« Poux-tine » fait son show : Et c’est Pinocchio au micro !

 Symptomatique des futures offensives.

 

Clairement, quelque 500 chars d’assaut, 600 véhicules de combats, des centaines d’obusiers, 40.000 soldats ont été regroupés et stationnent près de la ville de Koupiansk, dans l’oblast de Kharkiv.

Des chiffres impressionnants qui ne laissent aucun doute sur l’objectif de Moscou, qui entend reprendre ce territoire, un temps occupé en 2022, avant que la contre-offensive ukrainienne ne libère une grande partie de l’oblast du Nord-Est du pays à l’automne de cette même année.

« La Fédération de Russie prévoit de s’emparer de l’ensemble des oblasts de Donetsk et de Louhansk, ainsi que d’une partie de l’oblast de Kharkiv jusqu’à la rivière Oskil (qui coule du Nord au Sud depuis la Russie et traverse la ville de Koupiansk), d’ici à mars 2024 », anticipent les experts sur la base des données satellitaires.

 

Pourquoi mars prochain ?

Parce que cela coïncide avec l’élection présidentielle russe (dont le scrutin est prévu le 17 mars 2024) et qu’une victoire militaire serait un coup de pouce appréciable pour le Président sortant qui aura engagé le pays dans une « opération militaire spéciale » qui ne devait pas engager des conscrits, durer quelques semaines tout au plus et qui patine à aboutir depuis plus de deux ans.

Mauvais karma…

Certes, le résultat de l’élection semble connu d’avance, d’autant que « Poux-tine » vient de faire évincer le seul candidat « anti-guerre » par sa commission électorale aux ordres (avant de l’envoyer purger une peine de bagne en Sibérie), mais si le président russe veut conserver un semblant de soutien populaire envers son « opération spéciale » en Ukraine, des succès notables restent indispensables.

 

D’ailleurs, côté ukrainien, la défense s’organise avant que l’assaut ne soit lancé. Environ dix brigades défendent déjà Koupiansk et sa région. Une force estimée à 20.000 soldats et quelques centaines de véhicules blindés et de canons d’artillerie.

Et le pouvoir civil vient de changer de commandant suprême de l’opération, pour tenter de surmonter le principal problème qui est le manque de munitions, qui lui commence à se faire sentir cruellement.

Car contrairement à celle de Kiev, la puissance de feu russe, elle, ne faiblit pas et des tirs d’artillerie pilonnent toute la région. « Cette situation permet à la Russie d’exécuter une approche bien connue : la destruction systématique des zones urbaines, les rendant indéfendables (…) Nos images satellite révèlent des dommages d’artillerie soutenus et intensifs. »

Le principe de la « préparation d’artillerie »…

Donc on sait ce qui va se passer avant même que ça se passe !

Cousu de fil blanc.

 

D’autant mieux que « Vlad-Poux-tine » fait le service « avant livraison » jusque dans la presse « ricaine », un peu comme il l’avait fait en juin et décembre 2021, puis janvier et février 2022, avant le lancement de l’opération de dénazification de son voisin du Sud, assurant la planète entière que jusque-là il ne faisait faire que des exercices à ses troupes, sans absolument aucune velléité belliqueuse !

 

Il espère probablement ainsi tromper son monde et démoraliser l’Otan qui, selon lui s’épuise, au moins politiquement , mais probablement financièrement et militairement espère-t-il, à soutenir inutilement les Ukrainiens.

D’ailleurs il leur reproche publiquement : Sans le soutien des occidentaux, Kiev se serait effondré depuis longtemps et on aurait déjà évité quantité de souffrances, de destructions et de morts, puisque ça serait terminé depuis deux ans…

Bref, c’est la faute aux occidentaux qui ne comprennent décidément rien à rien parce que de toute façon, la Russie ne peut pas perdre…

D’ailleurs, elle n’a pas vraiment perdu face aux nazis, pas plus avec l’effondrement du mur de Berlin, ni en Afghanistan, ni en Tchétchénie, ni en Transnistrie, ni même en Crimée : Pourquoi donc espérer renverser, contrarier « sa destinée » qui est de construire un monde « alternatif » ?

Pinocchio dans toute sa splendeur !

 

Et du coup, pendant plus de deux heures, « Vlad » s’est senti obligé de faire une leçon d’histoire afin d’assurer qu’une défaite de la Russie en Ukraine était « impossible ».

Il a même juré ses grands dieux que Moscou n’avait absolument aucune intention d’attaquer ni la Pologne ni la Lettonie, et il s’est même dit ouvert à un échange de prisonniers pour libérer le journaliste du Wall Street Journal détenu en Russie.

Pinocchio, quoi !

 

« Poux-tine » a taclé d’entrée Tucker Carlson, son interviewer controversé parce « pro-McDo-Trompe », cet autre Pinocchio d’opérette ricain, qui lui a demandé s’il avait attaqué l’Ukraine car il craignait une « attaque surprise » « ricaine » via l’Otan.

Le président russe, comme lors de ses interventions télévisées, s’est alors lancé dans une leçon d’histoire très subjective, remontant à plus de 1.000 ans, répétant que les Russes et les Ukrainiens étaient « un seul peuple ».

Carlson a bien tenté de l’interrompre, mais en vain : « Poux-tine » a même ressorti des lettres du XVII^ème siècle du chef militaire des Cosaques d’Ukraine Bogdan Khmelnitski.

Parlait-il déjà le russe ou l’ukrainien, au juste ?

Si encore ils s’exprimaient en latin ou en grec antique, mais même pas…

 

« Jusqu’ici, il y a eu les vociférations et les cris sur (la nécessité) d’infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille », a continué le maître du Kremlin. « Mais maintenant ils semblent se rendre compte que c’est difficile à réaliser, voire impossible. À mon avis, c’est impossible par définition. Ça n’arrivera jamais. Il me semble que maintenant, ceux qui sont au pouvoir en Occident en sont également conscients », a-t-il ajouté.

Ce qui n’a jamais été envisagé par l’Otan : C’est une organisation de défense, sans aucun but offensif. Comme en Afghanistan, en Serbie, en Irak ou au Koweït, voire au Vietnam ou en Corée !

Pinocchio n’a pas encore compris ça…

 

Et, dans son déni de réalité, de rajouter : « Si cette réalisation a été bien comprise, ils doivent réfléchir à la suite. Nous sommes prêts à ce dialogue », a-t-il assuré, affirmant que la guerre serait terminée « en quelques semaines » si l’Occident arrête de fournir des armes à Kiev.

Naturellement.

Pinocchio imagine ainsi que l’Occident va stopper net son soutien avec une majorité Républicaine au Congrès, voire « Trompe » directement à la Maison-Blanche.

C’est vrai que ça arrangerait ses affaires…

Sauf qu’il n’aura pas encore noté que la stratégie de l’Otan c’est de se servir de la décision hérétique de « dénazification » de son voisin pour épuiser son pays et maltraiter le peuple russe.

Encore un déni de réalité…

 

Pinocchio se veut d’ailleurs rassurant : Le président russe a dit écarter l’idée d’envahir la Pologne ou la Lettonie, deux pays dans lesquels son pays « n’a pas d’intérêts ».

Pas plus qu’en Ukraine (faut-il rajouter), ses « bons clients » qui coincent le seul gazoduc qui pourrait encore remplir son office.

« Ceux qui disent cela jouent sur la peur », a-t-il insisté.

Ses propos sont tellement rassurant, que les pays baltes sont sur le qui-vive et que la Pologne achète à tour de bras des armes et des munitions…

 

Pinocchio aura, une nouvelle fois, accusé l’Occident et l’Otan de ne pas avoir respecté leurs engagements avec « l’expansion toujours plus à l’est » de l’alliance atlantique. Il veut revenir en arrière… Or, qui d’autres aura basculé d’Est en Ouest à l’occasion de l’effondrement du pacte de Varsovie, sinon la Pologne, les pays Baltes et quelques un de leurs voisins d’Europe centrale, Hongrie, Roumanie, Tchéquie et Slovaquie ?

Et Pinocchio espère qu’ils vont le croire sans réagir à ses mensonges ?

 

« Poux-tine » accuse la CIA d’avoir détruit le gazoduc Nord Stream mais ne fournit pas de preuve : Qui a saboté le gazoduc en mer Baltique ? « Vous », a-t-il répondu.

La CIA selon lui…

Sans preuve de son assertion il se contente d’un argument qu’il veut être choc : « Il suffit de chercher qui avait un intérêt, et qui avait les capacités ».

Pinocchio imagine une nouvelle fois qu’on va le croire sur parole.

Lui plus que tout autre en avait les moyens, sans même laisser la moindre trace, alors que les enquêtes internationales cherchent encore et toujours des traces qui ne mènent qu’à des suppositions, des hypothèses hypothétiques, des élucubrations en cascade, toutes non probantes.

Et parce qu’on ne trouve pas, forcément, les regards se tourneront tôt ou tard vers le seul qui n’est suspecté de rien mais est capable d’agir sans laisser de trace.

 

En revanche, Pinocchio surfe sur l’intérêt supposé de la CIA à couper le cordon énergétique de leurs alliés teutons…

L’intérêt du russe, que l’Histoire aura révélé, c’est justement de faire croire aux Teutons et autres européens que leurs alliés les fusillent dans le dos et sans jugement… en vue de créer une défiance qui mènerait à l’explosion de la coalition des occidentaux et de l’Otan.

Or, Pinocchio s’est planté sur ce coup-là : Les européens se sont montrés solidaires comme jamais, et l’Otan s’est renforcé de deux membres supplémentaires malgré les avertissements et menaces de Pinocchio et l’intense lobbying fait auprès de la Turquie…

Échec du mensonge !!!

 

« Vlad-Poux-tine » a en outre affirmé qu’il était possible de trouver un accord pour la libération du journaliste « ricain » Evan Gershkovich accusé d’espionnage et détenu sans amorce de jugement en Russie depuis presque un an. « Je crois qu’un accord peut être conclu », a-t-il dit. « Il n’y a pas de tabou pour régler cette question. Nous sommes prêts à la résoudre mais certains termes sont en train d’être discutés via des canaux des services spéciaux. »

Mensonge : Si ça devait être fait, ça le serait déjà.

Il s’agit seulement de monnayer au prix le plus élevé possible la libération d’un « journaleux » assez peu doué pour parvenir à se faire piquer bêtement…

Ou le prix à payer pour l’imprudence, de façon à que ça ne se renouvelle pas.

 

Le président russe a en outre affirmé que l’élection d’un nouveau président « ricain », prévue pour le 5 novembre, ne « changerait rien » aux relations entre les États-Unis et la Russie.

« Vous venez de me demander si quelque chose changerait si un autre dirigeant arrivait. Ce n’est pas une question de qui est le dirigeant, de la personnalité d’une personne en particulier », a-t-il affirmé.

Traduisez, dans la bouche de Pinocchio, bé si au contraire.

Quand il dit blanc, ça veut dire noir depuis qu’il a juré ses grands dieux n’avoir aucune ambition sur le territoire de l’Ukraine… qu’il occupe partiellement par le fait des armes depuis 2014.

 

D’ailleurs, il explique qu’à deux reprises un rapprochement entre les deux puissances évoqué avec Bush père et Bill Clinton avait été « contrecarré » par la CIA !!!

Comme si la CIA répondait exactement au modèle russe d’une Russie qui est dirigée par les services de contre-espionnage depuis, l’Okrana tsariste, la Tchéka léniniste, le KGB stalinien, le FSB et le GRU actuels !

Pinocchio se moque…

 

Mais de qui ?

Du monde occidental qu’il exècre manifestement pour en avoir été évincé à l’occasion du G8 normalement prévu à Sotchi en 2014.

En novembre de la même, il aura quitté précipitamment Brisbane, à l’occasion du G 20 du moment avant le déjeuner de travail réunissant le dimanche tous les dirigeants des pays membres, et avant publication du communiqué final.

C’est lui-même qui s’est exclu parce qu’on lui reprochait l’invasion de la Crimée qui « russifie » à marche forcée depuis…

En bref, Pinocchio n’est même pas cohérent avec lui-même : Il monte dans sa tête un roman qu’il veut faire avaler à l’univers entier par les voies naturelles.

Ça peut encore fonctionner avec le peuple russe lobotomisé qui apprécie probablement de se « faire mettre », mais ça fonctionne un peu moins bien que prévu avec mon neurone rétif !

 

Néanmoins, les presses russe et américaine s’accordent sur un seul point : L’interview de « Poux-tine » lui a donné une caisse de résonance hors norme !

Pour me forcer à réagir, présume-je.

De fait, le premier entretien accordé par le chef du Kremlin à un journaliste étranger depuis trois ans a été visionné plus de cinquante millions de fois.

Je vais même probablement vous le mettre « en forme » pour publication sur ce blog (je vous préviens, c’est long…) pour une lecture plus critique, histoire de prendre date devant l’Histoire, à un moment où je serai un peu « en panne de matière » pour avoir à me déplacer en Espagne…

(Service après-vente de mes prestations passées en Catalogne obligent)…

 

Pour la chaîne de télévision américaine CNN, le président russe sort avec « une victoire de propagande ».

Face à une adversité inexistante, le Pinocchio russe a eu « le champ libre pour manipuler le public et raconter sa version de l’histoire » constate CNN.

Il semblait « donner un cours d’histoire », revue et corrigée à la façon de Staline (Mao, Ho-chi-Minh et Pol-Pot…).

Le Washington Post (qui a son journaleux retenu dans les taules russes) évoque lui aussi le début de l’entrevue consacrée à un vaste retour historique du président russe.

Le journal « ricain » qualifie de « tirade révisionniste » et de « mythes fondateurs » le tunnel de vingt-trois minutes imposé.

C’est vrai qu’on aurait dit du « J-M-La-Peine » quand il dérape calmement ou un monologue écololo quand « Cendrine » ou quelques autres déraillent totalement…

 

Pour appuyer cette thèse, la presse russe prend de son côté pour exemple les déclarations d’anciens hauts fonctionnaires « ricains ». L’agence de presse russe Ria Novosti met en valeur une déclaration de Scott Ritter, ancien officier de renseignement des forces armées « ricaines » qui participent à enfumer les services russes.

Selon lui, cette interview serait « la meilleure chose qui puisse arriver à la société américaine en ce moment » pour « apprendre la vérité sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine » dit-il.

Ria Novosti loue le « courage civique » de l’intervieweur qui permet au public occidental de « comprendre les véritables raisons de ce qu’il se passe en Ukraine ».

S’il s’agit du bourrage de crâne de Pinocchio, on aura au moins compris qu’il n’hésite devant aucun stratagème même les plus délirants…

 

L’agence de presse russe vante également « le mérite » de « Poux-tine » à informer les « ricains » des erreurs de leurs dirigeants : La guerre en Ukraine en serait la conséquence.

Le vice-président de la commission des affaires étrangères de la Douma, estime lui que si des millions de personnes ont visionné l’entretien, c’est que les gens attendaient d’avoir « enfin la vérité ».

Il estime qu’elle a trop longtemps été censurée par une propagande « ricaine », qu’il reconnaît « difficile à vaincre ».

 

Vous l’avez donc compris : Il s’agit d’une initiative de Pinocchio à vocation uniquement de politique interne : Il prépare son élection…

Et prévient qu’il va se permettre une ultime offensive du côté de Kharkiv, puisque du côté de Kherson, déjà « c’est mort » sur la ligne de front Sud.

Pour aller peut-être jusqu’à Kiev si ça fonctionne et ainsi se présenter en vainqueur devant les urnes.

Ou promettre du sang et des larmes à la Churchill, si cette offensive échoue et que le front russe s’effondre entre la Crimée et le Donbass.

En prévenant tout de même que comme « c’est impossible », si ça se réalise ainsi, c’est qu’il aura été trahi par la troupe et ses généraux, bien évidemment…

 

Moâ j’aurai découvert la puérilité de tels propos et ambitions.

Tout en me rassurant qu’il ne s’agit finalement que d’un effet de l’immense fatuité, véritablement sans limite, de l’espèce humaine ou en tout cas de quelques-uns qui en font partis et en usent et en abusent.

Comment, si on postule l’existence d’un Créateur du tout, se peut-il qu’Il n’autorise aucune limite à ces délires qu’Il aura laissé prospérer pour pourrir à ce point notre, heureusement éphémère, passage à toutes et tous sur la planète ?

À moins qu’Il nous ait laissé les moyens de les contrer… et qu’il s’agit d’un vaste dessein qui pousse à la perfection…

Sauf que manifestement, ce moment n’est pas encore arrivé, et que pour l’heure je ne vois pas quels sont les moyens dont on dispose réellement pour y parvenir…

Mais je reste optimiste : La vérité que Pinocchio travestit ne reculera pas devant « Poux-tine », bien évidemment !

Tout espoir contraire est vain, depuis toujours…

 

Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !