La Deutsche Bank prédit une « ère de désordre »
Parmi les oiseaux de mauvais augure, il y a eu cette
étude des « analystes » Teutons dévoilée il y a à peine une poignée
de semaines.
Les meks sont vraiment très forts : Ils ont des
jumelles pour vous décrire l’avenir mais n’ont même pas vu la merde qu’ils ont
aux pieds !
Je t’en ficherais des prophètes comme ça, payés pour
faire des prophéties « déconnectées » !
Il n’empêche, ce n’était pas bien méchant et comme
hier, ce type d’exercice ne reflète jamais que les « angoisses » de
leurs auteurs, rien de plus comme d’habitude.
D’après eux, en 2020, l’humanité pourrait entrer dans
une nouvelle ère qui se déroulerait sous le signe du désordre !
Rien de moins : Il était donc si ordonné que ça,
jusque-là ?
Ils en disent que l’époque de la mondialisation, qui a
commencé en 1980, touche à sa fin : Pas certain mais possible seulement.
Elle cédera sa place à une « ère de désordre »,
affirme la Deutsche Bank dans son étude publie le 8 septembre dernier.
Un rapport préparé par le stratège de la banque Jim
Reid et ses collègues qui affirme que cette nouvelle époque serait caractérisée
par le dépassement de l’économie américaine par la chinoise et par la tension
qui l’accompagnera dans leurs relations, la hausse de la dette globale, la
politique de « monnaie hélicoptère » des banques centrales et la montée en puissance
des milléniaux (qui sont entrés dans la vie adulte au XXIème siècle)
et des plus jeunes générations, notamment du point de vue de leur poids
électoral.
Certes, mais on pouvait dire ça aussi en 1968, au
premier choc pétrolier un peu plus tard, etc.
Le désordre déterminera la nouvelle époque, du moins
dans un premier temps, pendant une décennie ou plus. Mais « tout désordre
n’est pas négatif », précise la Deutsche Bank : Et de poursuivre : « Nous
devons souligner que l’arrivée d’une nouvelle ère ne doit pas être perçue comme
une raison pour renoncer à l’achat d’actifs financiers, car la nouvelle époque
apportera des interventions majeures (des autorités monétaires) et la liquidité
». Eh ! Pas question de perdre des clients, là !
Mais si l’époque de mondialisation antérieure
s’associait à une hausse globale record des prix des actifs, l’ère de désordre
menace les estimations globales actuelles, notamment sur le plan réel, avertit
la banque.
Notez qu’il y ait désordre ou non, ça toujours été le
cas, me semble-t-il…
En réalité, le rapport de la banque surligne huit
thèmes centraux qui deviendront fondamentaux à l’ère des désordres.
« – La détérioration des relations entre les
États-Unis et la Chine au fur et à mesure de l’augmentation du poids économique
de Pékin. »
Je veux bien, mais ça existe depuis au moins 4 ans
avec « l’ère McDo-Trompe ».
Rien de nouveau.
Mais ils en disent finement que « la Chine
pourrait dépasser les États-Unis en termes de PIB nominal d’ici la fin de la
décennie. À mesure de la réduction de l’écart entre les économies, les craintes
se renforceront concernant ce qu’on appelle le piège de Thucydide (un terme qui
désigne le risque de conflit armé entre deux puissances concurrentes quand
l’une rattrape l’autre en matière de puissance économique) ».
À l’appui de la démonstration, la Deutsche Bank note
qu’en 500 ans 16 situations de ce genre sont survenues, et dans douze cas cela
a entraîné une guerre.
Mais ils tempèrent : « De nos jours, un
conflit armé est très improbable, mais au lieu de cela une guerre économique
est plus plausible », écrivent les analystes.
La confrontation entre les États-Unis et la Chine, qui
prendra de l’ampleur indépendamment de l’issue de la présidentielle américaine,
rappellera la guerre froide entre l’URSS et les États-Unis.
Le conflit économique se traduira par des taxes
supplémentaires, des sanctions, des blocages d’actifs, des interdictions de
transfert de technologies.
Cela conduira forcément à la création de blocs de pays
– l’un avec la Chine en tête, et l’autre avec les États-Unis (j’y reviendrai
probablement…).
Les pays de l’Asie du Sud-Est entreront sur l’orbite
de la Chine, mais le Japon, la Corée du Sud et l’Australie se retrouveront
certainement dans le camp américain. La Chine, la Russie, l’UE et la Turquie se
disputeront l’influence au Moyen-Orient et en Afrique.
Admettons : Ce n’est que la conséquence des « efforts »
déjà en présence…
« – Un moment de vérité pour l’Europe : la
pandémie de Covid-19 a apporté une nouvelle impulsion aux processus
d’intégration, mais il est probable que l’Europe demeure en état de stagnation
économique avec une perspective de fragmentation politique ; »
Stagnation économique, vraiment ?
On verra bien, même si les signaux balancés par le « hard-Brexit »
restent anxiogènes pour l’économie européenne, mais l’UE s’en remettra.
Fragmentation politique, ah bon ?
Je trouve au contraire que s’il y a des divergences
entre membres et qu’elles peuvent s’étaler dans la presse et le « cerveau
des analystes », jusque-là tout le monde les a justement surmontées.
C’est plutôt un signe de cohérence du message Européen
dans son ensemble…
« – La hausse des dettes et la propagation de
la politique de « monnaie hélicoptère » à titre de mainstream monétaire ; »
Jamais contents les banquiers !
Quand ils n’ont plus de sous dans la caisse, ils
pleurent misère.
Il faut dire que c’est leur sang.
Quand on les met sous perfusion, ils pétochent !
Fabuleux…
Mais ils argumentent : « Le problème des
grandes dettes s’aggrave en Europe. Sur fond de dettes grandissantes les taux
d’intérêt mondiaux sont acceptables seulement grâce aux interventions de
banques centrales, qui déforment le libre marché. » Je ne disais pas
autre chose il y a encore peu, comme d’une évidence.
« À terme, nous assisterons à un nombre encore plus
grand de crises, à plus de désordre et à une plus grande émission d’argent par les
banques centrales », écrit la Deutsche Bank.
Le passage à la politique de « monnaie hélicoptère »
implique une injection de liquidité non pas dans le secteur financier, mais
dans la grande économie (par exemple, les ménages ou le secteur réel), ce qui devrait
accélérer l’inflation.
Les Anglais y sont : C’est la BoE qui fait les
échéances sociales du gouvernement de BoJo…
Du coup « – Une éventuelle hausse de
l’inflation suite à l’expansion monétaire et fiscale ; »
Ce n’est qu’une éventualité : L’inflation a
disparu des radars au grand dam des banquiers centraux qui comptaient bien
éteindre les dettes passées par ce mécanisme de « grignotage »
inflationniste.
Loupé : Il faudra inventer autre chose et ils le
feront.
« – Le renforcement de l’inégalité économique
au début de l’époque post-Covid, mais ensuite – le renversement de cette
tendance : les États commenceront à taxer davantage les riches ; »
Mais non, mais non : Des riches (et premiers de
cordées), il y en a si peu que ça n’aura aucun effet sur les finances
publiques.
La preuve, le remplacement de l’ISF par l’IFI n’a eu
qu’un impact anecdotique sur le Trésor Gauloisien !
En revanche, c’est vrai que le creusement des
inégalités reste plus que probable. Mais ça a toujours été le cas : Tout
est prétexte à les rendre insoutenables et ça n’a jamais disparu pour autant.
C’est comme ça…
Sauf qu’ils analysent que dans le monde « post-Conard-virus »,
l’inégalité économique entre les gens se creusera d’abord, mais ensuite les
gouvernements augmenteront probablement les taxes pour les personnes aisées et
pour les grandes entreprises (ce que vous retrouverez jusque dans votre
assiette au bout du bout : C’est juste un effet d’optique et de
circonstances !).
L’inégalité est étroitement liée au thème de
concurrence entre les générations. Selon la Deutsche Bank, après 2030, le
nombre d’électeurs milléniaux et plus jeunes dans les pays du G7 dépassera
celui des électeurs nés avant 1980. Cette nouvelle situation « changera les
résultats des élections politiques et, en conséquence, la politique ». Par
exemple, les électeurs plus jeunes ont majoritairement voté contre « McDo-Trompe »
(ce qu’on va vérifier en novembre) et contre le Brexit en 2016, mais leur poids
n’a pas suffi pour changer le résultat du vote.
« – Le durcissement de la concurrence entre
les générations : les milléniaux et les gens plus jeunes d’ici 2030
rattraperont de par le nombre les générations plus âgées, ce qui leur permettra
de déterminer les résultats des élections démocratiques ; » on vient
de le dire…
Fabuleux : Les meks découvrent le fil à couper le
beurre, à ce que je constate !
Et franchement, je ne vois pas en quoi la montée en
puissance des jeunes générations seraient « plus démocratiques » :
Les générations déclinantes ont aussi été jeunes avant eux. Et se heurtaient de
la même façon à leurs aïeux sans pour autant avoir été « moins démocratique ».
C’est dans l’ordre des choses et non pas dans le « désordre
des choses »…
Les jeunes générations sont effectivement davantage
préoccupées par les changements climatiques. Les auteurs du rapport pensent que
d’ici dix ans dans le monde sera instaurée une taxe carbone.
La Commission européenne en parle actuellement : Les
importateurs européens d’acier, d’aluminium et d’autres produits à grande
empreinte carbone seraient contraints d’acheter des « points carbone »
de facto, un équivalent de taxes d’importation.
C’est une évidence, sauf que c’est le consommateur
final qui payera la doudoune, comme toujours, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus.
D’où « – la hausse de la préoccupation
mondiale par les problèmes climatiques ; »
C’est un faux nez qui se focalise uniquement sur les
émissions de CO2, gaz à effet de serre qui recouvrerait d’un
couvercle néfaste la haute atmosphère en élevant les températures au sol alors
que, plus lourd que l’air ambiant, il plonge sur la surface de tout le globe et
font verdir nos forêts.
À mon époque, on nous faisait hurler de terreur sur
les « pluies acides » qui détruisaient les forêts : À chacun ses
lubies !
Question de mode…
Je le dis et le redis, la décarbonation forcée des activités
n’est en réalité qu’une anticipation de l’arrivée proche du « pic du
pétrole » et le tarissement des ressources « non renouvelables ».
Quoique même le pétrole semble vouloir se renouveler à
travers un mécanisme qu’on ne comprend pas encore, car on le découvre
seulement.
Bref c’est un plan sur plusieurs générations et le
GIEC aura été prix Nobel de la paix pour avoir trouvé l’astuce « politiquement
correcte » telle que même les majors pétroliers insistent pour nous assurer
que le pic vient d’être dépassé.
Mais, chose curieuse, en moins d’une génération, c’est
le pic de la demande et non pas de la production qui est en avance sur le
calendrier !
Ce qui change tout…
Et notamment sur les « désordres » provoqués
par les cours erratiques des cours du baril soumis à des décisions politiques
parfois difficiles et contre-productives, le seul « désordre » qui
reste à craindre sur ces marchés mais qui au fil du temps n’a aucun impact – et
en aura de moins en moins – sur l’activité de la planète dans son ensemble…
Le « Conard-virus » nous en aura administré
la démonstration avec les cours (et la production) qui se seront effondrés en
quelques jours de confinement.
« – Une nouvelle révolution technologique. »
Oui, et il y en aura plein !
Personnellement j’ai vécu celle de l’informatique et d’Internet.
Dans les années 70, HP invente pour un client japonais une puce à réécriture de
codage. Le client a fait faillite et HP rachète in extremis le brevet.
On a eu les premières calculettes électriques (quatre opérations) puis les PC
dans les années 80 et Internet dans les années 90.
20 ans pour émerger et encore 20 pour devenir
hégémonique.
20 ans plus tard, c’est devenu indispensable et l’IA
émerge petit-à-petit, balayant d’un revers de main des métiers toujours plus inattendus…
Quand je pense qu’un de mes grands-pères était capable
d’additionner des pages et des pages de colonnes de chiffres toute une journée sans
se tromper, j’avoue qu’Excel aura remisé les calculettes à bande aux étagères
des étrangetés antédiluviennes alors qu’on ne pouvait pas s’en passer quand il
s’agissait de bâtir un bilan comptable au début de ma carrière.
Entre-temps le téléphone filaire aura été dépassé, le
Minitel également…
De fait, les estimations actuelles exorbitantes du
prix des compagnies technologiques soit seront justifiées, ce qui conduira à
des percées technologiques, soit signifieront la répétition de la « bulle
internet » qui a éclaté en 2000.
Au choix. Mais les « robots » veillent.
Quoi qu’il en soit, la course technologique entre les
grandes puissances semble inévitable.
Même si les États-Unis restent le numéro 1
technologique mondial, la Chine les rattrape en termes de dépenses pour les
recherches et les élaborations sur la parité du pouvoir d’achat.
« Les États-Unis et la Chine continueront
certainement d’instaurer des normes technologiques concurrentes »,
conclut la Deutsche Bank et on en revient aux prochaines « guerres froides »
qui façonnent « le désordre ».
Bref, c’est un grand exercice d’enfoncement de « portes
ouvertes » mais ça a le mérite d’exister : Au moins, ce n’est plus à
faire et ça confirme tout haut ce que tout le monde devrait penser tout bas.
Ceci dit, pour des analystes, il est assez iconoclaste
de décrire ce que pourrait être l’avenir sans se rendre compte qu’ils « marchent
dans la merde » pour, avec d’autres, participer à « blanchir »
par milliers de milliards (deux d’après ce que j’ai pu lire, moâ qui ne sais
pas lire pour être un enfant de « ékole-pue-blique ») de l’argent
sale des tous les trafics planétaires.
Finalement derrière la « Deutsche Qualität® »,
les Teutons ont leurs propres tricheurs.
D’abord ils trichent avec les tests d’émission de leurs
voitures diesel. Ils payent et la filière est définitivement détruite partout
dans le monde (ça va venir).
Quand même dommage, puisque « Simca-1000-Pigeot »
avaient inventé quantité de filtres pour ne pas polluer au diesel, puisque c’est
un moteur qui du point de vue thermique a une excellente rentabilité.
Et puis c’est plus solide qu’un véhicule à octane qui
doit tourner plus vite pour délivrer une même puissance mécanique.
Dommage pour l’humanité, parce que ça pollue plus et
ça fait du bruit.
Mais ça fait avancer le commerce : La moitié de
la flotte roulante en « Gauloisie-routière » est à remplacer…
Là, les analystes n’ont pas analysé que leur employeur
a pu tricher et ils devront payer le ministère de la justice « Ricain »
comme la BNP-Suez et d’autres avent eux (la « CommerzBank » par
exemple).
D’ici qu’ils se recasent chez les chinois, il n’y a
pas loin…
Mais ce n’est pas comme ça que ça va se passer :
La BCE et Berlin ne peuvent pas laisser tomber une institution vieille de 150
ans. Les grecs, les italiens, le portugais, les espagnols ont survécu à pire.
Même la « Générale » chez nous après l’affaire
Kerviel, qui continue à présenter des faux bilans certifiés conformes « sincères
& véritables » par ses commissaires aux comptes : Je sais, je
reçois toujours des frais de tenue de compte pour un compte clos il y a bien
une bonne quinzaine d’années.
C’est bon pour le « produit net bancaire »…
mais c’est agaçant.
Et c’est vous dire combien ils peuvent tous me faire
rire. L’avenir n’est pas écrit : Il sera seulement comme nous le ferons
collectivement.
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