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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 28 décembre 2020

Brexit, tout ça pour ça !

Vaccin contre l’éclatement de l’UE
 
4,5 ans pour un divorce… et encore sans même avoir à sortir de l’Euro !
La fin de l’époque Pompidolienne…
Une adhésion de plus de 40 ans devenue inutile ?
Voire toxique…
Les britanniques sont vraiment les « chinois de l’Europe », comme je vous l’ai toujours affirmé.
 
Parce que l’accord signé la semaine dernière – même si je n’ai pas eu vraiment le temps de le lire en détail (et en anglais, la seule version actuellement disponible) – est finalement une surprise.
Que vont laisser les anglais de cette période : Seulement leur langue de travail !
Pour le reste, ils s’engagent – au moins provisoirement – à appliquer les règles européennes du commerce intra-UE pour ne pas avoir à supporter des droits de douanes… tarifaires au prix de l’OMC.
On est donc dans le « zéro-droit, zéro-quota », mais ils acceptent les droits douaniers « qualitatifs », les normes européennes, toutes les normes, y compris sociales, climatiques, environnementales et même les appellations d’origines (la banane restera celle de nos DOM et pas celle des Caraïbes britanniques)… et s’interdisent de pratiquer le dumping (autre que fiscal) en s’interdisant de facto à devenir le Singapour de l’UE…
Et ils pourront continuer à conduire leurs automobiles sur le mauvais côté de la chaussée, à contre-sens…
Bon, la TVA, on s’en fout puisque le principe c’est chacun la sienne. Les impôts directs n’ont jamais été harmonisés, hors quelques règles d’assiette (et de bon sens).
Les prélèvements sociaux et les taxes à la production, chacun a les siens, tout cela ne changera pas grand-chose.
 
Bref, ils retrouvent leur « pleine et entière souveraineté », bridées par des normes qu’ils n’auront même pas participer à élaborer.
Parce que non seulement ils n’ont jamais réussi à imposer leurs points de vue au vieux-continent, mais en plus leur lobbiers et fonctionnaires « européens » vont dégager de Bruxelles et Strasbourg de façon définitive : Exit les brexiters !
J’avoue que c’est fastueux comme réussite… pour les négociateurs européens.
Bon il faut dire aussi que c’était ça où le « no deal » et là, c’est certain quand on exporte 27 % de son PIB vers l’UE et qu’on affronte la « grippette » à « McDo-Trompe » à en mettre le boxon dans tout le Kent en seulement une paire de journée avec une nouvelle variante du « Conard-virus », ça fait réfléchir…
 
Reprenons un peu les grandes lignes en cette fin d’année.
Le Royaume-Uni aura la possibilité d’exporter ses produits sans taxes ni quota vers le marché européen et inversement. Toutefois, les marchandises exportées seront désormais soumises à des déclarations et des contrôles phytosanitaires, ce qui va entraîner des lourdeurs bureaucratiques aux frontières. Et elles auront un coût pour les entreprises.
Et le changement total des palettes en bois sur lesquelles les marchandises étaient manipulées : Mais c’était déjà le cas…
Les marchandises exportées libres de droit devront être « conformes aux règles d’origine » précise le résumé de l’accord publié par la Commission européenne. La Grande-Bretagne ne pourra pas donc réexporter librement vers l’UE des produits venus de pays tiers, ou bien dont une part importante de la valeur ajoutée aura été produite hors du Royaume-Uni.
La banane non, mais la crème de banane, oui… si le rhum est guadeloupéen.
 
En échange de ce libre accès au marché européen, la Grande-Bretagne a souscrit une série d’engagements pour « maintenir un haut niveau de protection dans des domaines tels que le respect de l’environnement, la lutte contre le changement climatique, les droits sociaux, le droit du travail, la transparence fiscale et les aides d’État », on vient de le dire et ils pourront construire des EPR sur les plans d’EDF.
Il s’agit de faire en sorte de conserver des conditions de concurrence équitable : Donc pas de subvention ni à la production, ni à l’importation, ni à l’exportation de ou vers l’UE…
Kon pour les Rolls-Royce !
 
Et si une des parties venait à ne pas respecter ses engagements, l’accord prévoit la possibilité d’introduire des sanctions commerciales.
Comme ce qui se fait dans le cadre de l’OMC, ni plus ni moins.
Il institue aussi un « Conseil de partenariat » pour veiller à la bonne application du traité.
Les conflits feront l’objet d’une procédure d’arbitrage, et ne seront pas tranchés par la Cour de justice européenne, un point auquel Londres était très attaché.
Inutile de vous dire que les préceptes de ladite Cour auront toujours cours, sans ça, c’est nous qui nous interdisons d’appliquer les décisions contraires…
 
Le texte prévoit également un accord sur la pêche : Durant une période de transition qui va jusqu’en juin 2026, les pêcheurs européens devront petit à petit abandonner 25 % de leurs prises dans les eaux britanniques, paraît-il très poissonneuses. L’accès à ces eaux sera ensuite renégocié tous les ans.
Évidemment, les pêcheurs britanniques n’auront pas plus accès aux eaux européennes, notamment du côté de Saint-Pierre & Miquelon, ni en méditerranée…
Même depuis Gibraltar…
En revanche, ça va poser quelques problèmes en mer d’Iroise autour de Jersey et Guernesey.
Mais également en mer d’Irlande…
 
L’accord garantit la possibilité pour les Britanniques de se rendre dans l’UE ou des Européens de se rendre au Royaume Uni pendant 90 jours durant une période de 180 jours (y compris à Gibraltar).
Il fournit un cadre juridique pour la continuité du transport routier, ferroviaire et aérien : Pas de changement.
Il garantit les droits des Européens et des Britanniques à bénéficier de la sécurité sociale, où qu’ils vivent dans l’espace européen ou au Royaume-Uni.
Pas de changement…
Il pose les bases d’une coopération en matière de sécurité, même si toutes les questions de défense et de diplomatie restent en dehors du cadre de l’accord, puisque la Grande-Bretagne agit désormais de façon souveraine.
Elle pourra donc conclure les accords qu’elle veut avec qui elle veut, mais pour elle-même seulement (pas d’extension ni de réexportation possible)…
Personnellement, je ne vois pas d’inconvénient à persister à picoler de la Guinness, brassée à Dublin et embouteillée à Belfast et du Porto et du Bordeaux jusqu’à Londres…
En revanche, je vais devoir passer au saumon Norvégien.
De toute façon, il est meilleur, plus léger, mais j’aimais bien le petit goût de tourbe de la « fumaison ».
Pas bien grave.
 
Le texte ne précise en revanche pas les conditions dans lesquelles les entreprises britanniques du secteur de la finance pourront opérer au sein de l’Union : Elles perdent le passeport financier si important pour la City, cet État dans l’État.
15 % du PIB tout de même : Il semble que cette question est renvoyée à un accord ultérieur mais que le principe devra être la création d’établissement autonome sur le sol de l’UE.
Quand même kon de déménager à Dublin, Frankfort, Paris ou Berlin pour trader de l’Euro là où la City devait faire boire le bouillon de la monnaie unique en quelques années…
Souvenez-vous : Il y en a même qui ont perdu une fortune à jouer l’Euro à la baisse…
De toute façon un sursis de 18 mois (à partir de janvier 2021) a par exemple été accordé aux chambres de compensation londoniennes, indispensables au bon fonctionnement des marchés, pour qu’elles puissent continuer à traiter des transactions réalisées dans l’Union, en attendant de trouver des alternatives.
Malgré le Brexit, la City devrait garder un rôle prédominant dans la finance mondiale.
L’exode de banquiers de Londres vers les capitales européennes n’a finalement pas été aussi massif que certains le redoutaient. À Paris, quelque 1.900 salariés de banques basées outre-Manche auraient ainsi migré depuis l’annonce du Brexit, un nombre plutôt limité.
 
Il est également intéressant de relever ce qui ne figure pas dans l’accord, et qui entraîne donc des changements importants : À compter du premier janvier, les opérateurs téléphoniques européens auront à nouveau le droit de prélever des frais de « roaming » pour les appels passés depuis la Grande-Bretagne.
Je ne sais pas si ça concerne les textos…
Aujourd’hui, un règlement européen leur interdit de facturer des appels passés depuis un autre pays de l’UE.
 
Enfin, le Brexit fait perdre aux Britanniques et aux Européens un certain nombre de droits : Il n’est plus possible pour un Européen de s’installer et travailler librement au Royaume-Uni et à l’inverse pour un Britannique de le faire dans l’espace européen. Un visa et une autorisation administrative seront obligatoire.
Mais pourront-ils continuer à voter pour nos municipales ?
Les médecins britanniques, les infirmières, les dentistes, les pharmaciens, les vétérinaires, les ingénieurs ou architectes ne peuvent plus faire valoir automatiquement leur diplôme dans l’UE.
Il faut dire qu’ils comptent en pouces, en pintes, en livre, en pieds et en yards, là où le système métrique fait l’unanimité sur le continent…
Les Britanniques ne peuvent plus participer au programme d’échange pour les étudiants Erasmus et inversement : Toute une génération d’anglophile qui ne sera pas renouvelée…
L’armée du Royaume-Uni ne peut plus recevoir le signal militaire du réseau de satellites européens Galileo.
Mais ça va probablement changer dans les années à venir.
Ce n’est pas ce qui est présenté, au contraire : Pour bien montrer que son pays « reprend le contrôle » de son destin, « BoJo » a promis de doter son pays d’un nouveau réseau de satellites.
Mais il n’a pas chiffré cette promesse.
Et puis les « ricains » vont probablement partager leurs données…
 
En bref, si Londres est de nouveau en pleine possession de sa souveraineté, les britanniques échappent à une clause trop explicite l’obligeant à suivre les évolutions réglementaires européennes. Mais sur le fond pourtant, la divergence entre les deux sera limitée car chacune des deux parties sera en mesure, en cas d'éloignement trop marqué, d’imposer des droits de douane à l’autre.
Même s’il faudra pour cela qu’un organe d’arbitrage ait statué dans ce sens.
Et des mécanismes du même ordre seront à l’œuvre au sujet des aides d’État : Rien ne vient limiter numériquement le soutien que pourrait octroyer Londres à tel ou tel industriel, mais un arbitrage pourra être rendu au cas par cas.
Avec la possibilité d’ordonner à une entreprise trop gâtée par son gouvernement de rembourser les sommes indues.
En bref, rien ne change donc totalement.
 
Par ailleurs, chacun des deux camps est libre, s’il le souhaite, de demander la renégociation de telle ou telle partie de l’accord. Une disposition prévoit aussi la possibilité de mettre un terme définitif à l’accord.
Dans ce cas de figure, toutefois, les dispositions relatives aux enjeux de sécurité demeureraient, mais on reviendrait à un « no deal ».
Inutile de vous dire que ce sera la prochaine manche à jouer…
 
En quittant le marché unique, le Royaume-Uni perd toutefois une série d’avantages pour ses entreprises comme l’espace aérien commun européen qui offre en son sein la liberté d’accès, de tarifs et d’établissement, et son équivalent pour les transports routiers, l’énergie et la finance.
L’accord prévoit la poursuite de la coopération sous une forme moins aboutie. Par exemple, pour les transports, l’accord prévoit « une connectivité aérienne, routière, ferroviaire et maritime qui s’opérera dans la continuité et la durabilité, même s’il est vrai que l’accès au marché ne sera pas aussi favorable que dans les conditions du marché unique », aura précisé la Commission européenne.
Sur l’énergie, l’accord prévoit un nouveau modèle à inventer pour les échanges et l’interconnectivité, assorti de garanties pour une concurrence ouverte et loyale, y compris en ce qui concerne les normes de sécurité applicables offshore et la production d’énergie renouvelable.
 
Le Royaume-Uni pourra par ailleurs continuer à participer à un certain nombre de programmes phares de l’Union, tels qu’Horizon Europe (sous réserve d’une contribution financière du Royaume-Uni au budget européen).
Quand on pense qu’ils vont aussi rembourser les avantages reçus de Bruxelles dans le passé…
La doudoune va être sévère alors que les « brexiters » en avaient fait un casus belli
Enfin, si le nouvel accord établit un nouveau cadre pour la coopération policière et judiciaire, indispensable notamment pour lutter contre la criminalité et le terrorisme, mais en tant que pays tiers n’appartenant pas à l’espace Schengen, le Royaume-Unis ne disposera pas des mêmes facilités qu’auparavant, notamment sa participation à Europol et Eurojust.
Et puis rien sur la politique étrangère, comme on vient de le dire, la sécurité extérieure et la défense, le Royaume-Uni n’ayant pas souhaité les inclure dans la négociation : Tant mieux, on pourra avancer plus vite à Bruxelles.
 
Conclusion : Globalement, on réplique à peu près les mêmes clauses que la plupart des accords adoptés par l’UE avec des pays tiers.
Alors une question se pose : Pour quelles raisons aura-t-il fallu plus de 4,5 ans pour accepter d’en arriver à ce qui était inéluctable ?
Souvenez-vous, des mois et des mois d’attente pour faire jouer l’article 50.
Et encore des mois pour débuter des négociations en vue d’éviter un « no deal ».
Un accord bancal pour la frontière irlandaise, des élections puis de nouveau des mois de négociation pour la question irlandaise qui aura fini par y renoncer d’abord et enfin y revenir dans les dernières semaines.
Puis la crise du « Conard-virus », des élections aux USA afin de parvenir à jeter l’éponge à la veille du Merry Christmas !
Les anglais sont des dingues finis-je par penser…
Tout cela aurait pu être fait il y a deux ou trois ans et sans drame.
 
Des « chinois », encore plus compliqués que les chinois.
C’est ce qui me fait dire que cette affaire-là n’est pas terminée, loin de là.
En revanche, ils auront rendu un immense service à l’UE : Les 27 en sortent plus unis que jamais, plus forts aussi.
Et tout le monde aura été vacciné contre « une sortie à l’arrache » de l’UE !
Merci à BoJo, finalement.
Ce n’est pourtant pas ce que souhaitaient les « brexiters », mais probablement qu’on aurait suivi la ligne « Gaulliste » depuis le début, l’Europe aurait avancé plus avant dans « l’intégration » : Elle va pouvoir enfin le faire !
C’est que le reste du monde n’aura pas attendu : Lui, il a avancé à vive allure.

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