Je relaye, parce que je m’y retrouve assez bien.
Non pas que je sois un « humaniste » : je reste plutôt un
ignorant tellement ignorant des choses de ce monde et de la triste condition humaine
que j’en ignore jusqu’à l’étendue de ma propre ignorance, alors que « les
humanités » restent souvent source de lumière.
Qui aide à supporter (un peu) l’immense fatuité de… la triste condition humaine, c’est dire !
Sans vouloir en rajouter dans mon « pessimisme-natif » (au sens philosophique du terme), ni vouloir vous convaincre de la pertinence du point de vue de mon unique neurone en fonction, il faut tout de même se rendre compte que l’humain est un animal assez extraordinaire, d’un fonctionnement éphémère et d’une incroyable complexité dont on n’a pas fini d’explorer tous les ressorts secrets, qui a même été capable d’inventer Dieu, l’éternité, l’infini pour pouvoir supporter sa propre finitude !
Franchement, il y a de quoi en rester scotché…
Or, ce « papier », s’il veut remettre « les humanités »
à leur place dans la vie démocratique d’une civilisation de civilisés, il
commence par mettre en garde par cette formule : « S’il est de bon
ton de condamner les « populismes », les dangers inhérents de la démocratie
sont rarement interrogés ».
Le risque est pourtant de donner le pouvoir à l’aboyeur public, parce qu’il parle fort et haut. « Pour que la démocratie survive, il faut plus de littérature, de philosophie et de roman, et pas seulement de la technique ».
Entretien avec le Professeur « Ritalien » Enzo Di Nuoscio, auteur de Pourquoi les humanités sauveront la démocratie.
Rien de moins…
Je pensais que c’était « Mes-Luches », le rempart
de la dictature…
Le « Ritalien » est un spécialiste de l’épistémologie des
sciences humaines et de philosophie politique et il est l’auteur d’une
vingtaine d’ouvrages.
Ce qui n’est pas une référence : J’en suis bien à 15 ou 16 avec une vingtaine de projets sous le coude (et je n’ai toujours aucune prétention à quelque reconnaissance glorieuse, miteuse ou piteuse).
En fait, il s’agit d’un « papier » promotionnel de son dernier ouvrage « Pourquoi les humanités sauveront la démocratie », (Puf, 2023).
On gagne sa vie comme on peut, n’est-ce pas. Et pourquoi pas en coupant des arbres pour noircir du papier avec de l’encre polluante ?
« Indiana Jones » fait bien la promotion de la planète « écolologique » jusque sur « La croisette » en jet-privé !
L’originalité de l’ouvrage est de montrer que ce qui est apparemment
inutile, « les humanités », constituent « les gènes invisibles » de
la démocratie !
Pourquoi pas, après tout ?
« Si l’établissement d’une démocratie n’était lié qu’à la défaite d’un dictateur et à la tenue d’élections libres, il suffirait d’envoyer des marines américains ou des casques bleus de l’ONU pour avoir une transition démocratique.
Peut-être même d’y adjoindre de bons constitutionnalistes et
politologues pour en établir les règles.
Mais la démocratie, c’est bien plus que cela. C’est une plante qui, pour pousser et résister aux vents les plus faibles de la crise économique et sociale, a besoin de racines profondes, bien ancrées dans l’histoire d’un peuple. »
Le sens de la formule…
« La démocratie consiste en une « révolution » qui remplace la «
critique des personnes » par la « critique des idées », la force par le
dialogue, en faisant des institutions le lieu où nous laissons mourir les idées
à notre place.
Cette « révolution » ne peut s’affirmer que si un peuple
partage certaines valeurs, les « gènes invisibles de la démocratie » : le
respect de la personne humaine, de sa dignité et de sa conscience ; la
conscience que le savoir est faillible et qu’il ne peut donc y avoir de
leader porteur de valeurs absolues.
Le citoyen démocratique doit aussi avoir un minimum de capacité critique et d’autonomie de jugement ; être capable de comprendre les motivations des autres ; avoir une connaissance suffisante du fonctionnement de la société ; se sentir d’une certaine manière membre d’une communauté et d’un destin commun. »
Ce qui fait beaucoup de choses à la fois qui ne sont pas à portée du
premier crétin venu…
« L’éducation humaniste est ici fondamentale pour accumuler ces «
ressources », nécessaires à la construction de cet « esprit critique » sans
lequel, comme dans La Ferme des animaux d’Orwell, on finirait par être toujours
d’accord avec le patron. »
(Mon « idéal » d’ex-mercenaire du monde des affaires…)
« Nos démocraties sont en danger parce qu’elles « consomment »
plus de ressources humanistes qu’elles n’en produisent, à cause de classes
dirigeantes qui considèrent que les études humanistes ne sont qu’une passion
démodée dans une société technologique.
Seule la construction et la défense d’un esprit critique
permettra à la démocratie de relever avec succès le défi des nouveaux médias,
qui risquent sinon de brouiller l’opinion de l’homo democraticus.
Il faut donc plus de philosophie à l’ère de WhatsApp, plus
de connaissances historiques à l’ère de Facebook et plus de littérature à l’ère
d’Instagram. »
Beau raccourci que voilà !
Mais qui me fait penser à ma « prof’ » de « francilien-natif » de lycée qui nous aura entrainé assidûment à la « recherche-critique » : Douter de toute affirmation péremptoire, se faire sa propre opinion et l’étayer.
Première étape de l’éveil aux « fils rouges » qui dressent leurs chemins en se dissimulant…
« Cela empêchera l’autonomie de jugement de tomber en dessous d’un
seuil minimal, empêchant même les démocraties les plus établies de se
transformer en « démocraties du public », avec une opinion publique mue
davantage par le pathos que par le logos, prête à louer l’aboyeur de service
toujours au coin de la rue dans les moments difficiles.
Investir dans les humanités, c’est donc investir dans la
démocratie et défendre notre liberté. »
Force est de reconnaître que n’y sommes pas vraiment…
Plus loin : « C’est précisément parce que la démocratie
consiste à renoncer à la violence au profit du dialogue qu’elle ne peut exister
que comme régime politique de la « société ouverte », c’est-à-dire d’une
société « ouverte » au plus grand nombre d’idées (politiques, philosophiques,
religieuses) et « fermée » aux seuls « intolérants », c’est-à-dire à
ceux qui n’acceptent pas la méthode de la discussion critique pour faire valoir
leurs idées.
La « société ouverte » est le royaume de la critique et
suppose le renoncement au sinistre mythe de la perfection au profit du principe
plus humain de la perfectibilité : elle ne veut pas réaliser le paradis sur
terre mais se limiter à réduire les « misères », en procédant (comme la
science) par essais et erreurs.
Un grand Italien persécuté par le fascisme, comme l’historien Gaetano Salvemini, disait qu’il faut se contenter de vivre dans le « purgatoire » de la démocratie, car la seule alternative est l’enfer de la dictature.
Nous devons donc éviter de prendre les lacunes de la démocratie pour des preuves de son échec !
Au contraire, notre tâche doit être de défendre et d’améliorer chaque jour ce purgatoire, toujours plein de défauts, sachant que ceux qui ont promis le paradis sur terre ont construit des goulags et des camps de concentration. Et nous devons le faire en régénérant chaque jour ces « gènes invisibles », car lorsqu’ils s’affaiblissent, les « démons visibles » des ennemis de la liberté émergent de façon dramatique. »
Et ça commence par la « démocrature »…
Don Luigi Sturzo, un opposant historique au fascisme est cité dans le
bouquin, ce qui étonne un peu le « journaleux » auteur du papier
promotionnel.
« Exilé antifasciste en Amérique pendant vingt ans, don Luigi Sturzo a été l’un des intellectuels italiens les plus importants du XXème siècle.
Dans son œuvre impressionnante, il a étudié les fondements
philosophiques et sociologiques de la liberté et a proposé une conception de la
démocratie comme un « ordre polycentrique », fondé sur des « corps
intermédiaires », en opposition au centralisme totalitaire. »
C’est marrant : Ça me fait penser à la doxa de
« Poux-tine » et son monde « multipolaire » dont il aspire
à être le centre de gravité.
Alors qu’il n’est jamais qu’à la périphérie d’un monde qu’il a lui-même rejeté en étant exclu du G8 en 2014 (alors que la Russie en assurait la présidence et devait se réunir à Sotchi…)
« Sturzo est un défenseur influent de « l’économie sociale de
marché » qui insiste sur la nécessité d’une démocratie inclusive à l’égard des
classes les plus pauvres.
Il proposait de combattre le populisme des années 1930 par
le « popularisme », c’est-à-dire par une politique qui sache être parmi les
gens sans se plier à leurs passions les plus basses et les plus instinctives ;
enfin, il était l’un des européistes et anti-souverainistes les plus
convaincus, persuadé que la bataille pour la liberté se joue en grande partie à
l’échelon supranational.
Malheureusement, la culture italienne n’a pas été très généreuse dans la reconnaissance de la contribution de ce grand intellectuel catholique et libéral, qui a anticipé de nombreuses réflexions que l’on retrouvera plus tard chez les plus importants théoriciens de la démocratie après la Seconde Guerre mondiale. »
Effectivement, le « Ritalie » a fait l’expérience de
l’effacement de la démocratie avec l’épisode du fascisme. Comme
l’« Hispanie », la « Lusitanie » et même la
« Teutonnie » à peu près aux mêmes époques.
Ce qui peut être surprenant pour des pays où l’art et la culture sont omniprésents…
« Cinq cents ans après la grande saison de la Renaissance et de
l’Humanisme, la démocratie libérale italienne des années 1920 ne disposait pas
encore d’une réserve suffisante de ces « gènes invisibles » pour protéger la
liberté contre de nouvelles menaces.
Face aux grands bouleversements sociaux résultant de la
Première Guerre mondiale, à la peur de la révolution communiste et à la crise
économique dévastatrice, de nombreux Italiens, dont une partie importante des
classes dirigeantes, mais aussi de nombreux Européens, ont commis une « erreur
de logique », pensant que si l’on se sentait mal dans une démocratie, il valait
mieux y renoncer.
Une erreur terrifiante qu’ont également commise les Allemands, l’un des peuples les plus cultivés et les plus aisés, qui ont porté les nazis au pouvoir par le biais d’élections libres, en donnant leur accord à un Hitler violent et inculte.
De cette histoire tragique, nous devons tirer une leçon : les citoyens démocratiques doivent être intellectuellement équipés pour gérer, sur le plan conceptuel et émotionnel, les situations de crise économique et de difficultés sociales auxquelles ils peuvent être confrontés au cours de leur vie.
Sinon, il risque de tomber dans le piège du bouc émissaire, comme dans le cas de l’antisémitisme, et de céder à l’attrait du sauveur de la patrie, comme dans le cas des dictateurs européens qui jouissaient d’un certain consensus dans ces années-là.
L’étude des sciences humaines et sociales est un excellent antidote contre ce risque toujours présent. Une bonne formation historique, par exemple, peut nous apprendre que la démocratie est toujours réversible, qu’elle est pleine de défauts, même graves, mais qu’elle reste toujours le seul régime qui permet à ses détracteurs de survivre. »
Lumineux vous dis-je !
Il y a eu aussi, notamment en « Ritalie », les « années de plomb
» ainsi que les violences de la mafia avec son cortège de lois d’exception pour
rétablir l’ordre.
Face à de telles violences qui viennent de l’intérieur même d’un pays, quel peut être l’apport des humanités pour assurer la paix et la concorde, questionne l’interlocuteur…
« L’éducation humaniste peut faire beaucoup : combattre cette présomption de savoir absolu et de valeurs supérieures qui anime les terroristes et, plus généralement, tous les ennemis de la liberté.
Ceux qui sont convaincus d’avoir le « privilège » de savoir
ce qu’est la « société parfaite » auront tendance à l’imposer aux autres, même
par la force. (…)
La démocratie est un travail de groupe épuisant auquel se
soustraient ceux qui pensent savoir ce qu’est le Bien et ce qu’est le Mal.
C’est la pire hubris de la raison.
L’étude de l’histoire de la philosophie, par exemple, est une bonne prophylaxie contre cette « présomption fatale », parce qu’elle nous fait prendre conscience de la diversité, parfois complémentaire et parfois opposée, des perspectives avec lesquelles on regarde le monde.
En nous faisant comprendre le caractère inépuisable de la vérité et la pluralité des perspectives à travers lesquelles les individus la recherchent, la philosophie nous enseigne qu’il n’existe pas d’algorithme de l’existence humaine, et nous éduque ainsi à vivre avec l’incertitude et la pluralité des idées sans renoncer à la recherche de la vérité.
Pour cette fonction intrinsèque antidogmatique et anti-fondamentaliste, la philosophie combat les idéologies et est un allié précieux de la démocratie. Ce n’est pas un hasard si les philosophes sont malmenés par les régimes autoritaires. »
Encore plus clair que Platon racontant Socrate !
J’en suis resté un peu ébahi.
Et puis je suis allé me rincer le gosier : C’est épuisant pour mon unique neurone de faire preuve d’une once de compréhension de propos… « lumineux ».
Alors, je partage.
En espérant que d’autres puissent en prendre de la graine, ranger leur égo surdimensionné et arrêter de se taper sur la gueule…
Et qu’on veuille bien me laisser penser ce que j’ai envie (ou besoin) de penser sans avoir à redouter d’être sanctionné, contraint, blackisé, taxé ou qu’on me dise ce que je ne dois pas faire, pas dire, pas penser, pas manger, pas boire, pas aller…
Parce que là, c’est de la « démocrature » appliquée, une démocratie qui détruit librement la liberté parce que c’est soi-disant la loi des « plus nombreux ».
Un oxymore.
Pour mémoire (n’en déplaise à
« Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE
PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE »,
REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Qui aide à supporter (un peu) l’immense fatuité de… la triste condition humaine, c’est dire !
Sans vouloir en rajouter dans mon « pessimisme-natif » (au sens philosophique du terme), ni vouloir vous convaincre de la pertinence du point de vue de mon unique neurone en fonction, il faut tout de même se rendre compte que l’humain est un animal assez extraordinaire, d’un fonctionnement éphémère et d’une incroyable complexité dont on n’a pas fini d’explorer tous les ressorts secrets, qui a même été capable d’inventer Dieu, l’éternité, l’infini pour pouvoir supporter sa propre finitude !
Franchement, il y a de quoi en rester scotché…
Le risque est pourtant de donner le pouvoir à l’aboyeur public, parce qu’il parle fort et haut. « Pour que la démocratie survive, il faut plus de littérature, de philosophie et de roman, et pas seulement de la technique ».
Entretien avec le Professeur « Ritalien » Enzo Di Nuoscio, auteur de Pourquoi les humanités sauveront la démocratie.
Rien de moins…
Ce qui n’est pas une référence : J’en suis bien à 15 ou 16 avec une vingtaine de projets sous le coude (et je n’ai toujours aucune prétention à quelque reconnaissance glorieuse, miteuse ou piteuse).
En fait, il s’agit d’un « papier » promotionnel de son dernier ouvrage « Pourquoi les humanités sauveront la démocratie », (Puf, 2023).
On gagne sa vie comme on peut, n’est-ce pas. Et pourquoi pas en coupant des arbres pour noircir du papier avec de l’encre polluante ?
« Indiana Jones » fait bien la promotion de la planète « écolologique » jusque sur « La croisette » en jet-privé !
Pourquoi pas, après tout ?
« Si l’établissement d’une démocratie n’était lié qu’à la défaite d’un dictateur et à la tenue d’élections libres, il suffirait d’envoyer des marines américains ou des casques bleus de l’ONU pour avoir une transition démocratique.
Mais la démocratie, c’est bien plus que cela. C’est une plante qui, pour pousser et résister aux vents les plus faibles de la crise économique et sociale, a besoin de racines profondes, bien ancrées dans l’histoire d’un peuple. »
Le citoyen démocratique doit aussi avoir un minimum de capacité critique et d’autonomie de jugement ; être capable de comprendre les motivations des autres ; avoir une connaissance suffisante du fonctionnement de la société ; se sentir d’une certaine manière membre d’une communauté et d’un destin commun. »
(Mon « idéal » d’ex-mercenaire du monde des affaires…)
Mais qui me fait penser à ma « prof’ » de « francilien-natif » de lycée qui nous aura entrainé assidûment à la « recherche-critique » : Douter de toute affirmation péremptoire, se faire sa propre opinion et l’étayer.
Première étape de l’éveil aux « fils rouges » qui dressent leurs chemins en se dissimulant…
Un grand Italien persécuté par le fascisme, comme l’historien Gaetano Salvemini, disait qu’il faut se contenter de vivre dans le « purgatoire » de la démocratie, car la seule alternative est l’enfer de la dictature.
Nous devons donc éviter de prendre les lacunes de la démocratie pour des preuves de son échec !
Au contraire, notre tâche doit être de défendre et d’améliorer chaque jour ce purgatoire, toujours plein de défauts, sachant que ceux qui ont promis le paradis sur terre ont construit des goulags et des camps de concentration. Et nous devons le faire en régénérant chaque jour ces « gènes invisibles », car lorsqu’ils s’affaiblissent, les « démons visibles » des ennemis de la liberté émergent de façon dramatique. »
« Exilé antifasciste en Amérique pendant vingt ans, don Luigi Sturzo a été l’un des intellectuels italiens les plus importants du XXème siècle.
Alors qu’il n’est jamais qu’à la périphérie d’un monde qu’il a lui-même rejeté en étant exclu du G8 en 2014 (alors que la Russie en assurait la présidence et devait se réunir à Sotchi…)
Malheureusement, la culture italienne n’a pas été très généreuse dans la reconnaissance de la contribution de ce grand intellectuel catholique et libéral, qui a anticipé de nombreuses réflexions que l’on retrouvera plus tard chez les plus importants théoriciens de la démocratie après la Seconde Guerre mondiale. »
Ce qui peut être surprenant pour des pays où l’art et la culture sont omniprésents…
Une erreur terrifiante qu’ont également commise les Allemands, l’un des peuples les plus cultivés et les plus aisés, qui ont porté les nazis au pouvoir par le biais d’élections libres, en donnant leur accord à un Hitler violent et inculte.
De cette histoire tragique, nous devons tirer une leçon : les citoyens démocratiques doivent être intellectuellement équipés pour gérer, sur le plan conceptuel et émotionnel, les situations de crise économique et de difficultés sociales auxquelles ils peuvent être confrontés au cours de leur vie.
Sinon, il risque de tomber dans le piège du bouc émissaire, comme dans le cas de l’antisémitisme, et de céder à l’attrait du sauveur de la patrie, comme dans le cas des dictateurs européens qui jouissaient d’un certain consensus dans ces années-là.
L’étude des sciences humaines et sociales est un excellent antidote contre ce risque toujours présent. Une bonne formation historique, par exemple, peut nous apprendre que la démocratie est toujours réversible, qu’elle est pleine de défauts, même graves, mais qu’elle reste toujours le seul régime qui permet à ses détracteurs de survivre. »
Face à de telles violences qui viennent de l’intérieur même d’un pays, quel peut être l’apport des humanités pour assurer la paix et la concorde, questionne l’interlocuteur…
« L’éducation humaniste peut faire beaucoup : combattre cette présomption de savoir absolu et de valeurs supérieures qui anime les terroristes et, plus généralement, tous les ennemis de la liberté.
C’est la pire hubris de la raison.
L’étude de l’histoire de la philosophie, par exemple, est une bonne prophylaxie contre cette « présomption fatale », parce qu’elle nous fait prendre conscience de la diversité, parfois complémentaire et parfois opposée, des perspectives avec lesquelles on regarde le monde.
En nous faisant comprendre le caractère inépuisable de la vérité et la pluralité des perspectives à travers lesquelles les individus la recherchent, la philosophie nous enseigne qu’il n’existe pas d’algorithme de l’existence humaine, et nous éduque ainsi à vivre avec l’incertitude et la pluralité des idées sans renoncer à la recherche de la vérité.
Pour cette fonction intrinsèque antidogmatique et anti-fondamentaliste, la philosophie combat les idéologies et est un allié précieux de la démocratie. Ce n’est pas un hasard si les philosophes sont malmenés par les régimes autoritaires. »
Et puis je suis allé me rincer le gosier : C’est épuisant pour mon unique neurone de faire preuve d’une once de compréhension de propos… « lumineux ».
Alors, je partage.
En espérant que d’autres puissent en prendre de la graine, ranger leur égo surdimensionné et arrêter de se taper sur la gueule…
Et qu’on veuille bien me laisser penser ce que j’ai envie (ou besoin) de penser sans avoir à redouter d’être sanctionné, contraint, blackisé, taxé ou qu’on me dise ce que je ne dois pas faire, pas dire, pas penser, pas manger, pas boire, pas aller…
Parce que là, c’est de la « démocrature » appliquée, une démocratie qui détruit librement la liberté parce que c’est soi-disant la loi des « plus nombreux ».
Un oxymore.
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