Raser toute la bande de Gaza ?
Est-ce vraiment l’objectif d’Israël, ou seulement éradiquer
le Hamas…
On pouvait encore douter de tout, au moins la semaine dernière, avant, pendant et même après les trêves successives pour faciliter les échanges de prisonniers contre des otages et faire parvenir l’aide humanitaire aux gazaouis qui en ont besoin.
C’est que « Washington s’oppose à la relocalisation
forcée des Gazouis en Égypte ». Le président « Ricain » avait
téléphoné, le 22 novembre, à son homologue égyptien Abdel Fatag el-Sissi (dit « El
Minou » comme mon chat…), pour l’assurer que les États-Unis s’opposeraient
à la relocalisation forcée de la population gazaouie.
Son envoyé spécial pour les Affaires humanitaires à Gaza, « David Statter-field », avait déclaré le même jour à la télévision libanaise Al-Jadeed que les Palestiniens déplacés « doivent être autorisés à retourner dans leurs foyers dans le Nord dès que possible ».
Alors ? Un coup d’arrêt à l’Exodus organisé par Israël ?
C’est plus vicieux que ça : Israël fera ce qu’on lui demande de faire, mais plus tard.
Car en attendant et de toute façon, la ville de Gaza
même, celle qui donne son nom à la bande éponyme, a déjà été entièrement
détruite. Plus aucun immeuble n’est habitable. En 48 jours, les FDI ont tiré
sur Gaza plusieurs fois la quantité de bombes utilisée par l’armée russe durant
la totalité de la guerre d’Ukraine !
C’est dire le déchaînement…
Les partisans d’Israël veulent croire encore à la version officielle du gouvernement israélien, selon laquelle la campagne de bombardements et l’invasion terrestre de Gaza par l’État juif ont un seul objectif : Renverser le Hamas afin que ses combattants et son gouvernement ne constituent plus une menace.
Selon ce récit, les morts de civils palestiniens constituent des dommages collatéraux inévitables dans un environnement urbain densément peuplé.
Ceux qui n’adhèrent pas nécessairement à ce discours servi sur un plateau sur le conflit, comme les groupes de défense des droits de l’homme, sont convaincus eux que les bombardements sont aveugles – qu’Israël bombarde au petit bonheur, plutôt petit-malheur, parce qu’ils réagissent avec une rage aveugle à l’attaque du Hamas du 7 octobre.
Quant aux partisans de la Palestine, principalement à notre gôche « Gauloisienne », pensent qu’Israël cible activement les civils dans une joyeuse campagne de génocide sanguinaire, essayant de massacrer autant d’innocents que possible.
Ils ont tous tort : C’est plus subtil que ça,
vous ai-je dit.
Israël n’essaie pas de tuer des gens.
Il essaie seulement de détruire des bâtiments.
Des gens meurent lorsque des bâtiments sont bombardés. Mais tuer des gens n’est pas l’objectif des Israéliens : Ils veulent raser Gaza !
L’aplatissement de certains habitants de Gaza est un effet secondaire de l’aplatissement des bâtiments.
La plupart des espèces ne disparaissent pas après
avoir été chassées à mort. Pour qu’elle fuit, il suffit que leur habitat soit
détruit, sans ça elles reviennent, pardi !
Par conséquent, l’objectif de guerre d’Israël à Gaza, c’est de détruire l’habitat des gazaouis, casser tellement d’immeubles d’habitation, de magasins, d’écoles, d’hôpitaux et d’autres infrastructures que le territoire devienne inhabitable !
Qu’au passage ça tue des civils, ils étaient prévenus d’évacuer suffisamment à l’avance, tant pis.
Qu’au passage, on puisse libérer quelques otages, tant mieux.
Que des chefs du Hamas et les tueurs qui leur obéissent, meurent également, tant mieux.
Qu’on en profite pour récupérer les otages non localisés contre la libération de quelques terroristes déjà condamnés par ailleurs, pourquoi pas : Ils coûtent cher au kontribuable « ricain » à nourrir et loger et de toute façon, au pire, ça redevient de la chair à canon, au mieux ils partent en exil hors de Gaza !
Et en plus ça fait plaisir à l’opinion publique…
Et c’est ce que les Forces de défense israéliennes (FDI)
ont peut-être déjà réalisé : Selon les Nations-Unies, 45 % du parc
immobilier de la bande de Gaza a été détruit.
Plus de 1,5 millions sur une population totale de 2,3 millions sont des « déplacés internes », c’est-à-dire des sans-abri et vivant dans la rue.
Un seul des 18 hôpitaux du nord de Gaza, la zone la plus peuplée de la bande de Gaza il y a encore six semaines, fonctionne encore.
Quatre semaines après le début de la guerre, 61 % de tous les emplois avaient disparu à Gaza – et ce, dans un endroit autrefois pauvre et où le chômage atteignait déjà des sommets.
Imaginez maintenant que les manifestants réclamant un
cessez-le-feu obtiennent gain de cause, qu’un cessez-le-feu permanent entre en
vigueur demain.
Imaginez que la guerre touche à sa fin, qu’Israël dise aux habitants de Gaza qu’ils peuvent rentrer chez eux en toute sécurité.
Retourner où ?
La moitié de la population n’a plus de logement où retourner.
Et ce nombre augmente avec chaque bombe israélienne, chaque obus…
Une fois rentrés chez eux, comme beaucoup de logements
ont été endommagés, comme dans l’autre moitié, il n’y ni eau, ni électricité,
ni carburant, ni téléphone, ni service Internet, ni magasins pour acheter de la
nourriture, des vêtements ou quoi que ce soit d’autre, comment y survivre au
juste ?
Pas de revenus et donc pas d’argent pour faire des achats, pas d’école où envoyer les enfants, pas d’hôpital pour se soigner lorsqu’on tombe malade ou qu’on se blesse.
Dans quelle merde le Hamas aura foutu les palestiniens de la bande de Gaza !!!
Car cette réaction était parfaitement prévisible, voire même « mécanique ».
Nous faisons bien pareil : Un moustique nous pique, on est capable de vider toute la bombe d’insecticide pour avoir la paix pour la nuit !
Un journaliste du New-York Times s’est décrit comme « abasourdi
» alors qu’il a vécu à Gaza avant la dernière guerre et aura décrit « un
paysage tellement défiguré par 42 jours de frappes aériennes et près de trois
semaines de guerre terrestre qu’il était parfois difficile de comprendre où
nous étions » après qu’il soit revenu sur les lieux du désastre.
Celui du Washington Post rapporte que le nord de Gaza « a été réduit à un squelette. Il y a une semaine, dans la rue Salah al-Din, dans la ville de Gaza, j’ai vu des bâtiments détruits dans toutes les directions. Il sera impossible à quiconque de vivre dans une zone aussi sinistrée. Ce n’est pas comme si Israël, les Saoudiens ou qui que ce soit d’autre allaient se précipiter pour nettoyer les dégâts ».
Les antisionistes de notre gôche-soce pensent
qu’Israël prépare la « Nakba 2.0 », un retrait forcé de la population
palestinienne de Gaza au cours de laquelle l’armée israélienne les
transporterait par camion ou les ferait sortir sous la menace des armes pour
les faire camper dans des camps… (comme dans le temps en Jordanie).
Des politiciens israéliens impétueux ont même alimenté cette théorie.
Il en va de même pour un mémorandum interne du gouvernement israélien qui vante « une opportunité unique et rare d’évacuer l’ensemble de la bande de Gaza en coordination avec le gouvernement égyptien ».
Comme dans la répétition de 1948, le gouvernement israélien refuse de garantir un « droit au retour » chez eux après la conclusion des opérations militaires.
Il indique même vouloir y faire la police…
Tout cela aboutit à une conclusion incontournable : Après que la bande de Gaza aura été « ethniquement » nettoyée de sa population palestinienne, Israël l’annexera.
Même si l’annexion est certainement l’objectif, forcément
on peut en conclure que les Israéliens n’aient pas l’intention d’assassiner
tous les Palestiniens ou de les expulser par la force dans le désert.
Israël est déjà confronté à un grave opprobre international, une démarche aussi radicale en ferait un État paria.
Même les États-Unis rompraient probablement les liens.
Donc, plus intelligemment, Israël a autre chose en tête : Les Palestiniens quitteront Gaza de leur propre gré !
Il suffit de rendre le territoire qui reste le leur impropre à la vie, voire même à la survie, tellement il finira dévasté.
Une leçon que même « Poux-tine » n’a pas bien assumé au démarrage de son « opération spéciale militaire » en Ukraine : Lui comptait occuper et administrer les territoires conquis, annexés, il n’y a donc pas mis la charge explosive de totale destruction nécessaire pour tout casser…
Peut-être n’en avait-il pas non plus les moyens financiers et/ou militaires.
Alors qu’Israël les a…
La bande de Gaza est donc désormais un paysage
infernal, invivable rempli de tas de décombres recouvrant des milliers de
cadavres.
Les corps en décomposition accélèrent la transmission de maladies comme la tuberculose et le choléra.
Selon « Euro-Med Monitor », le contact avec des cadavres laissant échapper des excréments, des vêtements souillés et des outils ou véhicules contaminés peut propager l’hépatite, la tuberculose et le VIH et aussi détruire les réserves d’eau souterraine.
Les oiseaux, les rongeurs et les insectes mangent des cadavres et propagent d’autres maladies, notamment le paludisme.
La guerre continuera de tuer des gens des années après le retour de la paix et le son du clairon.
Les décombres sont dangereux : Les bombes et les munitions non explosées doivent être éliminées par des professionnels, un processus qui prend des années, voire des décennies.
Peu après le 7 octobre, Tsahal a largué des tracts sur
le nord de Gaza ordonnant à la population d’évacuer vers le sud, vers une « zone
de sécurité ». La plupart des gens ont obéi. Ceux qui ne l’ont pas fait forme
le gros des macchabées restés sur place.
Et désormais, l’armée israélienne contrôle le nord.
Plus récemment, une deuxième série de tracts tombe sur l’Est de Khan Younis, la plus grande ville du sud de Gaza, ordonnant aux gens de fuir du Sud-est vers le Sud-ouest en prévision d’un tapis de bombardements de l’IDF là aussi.
Qu’est-ce qu’il y a au Sud-ouest ?
Le poste frontière de Rafah vers l’Égypte.
Une fois que les réfugiés gazaouis seront massés aux
portes de Rafah, survivant de l’aide humanitaire internationale qui arrive
jusque-là, Israël ouvrira la frontière. Les Palestiniens afflueront dans et à
travers la péninsule du Sinaï à la recherche de villages, de villes et de cités
où ils pourraient avoir une sorte d’avenir.
C’est ce que le président Abdel Fattah el-Sissi (dit « El Minou » comme mon chat) envisage un avenir proche : « Ce qui se passe actuellement à Gaza est une tentative visant à forcer les résidents civils à se réfugier et à migrer vers l’Égypte, ce qui ne devrait pas être accepté », déplore-t-il.
Sauf qu’il ne peut rien faire pour l’empêcher.
Une telle éventualité signifierait « que nous
déplacions l’idée de résistance, de combat, de la bande de Gaza au Sinaï, et
ainsi le Sinaï deviendrait la base pour lancer des opérations contre Israël »,
prévient El-Sissi dans un message qui implique qu’il voit la palestinisation du
Sinaï comme inévitable.
Si la prédiction de Sissi se réalise, ce sera une énorme victoire pour Israël.
Plus important encore, Israël annexerait Gaza.
Ils nettoieraient les débris, emporteraient les décombres et transformeraient Gaza en luxueuses stations balnéaires et maisons de vacances et pourrait exploiter, dans un second temps le gisement de gaz sis au large des côtes de la bande sans craindre pour la sécurité des installations, gagnant encore en souveraineté énergétique.
Si et quand les Gazaouis déplacés parviennent finalement à se reconstituer suffisamment pour lancer à nouveau des frappes aériennes sur Israël, les roquettes du Hamas (ou de toute autre organisation qui le remplacera) seront plus éloignées des principaux centres de population israéliens.
Sauf que forcer une population de Gaza à fuir en
détruisant les infrastructures du territoire constitue un « crime de
guerre de nettoyage ethnique », défini dans un rapport de l’ONU sur
l’effondrement de la Yougoslavie comme « rendre une zone ethniquement
homogène en recourant à la force ou à l’intimidation pour expulser du
territoire des personnes appartenant à des groupes donnés ».
Au moins « Poux-tine » procède plus intelligemment : Il donne la nationalité russe aux résidants des territoires ukrainiens occupés par ses troupes…
C’est plus vicieux, d’autant que la plupart est déjà russophone.
Pour revenir à Gaza, il est à noter que cette stratégie est le fruit du constat qu’une organisation de résistance indigène ancrée dans une population civile comme le Hamas ne peut pas être bombardée jusqu’à l’amnésie : L’expérience « ricaine » contre les talibans démontre qu’une action militaire aveugle ne fait qu’augmenter le soutien à votre ennemi.
L’armée israélienne en est parfaitement consciente et leurs alliés américains ne cessent de leur rappeler l’échec des opérations antiterroristes « ricaines » après le 11 septembre.
Probablement qu’Israël est bien trop conscient de sa dépendance à l’égard du soutien politique et financier « ricain » pour envisager de tuer les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza – ce qui, en outre, dégoûterait et aliénerait également la plupart des citoyens israéliens, et peu importe à quel point ils sont enragés contre le Hamas.
Le nettoyage ethnique visant à annexer Gaza est donc la
seule explication plausible du comportement d’Israël depuis le 7 octobre.
Et est en passe de réussir.
Ce que je ne comprends pas, c’est le comportement des Palestiniens… Il y a ceux de Cisjordanie, qui serrent les fesses en priant et manœuvrant pour que Tsahal ne se retourne pas contre eux à la fin des opérations contre les palestiniens de Gaza.
Et il y a justement le Hamas implanté sur la bande de Gaza qui a mené son attaque militairement délirante du 7 octobre 2023.
Son plan était-il d’entrainer les frères musulmans (pas eux mais tous les autres) à travers le monde contre Israël, dans une vaste coalition de soutien à la cause palestinienne ?
Ne savaient-ils pas que pour les pays musulmans, les palestiniens, ce sont les « cousins » déshérités de l’Islam, jusque-là incapables de se prendre en main, toujours à se déchirer entre eux, qui n’existent même pas et qui ne méritent pas la moindre aumône (pourtant un devoir pour tout bon mahométan), hors un peu d’argent pour payer les fonctionnaires et quelques représentations à l’étranger ?
En bref, une « erreur historique » qui perdure…
À ce jeu de quitte ou double, il est possible que le
Hamas ait de toute façon perdu.
Sauf, naturellement, chez nos autistes-trisomiques, notamment à notre gôche « soce-compatissante », qui gardent les yeux de Chimène pour ces déshérités du Moyen-Orient.
Mais pour d’autres raisons que celles du cœur : Anticapitalisme, anti-américanisme, anticolonialisme, primaire et viscéral, qui leur font aimer, adorer, les héritiers du communisme marxiste-léniniste « des lendemains qui chantent », même quand ils deviennent stalinien dans ses résurgences autocratiques qui saignent notamment les slaves d’Ukraine (avant de passer à autre chose… naturellement !)
Hein, tant que c’est entre-orthodoxes qu’ils s’étripent joyeusement, pourquoi s’inquiéter ?
Bien piètre humanité que voilà, finalement…
Dans quelle merde ils se sont donc fourrés ?
Pour mémoire (n’en
déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ
PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON
RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
On pouvait encore douter de tout, au moins la semaine dernière, avant, pendant et même après les trêves successives pour faciliter les échanges de prisonniers contre des otages et faire parvenir l’aide humanitaire aux gazaouis qui en ont besoin.
Son envoyé spécial pour les Affaires humanitaires à Gaza, « David Statter-field », avait déclaré le même jour à la télévision libanaise Al-Jadeed que les Palestiniens déplacés « doivent être autorisés à retourner dans leurs foyers dans le Nord dès que possible ».
Alors ? Un coup d’arrêt à l’Exodus organisé par Israël ?
C’est plus vicieux que ça : Israël fera ce qu’on lui demande de faire, mais plus tard.
C’est dire le déchaînement…
Les partisans d’Israël veulent croire encore à la version officielle du gouvernement israélien, selon laquelle la campagne de bombardements et l’invasion terrestre de Gaza par l’État juif ont un seul objectif : Renverser le Hamas afin que ses combattants et son gouvernement ne constituent plus une menace.
Selon ce récit, les morts de civils palestiniens constituent des dommages collatéraux inévitables dans un environnement urbain densément peuplé.
Ceux qui n’adhèrent pas nécessairement à ce discours servi sur un plateau sur le conflit, comme les groupes de défense des droits de l’homme, sont convaincus eux que les bombardements sont aveugles – qu’Israël bombarde au petit bonheur, plutôt petit-malheur, parce qu’ils réagissent avec une rage aveugle à l’attaque du Hamas du 7 octobre.
Quant aux partisans de la Palestine, principalement à notre gôche « Gauloisienne », pensent qu’Israël cible activement les civils dans une joyeuse campagne de génocide sanguinaire, essayant de massacrer autant d’innocents que possible.
Israël n’essaie pas de tuer des gens.
Il essaie seulement de détruire des bâtiments.
Des gens meurent lorsque des bâtiments sont bombardés. Mais tuer des gens n’est pas l’objectif des Israéliens : Ils veulent raser Gaza !
L’aplatissement de certains habitants de Gaza est un effet secondaire de l’aplatissement des bâtiments.
Par conséquent, l’objectif de guerre d’Israël à Gaza, c’est de détruire l’habitat des gazaouis, casser tellement d’immeubles d’habitation, de magasins, d’écoles, d’hôpitaux et d’autres infrastructures que le territoire devienne inhabitable !
Qu’au passage ça tue des civils, ils étaient prévenus d’évacuer suffisamment à l’avance, tant pis.
Qu’au passage, on puisse libérer quelques otages, tant mieux.
Que des chefs du Hamas et les tueurs qui leur obéissent, meurent également, tant mieux.
Qu’on en profite pour récupérer les otages non localisés contre la libération de quelques terroristes déjà condamnés par ailleurs, pourquoi pas : Ils coûtent cher au kontribuable « ricain » à nourrir et loger et de toute façon, au pire, ça redevient de la chair à canon, au mieux ils partent en exil hors de Gaza !
Et en plus ça fait plaisir à l’opinion publique…
Plus de 1,5 millions sur une population totale de 2,3 millions sont des « déplacés internes », c’est-à-dire des sans-abri et vivant dans la rue.
Un seul des 18 hôpitaux du nord de Gaza, la zone la plus peuplée de la bande de Gaza il y a encore six semaines, fonctionne encore.
Quatre semaines après le début de la guerre, 61 % de tous les emplois avaient disparu à Gaza – et ce, dans un endroit autrefois pauvre et où le chômage atteignait déjà des sommets.
Imaginez que la guerre touche à sa fin, qu’Israël dise aux habitants de Gaza qu’ils peuvent rentrer chez eux en toute sécurité.
Retourner où ?
La moitié de la population n’a plus de logement où retourner.
Et ce nombre augmente avec chaque bombe israélienne, chaque obus…
Pas de revenus et donc pas d’argent pour faire des achats, pas d’école où envoyer les enfants, pas d’hôpital pour se soigner lorsqu’on tombe malade ou qu’on se blesse.
Dans quelle merde le Hamas aura foutu les palestiniens de la bande de Gaza !!!
Car cette réaction était parfaitement prévisible, voire même « mécanique ».
Nous faisons bien pareil : Un moustique nous pique, on est capable de vider toute la bombe d’insecticide pour avoir la paix pour la nuit !
Celui du Washington Post rapporte que le nord de Gaza « a été réduit à un squelette. Il y a une semaine, dans la rue Salah al-Din, dans la ville de Gaza, j’ai vu des bâtiments détruits dans toutes les directions. Il sera impossible à quiconque de vivre dans une zone aussi sinistrée. Ce n’est pas comme si Israël, les Saoudiens ou qui que ce soit d’autre allaient se précipiter pour nettoyer les dégâts ».
Des politiciens israéliens impétueux ont même alimenté cette théorie.
Il en va de même pour un mémorandum interne du gouvernement israélien qui vante « une opportunité unique et rare d’évacuer l’ensemble de la bande de Gaza en coordination avec le gouvernement égyptien ».
Comme dans la répétition de 1948, le gouvernement israélien refuse de garantir un « droit au retour » chez eux après la conclusion des opérations militaires.
Il indique même vouloir y faire la police…
Tout cela aboutit à une conclusion incontournable : Après que la bande de Gaza aura été « ethniquement » nettoyée de sa population palestinienne, Israël l’annexera.
Israël est déjà confronté à un grave opprobre international, une démarche aussi radicale en ferait un État paria.
Même les États-Unis rompraient probablement les liens.
Donc, plus intelligemment, Israël a autre chose en tête : Les Palestiniens quitteront Gaza de leur propre gré !
Il suffit de rendre le territoire qui reste le leur impropre à la vie, voire même à la survie, tellement il finira dévasté.
Une leçon que même « Poux-tine » n’a pas bien assumé au démarrage de son « opération spéciale militaire » en Ukraine : Lui comptait occuper et administrer les territoires conquis, annexés, il n’y a donc pas mis la charge explosive de totale destruction nécessaire pour tout casser…
Peut-être n’en avait-il pas non plus les moyens financiers et/ou militaires.
Alors qu’Israël les a…
Les corps en décomposition accélèrent la transmission de maladies comme la tuberculose et le choléra.
Selon « Euro-Med Monitor », le contact avec des cadavres laissant échapper des excréments, des vêtements souillés et des outils ou véhicules contaminés peut propager l’hépatite, la tuberculose et le VIH et aussi détruire les réserves d’eau souterraine.
Les oiseaux, les rongeurs et les insectes mangent des cadavres et propagent d’autres maladies, notamment le paludisme.
La guerre continuera de tuer des gens des années après le retour de la paix et le son du clairon.
Les décombres sont dangereux : Les bombes et les munitions non explosées doivent être éliminées par des professionnels, un processus qui prend des années, voire des décennies.
Et désormais, l’armée israélienne contrôle le nord.
Plus récemment, une deuxième série de tracts tombe sur l’Est de Khan Younis, la plus grande ville du sud de Gaza, ordonnant aux gens de fuir du Sud-est vers le Sud-ouest en prévision d’un tapis de bombardements de l’IDF là aussi.
Qu’est-ce qu’il y a au Sud-ouest ?
Le poste frontière de Rafah vers l’Égypte.
C’est ce que le président Abdel Fattah el-Sissi (dit « El Minou » comme mon chat) envisage un avenir proche : « Ce qui se passe actuellement à Gaza est une tentative visant à forcer les résidents civils à se réfugier et à migrer vers l’Égypte, ce qui ne devrait pas être accepté », déplore-t-il.
Sauf qu’il ne peut rien faire pour l’empêcher.
Si la prédiction de Sissi se réalise, ce sera une énorme victoire pour Israël.
Plus important encore, Israël annexerait Gaza.
Ils nettoieraient les débris, emporteraient les décombres et transformeraient Gaza en luxueuses stations balnéaires et maisons de vacances et pourrait exploiter, dans un second temps le gisement de gaz sis au large des côtes de la bande sans craindre pour la sécurité des installations, gagnant encore en souveraineté énergétique.
Si et quand les Gazaouis déplacés parviennent finalement à se reconstituer suffisamment pour lancer à nouveau des frappes aériennes sur Israël, les roquettes du Hamas (ou de toute autre organisation qui le remplacera) seront plus éloignées des principaux centres de population israéliens.
Au moins « Poux-tine » procède plus intelligemment : Il donne la nationalité russe aux résidants des territoires ukrainiens occupés par ses troupes…
C’est plus vicieux, d’autant que la plupart est déjà russophone.
Pour revenir à Gaza, il est à noter que cette stratégie est le fruit du constat qu’une organisation de résistance indigène ancrée dans une population civile comme le Hamas ne peut pas être bombardée jusqu’à l’amnésie : L’expérience « ricaine » contre les talibans démontre qu’une action militaire aveugle ne fait qu’augmenter le soutien à votre ennemi.
L’armée israélienne en est parfaitement consciente et leurs alliés américains ne cessent de leur rappeler l’échec des opérations antiterroristes « ricaines » après le 11 septembre.
Probablement qu’Israël est bien trop conscient de sa dépendance à l’égard du soutien politique et financier « ricain » pour envisager de tuer les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza – ce qui, en outre, dégoûterait et aliénerait également la plupart des citoyens israéliens, et peu importe à quel point ils sont enragés contre le Hamas.
Et est en passe de réussir.
Ce que je ne comprends pas, c’est le comportement des Palestiniens… Il y a ceux de Cisjordanie, qui serrent les fesses en priant et manœuvrant pour que Tsahal ne se retourne pas contre eux à la fin des opérations contre les palestiniens de Gaza.
Et il y a justement le Hamas implanté sur la bande de Gaza qui a mené son attaque militairement délirante du 7 octobre 2023.
Son plan était-il d’entrainer les frères musulmans (pas eux mais tous les autres) à travers le monde contre Israël, dans une vaste coalition de soutien à la cause palestinienne ?
Ne savaient-ils pas que pour les pays musulmans, les palestiniens, ce sont les « cousins » déshérités de l’Islam, jusque-là incapables de se prendre en main, toujours à se déchirer entre eux, qui n’existent même pas et qui ne méritent pas la moindre aumône (pourtant un devoir pour tout bon mahométan), hors un peu d’argent pour payer les fonctionnaires et quelques représentations à l’étranger ?
En bref, une « erreur historique » qui perdure…
Sauf, naturellement, chez nos autistes-trisomiques, notamment à notre gôche « soce-compatissante », qui gardent les yeux de Chimène pour ces déshérités du Moyen-Orient.
Mais pour d’autres raisons que celles du cœur : Anticapitalisme, anti-américanisme, anticolonialisme, primaire et viscéral, qui leur font aimer, adorer, les héritiers du communisme marxiste-léniniste « des lendemains qui chantent », même quand ils deviennent stalinien dans ses résurgences autocratiques qui saignent notamment les slaves d’Ukraine (avant de passer à autre chose… naturellement !)
Hein, tant que c’est entre-orthodoxes qu’ils s’étripent joyeusement, pourquoi s’inquiéter ?
Dans quelle merde ils se sont donc fourrés ?
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