La « bombe sociale du logement a explosé » nous
affirme la fondation de l’abbé Pierre.
Je n’étais même pas né que bien des foyers et des gens dormaient dehors, où étaient déjà des « mal-logés ».
Un scandale, un désastre qui persiste encore aujourd’hui, hélas…
Et on avait des bras et le plan Marshall pour faire face aux urgences de la situation.
Plus d’un demi-siècle plus tard d’efforts, le bilan est reste pourtant encore dément de déception.
Depuis 1968, le nombre de logements disponibles a en effet presque doublé soit une croissance deux fois et demie plus élevée que celle de la population sur la même période, impatriation légale et illégale inclue…
Sauf qu’il y a plusieurs problèmes qui n’ont pas trouvé de solution, bien au contraire d’ailleurs.
La « décorrélation » entre le rythme de la construction et celui de la société.
Le premier ne parvient pas à rattraper le second nourri par la baisse de la taille des ménages, les mises en couple plus tardives, les divorces, tout ce que « Lyne-sait » (tout de vous) a identifié sous le terme « décohabitation ».
Si on y ajoute l’accroissement de la longévité des retraités qui tardent à passer le relai à plus jeune, on constate que là où il fallait 32 logements pour abriter 100 personnes en 1968, il en faut désormais 46 !
Soit plus de 43 %.
Et puis, second problème, cette autre constatation « de terrain » : En 2023, 287.000 logements ont été mis en chantier soit 100.000 de moins (– 35 %) que la moyenne annuelle des 10 dernières années !
Si après ça « les courbes ne se croisent pas », je retourne à l’ékole : Promis !
On n’y est pas… c’est le moins qu’on puisse dire !
D’autant que c’est justement au moment où les « sachants » qui vous gouvernent ont trouvé absolument génial de claquer du pognon (qu’ils n’ont pas, vous non plus d’ailleurs) pour vous forcer à « rénover » et forcer bien des propriétaires, le couteau sous la gorge, à retirer du marché un grand nombre de logements conçus il y a trop longtemps pour ne pas être taxés de « passoires thermiques », la nouvelle coqueluche des « bobos-écololos & autres-sachants » faisant cause commune pour vous pourrir la vie…
Il n’avait pas imaginé tout ça, « Fafa-l’empoisonneur » quand il avait œuvré pour la ratification du sommet de Paris (olympique… et « sur-la-plage ») !
Eh bien, désormais, on entre dans « le dur », les logements sociaux des communes et organismes collectant la taxe auprès des employeurs (ces « petits-impôts » à la production qu’on a du mal à faire payer dans nos exportations) les premiers, doivent s’y mettre où il faudra encore plus de prélèvement pour casser ce qui a été construits durant des années !
Et les logements vacants dans tout ça ?
Leur part rapportée au nombre total de logements est restée fixe depuis 40 ans (environ 17 % à eux deux) : Qui dit mieux ?
La réquisition n’est donc pas la solution, d’autant que si le logement est vacant, c’est qu’il y a d’excellentes raisons qui le rendent inhabitable : Personne n’en veut. Quant à la résidence secondaire, par définition, elle n’est pas posée là où il faut, loin des emplois, loin des services sociaux, scolaires, sanitaires, de la ville quoi…
C’est un peu sa raison d’être, en somme.
Sauf dans les « zones tendues » naturellement…
Mais là encore, c’est compliqué de les réquisitionner : D’abord ça ferait des verrues antisociales dans des milieux hors de prix, ensuite les locataires potentiels seraient bien souvent insolvables, ce qui entrainerait mathématiquement la détérioration desdits locaux faute d’entretien.
Enfin, elles ont leur raison d’être : Si les usines sont « au champs », les décisionnaires sont « en ville », ce qui nécessite trop souvent une résidence ici et un « baise en ville » là pour la bonne marche de beaucoup d’entreprises.
Bref, les futurs ghettos proposés en centre-ville, pour quelques profiteurs atteints d’un syndrome démesuré de l’imposteur, ce n’est pas vraiment la solution et aurait de toute façon des effets contre-productifs qu’on ne sait pas mesurer…
On vire bien jusqu’à nos concierges hispaniques dans les quartiers « bobo-écololos », c’est qu’il y a des raisons « non-dites » qui n’entrent dans aucune statistique…
Il propose un « choc de l’offre » !
Mais si…
Car si la situation actuelle du marché locatif et de la construction immobilière reste très tendue dans de nombreuses régions, c’est parce que les locataires y rencontrent des difficultés à trouver un logement, que les bailleurs subissent une fiscalité spoliatrice, que le foncier est cher et que les investisseurs ont du mal à obtenir un prêt.
Bien sûr, on sait tout ça et on y reviendra.
Le résultat mécanique est le manque de logements vacants destinés à la résidence principale.
Donc, il propose (il n’a pas encore décidé, finalement) les mesures suivantes :
Accélérer les procédures dans 20 territoires engagés pour le logement, avec comme objectif d’y créer 30.000 nouveaux logements d’ici trois ans.
Soit 5,8 % des besoins identifiés (ci-dessus) !
Un comique qui se révèlerait dans ses nouvelles fonctions ?
Parce que des bureaux en plateau avec un chiotte par étage, ça peut faire plusieurs appartements au même étage ?
Ce qui fait 2.316 euros par logement…
Le « sachants-diplômés de l’ENÂ » qui lui a pondu ce chiffre, il n’a même pas appris à compter !
2 milliards pour 518.000 logements, même tous les ans, ça fait 3.861 euros par logement… Soit à peu près le prix d’un seul mètre carré « bas de gamme » en Balagne…
Y’a de quoi rire, non ?
Une mesure très attendue par les élus locaux, nous dit-on, qui aimeraient pouvoir s’assurer d’un électorat fidélisé par quelques prébendes.
Pour l’heure, c’est le préfet qui attribue, sur avis consultatif des élus locaux réunis en commission mixte (et probablement paritaire).
De ce que j’en ai vu fonctionner, on ne peut pas dire que ça changera quoique ce soit : Ne sont présentés au préfet que des demandes de logement sociaux transmis par les services sociaux de la Mairie.
Après, on a ou on n’a pas une « mise en avant » (le dessus du panier) dudit service appuyé par le maire local.
Ces organismes collectent et investissent pour ensuite proposer à la location en priorité aux salariés des employeurs cotisants.
Je sais, j’ai été administrateur d’un de ces « machins » pour le compte de mon boss de l’époque.
Pas longtemps parce que j’ai laissé mon fauteuil vacant pour protester contre leur décision de s’offrir une statue à poser dans le hall du siège pour la modique somme d’un studio tout équipé pour deux personnes en recherche de logement…
— Ajouter une part des logements intermédiaires, accessibles à la classe moyenne, dans le quota de 25 % de logements sociaux imposé par la loi SRU.
Voilà qui est bien symptomatique de l’époque : Ce qui était une « réserve foncière » pour les plus povs’, qui reste un coût financé par plus ruppin quand on construit des programmes complets (donc ça ne coûte rien au Trésor public), va aller aux classes intermédiaires, celles qui n’ont pas les moyens mais déjà trop pour aller loger dans les HLM ou s’entassent les migrants et les dealers…
Au détriment de qui au juste ?
Bé des plus povs’, tient donc.
Pour y avoir trainé un long moment avec mes « petites crèches » et en compagnie d’un de mes « gardiens », celui qui faisait dans l’activité « benêt-vole » et social (une vocation…), j’ai deux exemples en tête dans le XVème parigot, trois avec les « Périchauds » (les bien nommés), où ils en sont arrivés à se tirer dessus à coups de bazooka parce que deux ethnies ne se saquaient pas « au pays », au milieu des braves électeurs « soces » du quartier…
« La Sablière » qui longe les voies ferrées de la gare Montparnasse, normalement réservé à des « classes moyennes » en accession à la propriété, avec crèche et tout le toutim, qui aura été envahi par des naufragés arrivés du Sahel et aura empêché l’implantation d’un supermarché qui devait animer le quartier et où les locaux vacants sont désormais légion.
Et l’inestimable quartier des « Frères Voisin » où la rue appartient à des barbares tout souriant et l’arrière des barres d’immeubles aux « classes moyennes » déjà en accession à la propriété et donnant sur le parc.
C’est le jour et la nuit et ces deux populations, l’une qui arrive là par hasard après avoir traversé toute l’Afrique et la méditerranée et l’autre sur des belles promesses des promoteurs qui leur auront piqué les économies de toute une vie (en comptant les emprunts étalés sur plusieurs décennies), elles ne se croisent toujours pas, même en plein jour, et chacune de défendre son territoire avec grilles et blindages divers…
C’est tout ce que ces « plumitifs-là » auront retenu…
Magnifique de soumission incomprise !
Des déclarations gouvernementales qui certes ne coûtent rien, n’engagent à rien et sont des réponses immédiates à des revendications souvent justifiées, même si elles sont mal exprimées.
Ce sont plus des projets que des engagements.
La simplification des normes et l’accélération des procédures sont évidemment positives.
L’objectif de créer 30.000 nouveaux logements dans 20 zones sélectionnées est bien vague : Où ? Avec quel pognon ? Volé à qui ?
Parce que les réquisitions de bâtiments vides existent déjà, et posent le problème de leur durée et de l’indemnisation éventuelle du propriétaire.
Je rappelle comme ça qu’un hôtel parmi mes clients (d’entant) aura été réquisitionné une fois en plein XIIIème arrondissement, limité quartier chinois, pour accueillir des migrants en partance vers Calais.
Le souk durant 5 semaines = des semaines de bagarre pour se faire payer par les services + des mois de travaux pour rénovation + des années de contentieux avec les assurances…
Quant à subventionner la rénovation énergétique du logement social, ça reste inévitable puisqu’on s’adresse à des « insolvables ».
Quant à prévoir un prêt à très long terme pour financer le foncier, ça reste très vague : Quelle durée ? Quel taux ? Quels bénéficiaires ? Quelle quotité ? Quelles conditions ?
Le point est lui-même très contesté par les associations comme la fondation Abbé Pierre, mais répond à un besoin réel de logement de la classe moyenne complètement négligé jusqu’à présent.
En bref, toutes ces mesures, exceptée la première, montrent de toute façon l’impossibilité du gouvernement d’imaginer des solutions pour réduire cette pénurie sans intervention de l’État dans le marché immobilier.
Dans le discours du « Premier sinistre », l’État définit les besoins de logement géographiquement et socialement.
On peut s’inquiéter de la neutralité politique de ces choix, comme de celle des choix des maires concernant l’attribution des logements sociaux aux premiers occupants.
Si l’intervention de l’État va vraisemblablement augmenter le nombre de logements dans le secteur social et intermédiaire, le taux de 25 % fixé par la loi SRU sera à rehausser à 35 % pour faire face à l’augmentation des demandes de la classe moyenne.
Ce qui fait plus d’un tiers à financer par les deux autres tiers au lieu d’un quart à financer par les trois autres quarts : On va aggraver le coût du foncier…
Ce qui va générer de nouveaux povs’ (un peu comme ce constat d’assimiler les « classes moyennes » aux plus démunis : Un véritable déclassement social qui s’apparente à de la castration !) et donc de nouvelles mesures de soutien, pour finir par nationaliser l’ensemble des logements.
Après tout, c’est dans l’ordre des idées du moment : Plus rien ne t’appartient et la communauté s’occupe de ton bonheur à ta place !
Le paradis communiste sur cette planète…
J’adore cette perspective proposée par « nos sachants ».
Mais il semble qu’à l’aube du IIIème millénaire, on n’ait toujours rien appris : Ce genre de délire mégalomaniaque finit toujours en catastrophe et ce n’est jamais ceux qui l’ont mis en place qui en payent les frais !
Vous êtes prévenus…
Je dis « pseudo », parce qu’eux aussi ignorent jusqu’à l’étendue de leur ignorance alors qu’ils prétendent donner des leçons et des caps à suivre à tous les autres !
Quelle rigolade finalement…
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