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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 26 septembre 2020

Les « IG Nobel » cuvée 2020.

 

C’est devenu traditionnel,

 

Normalement, nous avons rendez-vous le vendredi sur ce blog pour vous livrer les « collectes d’histoires d’en rire de Jean-Marc », le samedi pour vous faire découvrir la vie secrète des juridictions de ce pays (qui est aussi le mien) et le dimanche pour parler de « science en marche » (ou divers sujets sans intérêt aucun).

Exceptionnellement, parce que je suis en retard sur le dépouillement de mes revues juridiques auxquelles je reste abonné et également en retard sur la compilation des « news-ordinaires » des mois passés, j’inverse donc : On parle de science et pas de droit !

 

Car il y a urgence : Si, pour reprendre le mot du Général (« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve plein ; des chercheurs qui trouvent, on en cherche ! »), il se trouve que le 17 septembre 2020 dernier s’est tenue la cérémonie de remise des prix « IG-Nobel » récompensé en dollar zimbabwéens sonnants et trébuchants.

Bon cette année, en raison de la crise du « Conard-virus » cette cérémonie a eu lieu en visio-conférence…

À laquelle je n’ai pas assisté (faute d’avoir reçu un carton d’invitation).

Mais les lots étaient tous autant mérités les uns que les autres.

Tous ces Nobels de la science couronnent ainsi chaque année des études scientifiques « qui font rire les gens, puis les font réfléchir », mais aussi des personnalités ou organisations qui ont pu s’illustrer à leur manière dans un domaine particulier.

Ainsi :

 

– L’IG-Nobel d’acoustique revient à Stephan Reber, Takeshi Nishimura, Judith Janisch, Mark Robertson et Tecumseh Fitch pour avoir introduit un alligator de Chine dans une pièce étanche remplie d’air enrichit à l’hélium afin d’étudier les changements dans la fréquence de ses vocalisations.

Un alligator, un micro et de l’hélium : Il n’en fallait pas tant pour séduire le jury, qui a attribué un IG-Nobel d’acoustique à l’équipe internationale réunie autour du jeune zoologiste suédois Stephan Reber, auteur d’une étude sur les vocalisations d’un alligator chinois femelle placée dans un caisson étanche enrichi en hélium. L’objectif était de déterminer si la fréquence des vocalises permettait aux crocodiliens de communiquer à leurs congénères des informations sur leur taille, ce qui semble bien être le cas.

Stephan Reber souhaiterait maintenant rééditer l’expérience avec des oiseaux primitifs, comme les émeus ou les nandous, afin de pouvoir extrapoler sa découverte aux dinosaures.

Personnellement, dans un caisson hyperbare rempli d’hélium, j’ai seulement une voix de castrat, comme tout le monde.

 

– L’IG-Nobel de psychologie a été attribué à Miranda Giacomin et Nicholas Rule récompensé de leurs efforts à faire progresser la connaissance pour avoir pu établir une méthode pour identifier les narcissiques à partir de la forme de leurs sourcils.

Peut-on repérer un narcissique à ses sourcils, telle était la question.

Personne ne se l’était probablement posé avant les psychologues Miranda Giacomin et Nicholas O. Rule, de l’université de Toronto.

Leurs conclusions, fruits d’une série de tests rigoureux, trouveront une application pratique dans la vie de tous les jours : Oui, il est bien possible d’identifier un narcissique compulsif à l’épaisseur ou la densité de ses sourcils.

Cette avancée, qui vaut à ses auteurs ce prestigieux IG-Nobel de psychologie, prolonge une première étude selon laquelle un narcissisme exacerbé peut se déduire de l’apparence générale d’une personne.

Encore fallait-il déterminer quelles particularités physiques véhiculaient cette impression.

C’est désormais chose faite !

 

– IG-Nobel de la Paix : Il aura été décerné avec joie aux gouvernements Indien et Pakistanais pour avoir envoyé des diplomates sonner aux portes des ambassades des autres au milieu de la nuit avant de partir avant que quiconque n’ait eu le temps de répondre.

Plus symboliques que d'autres, certains IG Nobel couronnent parfois pays, organisations ou personnalités. La preuve avec cet IG Nobel de la Paix, qui vient récompenser l’Inde et le Pakistan pour avoir poussé leurs diplomates respectifs « à sonner subrepticement à la porte des uns des autres en pleine nuit, et s’enfuir avant que quiconque ait une chance de répondre ».

Les deux États se trouvant au bord de la guerre depuis plus de 70 ans, et disposant chacun d’un bel arsenal nucléaire, on ne peut que se réjouir qu’ils semblent enfin trouver une manière relativement bon enfant de régler leurs différends de voisinage.

 

– L’IG-Nobel de physique récompense Ivan Maksymov et Andriy Pototsky pour leurs travaux sur les effets des vibrations à haute fréquence sur la forme des vers de terre.

Le prix était quasiment assuré pour cette étude réalisée par les deux chercheurs ukrainiens de l’Université de Victoria en Australie, consistant à étudier l’effet de vibrations haute-fréquence sur la forme des vers de terre.

L’objectif était, grosso modo, de vérifier s’ils se comportaient comme une goutte d’eau en forme de tube.

Quatre espèces de lombrics ont été soumises à différentes fréquences, l’oscillation se révélant maximale à 20 Hz et 40 Hz.

Que les amis des animaux se rassurent : Les vers étaient endormis pendant l’expérience, et ont été relâchés dans une ferme à lombrics une fois remis de leurs émotions.

 

– L’IG-Nobel d’économie : Ce prix revient à Christopher Watkins, Juan David Leongómez, Jeanne Bovet, Agnieszka Żelaźniewicz, Max Korbmacher, Marco Antônio Corrêa Varella, Ana Maria Fernandez, Danielle Wagstaff et Samuela Bolgan pour s’être penché sur le lien entre le PIB et les inégalités socio-économiques d’un pays selon la fréquence du baiser sur la bouche dans ce pays…

Le sujet d’étude peut se résumer par la recherche d’une relation potentiellement existante entre inégalités sociales et roulage de pelle (« mouth to mouth kissing »).

Conclusion : La corrélation entre inégalités de revenus et pratique de la galoche…

… est 5 fois supérieure (!!) à celle qui existe entre ces mêmes inégalités et l’activité sexuelle.

Autrement dit, c’est dans les pays les plus inégaux qu’on s’embrasse le plus.

Ça va mieux en le disant !

 

– L’IG-Nobel du management va à Xi Guang-An, Mo Tian-Xiang, Yang Kang-Sheng, Yang Guang-Sheng et Ling Xian Si, 5 tueurs à gage professionnels ayant chacun délégué la tâche au suivant.

Les cinq tueurs à gages chinois sont ainsi récompensés pour s’être sous-traité en cascade l’assassinat d’un homme d'affaires de Guangxi, conservant à chaque fois une partie de la prime.

Inutile de préciser que la mission n’a au final jamais été remplie : Le dernier tueur de la chaîne a fini par prendre le café avec sa cible, pour lui proposant de simuler son propre assassinat.

Ce dernier a surtout prévenu la police.

Retenus dans une prison chinoise avec leur commanditaire, les cinq récipiendaires n’ont pas encore réagi à l’attribution de ce prix qu’ils n’espéraient sans doute pas…

 

– L’IG-Nobel d’entomologie revient à Richard Vetter pour avoir mis en évidence le fait que beaucoup d’entomologistes ont peur des araignées (qui ne sont pas des insectes).

Ou « quand deux pattes font une grosse différence ».

C’est le titre de l’étude sur la question taboue de l’arachnophobie chez les entomologistes, qui vaut à ce chercheur américain le très convoité IG Nobel d’entomologie.

Spécialiste des araignées recluses, ce dernier a découvert qu’une proportion non-négligeable de scientifiques qui étudient les insectes ont peur des araignées.

D’après le sondage effectué par le scientifique, c’est surtout la manière dont se déplacent les araignées, leur comportement inattendu et leur vitesse qui répugnent le plus aux entomologistes.

On attend désormais de sa part une étude complémentaire sur la phobie des myriapodes (plus communément appelés mille-pattes) chez les spécialistes des araignées…

 

– L’IG-Nobel de médecine a été attribué à Nienke Vulink, Damiaan Denys et Arnoud van Loon pour avoir décrit la misophonie, un trouble peu connu rendant insupportables à une personne qui en serait atteinte des sons anodins comme, par exemple, le son d’une personne mastiquant.

Très convoité, ce prix de médecine vient récompenser des chercheurs belges et néerlandais, qui viennent de diagnostiquer une maladie trop longtemps ignorée : la misophonie.

Cette dernière provoque une intense détresse, suivie d’un comportement agressif, chez certaines personnes soumises aux bruits de mastication de leurs semblables (mais pas d’eux-mêmes ou d’animaux).

Après avoir étudié les réactions d’une quarantaine de patients, l’équipe du psychiatre néerlandais Arjan Schröder suggère de faire de la misophonie un trouble psychiatrique reconnu.

Ce dernier pourrait toutefois être guéri, dans la moitié des cas, à l’aide d’une thérapie comportementale adaptée.

 

– L’IG-Nobel de l’éducation médicale revient conjointement à Jair Bolsonaro du Brésil, Boris Johnson du Royaume-Uni, Narendra Modi d’Inde, Andrés Manuel López Obrador du Mexique, Alexandre Loukachenko de Biélorussie, Donald Trump des États-Unis, Recep Tayyip Erdogan de Turquie, Vladimir Poutine de Russie et Gurbanguly Berdimuhamedow du Turkménistan pour avoir profité de la pandémie de « Conard-virus » pour avoir démontré que les politiciens pouvaient avoir un effet beaucoup plus immédiat sur la vie et la mort que les scientifiques ou les médecins.

Rappelons que Donald Trump, entre autres, avait plus ou moins suggéré de boire de l’eau de javel pour combattre le coronavirus.

Ou qu’au Brésil, Jair Bolsonaro n’a de cesse de défier les mesures de confinement adoptées par son propre gouvernement.

 

Alexandre Loukachenko a donc reçu à cette occasion son deuxième prix Ig-Nobel, le premier étant celui de la paix en 2013 pour avoir rendu illégal le fait d’applaudir en public et à la police de l’État biélorusse pour l’arrestation de personnes ayant exprimées leur opinion politique en applaudissant…

Un manchot avait pu ainsi être arrêter par ladite police.

Reste le sifflet aux Biélorusses.

 

– L’IG-Nobel de science des matériaux revient à Metin Eren, Michelle Bebber, James Norris, Alyssa Perrone, Ashley Rutkoski, Michael Wilson et Mary Ann Raghanti pour avoir démontré qu’un couteau fabriqué à partir d’excréments humains n’est pas très efficace.

En résumé : « L'expérience montre que les couteaux fabriqués en excréments humains gelés ne fonctionnent pas ».

L’idée générale était de vérifier la véracité d'une légende du Grand Nord, selon laquelle un vieil Inuit privé de ses outils aurait fabriqué un couteau à l’aide de ses excréments gelés, puis l’aurait affûté avec sa salive, avant de démembrer avec un chien dont il aurait ensuite utilisé la cage thoracique comme traineau. Il serait parti par la suite et on ne l’aurait jamais revu.

Les scientifiques ont donc tenté l’expérience, l’un d'entre eux se dévouant pour adopter pendant une semaine le même régime alimentaire qu’un Inuit afin de fournir la matière première.

Conclusion ? Non seulement cela ne fonctionne pas, mais le couteau fond rapidement dans la main.

Autrement dit le caca gelé fond mais ne coupe pas !

 

C’était la cuvée 2020 !

Au moins, ces prix Nobel là ne récompense pas une carrière, mais seulement des trouvailles et démonstrations incontestables qui améliore toujours la connaissance en général.

Parfait.

 

Et bonne fin de week-end à toutes et à tous !

 

I3

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