Pour
tout vous dire, il m’épate…
Enfin quoi : C’est lui qui prend l’initiative d’une « cagnotte »
pour me « pousser au kul » à publier « mes romans » !
Ces « romans »… un boulot de dingue sans intérêt, finalement, en
tout cas pour moi.
Et la cagnotte, une demi-réussite, pas mieux : Ça lui paiera peut-être
ses frais de timbres…
Mais du coup, en remerciement, je me suis senti obligé de trouver un
premier éditeur pour « Opération
Juliette-Siéra », qu’on ait quand même quelque chose à proposer aux
« généreux donateurs ».
Lui, avec ces fonds (plus les nôtres), il est partisan de monter une boîte
d’édition « pro domo » :
Une idée stupide !
Nous aurions un demi-siècle d’âge à nous deux, à la limite, on en a fait
d’autres, chacun dans son coin et tous les deux ensemble depuis des décennies.
Sauf que là, on va bientôt en cumuler trois fois plus (avec ma quote-part
de demain…).
Ce qui change un peu les perspectives : Dans dix ans, on sera tous
les deux « à la ramasse » (si on survit jusque-là) et je ne me vois
pas avec des quintaux de papier à manipuler devant une imprimante laser, un pot
de colle et un massicot à la main à faire le guignol dans un bureau de poste
pour fournir mes lecteurs…
En plus, ni lui ni moi ne sommes éternels : Après nous, quid du
« projet » dans la durée ?
Faut être raisonnable, parfois !
Résultat, je me retourne, un peu par hasard il faut bien le dire, vers un
éditeur « à la demande ».
Le concept est à mon sens valable puisque ça fait une partie de la fortune
de Jeff Bezos (dont on rappelle qu’il est partie d’une petite librairie en
ligne pour éditer les bouquins de son épouse).
Depuis, il vise les étoiles et ce n’est pas un hasard si sa
« boutique » s’appelle Amazon : Aussi grande que la forêt
amazonienne !
Sauf que je suis tombé sur « Pourrito ».
1 – Je l’ai déjà dit : Tu t’obliges à lui céder tes droits d’auteur
pour 5 ans…
2 – Il te rémunère avec un élastique (paiement le 31 du mois de mars de
l’année n + 1)…
3 – Il ne fait pas le moindre effort pour promouvoir ton bouquin :
C’est toi qui paye et le « retour sur investissement » doit atteindre
le seuil des 2.000 ventes pour rentrer dans tes fonds !
Pari impossible…
4 – Il se vante d’un réseau
étendu de libraires (3.000 sur quelques 45.000 points de ventes en
« Gauloisie-littéraire »). Or, en comptant bien, ça devrait faire 3.000
« présences » en rayon, or, pas un seul n’a le bouquin en
présentoir !
5 – Et puis le bonhomme est assez doué pour te faire un premier prix, puis
de l’augmenter de 3 euros à l’impression…
Ce gars-là ne sait même pas compter !
Certes, la vente
en ligne reste théoriquement possible… mais au prix sans ristourne et
probablement frais de port en sus !
En théorie, parce que, un, l’auteur paye pour ça ; deux, c’est de la
théorie.
Essayez donc le site de la « Fnac » (la seule qui te fasse le 5 %
de ristourne à condition d’aller le chercher en magasin), « Amazon »
qui te facture 1 centime la livraison, (pas « Le Furet de
Lille » : Il n’est même plus référencé…) ou quelques autres comme « La
Procure », le bouquin est bien présent au panel, mais au prix fort et
on ne sait rien des délais d’expédition : J’en ai passé commande comme ça
sur plusieurs sites et j’attends toujours depuis le mois de novembre…
Le seul avantage de « Pourrito », c’est qu’il te fait une remise
quand c’est l’auteur qui achète lui-même une flopée d’exemplaire : Pas de
problème pour lui, il te retient les droits d’auteur mais te fait payer la
livraison…
Bref tout bénéfice, et on en revient à de « l’édition à compte
d’auteur » : Même en cas de réexpédition au lecteur, ça ne paye pas
les timbres (et encore moins le boulot qu’il y a derrière)…
Une arnaque bien huilée : Il n’y a aucun invendu, aucun risque d’éditeur.
Conclusions de nos intenses discussions : Le concept d’impression à
la demande, c’est très valable. Mais se tamponner les tâches d’impression, de
mise en forme et d’expédition, c’est quasiment insurmontable.
Rien que d’imprimer soi-même, ça te bouffe un tiers du prix d’un livre
abordable.
Trois euros pour le papier et l’encre, 3 euros de marge pour l’éditeur (le
« temps-machine »), de 3 à 6 euros pour l’expédition, 4 à 5 euros pour
le libraire, le reste c’est de la TVA : Ce qui donne un prix
« commercial » débile de 21 euros.
Or, il faudrait pouvoir faire un prix « correct » : 19,99
€, 9,99 € par exemple.
Il ne sait pas faire (ça doit l’enquiquiner de faire des « centimes »).
Là, nous sommes d’accord tous les deux : C’est un métier à part.
Avec ses propres contraintes.
Pas trop pour nous au seuil du grand-saut vers l’éteignoir.
Résultat, « mon Gardien » a repris sa règle à calcul et s’est
fait faire un devis par les équipes de Bezos (soi-même).
Un bouquin de 370 pages (avec la table des matières), c’est 5,04 € :
1,36 centime/page.
Là, c’est imbattable : Le moindre imprimeur t’en demandera le double…
Nous-mêmes, au mieux on arrive à 1,6 centime/page.
Au mieux du mieux (et sans les « chutes »)…
Chez Amazon.com, il faut toutefois rajouter la marge de l’éditeur (pour
payer la couverture, le brochage, tout le reste et surtout les frais
d’expédition) : 8,40 €.
On est donc à 13,44 € prix minimum
minimorum.
En réalité, le calcul fourni indique que ce prix minimum, en incluant la
« redevance » de réseau due à Amazon, est de 12,60 €.
Le reste, les 8,40 €, ça rémunère les « intermédiaires », transporteur,
auteur (et TVA) compris… La différence, ce sont les droits d’auteur que tu ne
peux même pas réduire.
Et là, Amazon devient imbattable, il faut bien le reconnaître.
(Les « cagades » en moins).
« Bé écoute mon kamarade, t’as
qu’à faire, tu verras bien ! »
Ça, c’était en décembre.
Et il m’a pris au mot, le barjo !
Je lui ai donc refilé un fichier des « Histoires d’en rire »
(environ 2.800 pages sous Word : Énorme !), histoire qu’il bosse un
peu, et il en a extrait les « Macagna », l’humour Corse…
Je l’ai validé (relu, corrigé), il a repiqué une de ses photos prises
depuis Notre-Dame-de-la-Serra et il a mis le tout en ligne sur Amazon…
Et on va bien voir ce que ça donne !
Évidemment, si ça fonctionne à 8,96 € avec une option en version
électronique à 4,00 €, on persistera.
Ça m’épargnera de charrier du papier par quintaux sur mes vieux
jours !
Et pour lui donner un coup de pouce, depuis mercredi, j’ai rajouté le lien
dans la colonne de gôche du blog.
Me restera plus qu’à lui faire son propre blog « perso » (et à
l’animer).
Si ça échoue, de toute façon, l’ensemble de mes « créations »
restent en ligne.
Mais lui y croit : Il prépare déjà une revisite de « Aux
plaisirs du Palais » et une autre autour des « Blagues
intergalactiques Ummos ».
Dommage que notre « Ami-Râle » ne soit plus de ce monde :
Il aurait adoré ces « gags cosmiques » (puisqu’il les reprenait
tous sur son site…) !
Voilà les « news » du moment – dans ce monde impitoyable de
brutes – pour mieux vous distraire en cette fin de week-end !
Bonne journée à toutes et à tous !
I3
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