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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 16 septembre 2020

Ils ont agacé !

Les 80 kilomètres heures de « Kung-Fu-Panda »
L’heure du bilan…
 
Je cite toujours en exemple cette idée de réduire la vitesse maximale autorisée sur route nationale de 90 à 70 km/h entre Calvi et Île-Rousse, à titre expérimental : Ça a toujours fait marrer les « locaux ».
24 kilomètres de route côtière, avec de belles lignes droites et des virages « aménagés » pour être « adoucis », de larges bas-côtés où on peut passer à trois véhicules, son radar automatique (plus un autre en haut de Lumio en direction de Calvi, mais celui-là est seulement « pédagogique ») ses 6 ronds-points et une demi-douzaine de « dos d’âne » en entrant dans la cité Paoline : 33 minutes quand tout va bien.
Une heure quand il y a du monde ou qu’il pleut…
Et désormais, pour sortir de la ville en direction de Monticello, il faut contourner, en un vaste rond-point, tout un pâté d’immeubles bourrés de piétons… ou prendre un raccourci qui vous fait perdre la priorité à la sortie de la ville.
Motif de la décision : 3 décès par an sur la chaussée.
Bilan de plusieurs années plus tard à 70 km/h : 3 morts par an sur le même parcours.
Un cas d’ékole…
 
Le pire n’est pas là. Il est quand un « touriste » se promène sur cette route à la vitesse de 50 à l’heure, parce que tout seul dans sa « petite-auto », il « trouve que 70, c’est limite » sur une pareille route, créant des encombrements parfois monstrueux sans se rendre compte que gêner le trafic reste un délit dans le code de la route.
Vous savez, c’est le même qui flambe les cours du pétrole à filer à plus de 130 km/h sur les autoroutes en tout bonne conscience… sauf devant les radars automatiques, naturellement. Il a encore tous ses points…
Moâ aussi, d’ailleurs : Des automobilistes exemplaires !
Il faut dire que pour lui, il y a trop virages : Et il doit prendre son temps pour agiter ses petits bras autour de son volant.
Alors que moâ je les « coupe » quand il n’y a personne en face, malgré la ligne blanche continue : C’est plus confortable pour « ma Nichée » ficelée sur la banquette arrière.
 
En principe, je le dépasse, seulement quand c’est possible. Pour ça je calcule, quand il y a de la visibilité, le temps et les distances de croisement, je rétrograde et une fois la voiture d’en face passée, un coup d’œil au rétroviseur pour vérifier qu’il n’y a pas plus rapide derrière moâ, je te vais à consommer jusqu’à 25 litres aux 100 pour doubler, un, deux, parfois trois « lambinards » avant de me rabattre pour éviter un accident avec un véhicule caché par le relief ou la végétation.
Pied à fond sur le frein pour aborder le virage suivant : Il faut l’aborder à moins de 100 à l’heure, parfois moins encore alors que le compteur dépasse les 130 au plus fort de l’accélération. Ça raccourcit le temps de la manœuvre…
Et derrière (ou devant moi), nous sommes deux ou trois à faire la même manœuvre dans la courte ligne droite : « Même pas peur ! » en dit « ma Nichée ».
Tout en reconnaissant que c’est une situation accidentogène : Il faut connaître la route et patienter parfois longtemps pour ne prendre aucun risque.
 
L’astuce, quand on connaît la route, c’est d’anticiper. Ça m’arrive sur la route des Agriates, de Belgodère, du Cap ou celle de Porto. Pareil, élargies, mieux entretenues, on y repère assez aisément son parcours le long des massifs. Parfois il suffit de repérer les poteaux télégraphiques pour « anticiper », mais pas partout. C’est mieux la nuit : Les phares des voitures montantes vers vous se repèrent de très loin, vous guident persque, et on peut jauger son allure plus facilement.
D’autant qu’il y a moins de « pinzuti » la nuit, c’est plus facile : Ils ont peur, pied sur le frein, à 30 à l’heure.
Sauf quand il y a du brouillard, notamment sur la route de Bastia : On ne voit même plus les lignes sur la chaussée, tellement elle est sale…
 
La manœuvre consiste à s’assurer qu’il n’y aucun véhicule qui roule vers vous, aucune « cache » naturelle où vous auriez pu ne pas le repérer. Si votre cheminement est côté montagne et que le chemin vire à gôche au fond de la vallée, vous pouvez faire votre « forte accélération », quitte à doubler dans le virage. Dans le cas contraire, côté ravin, il faut que le cheminement se fasse sur la drôate sur plusieurs centaines de mètre pour doubler « en extérieur » du virage. Inversement, quand il n’y a pas de visibilité, vous patientez en adaptant votre vitesse sans toucher au frein : C’est ce qui consomme le plus.
Et puis, si c’est « clair », vous doublez « l’escargot-pinzutu » dans le virage ou à son approche. C’est d’autant plus facile et rapide que le mek devant vous, la trouille au ventre et le pied sur le frein, abordera le virage à 30 ou 40 km/h !
Avec un peu de chance, vous allez lui foutre une peur bleue, et il va encore ralentir son allure.
Bref, la conduite en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi », c’est spécifique… et pourtant on n’est pas non plus des dingues : On reprend une allure normale ensuite, les nerfs soulagés de ne plus risquer de se faire surprendre par un ralentissement intempestif et inapproprié du « pinzutu ».
De toute façon, il en est 3 de moins par an sur la route expérimentale à 70 km/h.
Je vous le dis, un cas d’ékole.
 
Au moins autant pour les 80 km/h sur tout le réseau : Une véritable imposture pseudo-scientifique.
En effet, le rapport public faisant le bilan de « l’expérimentation » de la baisse de 90 à 80 km/h de la vitesse maximale sur les routes secondaires reste un splendide cas de détournement d’études « scientifiques » à des fins de justifications politiques. Et c’est pour le moins assez maladroit.
Le rapport de 122 pages du début de l’été ne démontre finalement à aucun moment que la mesure a sauvé des vies ou même réduit la pollution et les nuisances : Ce sont juste et seulement des possibilités.
Et justement, absolument rien ne permet de l’affirmer ou d’affirmer le contraire…
Magnifique !
 
Réfléchissez 2 secondes : En préambule et pour que la problématique soit bien posée, la vitesse est un facteur aggravant de tous les accidents automobiles, j’en suis sûr et certain. Vous aussi : Vous ne risquez rien si vous restez assis devant votre télé. Car c’est tout simplement de la physique appliquée.
Plus la vitesse est élevée, plus l’énergie dégagée lors du choc est forte (E=½M x V²) et plus les dégâts sont importants.
Cela dit, la vitesse n’est pas pour autant à l’origine de tous les accidents et il faut prouver qu’en la limitant le nombre d’accidents a bien baissé.
Dans ce domaine, les pouvoirs publics font la démonstration de ce que peut être de la propagande habillée de statistiques pseudo-scientifiques. Cela est aussi malheureusement souvent le cas en matière d’énergie de la part d’organismes publics voire de cabinets ministériels : L’objectif n’est pas de tirer des conclusions rigoureuses d’une expérience mais de justifier à tout prix de la clairvoyance des décisions et des a priori de celui qui décident pour vous (même quand il n’a pas été élu pour ça : Le propre des dictatures…).
 
Or, ce qu’on a tous expérimenté, c’est que finalement c’est l’écart de vitesse entre deux mobiles roulant dans la même direction qui reste accidentogène. Sans ça, il y aurait dix fois plus de décès sur les autoroutes que dans les villes.
Sur autoroute, ce différentiel est de 50 km/h (130 vitesse maximum, 80 vitesse minimum), en ville il est de 30 à 50 km/h. 30 à « Paris-sur-la-plage », avec un piéton à l’arrêt, 50 encore dans quelques des bourgades de campagne…
 
Mais revenons à notre sujet et à la décision prise d’imposer à l’été 2018, le 1er juillet, la vitesse maximum à 80 kilomètres heure pour les voitures et les motos au lieu de 90 kilomètres heure sur les routes secondaires.
L’argument avancé alors était que cela permettrait de sauver des centaines de vies par an, de « 350 à 400 par an » selon le « Premier sinistre » de l’époque, « Kung-Fu-Panda ».
Depuis, pour justifier une mesure impopulaire et qui a été en partie à l’origine du mouvement des « Gilets jaunes », on aura assisté tous les mois à quelques publications officielles de statistiques et d’argumentaires pour démontrer l’efficacité et la justesse d’une mesure incontestable puisqu’elle permet de « sauver des vie ».
Sauf que les argumentaires en question ne prouvent absolument rien, je viens de vous le dire.
 
Le dernier en date fait le bilan après deux ans « d’expérimentation ». Il a été fait par le Cerema, (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).
Ce dernier a été missionné par « Kung-Fu-Panda » pour établir un bilan et respecter ainsi une clause de revoyure au 1er juillet 2020. Ces conclusions sont évidemment favorables et aujourd’hui, la mesure a donc été entérinée sauf par les départements, nombreux, qui ont décidé de l’annuler en dépit des pressions parisiennes et des préfets.
 
Selon la toute neuve déléguée interministérielle à la sécurité, (« MGM » pour Marie Gautier-Melleray, en remplacement, de « Manu-La-Barbe » appelé à d’autres fonctions), les études du Cerema « prouvent » que 349 vies ont été sauvées entre le 1er juillet 2018 et le 29 février 2020.
Rappelons qu’en 2019, 3.239 personnes sont mortes sur les routes de « Gaulosie-routière », soit seulement neuf de moins qu’en 2018… Une paille « significative » en période de grève et de blocage, n’est-ce pas…
La période a été choisie en raison du confinement mis en place le 17 mars mais elle ne tient pas compte du mouvement des « Gilets jaunes » qui bloquaient les ronds-points.
 
En fait le Cerema ne démontre finalement rien… Car par définition, l’accidentalité est multifactorielle : Pour bien faire, il aurait fallu déterminer l’importance respective des différentes causes d’accidents selon les périodes comparées.
Un travail difficile qui n’a hélas pas été fait.
Mais alors comment le Cerema peut tirer des conclusions « scientifiques » mettant en avant un seul facteur arbitrairement choisi comme cause d’accident, à savoir la vitesse et sa diminution moyenne de 3,3 km/h ?
 
En réalité, parmi les autres causes d’accident possibles dont personne n’a tenu compte, on peut citer pêle-mêle l’alcool, les stupéfiants, l’erreur humaine, l’inattention et la somnolence, l’usage du téléphone portable, la défaillance mécanique, le mauvais état de la chaussée ou du véhicule, les conditions météorologiques… etc.
Or, comme le souligne la Ligue de Défense des Conducteurs, le rapport du Cerema a beau faire 122 pages sur le sujet et afficher une grande créativité à l’aide de multiples formules mathématiques complexes pour tenter d’être crédible, il ne prouve à aucun moment que les vies épargnées l’ont été grâce à l’abaissement de la vitesse maximum.
C’est juste une possibilité mathématique faite pour qu’on ne peut pas la rejeter, mais rien ne permet non plus de l’affirmer et surtout pas de l’infirmer…
 
La preuve de la mauvaise foi du gouvernement et du travail douteux du Cerema est apportée par le fait que les chiffres utilisés concernent la mortalité routière « hors agglomération » et « hors autoroute ».
Il s’agit donc d’un amalgame de la totalité du réseau routier secondaire et tertiaire sur lequel la vitesse n’est pas limitée à 80 km/h mais aussi parfois à 60, 70, 90 voire 110 kilomètres heure lorsqu’une séparation départage les deux sens de circulation…
Mais l’étude montre en revanche que la vitesse effective sur les routes secondaires aurait effectivement diminué de seulement en moyenne de 3,3 km/h.
Il est tout de même difficile à l’honnête citoyen de croire qu’une baisse aussi limitée puisse avoir un impact vraiment mesurable sur l’accidentologie…
Passons.
 
Un autre argument, qui avait été abondamment avancé pour justifier la baisse de la vitesse y compris par « Jupiter » était celui de la diminution de la pollution et des nuisances.
Même le Cerema renonce de fait à le démontrer !
Car les bilans écologiques et sonores ne sont absolument pas concluants.
Dommage.
La Ligue de Défense souligne d’ailleurs que le rapport du Cerema interprète, sans succès, une expérimentation sur des voies passées à 70 km/h et non 80 km/h… Mais même avec une telle réduction de la vitesse de 20 kilomètres heure, le rapport affirme que la variation des émissions polluantes (de particules fines et d’oxydes d’azote) à ces vitesses est « très faible voire nulle ».
Il en va de même pour les nuisances sonores, puisque rouler 10 km/h moins vite permettrait de descendre le volume d’un décibel, autrement dit une valeur imperceptible.
Surtout si la baisse effective de la vitesse moyenne est de 3,3 km/h, en pense-je !
 
Pour ma part, je sais que plus un moteur tourne vite, plus il fait du bruit (je dis ça, je ne dis rien, n’est-ce pas).
Or, il tourne plus vite à basse vitesse quand on roule en seconde ou troisième parce qu’au-delà il s’étouffe.
De toute façon, on le voit à la consommation : 9 litres/100 ou plus en ville où on passe son temps en accélération à faire du bruit, ou à attendre, 5,5 l/100 à 130 km/h ans toucher à l’accélérateur ni au frein durant des heures…
Sauf parfois plus quand « ça monte », mais on se rattrape dans les descentes…
 
La conclusion est qu’en se comportant ainsi, c’est-à-dire en cherchant par tous les moyens et par des démonstrations sans valeur, à prouver la justesse des décisions prises, les pouvoirs publics contribuent à alimenter la défiance grandissante envers l’autorité et la parole de l’État qui du coup s’étiole.
Dommage là encore…
 
Dans le domaine de l’énergie et des stratégies de transition, les exemples comparables ne manquent pas.
Ainsi, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a publié à la fin de l’année dernière une étude pour démontrer que passer à 100 % d’électricité d’origine renouvelable était une hypothèse réaliste.
Une démonstration qui avait soulevé un tollé parmi les experts tant les hypothèses retenues étaient absurdes et ne l’avaient été que pour démontrer la validité de la thèse finale.
La méthode était tellement contestable qu’il n’y avait pas de Comité scientifique pour appuyer l’étude. Et que l’académie des technologies considérait que « les conclusions de l’étude de l’Ademe doivent être prises avec la plus grande prudence ».
Traduction polie du « jetez-le à la poubelle ! »
Car elles étaient affectées par « de nombreuses erreurs de méthodes et des contradictions ». Elles « ne devraient en aucun cas servir de base à des décisions de politique publique ».
 
C’est un peu la même chose pour « l’expérimentation » des 80 km/h.
Heureusement, dans sa « très grande sagesse » le législateur a corrigé le tir en autorisant des « adaptations » décidées par les élus territoriaux…
Vous me direz également que pour un parcours de 100 km où la vitesse moyenne n’aurait baissé que de 3,3 km/h, en moyenne, ça ne représente jamais qu’un peu plus d’une minute de plus à vous fatiguer à être attentif à votre environnement routier…
D’un autre côté, au prix de ma minute facturée par mon « ex-Boss », à la fin de l’année, il y en a pour un paquet : C’est autant de plus qu’il y a en moins, perdu à jamais…

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