Enjeux et évolutions : Les problèmes contemporains des prélèvements obligatoires et
leur évolution
Cette « mise en perspective historique » faite, il convient de revenir à
notre description de l’évolution de l’impôt et des prélèvements obligatoires
dans notre pays en vue d’en prévoir l’évolution.
I : L’évolution des prélèvements obligatoires au IIIème
millénaire.
Dans la France de la fin du XXème siècle, il existe deux sortes
de prélèvements obligatoires qui eurent un essor considérable.
Nous l’avons dit, en proportion de toute création de richesses, leur poids est passé de 10 % à plus de 50 % du PIB national en moins de 60 ans : Deux générations seulement…
§.1 – État des lieux de l’impôt
A – Les faits marquants
La IIIème République, proclamée comme provisoire par Gambetta
sur les marches de l’Hôtel de Ville de Paris dès l’annonce de la capture de
Napoléon III par les Prussiens, œuvre donc pendant près de 70 ans.
Ni la bataille d’Hernani, ni celle des boulangistes, ni encore l’affaire Dreyfus, ni, plus grave, la première guerre mondiale, ni la première crise économique mondiale n’en viennent à bout : Ce sont les chars du IIIème Reich qui la détruisent, chars de la Wehrmacht dont on se souvient qu’ils sont au service d’un pouvoir originellement démocratiquement élu…
C’est dire si les démocraties sont fragiles.
Les acquis de cette époque sont immenses :
- Liberté politique avec l’apparition du suffrage, pas encore tout à fait universel. L’apprentissage de la démocratie élective est désormais ancré ;
-
Instruction obligatoire
et civique forme trois générations et devient unanimement consensuelle ;
-
Liberté de la presse,
liberté syndicale, liberté d’opinion sont d’abord encadrées puis assouplies ;
-
Du point de vue fiscal,
on note :
Un rééquilibrage entre impôts directs et impôts indirects ;
L’avènement de l’impôt sur le revenu comme source « débridée » des recettes de l’État qui va pouvoir « suivre » l’enrichissement général du pays.
La IIIème République ne parvient toutefois pas à assainir les finances publiques de façon durable : La demande d’interventionnisme est toujours plus importante et la « croissance » molle et perturbée par de graves crises économiques.
L’économie, devenue subrepticement mondiale est en phase descendante des cycles longs de Kondratiev.
La bataille de l’impôt sur le revenu, évoquée par Proudhon dans un projet de loi du 11 juillet 1848 (sur les revenus des biens meubles et immeubles) est reprise par Gambetta à Belleville dans le programme « radical » en 1869.
En 1872 est alors voté un impôt sur le revenu des valeurs mobilières et en 1876, Gambetta propose la création d’un impôt proportionnel sur les revenus.
On note ainsi les étapes suivantes :
- Peytral, ministre des finances du gouvernement Floquet propose un projet qui fait long feu en 1889 ;
-
Le 28 août 1893 est quand
même voté un impôt de bourse de 1 pour 1.000 (qui perdurera plus d’un siècle) ;
-
Dans la période 1893-1894
plusieurs projets sont débattus : Pelletan propose des impôts progressifs sur
le capital et le revenu ; Goblet, Doumer et Cavaignac un impôt progressif
sur le revenu ; Jaurès, Rameau, Ducos animent une commission
extraparlementaire, favorable à la taxation de nouveaux revenus (fonds d’État,
agricoles, traitements et salaires), pour étudier le problème.
-
En 1896, le projet
Doumer, ministre des finances du gouvernement Bourgeois (radical homogène), se
heurte à l’hostilité du Sénat et provoque la démission du gouvernement ;
-
En 1898 le gouvernement
Brisson doit renoncer à l’impôt progressif, faute de majorité ;
-
Le premier projet
Caillaux, ministre des finances du gouvernement Waldeck-Rousseau est rejeté en
1900, mais la progressivité des droits de succession est adoptée en 1901 ;
-
En 1907, Caillaux propose
un impôt « cédulaire », déclaratif, par opposition aux signes extérieurs de
richesse ;
-
En 1909 son projet est
voté par la Chambre, mais le Sénat adopte un texte différent.
-
C’est la loi du 15
juillet 1914, en pleine naissance d’un conflit qui ne devait durer que le temps
des moissons avec le Reich voisin mais sera mondial, qu’est voté l’impôt
progressif sur le revenu global.
Celui-ci est hélas insuffisant. On note successivement que :
- La loi du 31 juillet 1917 crée les impôts « cédulaires » (par catégorie, par typologie de revenu). Ils remplacent les « quatre vieilles » (contribution personnelle et mobilière, contributions foncières, contributions des portes et fenêtres et contributions des patentes) devenant des impôts locaux. Sept tarifs d’un même impôt sont créés, tous proportionnels pour sept catégories de revenus (fonciers, industriels et commerciaux, agricoles, professions libérales, traitements salaires pensions et rentes viagères, des créances et des valeurs mobilières).
-
La loi du 25 juin 1920
confirme la mise en place d’une fiscalité indirecte reposant, non pas sur des
revenus nets « cédulaires » mais sur le chiffre d’affaires, à un taux
proportionnel.
-
La loi du 6 juin 1936
institue un taux proportionnel général de 12 % pour tous les impôts «
cédulaires » (sur les revenus) et limite le taux de l’impôt général progressif
sur l’ensemble des revenus au double du taux cédulaire, soit 24 % (Déjà un «
bouclier fiscal »…).
Autrement dit, jusqu’en 1960, le contribuable français paye des taxes sur
le chiffre d’affaires, quand il est consommateur des produits achetés aux
commerçants et industriels et deux impôts sur le revenu, l’un proportionnel à
12 % et l’autre progressif jusqu’à 24 %…
- Le 1er janvier 1937, les TCA sont remplacées par une taxe unique sur les affaires au taux de 6 % pour les ventes et de 2 % pour les autres opérations. Par ailleurs, toute personne qui dispose d’une automobile de tourisme, d’un yacht de plaisance, d’une ou plusieurs résidences secondaires, de personnel de maison, de chevaux de course, etc. est tenu de faire déclaration de ses revenus quel que soit le montant de ceux-ci.
-
Le décret-loi du 10
novembre 1939 instaure la perception de l’impôt cédulaire sur les traitements
et salaires par voie de retenue à la source. Elle est abrogée en 1948…
L’effort de modernisation de la fiscalité française se poursuit sous la IVème
république. On note ainsi :
- La loi de finances pour 1946 (31 décembre 1945) qui instaure le système du quotient familial ;
-
Le décret du 6 mars 1948
crée la Direction Générale des Impôts en unifiant les règles traditionnelles
directs, indirects et enregistrement ;
-
La loi du 17 août de la
même année donne au gouvernement le pouvoir de faire une réforme fiscale
d’envergure par voie de décret ; le décret du 9 décembre remplace donc les
impôts cédulaires par deux impôts sur le revenu, l’un sur les personnes
physiques, l’autre sur les personnes morales (société et autres groupements).
L’impôt général sur les revenus est remplacé par une surtaxe progressive ;
-
Il faut attendre le
décret du 6 avril 1950 pour enfin disposer d’un Code Général des Impôts (CGI) ;
-
La loi du 10 avril 1954
réforme en profondeur les taxes sur le chiffre d’affaires (TCA) impôts
indirects par un système mis au point par Maurice Lauré. Il s’agit de la TVA
(Taxe sur la Valeur Ajoutée) qui se traduit principalement par la possibilité
de déduire, pour un assujetti (un professionnel indépendant, agissant dans le
cadre de son activité économique), la taxe payée en amont en accessoire du
prix.
L’idée est un succès universel : La TVA !
Elle est non seulement indolore, puisque comme toute taxe indirecte, celui qui la paye après l’avoir collectée auprès de son client, n’est pas celui qui la supporte, et de plus elle devient neutre d’un point de vue économique : On ne paye plus de TCA sur d’autres TCA amonts.
Les circuits « longs » de production, de commercialisation et de distribution ne sont plus désavantagés par rapport aux circuits « courts » sur des marchandises brutes « du producteur au consommateur ».
C’est un si bon système qu’il est exporté à travers le monde entier et a fait l’objet d’une directive européenne d’harmonisation (la 6ème, pas plus).
On note que la IVème République ne rétablit la confiance que
grâce à deux facteurs :
- La croissance retrouvée dès 1945 et jusqu’en 1974 (premier choc pétrolier) avec la reconstruction et l’emprunt Pinay.
-
Elle échoue dans la
décolonisation et à cause d’une trop grande instabilité politique due au «
régime des partis », une « tare » du régime parlementaire, elle s’effondre en
1958.
La Vème république n’est pas en reste. Sitôt la nouvelle
constitution portée sur les fonds baptismaux, le gouvernement s’enquiert d’une
nouvelle réforme fiscale.
- La loi du 28 décembre 1959 (loi de finances pour 1960) abroge la taxe proportionnelle et la surtaxe progressive pour les fusionner en un Impôt unique sur les Revenus des Personnes Physiques, dit « IRPP ». Cet impôt existe toujours en l’état. Il subit néanmoins, dès les années suivantes, des modifications à la marge, reflet des orientations politiques voulues sur les comportements des ménages (crédits d’impôt, réductions d’impôt, déductions diverses : les « niches »).
-
Le 12 juillet 1965 est
institué l’avoir fiscal sur les dividendes des sociétés soumises à l’IS dont on
rappelle que le taux est alors de 50 %. Le mécanisme est simple : Sur 1.000 de
dividendes distribués, est attaché un avoir fiscal de 500, lui-même retenu et
précompté au moment de la distribution et imputable sur l’IS (de 1.000). Le
contribuable reçoit donc 1.500 dont le tiers en créance sur l’État, est imposé
sur 1.500, et impute sur l’impôt dû la créance sur le Trésor, décaissant ou se
faisant rembourser la différence. Pour faire 1.000 de dividende, il faut quand
même faire 2.000 de résultat. C’est une atténuation remarquable de la double
imposition alors en vigueur. La mesure n’est abrogée que pour les dividendes
imposables en 2005 (encaissés en 2004) moyennant un abattement de 50 % (cela
évite d’avoir à rembourser des crédits d’impôt à des non-résidents). Abattement
réduit à 40 % avec la réforme applicable en 2006 ;
-
On note que c’est en 1976
qu’apparaît la première imposition des plus-values des particuliers (alors
qu’auparavant celles-ci n’étaient imposables que sur les actifs
professionnels). Ce régime va être réformé plusieurs fois avant de retomber
dans une imposition de type proportionnelle dont le législateur va étendre le
champ d’application ;
-
Le 1er janvier
1977 les patentes sont remplacées par la Taxe professionnelle, dispositif plus
équitable, mais d’application complexe. En effet, pour « écraser » et « lisser
» les coûts pour le contribuable, plusieurs aménagements successifs seront
nécessaires ;
-
Le dispositif de
l’imposition des plus-values des particuliers est complété en 1978 ;
-
L’impôt sur les grandes
fortunes (IGF) apparaît en 1982, puis est abrogé à l’occasion de la première «
cohabitation » en 1986, pour réapparaître en 1988 sous la forme de l’impôt de
solidarité sur les fortunes (ISF) ;
-
Une « taxe sur les frais
généraux » est instituée à la même époque. Elle est assise sur les dépenses de
bouche, les transports des personnes, les consommables de toutes les
entreprises avec un taux de 30 %, rapidement ramené à 15 % pour finir par
disparaître : les « effets destructeurs » sur une partie de l’économie sont
insoutenables pour bon nombre d’entreprises de services, provoquant nombre de
faillites et de plans sociaux ;
-
Ultime retour des prélèvements
à la source, la CSG est instaurée en 1991 et la CRDS en 1996.
-
On note enfin une
simplification notable des modes d’imposition des plus-values, d’abord
mobilières en 2001, mettant fin à un régime complexe de plus-value à court
terme, long terme, spéculative ou professionnelle par interposition, en plus
des traditionnels supports d’exonération institués au fil du temps depuis la
loi Maunory et jusqu’au Perp de 2004 en passant par les livrets « roses », «
jeunes », PEA, PEP, et Perco, etc., le tout entrant de plain-pied (sauf
quelques exceptions notables) dans un système de taux proportionnel
libératoire.
-
En 2004, c’est au tour
des plus-values immobilières des particuliers d’être également sorties du
régime de l’impôt progressif pour entrer dans celui de l’impôt, à la source au
taux proportionnel et libératoire d’IR.
-
Le budget 2005 est le
premier, depuis 1827, qui sera débattu « ligne à ligne » et non plus par «
chapitre » ou ministère. La loi organique du « service voté » est contournée :
Celle-ci permettait d’assurer un budget minimum de 90 % du budget de l’année
précédente dans chaque administration.
Le débat, la « censure » des représentants élus du peuple, ne portait donc
que sur la marge. Elle va pouvoir s’effectuer sur chaque dépense prise
isolément.
- L’IR est de nouveau réformé en 2006 (avec la disparition d’un abattement général de 20 % sur tous les revenus « déclarés par autrui »)
-
Le premier « bouclier
fiscal » entre en vigueur en 2007. Il est fixé à 60 % des revenus disponibles
d’un contribuable. Encore n’y compte-t-on pas tous les « prélèvements fiscaux
», ni les prélèvements sociaux.
-
La loi TEPA d’août 2007
organise diverses mesures notamment d’exemption sur les revenus du travail,
augmente les seuils d’imposition sur les successions.
-
La loi de finances 2010
(décembre 2009) réforme en profondeur la taxe professionnelle, aménage la TVA
intracommunautaire sur les services, mais échoue « sur le fil » à créer une «
taxe-carbone » sous la poussée du mouvement environnementaliste. Ce ne sera que
« partie remise »…
-
Les années suivantes, au
fil des majorités parlementaires, on aménage ci ou ça et on tend vers une
« fiscalité comportementaliste » avec quantité de dispositifs visant
à favoriser les « économies d’énergie » et défavoriser les comportements
réputés « polluants » ou néfaste pour l’environnement.
-
On réussit toutefois deux
réformes qui ne disent pas leur nom : L’introduction de la « flat
tax » qui étend son domaine d’intervention alors que la CSG et la CRDS,
qui en sont déjà, représente plus que l’impôt sur le revenu et progressivement
la retenue à la source qui devient applicable à partir du 1er
janvier 2019.
On note par ailleurs la montée en puissance d’un droit fiscal
supranational dans toute l’Europe : Les divers traités (Maastricht, Nice,
l’élargissement à 25 États-membres de l’Union, effective au 1er mai
2004, puis à 27, celui de Lisbonne…) le projet de constitution européenne
s’accompagnent d’une tentative permanente d’harmonisation.
La seule latitude laissée aux États-membres pour conduire leur politique économique et fiscale reste donc dans les taux et le niveau d’interventionnisme économique : La monnaie unique ne permet plus les dévaluations, mêmes « compétitives », les déficits et endettements sont encadrés jusqu’en 2007, mais « explose » en 2008 et surtout 2009 sous la pression de la crise économique mondiale d’alors.
Les équilibres nationaux passent désormais par une « politique de taux » de prélèvements (reflet d’une nation et de sa majorité politique à un moment donné) et une politique de niveau de « service public ».
Nous l’avons dit, en proportion de toute création de richesses, leur poids est passé de 10 % à plus de 50 % du PIB national en moins de 60 ans : Deux générations seulement…
Ni la bataille d’Hernani, ni celle des boulangistes, ni encore l’affaire Dreyfus, ni, plus grave, la première guerre mondiale, ni la première crise économique mondiale n’en viennent à bout : Ce sont les chars du IIIème Reich qui la détruisent, chars de la Wehrmacht dont on se souvient qu’ils sont au service d’un pouvoir originellement démocratiquement élu…
C’est dire si les démocraties sont fragiles.
- Liberté politique avec l’apparition du suffrage, pas encore tout à fait universel. L’apprentissage de la démocratie élective est désormais ancré ;
L’avènement de l’impôt sur le revenu comme source « débridée » des recettes de l’État qui va pouvoir « suivre » l’enrichissement général du pays.
La IIIème République ne parvient toutefois pas à assainir les finances publiques de façon durable : La demande d’interventionnisme est toujours plus importante et la « croissance » molle et perturbée par de graves crises économiques.
L’économie, devenue subrepticement mondiale est en phase descendante des cycles longs de Kondratiev.
La bataille de l’impôt sur le revenu, évoquée par Proudhon dans un projet de loi du 11 juillet 1848 (sur les revenus des biens meubles et immeubles) est reprise par Gambetta à Belleville dans le programme « radical » en 1869.
En 1872 est alors voté un impôt sur le revenu des valeurs mobilières et en 1876, Gambetta propose la création d’un impôt proportionnel sur les revenus.
On note ainsi les étapes suivantes :
- Peytral, ministre des finances du gouvernement Floquet propose un projet qui fait long feu en 1889 ;
- La loi du 31 juillet 1917 crée les impôts « cédulaires » (par catégorie, par typologie de revenu). Ils remplacent les « quatre vieilles » (contribution personnelle et mobilière, contributions foncières, contributions des portes et fenêtres et contributions des patentes) devenant des impôts locaux. Sept tarifs d’un même impôt sont créés, tous proportionnels pour sept catégories de revenus (fonciers, industriels et commerciaux, agricoles, professions libérales, traitements salaires pensions et rentes viagères, des créances et des valeurs mobilières).
- Le 1er janvier 1937, les TCA sont remplacées par une taxe unique sur les affaires au taux de 6 % pour les ventes et de 2 % pour les autres opérations. Par ailleurs, toute personne qui dispose d’une automobile de tourisme, d’un yacht de plaisance, d’une ou plusieurs résidences secondaires, de personnel de maison, de chevaux de course, etc. est tenu de faire déclaration de ses revenus quel que soit le montant de ceux-ci.
- La loi de finances pour 1946 (31 décembre 1945) qui instaure le système du quotient familial ;
Elle est non seulement indolore, puisque comme toute taxe indirecte, celui qui la paye après l’avoir collectée auprès de son client, n’est pas celui qui la supporte, et de plus elle devient neutre d’un point de vue économique : On ne paye plus de TCA sur d’autres TCA amonts.
Les circuits « longs » de production, de commercialisation et de distribution ne sont plus désavantagés par rapport aux circuits « courts » sur des marchandises brutes « du producteur au consommateur ».
C’est un si bon système qu’il est exporté à travers le monde entier et a fait l’objet d’une directive européenne d’harmonisation (la 6ème, pas plus).
- La croissance retrouvée dès 1945 et jusqu’en 1974 (premier choc pétrolier) avec la reconstruction et l’emprunt Pinay.
- La loi du 28 décembre 1959 (loi de finances pour 1960) abroge la taxe proportionnelle et la surtaxe progressive pour les fusionner en un Impôt unique sur les Revenus des Personnes Physiques, dit « IRPP ». Cet impôt existe toujours en l’état. Il subit néanmoins, dès les années suivantes, des modifications à la marge, reflet des orientations politiques voulues sur les comportements des ménages (crédits d’impôt, réductions d’impôt, déductions diverses : les « niches »).
- L’IR est de nouveau réformé en 2006 (avec la disparition d’un abattement général de 20 % sur tous les revenus « déclarés par autrui »)
La seule latitude laissée aux États-membres pour conduire leur politique économique et fiscale reste donc dans les taux et le niveau d’interventionnisme économique : La monnaie unique ne permet plus les dévaluations, mêmes « compétitives », les déficits et endettements sont encadrés jusqu’en 2007, mais « explose » en 2008 et surtout 2009 sous la pression de la crise économique mondiale d’alors.
Les équilibres nationaux passent désormais par une « politique de taux » de prélèvements (reflet d’une nation et de sa majorité politique à un moment donné) et une politique de niveau de « service public ».
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