïtés des jours précédents : « Je souhaite que la CNDP accompagne et
conseille le gouvernement dans l’organisation de ce grand débat, et que vous
assuriez personnellement cette mission. »
Qui donc pilotera le grand débat : La CNDP ou le
gouvernement ?
La formule choisie peut signifier que la CNDP n’aura
qu’une mission d’assistance et que c’est le gouvernement qui sera le pilote, ce
qui serait une remise en cause du principe de neutralité légal de la CNDP.
La formule selon laquelle la Présidente de la CNDP
assurerait « personnellement cette
mission » peut aussi suggérer qu’elle ne le ferait pas forcément ès-qualités
mais à titre personnel, d’autant qu’elle pourrait s’appuyer pour conduire cette
mission « sur une équipe
interministérielle ».
Le 17 décembre, la CNDP rend sa décision, qui est
publiée comme le veut la loi par le Journal officiel : « Article 1 – La Commission, autorité administrative indépendante,
accepte la mission d’accompagner et de conseiller le Gouvernement dans
l’organisation du Grand débat national et désigne sa Présidente, Madame Chantal
Jouanno, pour qu’elle assure personnellement cette mission. Cet accompagnement
se poursuivra jusqu’au lancement du débat.
Article
2 – La poursuite de cette mission jusqu’à la rédaction du rapport final suppose
un engagement du Gouvernement à respecter pour ce débat public les principes
fondamentaux de la Commission nationale du débat public. »
Réponse favorable, donc, mais à la condition que les
règles du débat démocratique soient bel et bien respectées !
Car tout est là, relève-t-elle, de manière
rétrospective : « Ils ne voulaient pas
être contraints par les règles du débat public » !
Le 18 décembre, pour en avoir le cœur net, elle repart
à la charge. Sachant qu’il y a eu une réunion de travail peu avant entre
l’Élysée et Matignon, elle demande par courriel au directeur adjoint de cabinet
à Matignon, pour savoir de lui qui fera le rapport final : La CNDP comme le veut
ses procédures ou le gouvernement ?
« Et ils ont
arbitré sur CNDP jusqu’à la restitution ou seulement la mise en place ? »,
demande-t-elle à son interlocuteur.
Réponse peu avant minuit : « Point non abordé. Reparlons-en demain. »
La formule a de quoi l’inquiéter car le même jour, peu
avant, une réunion a eu lieu, toujours à Matignon, au cours de laquelle on lui
a dit que la CNDP piloterait le grand débat, mais qu’elle serait assistée de
personnalités faisant office de garants. Ce que la Présidente de la CNDP a déjà
refusé, toujours pour la même raison : Le garant, le seul, ne peut être que la
CNDP, puisque c’est précisément sa raison d’être !
Pour lever toutes les équivoques, la CNDP transmet
d’ailleurs au gouvernement ce 18 décembre « une
proposition de méthode pour la conduite du Grand De#bat National ».
Dans le lot de ces recommandations figure celle-ci : «
Nous déconseillons fortement de préciser
publiquement avant le débat les “lignes rouges”, c’est-à-dire les propositions
que le gouvernement refusera quoi qu’il advienne de prendre en compte, et plus
encore les sujets dont il ne veut pas débattre. L’expérience de la CNDP lui
permet d’affirmer qu’afficher une telle position avant l’ouverture du Grand Débat
National en videra les salles ou en radicalisera plus encore les oppositions.
Un débat qui ne permet pas d’aborder l’option zéro d’un projet, c’est-à-dire
son abandon, est systématiquement un échec. Par contre, il ne vous sera jamais
reproché de répondre négativement et de manière argumentée. Nous déconseillons
également très fortement d’utiliser les mots de pédagogie, d’explication, ou
tout autre terme qui laisse à penser que les décideurs n’écoutent pas et se
placent toujours dans une position de supériorité. Plus généralement,
l’expérience de la CNDP permet d’affirmer que la seule pédagogie acceptable
lors d’un débat est la “pédagogie réciproque” et non unidirectionnelle. Un
débat renseigne toutes les parties prenantes des points de vue, des arguments et
des informations dont chacun dispose. Enfin le débat ne sert pas à faire
accepter les projets, mais à faire émerger leur condition de faisabilité. »
Au chapitre « Neutralité
et écoute pendant le Grand Débat National » figure également cette autre
recommandation : « Pendant le Grand débat
national, les membres du gouvernement comme les parlementaires doivent
s’engager a# adopter une posture d’écoute active (…). La posture d’écoute active implique de ne jamais prononcer de
discours en ouverture, en clôture ou depuis une estrade, mais de répondre
éventuellement aux questions posées. »
Vous avez vu ce qu’il en est advenu…
Le 21 décembre, elle sait, par l’Élysée, que le grand
débat ne se déroulera pas sous le pilotage de la CNDP. L’Élysée souhaite
toujours qu’elle s’implique, mais seulement à titre personnel.
Par une lettre adressée ce 21 décembre au « premier-sinistre »,
elle lui fait donc savoir qu’elle ne peut pas se livrer à cet exercice.
Dès ce 21 décembre, elle refuse la mission, telle que
le gouvernement la conçoit dans un courrier resté jusque-là « confidentiel » :
« Le cabinet du
président de la République a confirmé que la CNDP n’assurera pas le pilotage
opérationnel du Grand débat national, ni sa restitution, écrit Chantal Jouanno.
Le gouvernement a affiché sa volonté d’être le réceptacle de ce débat, sans
instance tierce. Le gouvernement est libre de ce choix. Le cabinet du président
de la République m’a demandé de poursuivre à titre personnel le pilotage de
l’organisation du Grand débat national, et qu’un comité soit nommé à mes côtés
pour garantir que ce débat soit neutre et que sa restitution soit sincère.
Après réflexion et compte tenu des échanges avec les membres de la commission,
je ne peux accepter cette mission, même à titre personnel. Celle-ci n’est en
effet pas détachable de l’objet même de la CNDP. Il ne serait pas
compréhensible, ni justifiable, que la présidente de l’autorité administrative
indépendante chargée de garantir le droit à la participation ne s’appuie pas
sur celle-ci pour garantir le Grand débat national. Cette position ne
manquerait pas de susciter de vives critiques au sein de la Commission qui
seraient fortement pénalisantes pour le bon déroulement du débat. Ainsi, je
regrette de ne pouvoir donner une suite favorable à cette proposition et
souhaite que ce Grand débat national soit une belle occasion pour réconcilier
la Nation et un bel exemple d’exercice démocratique. »
Panique à Matignon ! À peine la lettre arrive-t-elle à
Matignon que le directeur de cabinet lui adresse un SMS la priant instamment de
ne pas se retirer. Et le directeur adjoint de cabinet de lui téléphoner, lui
disant en substance : « Ne fais pas cela
! Tu vas nous ruiner. On va trouver une solution… »
Face à l’insistance de ses interlocuteurs et voulant
être loyale avec le gouvernement, elle ne met donc pas aussitôt à exécution ce
qu’elle a dit, pensant qu’une solution sera peut-être enfin trouvée.
Le 28 décembre, elle a pourtant très vite la confirmation
que son espoir est vain : Sur le site du gouvernement qui annonce le grand
débat, deux phrases ont été retirées du projet initial. Un retrait lourd de
sens, puisque les deux phrases disparues disaient ceci : « Le compte-rendu (du grand débat)
sera réalisé par la Commission nationale du débat public » et « C’est la Commission nationale du débat
public (CNDP) qui assure la coordination opérationnelle et garantit la
neutralité de l’ensemble de la démarche ». Aussitôt, elle fait part au
directeur de cabinet de Matignon de son inquiétude.
Le 4 janvier, elle adresse un courriel au directeur de
cabinet de Matignon pour lui expliquer dans le détail les contours que pourrait
prendre le grand débat national, et elle lui joint une note de travail. Mais en
préalable, elle lui demande si le gouvernement a clarifié la question du rôle
de la CNDP et de la mission : « La
prochaine réunion des commissaires de la Commission nationale a lieu le
mercredi 9 janvier. Il serait souhaitable que la lettre de réponse du premier
ministre sur laquelle nous avons échangé avec Thomas (Fatome) puisse m’être transmis(e) d’ici là pour
clarifier ce point. Ce sera la dernière séance avant le 15 janvier, date de
démarrage officiel du Grand débat. »
La demande reste sans effet : le gouvernement
n’apporte aucune réponse à la CNDP.
Résultat, le 7 janvier, sous le titre « Le salaire pas très “Gilet Jaune” de Chantal
Jouanno », La Lettre A révèle que la présidente de la Commission nationale
du débat public (CNDP) avait une rémunération de 14.666 euros brut par mois :
Fusillée !
Le 8 janvier dans la soirée, elle en vient donc à la
conclusion que rien n’a changé depuis sa lettre de mise en retrait du 21
décembre, adressée au « premier-sinistre » et que le gouvernement ne
veut pas être contraint par les procédures du débat public.
Elle annonce donc au gouvernement qu’elle met en
application ce qu’elle annonçait au premier ministre ce 21 décembre.
La controverse s’est aussitôt enflammée. Et quand
l’intéressée tente de s’expliquer, deux jours plus tard au micro de « France-intox »,
elle est en réalité déjà morte.
Elle a beau dire que le niveau de sa rémunération
relève d’un décret, lequel relève de la compétence de la puissance publique, et
qu’il lui appartient éventuellement de la diminuer ; elle a beau préciser
qu’elle comprend qu’un tel niveau de rémunération puisse choquer les gilets
jaunes, dont les revendications portent pour beaucoup sur des questions de
pouvoir d’achat… personne ne l’entend.
Et quand elle annonce le 9 janvier qu’elle reste présidente
de la CNDP mais qu’elle n’assumera pas, contrairement à ce qui était prévu, le
pilotage de ce grand débat national, l’opinion retient que c’est cette
polémique sur sa rémunération qui est à l’origine de cette embardée
catastrophique pour le pouvoir.
Elle communique alors publiquement les constats
suivants : « Considérant que tout débat
public doit respecter les principes fondamentaux tels que, neutralité et
indépendance des organisateurs, égalité de traitement des participants,
transparence dans le traitement des résultats », la CNDP décide :
« Article 1 : La
Commission prend acte du retrait de sa présidente de la mission
d’accompagnement et de conseil du gouvernement dans l’organisation du Grand
débat national.
Article
2 : La Commission constate que sa mission de conception et de mise à
disposition des outils nécessaires à l’organisation du Grand débat national est
accomplie.
Article
3 : La Commission réitère son souhait que le gouvernement s’engage à ce que le
Grand débat national se déroule dans le respect des principes fondamentaux du
débat public. »
Bé non, jeunes-gens : La « polémique »,
c’est le « Scud » tiré depuis le château pour la dézinguer !
Et ce n’est que l’aboutissement d’une autre histoire
dont personne à l’époque ne se doute. Il y avait bien eu une rumeur persistante
qui circulait selon laquelle les relations sont tendues entre le pouvoir et l’ex-ministre
de « Bling-bling », le premier cherchant à se débarrasser de la
seconde. Mais cela ne va pas plus loin.
Elle, elle admet bien volontiers que ce 9 janvier,
elle ne dit pas ce qu’elle a sur le cœur. Par « loyauté », dit-elle. Mais avec le recul, la présidente souhaite
visiblement faire connaître sa version des faits. Pour rétablir la vérité.
Le 10 janvier, une réunion de passation du dossier se
tient entre la CNDP, dont la mission s’arrête, et le Service d’information du
gouvernement (SIG). La rencontre se passe mal, et les membres de la CNDP
comprennent que toute la méthodologie mise au point va voler en éclats.
Alors que la CNDP défend un débat avec « des thèmes ouverts, et pas de lignes rouges
», le SIG veut une « fermeture des thèmes
».
Alors que la CNDP défend « une posture d’écoute du décideur », le gouvernement veut confier à
deux ministres, qui seront donc juges et parties, la gestion et le pilotage du
grand débat, etc.
Jusqu’à la restitution qui aurait été transparente,
sous la responsabilité de la CNDP, et qui va passer sous le filtre du
gouvernement, au risque d’être orientée…
Le 11 janvier, la CNDP publie son rapport, dans lequel
elle consigne ce qu’elle a fait – et où on lit en pointillé les désaccords sur
la méthode sur la « Mission
d’accompagnement et de conseil pour le grand débat national » :
Ce rapport acte donc que la mission d’accompagnement
de la CNDP a pris fin.
Le 25 janvier, sur LCI, elle ajoute
pourtant une conclusion plus personnelle : « La présidente de la CNDP fait donc entendre ses regrets : la plateforme
internet préparée par la CNDP était prête, sauf qu’en fait, ils ont tout refait
», affirme-t-elle.
« On n’avait pas
prévu de faire une opération de communication mais un grand débat, donc on
avait prévu de faire une plateforme numérique totalement ouverte, (…) où tout le monde pouvait échanger sur
n’importe quel sujet. »
« Le grand débat
est faussé », ajoute-t-elle (me remerciant après coup : http://flibustier20260.blogspot.com/2019/01/le-grand-debat-national-deja-plombe.html).
« Nous n’avions pas voulu que le grand débat se résume à un questionnaire sur quatre thèmes, nous avions dit (au gouvernement) : “Aujourd’hui le grand débat se limite pour vous à la possibilité de ne débattre que des quatre thèmes et de ne répondre qu’aux questions qui sont posées par le gouvernement”, ce n’est pas ça un grand débat. »
Depuis, vous avez droit à un questionnaire à choix multiple (QCM), sur le site officiel du débat national, rien d'autre et une tournée de propagande de « Jupiter » entouré de « personnes-choisies » à qui il donne tous les réponses des « questions préparées à l’avance » !
« Nous n’avions pas voulu que le grand débat se résume à un questionnaire sur quatre thèmes, nous avions dit (au gouvernement) : “Aujourd’hui le grand débat se limite pour vous à la possibilité de ne débattre que des quatre thèmes et de ne répondre qu’aux questions qui sont posées par le gouvernement”, ce n’est pas ça un grand débat. »
Depuis, vous avez droit à un questionnaire à choix multiple (QCM), sur le site officiel du débat national, rien d'autre et une tournée de propagande de « Jupiter » entouré de « personnes-choisies » à qui il donne tous les réponses des « questions préparées à l’avance » !
Mots cruels, mais qui résument tout : Dans l’esprit de
la CNDP, le gouvernement a bel et bien pris le risque de transformer le grand
débat national en « une opération de
communication » au profit de « Jupiter »…
Dont acte : Il n’en ressortira rien de solide !
Sauf, naturellement si, et je la réitère pour le bien
de mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…), mon
offre de service (et les 3 posts suivants) est acceptée par l’Élysée…
Mais je n’y même crois dans cette « démocrature-là ».
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