Deuxième quinzaine de juillet
Bref, mon gardien finit par se manifester par surprise, comme d’habitude,
et nous voilà parti en goguette à découvrir un ancien restaurant hors de ville,
mais tenu par une nouvelle équipe.
Pas mal, sauf que la carte n’a pas changé, hormis les prix, naturellement.
C’est simple, en Balagne, trouver un restaurant avec un plat à moins de 20 euros, à part l’œuf-dur mimosa, y’a pas !
Même les pizze, vous savez ce bout de pâte à pain avec les restes de cuisine étalés dessus, bé ça tourne déjà autour des 15 euros quand ce n’est pas plus pour le premier prix.
Même le café est à 2 boules quand il est en terrasse (et même sans la terrasse).
Et après ils s’étonnent qu’il n’y ait pas de foule…
Attends voir : Il faut déjà venir jusque-là et ce n’est pas donné.
Ensuite il faut loger. Et ce n’est toujours pas non plus donné. En plus s’il
faut manger, là ça devient totalement ruineux.
C’est que tout le monde se rince en quelques semaines pour payer le reste de l’année…
Le trajet aérien est plus coûteux qu’un vol vers New-York, la nuitée est aussi chère que sur Cannes, le plein d’essence est au tarif autoroutier malgré les détaxes et ristournes locales -au nom de la continuité territoriale), et la becquetance, quand elle t’est servie est à 50 euros par tête de pipe si tu ne bois que de l’eau (et même pas de cidre, qu’il n’y a pas), mais les menu-enfant sont à 12,50 € et quand tu fais un « plein-caddie » tu t’en sors pour 10 à 20 € plus cher que sur « Paris-sur-la-Seine ».
Pourtant, dans mon quartier, je cumule les magasins alimentaires réputés être les plus chers de la Kapitale.
Et dès que je sors des sentiers battus et plonge dans la pâtisserie ou la
viennoiserie dans mon quartier, comme je collectionne les
« meilleurs » de ceci ou de cela (je ne te vous raconte même pas la
boutique Hermé, la chocolaterie Ducasse, la Maison du Mochi ou le Mille & Un
et son divin flan primé) ce n’est déjà pas à la portée de toutes les bourses.
Bé là, pour le prix d’un simple croissant de chez Thévenin (si délicieusement croquant et gouteux) tu as de la m… (colombin) à peine fraîche !
Et je peux vous le dire : Pour le « plus un » de « ma Nichée », j’ai l’habitude de lui offrir un pain au chocolat (une chocolatine) le dimanche matin (et des croissants pour « ma Nichée » et tout autre : Ils sont tous revenus des pains aux raisins, kouign-amann de chez Mille & un et des chaussons aux pommes, tellement les croissants de Thévenin sont « hors norme »).
Or, entre juin et juillet, j’ai fait tous les boulangers de la région, jusqu’à Calenzana, Montemaggiore, Lisula, Aregno, Lumio et les quatre Calvais. J’ai même été chez Casino, Super-U et Leclerc, pour finalement lui offrir des surgelés de chez Thiriet… Les seuls qui se rapprochaient le plus de ce qu’il avait l’habitude de manger…
C’est dire !
Bref, cher et pas très bon. Et tout est du même tonneau : Il n’y a
que la presse et les médocs qui ont des prix continentaux !
Le tabac est moins cher (mais je ne fume plus) et les carburants sont directement scotchés à 1,999 € toute la saison.
Heureusement, mais pour combien de temps encore, ils ne taxent pas le soleil, En revanche ils te font payer le parasol quand tu ne te promènes pas avec le tien…
Et avec ça, ils râlent. Pas assez de monde, trop de monde, jamais content.
Cette année, ils râlent parce que le préfet maritime sis à Toulon, il aura
interdit les mouillages forains des bassines de plus de 24 mètres.
Décision relayée par le préfet de région et les préfets des deux départements plus les quatre (ou 5) sous-préfets.
Bref, tu as un yacht qui fait 23,90 mètres, tu peux te poser le mouillage n’importe où. Mais à 24 mètres, tu ne peux plus mouiller que par 40 mètres de fond…
Or, d’après le manuel des Glénans, il faut au minimum trois fois plus de chaine que de profondeur pour un mouillage sûr, donc 120 mètres, voire 5 par gros temps : 200 mètres !!!
Une hérésie, n’est-ce pas ?
Mais une hérésie nécessaire : Les meks, ils plantaient leur mouillage n’importe comment dans les herbiers du littoral. Résultat les champs de posidonie sont en perdition alors même que la seule « Corsica-Bella-Tchi-tchi » abrite plus de 30 % de l’espèce en méditerranée.
En conséquence et en attendant des coffres un peu partout, les « bassines » vont en Sardaigne ou en Grèce où les touristes de chaque bord sont mieux accueillis.
Et voilà donc les caboulots locaux de râler : On leur retire les 24 mètres et plus tellement nombeux que leur avenir en dépend, ils doivent se contenter des 23 mètres et moins, ce qui fait déjà pas mal de monde, mais peu importe, ils auraient aimé être consultés, c’est juste pour le principe !
Pour l’heure, la saison avance : Si j’ai toujours la crève, on attend
la seconde vague, celle du 14 juillet.
Il y a toujours un peu de vent et il fait chaud.
Pour une fois que j’ai pu croiser un chauffagiste en activité (celui qui a été incapable de remplacer ma chaudière quand elle a rendu l’âme), que je fais venir mais qui se refuse à m’installer une chaudière neuve sans changer la tuyauterie et les radiateurs. « C’est du cuivre » et ça a plus de 50 ans. Ça va péter si on remet de la pression !
Or, tout est encastré : Pour bien faire, il faudrait tout casser et tout refaire…
Il ne me reste plus qu’à raser la maison pour mieux la reconstruire…
Ce n’est pas dans mes budgets de cette année !
C’est là qu’il me conseille de voir mon problème avec un climatiseur agréé qui me posera une clim’ réversible : J’aurai froid l’été et chaud l’hiver…
Et moâ qui croyais que la clim’ c’était un puits sans fond pour abîmer la planète, eh bien non : Je découvre ainsi qu’il y a même des aides gouvernementales pour ça !
Là, il faut que j’y songe tout de même, si je peux récupérer un peu de mes impôts et taxes sur le dos de plus pov’ et sans dent que moâ, pourquoi pas !
Mais bon, ce sera pour Pâques, seulement si je survis à Noël.
C’est qu’on n’y est pas encore et que je reste bien fragile : Le
palpitant, ça va, les fondamentaux également, je marche sans m’essouffler et du
coup à la rentrée, je me promènerai dans les rues de Paris pour profiter de
l’arrière-saison estivale.
J’irai même visiter le chantier de Notre-Dame et ferai la visite virtuelle en 3D dans la crypte : Si vous passez par-là, c’est un incontournable.
Sauf que je parviendrai à me viander sur un grain de raisin dans un magasin d’alimentation que je ne connaissais pas (c’était un marchand de moquette jusqu’à encore récemment), que ça a bien fait marrer une cliente qui passait par là.
Bé moâ, j’ai eu du mal à me relever, mais j’ai surtout laissé pousser un hématome gigantesque qui partait du bas des reins et descendait tout du long de la cuisse en suivant le nerf sciatique jusqu’à la cheville : On déguste, je peux vous l’assurer !
Même pas capable de mettre mes chaussettes, de me plier pour m’assoir, voire de caguer sans me tenir aux murs.
Quant à dormir, n’en parlons même pas : Un mois d’enfer soigné… au doliprane !
On reste bien fragile, au demeurant, mais cet été-là, je ne le savais pas encore.
Donc là, on sent que la seconde vague est en cours : Il y a enfin du
monde dans les rues, sur les parkings des supermarchés et des plages, des
touristes qui encombrent le réseau routier à rouler à l’allure d’un pinzutu qui
n’a jamais vu autant de virages devant le capot de sa bagnole, alors il prend
ses précautions et roule… « sagement », très sagement à en former des
kilomètres de bouchon dans son sillage.
Enfin, passons : Il faut bien que tout le monde vive.
Sauf que quand un poids lourd autochtone et un « peu pressé » commence à te le doubler dans une montée entre deux virages sans visibilité, ça devient pour le moins hasardeux…
En « Corsica-Bella-Tchi-tchi » comme par ailleurs j’imagine, il
y trois vagues : La première début juillet, la seconde mi-juillet et la
plus importante début août.
Passé le 15 août, la saison se termine par des départs massifs, même s’il y a encore des arrivées, notamment celles du « troisième âge » fin août et début septembre et pratiquement jusqu’en octobre : Après il fait trop froid pour leurs vieux os.
Les boutiques ferment, les plagistes démontent leurs installations, les voiliers se préparent à hiverner et les saisonniers repartent vers des ailleurs plus chaleureux.
Et le tout, je veux dire les équipements, le personnel et installations, est calibré sur ce pic de fréquentation.
Un vrai casse-tête.
Le nombre de nuitées, le nombre de caisses enregistreuses, le nombre de tables, le nombre de saisonniers (qu’il faut loger : On découvre ainsi « deux marchés », celui pour les touristes et celui pour la main d’œuvre. Ma « Petite-sœur » qui veut acheter une croute sur Calvi m’aura fait visiter en éclaireur plusieurs appartements, chers avec vue sur le lit des voisins… Génial !, alors que les « locaux » logent leur personnel avec des prix au mètre carré divisé par deux…), le nombre de virées nautiques et autres matériels de plage, le nombre de semi-remorques de marchandise, le nombre de kilowattheures qu’il faut fournir pour la clim’, pour les machines à glaces, pour les cuisiniers, le nombre de litres de carburant qu’il faut débiter et de cafés qu’il faut pouvoir servir, de croissants qu’il est prévu d’écouler, les volumes d’eau usée qu’il faut pouvoir traiter et de cubage de détritus qu’il faut trier, tout est dimensionné pour ces 15 jours de sur-fréquentation…
Et c’est du pareil au même pour les avions et les navires qui permettent ces déplacements, les bagnoles qu’on finit par louer, etc.
Sauf qu’on découvre ainsi que lesdites bagnoles arrivent en hiver et que
les rotations des transbordements sont fixées en décembre, une fois le bilan de
la saison précédente établi.
Et que justement, le point d’étranglement, ce sont les passages par la mer et par les airs.
Or, dans un cas comme dans l’autre, on est face à une sorte de monopole de fait où les « autorités » ont la main.
Logique : Si la population passe de 300.000 personnes à 1,5 million en quelques semaines, pour revenir à son étiage naturel de 10 mois par an, les « politiques » n’accordent des « créneaux » qu’à ceux qui assurent la « continuité territoriale » hors saisons : C’est que parfois, l’élu doit se déplacer sur la kapitale.
D’ailleurs, ce « service public » est assuré à grands coup de subventions… Et qui décide de sa répartition, n’est-ce pas ?
Créer de nouvelles lignes, de nouvelles destinations, c’est compliqué sans la délégation de service publique : C’est que les ports et aéroports ne sont pas non plus en nombre illimité, que les places à quai pour « parquer » les « boats » coûtent une blinde, pareil pour les avions : Il n’y a que trois avions qui passent la nuit sur les aéroports Corses, les autres se réfugient là où il y a de la place à des prix acceptables, sauf si vous êtes titulaire d’une délégation de service public…
Et encore…
Bref, une économie très particulière que celle du tourisme îlien où tout le monde, y compris la Chambre de Commerce qui gère les installations portuaires et aéroportuaires, rackette le passager et donc rendent coûteux le prix du passage… obligé.
De temps en temps, il y a des tentatives pour ouvrir des lignes nouvelles
vers des destinations improbables, genre le Portugal, Rome, Venise, Vienne,
Londres ou Francfort. Une aubaine pour les locaux, mais ça ne dure pas plus
d’une saison.
Celle de Lyon revient en haute saison, mais guère plus notamment pour les compagnies low-cost qui se tamponnent les créneaux que personne ne veut en début de nuit.
Naturellement, ce qui est rare est plus cher, donc la sélection se fait
par le fric, sauf pour les autochtones.
Ceux-là, ils sont particuliers : La plupart bossent 4 mois dans l’année et ferment boutique le reste du temps.
Mais au moins, ils peuvent se promener sur le continent grâce à la « continuité territoriale » subventionnée, en partie seulement par leurs impôts locaux, le reste c’est la Nation qui paye pour eux ladite « délégation de service publique », à des prix et des conditions auxquels n’accèdent pas le commun des mortels.
C’est simple, par exemple, tu réserves ta place sur un vol trans-bord et pour une raison ou une autre tu ne prends pas ton siège ou tu veux le transférer sur un autre vol. Pour toa, ça coûte.
Pour l’autochtone ça ne coûte rien : Ils peuvent même réserver tout l’avion, qui finalement volera à vide parce que les autres sièges n’ont pas été vendus pour cause de surbooking, c’est du pareil au même.
Alors qu’à toa, on aura refusé le vol, avion soi-disant déjà complet.
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Pas mal, sauf que la carte n’a pas changé, hormis les prix, naturellement.
C’est simple, en Balagne, trouver un restaurant avec un plat à moins de 20 euros, à part l’œuf-dur mimosa, y’a pas !
Même les pizze, vous savez ce bout de pâte à pain avec les restes de cuisine étalés dessus, bé ça tourne déjà autour des 15 euros quand ce n’est pas plus pour le premier prix.
Même le café est à 2 boules quand il est en terrasse (et même sans la terrasse).
Et après ils s’étonnent qu’il n’y ait pas de foule…
C’est que tout le monde se rince en quelques semaines pour payer le reste de l’année…
Le trajet aérien est plus coûteux qu’un vol vers New-York, la nuitée est aussi chère que sur Cannes, le plein d’essence est au tarif autoroutier malgré les détaxes et ristournes locales -au nom de la continuité territoriale), et la becquetance, quand elle t’est servie est à 50 euros par tête de pipe si tu ne bois que de l’eau (et même pas de cidre, qu’il n’y a pas), mais les menu-enfant sont à 12,50 € et quand tu fais un « plein-caddie » tu t’en sors pour 10 à 20 € plus cher que sur « Paris-sur-la-Seine ».
Pourtant, dans mon quartier, je cumule les magasins alimentaires réputés être les plus chers de la Kapitale.
Bé là, pour le prix d’un simple croissant de chez Thévenin (si délicieusement croquant et gouteux) tu as de la m… (colombin) à peine fraîche !
Et je peux vous le dire : Pour le « plus un » de « ma Nichée », j’ai l’habitude de lui offrir un pain au chocolat (une chocolatine) le dimanche matin (et des croissants pour « ma Nichée » et tout autre : Ils sont tous revenus des pains aux raisins, kouign-amann de chez Mille & un et des chaussons aux pommes, tellement les croissants de Thévenin sont « hors norme »).
Or, entre juin et juillet, j’ai fait tous les boulangers de la région, jusqu’à Calenzana, Montemaggiore, Lisula, Aregno, Lumio et les quatre Calvais. J’ai même été chez Casino, Super-U et Leclerc, pour finalement lui offrir des surgelés de chez Thiriet… Les seuls qui se rapprochaient le plus de ce qu’il avait l’habitude de manger…
C’est dire !
Le tabac est moins cher (mais je ne fume plus) et les carburants sont directement scotchés à 1,999 € toute la saison.
Heureusement, mais pour combien de temps encore, ils ne taxent pas le soleil, En revanche ils te font payer le parasol quand tu ne te promènes pas avec le tien…
Et avec ça, ils râlent. Pas assez de monde, trop de monde, jamais content.
Décision relayée par le préfet de région et les préfets des deux départements plus les quatre (ou 5) sous-préfets.
Bref, tu as un yacht qui fait 23,90 mètres, tu peux te poser le mouillage n’importe où. Mais à 24 mètres, tu ne peux plus mouiller que par 40 mètres de fond…
Or, d’après le manuel des Glénans, il faut au minimum trois fois plus de chaine que de profondeur pour un mouillage sûr, donc 120 mètres, voire 5 par gros temps : 200 mètres !!!
Une hérésie, n’est-ce pas ?
Mais une hérésie nécessaire : Les meks, ils plantaient leur mouillage n’importe comment dans les herbiers du littoral. Résultat les champs de posidonie sont en perdition alors même que la seule « Corsica-Bella-Tchi-tchi » abrite plus de 30 % de l’espèce en méditerranée.
En conséquence et en attendant des coffres un peu partout, les « bassines » vont en Sardaigne ou en Grèce où les touristes de chaque bord sont mieux accueillis.
Et voilà donc les caboulots locaux de râler : On leur retire les 24 mètres et plus tellement nombeux que leur avenir en dépend, ils doivent se contenter des 23 mètres et moins, ce qui fait déjà pas mal de monde, mais peu importe, ils auraient aimé être consultés, c’est juste pour le principe !
Il y a toujours un peu de vent et il fait chaud.
Pour une fois que j’ai pu croiser un chauffagiste en activité (celui qui a été incapable de remplacer ma chaudière quand elle a rendu l’âme), que je fais venir mais qui se refuse à m’installer une chaudière neuve sans changer la tuyauterie et les radiateurs. « C’est du cuivre » et ça a plus de 50 ans. Ça va péter si on remet de la pression !
Or, tout est encastré : Pour bien faire, il faudrait tout casser et tout refaire…
Il ne me reste plus qu’à raser la maison pour mieux la reconstruire…
Ce n’est pas dans mes budgets de cette année !
C’est là qu’il me conseille de voir mon problème avec un climatiseur agréé qui me posera une clim’ réversible : J’aurai froid l’été et chaud l’hiver…
Et moâ qui croyais que la clim’ c’était un puits sans fond pour abîmer la planète, eh bien non : Je découvre ainsi qu’il y a même des aides gouvernementales pour ça !
Là, il faut que j’y songe tout de même, si je peux récupérer un peu de mes impôts et taxes sur le dos de plus pov’ et sans dent que moâ, pourquoi pas !
Mais bon, ce sera pour Pâques, seulement si je survis à Noël.
J’irai même visiter le chantier de Notre-Dame et ferai la visite virtuelle en 3D dans la crypte : Si vous passez par-là, c’est un incontournable.
Sauf que je parviendrai à me viander sur un grain de raisin dans un magasin d’alimentation que je ne connaissais pas (c’était un marchand de moquette jusqu’à encore récemment), que ça a bien fait marrer une cliente qui passait par là.
Bé moâ, j’ai eu du mal à me relever, mais j’ai surtout laissé pousser un hématome gigantesque qui partait du bas des reins et descendait tout du long de la cuisse en suivant le nerf sciatique jusqu’à la cheville : On déguste, je peux vous l’assurer !
Même pas capable de mettre mes chaussettes, de me plier pour m’assoir, voire de caguer sans me tenir aux murs.
Quant à dormir, n’en parlons même pas : Un mois d’enfer soigné… au doliprane !
On reste bien fragile, au demeurant, mais cet été-là, je ne le savais pas encore.
Enfin, passons : Il faut bien que tout le monde vive.
Sauf que quand un poids lourd autochtone et un « peu pressé » commence à te le doubler dans une montée entre deux virages sans visibilité, ça devient pour le moins hasardeux…
Passé le 15 août, la saison se termine par des départs massifs, même s’il y a encore des arrivées, notamment celles du « troisième âge » fin août et début septembre et pratiquement jusqu’en octobre : Après il fait trop froid pour leurs vieux os.
Les boutiques ferment, les plagistes démontent leurs installations, les voiliers se préparent à hiverner et les saisonniers repartent vers des ailleurs plus chaleureux.
Et le tout, je veux dire les équipements, le personnel et installations, est calibré sur ce pic de fréquentation.
Un vrai casse-tête.
Le nombre de nuitées, le nombre de caisses enregistreuses, le nombre de tables, le nombre de saisonniers (qu’il faut loger : On découvre ainsi « deux marchés », celui pour les touristes et celui pour la main d’œuvre. Ma « Petite-sœur » qui veut acheter une croute sur Calvi m’aura fait visiter en éclaireur plusieurs appartements, chers avec vue sur le lit des voisins… Génial !, alors que les « locaux » logent leur personnel avec des prix au mètre carré divisé par deux…), le nombre de virées nautiques et autres matériels de plage, le nombre de semi-remorques de marchandise, le nombre de kilowattheures qu’il faut fournir pour la clim’, pour les machines à glaces, pour les cuisiniers, le nombre de litres de carburant qu’il faut débiter et de cafés qu’il faut pouvoir servir, de croissants qu’il est prévu d’écouler, les volumes d’eau usée qu’il faut pouvoir traiter et de cubage de détritus qu’il faut trier, tout est dimensionné pour ces 15 jours de sur-fréquentation…
Et c’est du pareil au même pour les avions et les navires qui permettent ces déplacements, les bagnoles qu’on finit par louer, etc.
Et que justement, le point d’étranglement, ce sont les passages par la mer et par les airs.
Or, dans un cas comme dans l’autre, on est face à une sorte de monopole de fait où les « autorités » ont la main.
Logique : Si la population passe de 300.000 personnes à 1,5 million en quelques semaines, pour revenir à son étiage naturel de 10 mois par an, les « politiques » n’accordent des « créneaux » qu’à ceux qui assurent la « continuité territoriale » hors saisons : C’est que parfois, l’élu doit se déplacer sur la kapitale.
D’ailleurs, ce « service public » est assuré à grands coup de subventions… Et qui décide de sa répartition, n’est-ce pas ?
Créer de nouvelles lignes, de nouvelles destinations, c’est compliqué sans la délégation de service publique : C’est que les ports et aéroports ne sont pas non plus en nombre illimité, que les places à quai pour « parquer » les « boats » coûtent une blinde, pareil pour les avions : Il n’y a que trois avions qui passent la nuit sur les aéroports Corses, les autres se réfugient là où il y a de la place à des prix acceptables, sauf si vous êtes titulaire d’une délégation de service public…
Et encore…
Bref, une économie très particulière que celle du tourisme îlien où tout le monde, y compris la Chambre de Commerce qui gère les installations portuaires et aéroportuaires, rackette le passager et donc rendent coûteux le prix du passage… obligé.
Celle de Lyon revient en haute saison, mais guère plus notamment pour les compagnies low-cost qui se tamponnent les créneaux que personne ne veut en début de nuit.
Ceux-là, ils sont particuliers : La plupart bossent 4 mois dans l’année et ferment boutique le reste du temps.
Mais au moins, ils peuvent se promener sur le continent grâce à la « continuité territoriale » subventionnée, en partie seulement par leurs impôts locaux, le reste c’est la Nation qui paye pour eux ladite « délégation de service publique », à des prix et des conditions auxquels n’accèdent pas le commun des mortels.
C’est simple, par exemple, tu réserves ta place sur un vol trans-bord et pour une raison ou une autre tu ne prends pas ton siège ou tu veux le transférer sur un autre vol. Pour toa, ça coûte.
Pour l’autochtone ça ne coûte rien : Ils peuvent même réserver tout l’avion, qui finalement volera à vide parce que les autres sièges n’ont pas été vendus pour cause de surbooking, c’est du pareil au même.
Alors qu’à toa, on aura refusé le vol, avion soi-disant déjà complet.
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