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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 21 février 2019

Champion !

Le pays aura créé 106.000 emplois en 2018 !
 
Fort, « Jupiter » sauf que … c’est trois fois moins qu’en 2017 avec un score (corrigé des intérimaires et CDD) de 328.000 postes…
Ce qui n’empêche pas « Lyne-sait-tout » de qualifier cette « croâssance » de solide…
Sauf que… c’est toujours 6.574.100 demandeurs d’emploi en déshérence.
Et que je vous avoue que je ne comprends pas tout : Si le taux de chômage que cela représente est toujours calé autour de 9 %, il y aurait 73 millions de personnes en âge de travailler dans un pays qui en compte 66 millions (en comptant les bébés immatures jusqu’aux moribonds…)
Passons : Ce n’est pas la première fois qu’on fait dire n’importe quoi à des chiffres.
 
Ceci dit, et pour être plus précis, on note (hors Mayotte) une diminution de 38.200 demandeurs d’emploi de catégorie A, de 21.400 pour la catégorie B, une augmentation de 15.000 de catégorie C, de 14.700 pour la catégorie D, une diminution de 5.700 pour la catégorie E et une diminution globale de 35.600 demandeurs d’emploi par rapport au troisième trimestre 2018.
Les chiffres du chômage du quatrième trimestre 2018 que la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), rattachée au ministère du Travail et Pôle Emploi viennent de publier.
 
Pour rappel, il existe cinq catégories de demandeurs d’emploi en « Gaulosie-laborieuse ».
La catégorie A, regroupe l’ensemble des personnes sans emploi, qui doivent effectuer des recherches d’emploi quel que soit le type de contrat (CDI, CDD, temps plein, temps partiel, etc.).
Les catégories B et C sont relatives aux personnes ayant exercé une activité réduite de moins de 78 heures pour la catégorie B et de plus de 78 heures pour la catégorie C. Ces catégories doivent néanmoins effectuer des « actes positifs de recherche d’emploi ».
La catégorie D concerne les personnes sans emploi qui ne sont pas disponibles dans l’immédiat et qui ne doivent pas effectuer des « actes positifs de recherche d’emploi ».
Et finalement, la dernière catégorie, la catégorie E, est relative aux personnes pourvues d’un emploi et non tenues d’effectuer des « actes positifs de recherche d’emploi », cela représente essentiellement les personnes bénéficiant d’un contrat aidé.
 
Pour la France métropolitaine uniquement, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, qui représentent 61% de l’ensemble des demandeurs d’emploi, a diminué de 1,1% par rapport au troisième trimestre 2018, ou de 1,5 % par rapport à 2017 pour arriver à 3.418.600 personnes, soit une diminution de 38.000 personnes par rapport au trimestre précédent.
Les effectifs des catégories A, B et C, diminuent également dans l’ensemble de 0,8 % par rapport au troisième trimestre ou de 0,3 % par rapport à 2017 pour arriver à 5.605.000 personnes, soit une diminution de 44.600 personnes par rapport au trimestre précédent. Enfin, si l’on ajoute à cela les catégories D et E, on constate une baisse générale de 0,6 % par rapport au troisième trimestre ou de 0,9 % par rapport à 2017 pour arriver à un total de 6.237.100 personnes, soit une diminution de 35.600 personnes par rapport au trimestre précédent.
 
Remarques : On n’a déjà plus les mêmes chiffres qu’en début de post.
Notez que ce n’est pas la première fois qu’on fait dire n’importe quoi à des chiffres, sauf à considérer qu’il y a 337.000 chômeurs rien qu’à Mayotte.
Mais tout le monde est tout de même content, il y a moins de chômeurs en fin de période qu’en début…
Tout juste un « 0,5 % », voilà le bel effort que voilà !
 
En prenant en compte les départements-régions d’outre-mer (hors Mayotte), on constate que les tendances sont les mêmes que celles de la métropole. En effet, on observe une diminution de 1,4 % pour la catégorie A, une diminution de 0,2 % pour les catégories A, B et C et, concernant l’ensemble des catégories, on observe une baisse de 0,8 % par rapport à 2017.
Ainsi pour l’ensemble du pays on dénombre 5.915.700 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C dont 3.676.500 pour la catégorie A uniquement et un total, toutes catégories confondues, de 6.574.100 personnes fin 2018.
Confirmation : C’est Mayotte la coupable…
 
Des diminutions sont cependant et malheureusement marginales par rapport à l’évolution générale du nombre de demandeurs d’emploi qui a explosé depuis 2008.
En effet, en observant les évolutions de chaque catégorie de manière distincte, on constate que la catégorie C a très fortement augmenté depuis 2008 pour atteindre un total de 1.467.000 demandeurs d’emploi en 2018.
On constate que les catégories D et E sont relativement stables depuis 2010.
Cependant, en ce qui concerne les catégories B et C, on remarque une augmentation globale sur 10 ans : Ainsi, en prenant en compte uniquement les variations entre 2016 et 2018, les effectifs de la catégorie C sont passés de 1.301.700 à 1.467.000 personnes, soit une augmentation de 165.300 personnes ou encore 12,7 %.
Sur la même période les effectifs de la catégorie A sont passés de 3.726.600 à 3.676.500, soit une diminution de 50.100 personnes ou 1,34 %.
Ainsi sur les deux dernières années les effectifs de la catégorie A ont diminué trop lentement pour compenser la forte augmentation des effectifs de catégorie C (solde positif de 115.200 personnes).
Parallèlement, le taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans passe de 71,4 % en 2016 à 72,3 % au troisième trimestre 2018, soit une augmentation de 0,9 %.
Autrement dit, on assiste une fois de plus à un transfert de demandeurs d’emploi de catégorie A vers les catégories B et C.
 
Un autre aspect de ces chiffres du chômage est important pour comprendre l’état actuel du chômage et de l’accès au marché du travail (nous en disent les « sachants » de la DARES) : L’ancienneté d’inscription des demandeurs d’emploi des catégories A, B et C où l’on constate que depuis 2008, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus ne cesse d’augmenter…
Ces personnes représentent la part des demandeurs d’emploi la plus éloignée de l’emploi.
 
Toutefois, vous prévient-on, afin d’être précis, il est nécessaire de prendre en compte l’évolution de la population active. Sur la période de 2010 à 2018 (chiffres du 3ème trimestre), on constate une augmentation de 5,4 % du taux d’activité (des 15-64 ans), soit environ + 1.523.200 alors que le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus a augmenté de 75,95 % en passant de 1.505.100 à 2.648.200, soit 1.143.100 personnes en plus.
Cela montre la difficulté du marché de l’emploi français à réduire son taux de chômage tout en intégrant les nouveaux actifs…
 
Les nombreuses catégories de demandeurs d’emploi utilisées par le ministère du Travail et Pôle emploi sont propres à la « Gauloisie-exceptionnelle » et par conséquent ne nous permettent pas de faire des comparaisons internationales.
Le Bureau international du travail (BIT), donne sa propre définition du chômage afin que celle-ci puisse être appliquée à tous les pays.
Ainsi, avec une définition commune il est possible de faire des comparaisons internationales.
Au sens du BIT, une personne au chômage est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) répondant à trois conditions cumulatives : Il faut « être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une semaine de référence ; être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois. »
Et là, au troisième trimestre 2018, « l’hexagone-Gauloisien » avait un taux de chômage atteignant 8,9 % (victoire ! On est sous les 9 %), soit environ 2,6 millions de personnes, ce qui ne classe tout de même pas le pays dans les meilleurs élèves de l’Union européenne dont la moyenne est à 6,7 %.
 
Donc, « un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle emploi (et inversement). »
En effet, la définition du chômage du BIT ne prend pas forcément en compte certaines catégories de personnes qui sont considérées comme demandeurs d’emploi par le ministère du Travail et Pôle emploi, notamment les catégories B et C.
En effet, les catégories B et C regroupent des personnes qui exercent une activité (cf. supra définitions des catégories), ce qui ne sera pas forcément pris en compte dans la définition du BIT qui exclut les personnes ayant travaillé une heure sur une semaine.
De plus, « certaines personnes souhaitent travailler mais sont « classées » comme inactives, soit parce qu'elles ne sont pas disponibles rapidement pour travailler (deux semaines), soit parce qu’elles ne recherchent pas activement un emploi. Ces personnes forment ce qu'on appelle un « halo » autour du chômage ».
Ainsi, d’après les données de l’Insee, le halo du chômage atteignait 1.608.200 personnes en 2017.
Un chiffre à rajouter aux statistiques « officielles ».
Pour 2018, on n’en a pas encore une idée précise…
 
Du coup, il existe un autre indicateur qui commence à être de plus en plus utilisé, notamment par l’Union européenne : Le « NEET » qui est l’acronyme de « not in employment, in education or training ».
C’est un indicateur qui « correspond au pourcentage de la population d'un groupe d'âge et d'un sexe donnés, qui est sans emploi, et qui ne participe pas à une éducation ou à une formation ».
Cet indicateur prend en compte les personnes qui ne sont pas pourvues d’emploi et qui n'ont participé à aucune action d'éducation ou de formation, formelle ou non formelle, au cours des quatre semaines précédant l'enquête.
Ceci rapporté au total de la population du même groupe d’âge et de sexe.
Ainsi, cet indicateur nous permet d’analyser les difficultés rencontrées par les jeunes européens face à l’entrée sur le marché du travail.
Comme pour l’indicateur du chômage au sens du BIT, le NEET nous permet de faire des comparaisons internationales ainsi que de sélectionner plusieurs groupes d’âges différents.
Là encore, la « Gauloisie-qui-ne-traverse-pas-la-rue » n’affiche pas un très bon score : En effet, 18,2 % des jeunes de 20 à 34 ans sont, ni en emploi, ni en éducation, ni en formation…
Cependant, là où la moyenne de l’Union européenne s’élève à 17,2 %, mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) se situe plus proche de la moyenne européenne du NEET que de celle du chômage au sens du BIT.
 
Conclusion : Depuis plusieurs années les chiffres du chômage stagnent aux alentours des 9 %, et ne diminuent que marginalement depuis 2017. Cette stagnation peut s’expliquer en termes de chômage structurel et croissance potentielle.
Le chômage structurel correspond au taux de chômage atteint lorsque le PIB effectif atteint le PIB potentiel. Cela correspond à la part du chômage incompressible sans changement de politique économique.
Le chômage conjoncturel dépend, lui, comme son nom l’indique, de la conjoncture, c’est-à-dire de la position de l’économie dans le cycle économique.
Ainsi, lorsque l’économie est en récession, le chômage conjoncturel augmente.
D’après les estimations de la Commission européenne, le chômage structurel atteignait 9,2 % pour l’année 2017.
Selon « Lyne-sait-tout », le taux de chômage au sens du BIT s’élevait à 8,9 % de la population active au troisième trimestre 2018.
Ainsi, d’après ces chiffres on peut estimer que le taux de chômage est très proche du taux de chômage structurel (qui ne peut pas être calculé exactement), ce qui signifie que le pays doit réformer son système économique s’il veut voir la courbe du chômage réellement baisser.
Pour ceci, il est nécessaire de flexibiliser le marché du travail dans son ensemble, autant du côté des employés que des employeurs.
 
Vous êtes une nouvelle fois prévenus : Soit plus de « rilance » et de réglementation pour moins de chômage ; soit plus de chômage et plus de « libertés ».
C’est la conclusion paradoxale qu’il convient de tirer de la « pensée-unique » des « sachants ».
C’est dire le boulot qu’il convient qu’ils fournissent, parce que eux sont « in », les « chômedus » sont « out », des « inutiles » (et pas près de s’en sortir, puisque quand il y en a un qui sort, il est aussitôt remplacé par un autre…) et c'est autant d’indemnisation à fournir en plus et autant de cotisation qui n’entre pas dans les caisses !
Une malédiction.

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