Une année d’expérimentations
Comme jamais il a été fait, comme jamais personne n’aurait
pu l’imaginer même dans les élucubrations de « science-fiction » les
plus délirantes.
Ce fut un gigantesque laboratoire économique à l’échelle mondiale, un phénomène fascinant, époustouflant…
D’accord, le « Conard-virus » aura un peu forcé la main aux acteurs et décideurs. Une petite « bestiole » invisible et incapable de survivre seule, sans « hôte » en support, qu’une petite bulle de savon détruit irrémédiablement, c’est fascinant, vous dis-je.
Retournez-vous un peu sur le chemin parcouru en une
dizaine de mois (je l’avais déjà évoqué) et identifiez donc les expérimentations
(forcées) qui ont été entreprises.
Voilà ce que nous avons vécu cette année : Expérimentations sanitaires bien sûr, sociales, psychologiques, sociétales et économiques.
Vous pouvez chercher dans vos livres d’histoire, elles n’ont jamais été tentées (en temps de paix).
Tout d’abord l’arrêt quasi-total et volontaire de l’économie mondiale
!
C’est la grande première de cette époque.
On n’avait jamais, volontairement, stoppé l’économie mondiale pendant plusieurs semaines.
Jamais !
Et on a passé cette « épreuve » sur simple décret ! Volontairement.
Si la crise sanitaire a été subie, la crise économique, elle, ne l’a pas été.
Stopper volontairement l’économie pour préserver des vies.
Une démonstration du fait que dans une société « post-industrielle » la mort n’est plus acceptable, n’est même pas une option !
On avait déjà vu ça dans les conflits armés des temps
récents : Ramener des « body-bag » de « boy » à l’occasion
« d’opérations extérieures » est politiquement suicidaire. En tout
cas si peu glorieux…
Au moins depuis la guerre du Vietnam et pire encore de celle du Koweït.
On en vient à se demander si les décès de militaires engagés dans la force Barkhane n’est pas une hérésie… quitte à arrêter les frais.
Un militaire, c’est pourtant formé à « faire la guerre » et faire la guerre, c’est infliger la peine de mort à ses ennemis.
Mais désormais, sans prendre le risque de mourir eux-mêmes.
Notez, on peut aussi les comprendre…
C’est tout pareil quand on est flic ou enseignant.
Ou simplement victime d’attentat.
On envoie et enverra toujours plus de machines faire le « sale boulot » pour « préserver ses concitoyens ».
Or, la machine ne fait pas de prisonnier : Elle « neutralise » !
Faire la guerre, c’est préserver la vie !
On est en plein « 1984 »…
Alors face à un virus invisible, on arrête tout, on se
confine et on « laisse passer la vie » pour se rassurer d’être encore
vivant.
Autre expérimentation : L’intervention magistrale
des banques centrales.
Nous avions déjà récemment vécu des interventions massives de banques centrales avec la crise des subprimes puis la crise de l’euro.
Des interventions massives, mais limitées.
Cette fois-ci, nous avons expérimenté les interventions « illimitées » !
Ni dans le temps, ni dans les montants…
Une première encore et qui fera date.
Les banques centrales avaient découvert qu’elles pouvaient noyer les difficultés « passagères » sous un déluge d’argent gratuit.
Elles n’avaient pas encore expérimenté de pouvoir « faire tourner » artificiellement une économie qui ne tournait plus du tout !
Et sans une once d’inflation en plus, contrairement à tout ce que les livres de « sachants » avaient pu invoquer jusque-là.
Et où est passé tout cet argent « venu de nulle
part » ?
S’il n’est pas dans les prix, c’est qu’il est dans « l’épargne de précaution ».
Et l’épargne de précaution d’un banquier, ce sont ses fonds propres (au passif des bilans). Celle des particuliers, c’est la caisse d’épargne (et autres supports), celle des entreprises c’est sa trésorerie.
La contrepartie, pour les banques c’est de la trésorerie abondante. Et comme un banquier, ça le rend malade de ne pas faire fructifier ses avoirs, d’autant qu’il reste prudent à prêter (sa seconde nature), quand les flux « ne tournent plus », il l’investit dans ce qu’il peut : Les bourses de valeurs.
Le particulier, lui, ne bouge pas (on ne sait jamais) et les entreprises payent leurs charges…
Du coup, si nous avons tous vécu dans un monde où il
fallait contenir son déficit budgétaire et réduire ou diminuer sa dette, si
nous avons tous cru que si les déficits et les dettes dérapaient, le ciel
allait nous tomber sur la tête, comme ce qui était écrit dans « les bouquins »
d’économie, on aura fait une « expérimentation aveugle » et rien ne s’est
(encore) passé des 7 plaies de l’Égypte ancienne comme annoncées par tous !
Fantastique…
Mais grâce au soutien des banques centrales, et au soutien des États dits « frugaux », à commencer par la « Teutonnie-experte », les gouvernements ont eu carte blanche pour dépenser sans compter.
Et ils ne se sont pas privés : Les déficits ont explosé !
Les dettes ont enflé comme jamais.
Malgré ça, les taux d’emprunt des États endettés ont baissé.
Là encore nous avons créé un précédent à cause du « Conard-virus ».
Un précédent qui va peser sur l’avenir des comptes
publics, surtout en « Gauloisie-cigale » (même s’il est devenu interdit
de danser en boîte) où désormais plus rien n’est impossible « pour des
raisons budgétaires ».
Puisque « les budgets » auront explosé (plusieurs lois de finances rectificatives au cours de l’année).
Si nous n’avions déjà pas une tradition de réduction de dépenses publiques en « hexagonie », expliquer à une population viscéralement « contre tout », que désormais il faudra se sacrifier pour gratter ici et là quelques milliards alors qu’on en a créé « comme par magie » des centaines à partir de rien, imaginez bien que ça va relever de « Mission (réellement) impossible ».
Résultat, au-delà de l’argent injecté, les États et
les banques centrales ont définitivement pris les manettes de « l’économie
réelle ».
Tous les secteurs privés se sont réfugiés dans les bras des États pour réclamer de l’aide et les « grands » ont obtenu quantité de délais, de rabais et même des prêts garantis (par vous, les contribuables).
Un « nationalisation » du « Caca40 » du « SFB500 » et même du « 1.000 » des ETI, et jusque dans les PME et TPE « jugées essentielles » est passé comme une lettre à la poste : Les effets pervers du « libéralisme-avancé » de « Giskar-A-la-barre ».
Pour pas qu’elles meurent.
Les autres, ma foi… on mettra sur le compte des « destructions créatrices » inhérentes aux lois de Schumpeter…
On aura refusé, là encore pour la première fois, les
règles du capitalisme classique et on tente de changer le cours de sa nature.
Or, la nature du capitalisme, c’est le darwinisme : Les plus faibles, les malades, les zombies, sont appelés à disparaître. Non seulement ils ne sont pas « porteurs », mais ils « prennent le soleil » aux jeunes pousses prometteuses.
Bref, une entreprise affaiblie par une crise doit pouvoir disparaître, être euthanasiée.
Et d’autres de pouvoir se créer.
Mais les États ont joué aux apprentis sorciers en maintenant en vie ceux qui auraient dû disparaître ou se transformer : Même pas eu l’ombre d’une fièvre sur le front des dépôts de bilan (attendue en octobre dernier) !
Fantastique, fascinant…
Et nous allons avoir encore longtemps des entreprises zombies qui vont survivre et « sucer » le sang d’autres qui n’auront pas pu émerger.
C’est la sclérose économique promise pour de nombreuses années encore…
Autre expérimentation, un monde coupé en deux, avec
pour la première fois dans l’histoire de l’humanité une reprise massive en « K ».
On « chapeautait » il y en encore 6 à 8 mois pour savoir comment se signalerait « la reprise ». En V, en U, en W (et son corolaire, le M), en « Nike » ou en « racine-carrée ».
Eh bien on aura dû inventer le « K » !
D’abord entre pays, puis entre secteurs de l’économie, enfin entre entreprises.
D’un côté les gagnants, de l’autre les perdants…
Des perdants soutenus artificiellement, mais des perdants tout de même.
C’est très clair quand on regarde les performances boursières par pays, secteur et même par entreprise sur 2020.
Et puis cette nouvelle « subdivision » des
activités en « essentielles » et « non essentielles »,
entre « nécessité stratégique » (et de souveraineté) et « superfétatoire »,
« non indispensable »…
Bouffer, picoler, fumer, soigner : Indispensable.
Les industries du loisir : Mortes-vivantes !
Entre les deux, la bagnole, le bâtiment, les travaux publics…
Autre nouveauté (anticipée par « Deux-noix-Âme-mont ») :
L’hélicoptère monétaire.
Encore une expérimentation incroyable : Envoyer directement des chèques à des ménages sans aucune contrepartie !
« Fafa-l’empoisonneur » du temps où il faisait « sinistre des finances » m’avait fat un chèque (le seul reçu de mon cher Trésor) : Mais c’était un « trop perçu » d’impôt…
Même « McDo-Trompe » aura été limité par le Congrès, lui qui voulait 2.000 dollars par mono-foyer.
Notez que si c’est relativement courant, sous une forme ou une autre (aides, allocations, réductions, gratuités…) dans des pays égalitaristes comme la « Gauloisie-fraternelle », c’est une véritable révolution aux États-Unis !
Et il y a à parier que ce sera un succès qui va s’amplifier…
Et se généraliser !
Car pendant cette crise, nous avons tout de même assisté
à une expérimentation sans précédent à l’échelle mondiale : Des centaines
de millions de personnes ont été payées même si elles ne faisaient rien du fait
de l’arrêt de l’économie.
Nous avons créé de fait un « revenu universel ».
Et avec la baisse inéluctable du temps de travail dans les décennies à venir, les « laborieux » étant remplacés par des drones (et autre robots), ce revenu universel va se répandre comme un feu de brousse.
Mais sur quels continents au juste ?
Probablement dans les seuls pays « fortement urbanisés ».
Ce qui représente déjà pas mal de monde puisque plus de 50 % de la population mondiale vit déjà « en ville »…
Bien sûr, quand une crise éclate, généralement, une
bulle financière éclate.
Achetez au son du canon, vendez au son du clairon pour vous enrichir facilement.
Mais là, il n’y a pas eu de canon et il n’y aura pas plus de clairon.
Et ici, on a eu le contraire : Certes la Bourse a baissé massivement, mais elle aura rebondi très rapidement.
Le marché immobilier est tombé en panne et ceux des « biens intermédiaires » s’est effondré.
En un temps jamais-vu jusque-là, les bourses auront, notamment aux États-Unis, retrouvé des niveaux records.
Comme dit ci-avant, l’argent déversé des nues est tombé sur les marchés financiers !
Et les bulles se sont créées partout.
Le bitcoin et Tesla en sont deux illustrations criardes.
Le premier est « limité » depuis l’origine, il casse la baraque.
Tesla n’a pas vendu tout-à-fait un demi-million de véhicules, mais sa
capitalisation vaut plus que les 5 premiers constructeurs qui en auront vendu 7
fois plus malgré la crise…
Nous sommes dans un cercle totalement vicieux : Plus la situation est mauvaise, plus l’argent coule à flots.
Plus il coule à flots plus il alimente les Bourses.
Plus celles-ci sont gorgées de jus, plus il provoque la formation de bulles…
Qui exploseront bien un jour, même si on ne sait pas encore quand.
Probablement à la sortie de crise sanitaire, quand les banques centrales vont durcir leurs conditions d’accès au crédit.
Mais elles auront à gérer la « destruction de valeur » : La fête peut donc continuer…
Autre « expérimentation » : L’arrêt
volontaire de l’économie aura eu deux autres impacts qu’on n’aurait jamais pu
imaginer jusque-là.
Les entreprises se sont aperçues qu’elles pouvaient fonctionner de façon largement plus digitalisée.
Et elles se sont aperçues aussi qu’elles pouvaient fonctionner avec moins de personnes, beaucoup moins de personnes !
Cela va peser à moyen et long terme sur les perspectives de l’emploi, en dehors des « jobs low cost » de l’ubérisation généralisée et de proximité.
Non seulement ne se sont déplacés que les livreurs et les éboueurs pour assurer « la bouffe, la picole et le tabac » jugés essentiels, en plus des services d’urgence.
Tous les autres étant parqués, consignés chez eux derrière leurs écrans.
(Sauf les « potes à Jupiter », invités en catimini à gueuletonner à l’Élysée en plein couvre-feu…)
Vous n’imaginez même pas toutes ces « activités
automatisées » qui ne nécessitent plus de « bureau » pour s’activer
malgré tout.
La réponse foncière va être étonnante et décoiffante…
À se demander si l’avenir n’est pas aux gigantesques entrepôts de répartition d’Amazon (et de tant d’autres), avec des « villages ouvriers » posés à côté (tel le « Familistère » ou les « Salins du midi ») et aux centres de tri postal…
Peut-être même que le courrier « papier » ira en régressant définitivement : Finis les catalogues promotionnels ?
En revanche, les pubs sur internet sont promises à un bel avenir.
Et ceux qui survivront seront ceux qui sont capables de livrer jusqu’au « dernier kilomètre » et auront été capables d’accrocher un prospect via les chemins secrets « des réseaux »…
Au moins dans le monde des « urbains ».
Mais comme les « urbains » s’expatrient à la campagne, la faute à « Sœur-Âne » (la parigote) de n’avoir pas pu transformer la ville en un vaste champ de friche…
C’est un peu tout ça, et encore plein d’autres choses,
que l’on doit à ce « Conard-virus » de passage.
Or, comme celui-ci s’est décidé à jouer les prolongations, tout cela va devenir plus ou moins « durable »…
Tout cela était en réalité déjà plus ou moins « dans les tuyaux ». Le « Conard-virus » n’aura probablement fait qu’accélérer les « tendances préexistantes ».
Il n’empêche, si le « Monde d’après » veut vraiment éclore, il faudra bien prolonger l’expérimentation : Ce que nous propose, comme d’une aubaine, le mutant britannique…
Ce fut un gigantesque laboratoire économique à l’échelle mondiale, un phénomène fascinant, époustouflant…
D’accord, le « Conard-virus » aura un peu forcé la main aux acteurs et décideurs. Une petite « bestiole » invisible et incapable de survivre seule, sans « hôte » en support, qu’une petite bulle de savon détruit irrémédiablement, c’est fascinant, vous dis-je.
Voilà ce que nous avons vécu cette année : Expérimentations sanitaires bien sûr, sociales, psychologiques, sociétales et économiques.
Vous pouvez chercher dans vos livres d’histoire, elles n’ont jamais été tentées (en temps de paix).
C’est la grande première de cette époque.
On n’avait jamais, volontairement, stoppé l’économie mondiale pendant plusieurs semaines.
Jamais !
Et on a passé cette « épreuve » sur simple décret ! Volontairement.
Si la crise sanitaire a été subie, la crise économique, elle, ne l’a pas été.
Stopper volontairement l’économie pour préserver des vies.
Une démonstration du fait que dans une société « post-industrielle » la mort n’est plus acceptable, n’est même pas une option !
Au moins depuis la guerre du Vietnam et pire encore de celle du Koweït.
On en vient à se demander si les décès de militaires engagés dans la force Barkhane n’est pas une hérésie… quitte à arrêter les frais.
Un militaire, c’est pourtant formé à « faire la guerre » et faire la guerre, c’est infliger la peine de mort à ses ennemis.
Mais désormais, sans prendre le risque de mourir eux-mêmes.
Notez, on peut aussi les comprendre…
C’est tout pareil quand on est flic ou enseignant.
Ou simplement victime d’attentat.
On envoie et enverra toujours plus de machines faire le « sale boulot » pour « préserver ses concitoyens ».
Or, la machine ne fait pas de prisonnier : Elle « neutralise » !
Faire la guerre, c’est préserver la vie !
On est en plein « 1984 »…
Nous avions déjà récemment vécu des interventions massives de banques centrales avec la crise des subprimes puis la crise de l’euro.
Des interventions massives, mais limitées.
Cette fois-ci, nous avons expérimenté les interventions « illimitées » !
Ni dans le temps, ni dans les montants…
Une première encore et qui fera date.
Les banques centrales avaient découvert qu’elles pouvaient noyer les difficultés « passagères » sous un déluge d’argent gratuit.
Elles n’avaient pas encore expérimenté de pouvoir « faire tourner » artificiellement une économie qui ne tournait plus du tout !
Et sans une once d’inflation en plus, contrairement à tout ce que les livres de « sachants » avaient pu invoquer jusque-là.
S’il n’est pas dans les prix, c’est qu’il est dans « l’épargne de précaution ».
Et l’épargne de précaution d’un banquier, ce sont ses fonds propres (au passif des bilans). Celle des particuliers, c’est la caisse d’épargne (et autres supports), celle des entreprises c’est sa trésorerie.
La contrepartie, pour les banques c’est de la trésorerie abondante. Et comme un banquier, ça le rend malade de ne pas faire fructifier ses avoirs, d’autant qu’il reste prudent à prêter (sa seconde nature), quand les flux « ne tournent plus », il l’investit dans ce qu’il peut : Les bourses de valeurs.
Le particulier, lui, ne bouge pas (on ne sait jamais) et les entreprises payent leurs charges…
Fantastique…
Mais grâce au soutien des banques centrales, et au soutien des États dits « frugaux », à commencer par la « Teutonnie-experte », les gouvernements ont eu carte blanche pour dépenser sans compter.
Et ils ne se sont pas privés : Les déficits ont explosé !
Les dettes ont enflé comme jamais.
Malgré ça, les taux d’emprunt des États endettés ont baissé.
Là encore nous avons créé un précédent à cause du « Conard-virus ».
Puisque « les budgets » auront explosé (plusieurs lois de finances rectificatives au cours de l’année).
Si nous n’avions déjà pas une tradition de réduction de dépenses publiques en « hexagonie », expliquer à une population viscéralement « contre tout », que désormais il faudra se sacrifier pour gratter ici et là quelques milliards alors qu’on en a créé « comme par magie » des centaines à partir de rien, imaginez bien que ça va relever de « Mission (réellement) impossible ».
Tous les secteurs privés se sont réfugiés dans les bras des États pour réclamer de l’aide et les « grands » ont obtenu quantité de délais, de rabais et même des prêts garantis (par vous, les contribuables).
Un « nationalisation » du « Caca40 » du « SFB500 » et même du « 1.000 » des ETI, et jusque dans les PME et TPE « jugées essentielles » est passé comme une lettre à la poste : Les effets pervers du « libéralisme-avancé » de « Giskar-A-la-barre ».
Pour pas qu’elles meurent.
Les autres, ma foi… on mettra sur le compte des « destructions créatrices » inhérentes aux lois de Schumpeter…
Or, la nature du capitalisme, c’est le darwinisme : Les plus faibles, les malades, les zombies, sont appelés à disparaître. Non seulement ils ne sont pas « porteurs », mais ils « prennent le soleil » aux jeunes pousses prometteuses.
Bref, une entreprise affaiblie par une crise doit pouvoir disparaître, être euthanasiée.
Et d’autres de pouvoir se créer.
Mais les États ont joué aux apprentis sorciers en maintenant en vie ceux qui auraient dû disparaître ou se transformer : Même pas eu l’ombre d’une fièvre sur le front des dépôts de bilan (attendue en octobre dernier) !
Fantastique, fascinant…
Et nous allons avoir encore longtemps des entreprises zombies qui vont survivre et « sucer » le sang d’autres qui n’auront pas pu émerger.
C’est la sclérose économique promise pour de nombreuses années encore…
On « chapeautait » il y en encore 6 à 8 mois pour savoir comment se signalerait « la reprise ». En V, en U, en W (et son corolaire, le M), en « Nike » ou en « racine-carrée ».
Eh bien on aura dû inventer le « K » !
D’abord entre pays, puis entre secteurs de l’économie, enfin entre entreprises.
D’un côté les gagnants, de l’autre les perdants…
Des perdants soutenus artificiellement, mais des perdants tout de même.
C’est très clair quand on regarde les performances boursières par pays, secteur et même par entreprise sur 2020.
Bouffer, picoler, fumer, soigner : Indispensable.
Les industries du loisir : Mortes-vivantes !
Entre les deux, la bagnole, le bâtiment, les travaux publics…
Encore une expérimentation incroyable : Envoyer directement des chèques à des ménages sans aucune contrepartie !
« Fafa-l’empoisonneur » du temps où il faisait « sinistre des finances » m’avait fat un chèque (le seul reçu de mon cher Trésor) : Mais c’était un « trop perçu » d’impôt…
Même « McDo-Trompe » aura été limité par le Congrès, lui qui voulait 2.000 dollars par mono-foyer.
Notez que si c’est relativement courant, sous une forme ou une autre (aides, allocations, réductions, gratuités…) dans des pays égalitaristes comme la « Gauloisie-fraternelle », c’est une véritable révolution aux États-Unis !
Et il y a à parier que ce sera un succès qui va s’amplifier…
Et se généraliser !
Nous avons créé de fait un « revenu universel ».
Et avec la baisse inéluctable du temps de travail dans les décennies à venir, les « laborieux » étant remplacés par des drones (et autre robots), ce revenu universel va se répandre comme un feu de brousse.
Mais sur quels continents au juste ?
Probablement dans les seuls pays « fortement urbanisés ».
Ce qui représente déjà pas mal de monde puisque plus de 50 % de la population mondiale vit déjà « en ville »…
Achetez au son du canon, vendez au son du clairon pour vous enrichir facilement.
Mais là, il n’y a pas eu de canon et il n’y aura pas plus de clairon.
Et ici, on a eu le contraire : Certes la Bourse a baissé massivement, mais elle aura rebondi très rapidement.
Le marché immobilier est tombé en panne et ceux des « biens intermédiaires » s’est effondré.
En un temps jamais-vu jusque-là, les bourses auront, notamment aux États-Unis, retrouvé des niveaux records.
Comme dit ci-avant, l’argent déversé des nues est tombé sur les marchés financiers !
Et les bulles se sont créées partout.
Nous sommes dans un cercle totalement vicieux : Plus la situation est mauvaise, plus l’argent coule à flots.
Plus il coule à flots plus il alimente les Bourses.
Plus celles-ci sont gorgées de jus, plus il provoque la formation de bulles…
Qui exploseront bien un jour, même si on ne sait pas encore quand.
Probablement à la sortie de crise sanitaire, quand les banques centrales vont durcir leurs conditions d’accès au crédit.
Mais elles auront à gérer la « destruction de valeur » : La fête peut donc continuer…
Les entreprises se sont aperçues qu’elles pouvaient fonctionner de façon largement plus digitalisée.
Et elles se sont aperçues aussi qu’elles pouvaient fonctionner avec moins de personnes, beaucoup moins de personnes !
Cela va peser à moyen et long terme sur les perspectives de l’emploi, en dehors des « jobs low cost » de l’ubérisation généralisée et de proximité.
Non seulement ne se sont déplacés que les livreurs et les éboueurs pour assurer « la bouffe, la picole et le tabac » jugés essentiels, en plus des services d’urgence.
Tous les autres étant parqués, consignés chez eux derrière leurs écrans.
(Sauf les « potes à Jupiter », invités en catimini à gueuletonner à l’Élysée en plein couvre-feu…)
La réponse foncière va être étonnante et décoiffante…
À se demander si l’avenir n’est pas aux gigantesques entrepôts de répartition d’Amazon (et de tant d’autres), avec des « villages ouvriers » posés à côté (tel le « Familistère » ou les « Salins du midi ») et aux centres de tri postal…
Peut-être même que le courrier « papier » ira en régressant définitivement : Finis les catalogues promotionnels ?
En revanche, les pubs sur internet sont promises à un bel avenir.
Et ceux qui survivront seront ceux qui sont capables de livrer jusqu’au « dernier kilomètre » et auront été capables d’accrocher un prospect via les chemins secrets « des réseaux »…
Au moins dans le monde des « urbains ».
Mais comme les « urbains » s’expatrient à la campagne, la faute à « Sœur-Âne » (la parigote) de n’avoir pas pu transformer la ville en un vaste champ de friche…
Or, comme celui-ci s’est décidé à jouer les prolongations, tout cela va devenir plus ou moins « durable »…
Tout cela était en réalité déjà plus ou moins « dans les tuyaux ». Le « Conard-virus » n’aura probablement fait qu’accélérer les « tendances préexistantes ».
Il n’empêche, si le « Monde d’après » veut vraiment éclore, il faudra bien prolonger l’expérimentation : Ce que nous propose, comme d’une aubaine, le mutant britannique…
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