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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 4 septembre 2020

Annexe 1

Les chiens de guerre (1)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Peut-être venez-vous, à la lecture des chapitres précédents de découvrir le « groupe Wagner », ces mercenaires qui œuvrent pour le compte de la Russie.
Dans cet opus, le « groupe Mozart » est une création romanesque. Il en est un autre, à venir, le « groupe Dvorak ». Mais ce sera pour le prochain épisode.
Sur les mercenaires, vous croyez également peut-être tout savoir, mais depuis les années 1960 et les mouvements de décolonisation, les mercenaires sont à l’œuvre en Afrique et depuis partout dans le monde : c’est la « privatisation » des guerres qui est en cours.
Petit tour d’horizon…
 
Ils sont à l’œuvre partout autour du monde, en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye, au Venezuela, en Afrique et encore ailleurs.
La Guinée équatoriale a soumis mi-décembre 2019 à ses pairs du Conseil de sécurité de l’ONU une proposition de résolution visant à renforcer la lutte contre les mercenaires dans le centre de l’Afrique. Le texte « appelle tous les États membres des Nations Unies à adopter des législations interdisant à leurs ressortissants de contribuer au recrutement, au financement, à l’entraînement et au transfert de mercenaires ou combattants ». La résolution évoque le « danger d’activités de mercenaires (...), particulièrement pour des petits pays en voie de développement, notamment pour des États du centre de l'Afrique. »
Il n’est « pas sûr » que cette idée soit suivie d’effets, a commenté un diplomate sous couvert d’anonymat...
 
Précisons que la Guinée équatoriale, ancienne colonie espagnole qui regorge de pétrole, est gouvernée d’une main de fer depuis 40 ans par le président Teodoro Obiang.
En 2017-2018, son régime affirmait avoir déjoué un coup d’État et pourchassé des mercenaires tchadiens, soudanais et centrafricains à la solde de l’opposition radicale. « Certains doutent de l’existence même du coup d’État », écrivait Franceinfo Afrique à l’époque.
« Un sujet de grave préoccupation » pour l’ONU
« En Afrique, qui est au cœur du débat d’aujourd’hui, les activités mercenaires demeurent un sujet de grave préoccupation », expliquait le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’un débat sur le sujet au Conseil de sécurité en février 2019.
Il citait l’intervention de tels combattants « au Sahel », ainsi que « dans les violences postélectorales en Côte d’Ivoire en 2010 ». 
Étaient également cités le Cameroun et... la Guinée équatoriale. 
 
À la suite de la décolonisation, à partir des années 1960, le continent a vu de nombreux mercenaires, notamment européens, agir sur son sol. Au Katanga (RDC) entre 1960 et 1963, entre 1967 et 1970, lors de la sécession du Biafra, aujourd’hui province du Nigeria, où se sont notamment battus des Français.
Dans les guerres (contre le Portugal) au Mozambique et en Angola, toujours dans les années 1960-1970 : « Il y a également eu les ‘‘faiseurs de rois’’, comme le Français Bob Denard, impliqué dans deux coups d’État successifs aux Comores (1975 et 1978) » se rappelle-t-on.
Mort en 2007, Bob Denard a multiplié les actions sur le continent pendant une quarantaine d’années.

Des activités de mercenaires ruses ont été signalées depuis 2018 en Centrafrique, pays où l’influence de la France a longtemps été incontestée. Ces derniers ont même été vus patrouillant en armes dans les rues de Bangui.
Ils se sont faits plus discrets ces temps plus récents, rapporte l’AFP.
Ils sont soupçonnés d’être engagés par Wagner, entreprise militaire qu’on dit financée par Evgueni Prigojine, proche de Vladimir Poutine.

Des « consultants » du groupe Wagner ont été vus au Mali. La société serait aussi « présente dans au moins quatre autres pays – Libye, Madagascar, Soudan et Mozambique », croit savoir « Le Monde » : « En Libye, jusqu’à trente-cinq hommes de Wagner seraient morts au mois de septembre, fauchés par une frappe aérienne alors qu’ils combattaient au côté du maréchal Haftar », précise le quotidien français.
Au Soudan, selon le site middleasteye.net, le groupe Wagner aurait protégé « les exploitations minières d’or, de diamant et d’uranium » pour le compte du président déchu Omar el-Béchir.
En 2004, le président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang, avait déjà failli être renversé par près d’une centaine d’hommes arrêtés au Zimbabwe et en Guinée même.
Ces « chiens de guerre » (de l’anglais war dogs) étaient Africains (Namibiens, Angolais, Congolais de RDC...).
Le Zimbabwe avait alors accusé les services secrets américains, britanniques et espagnols (la Guinée Équatoriale étant une ex-colonie espagnole).
Chevilles ouvrières du complot, selon Courrier International, un Britannique, Simon Mann, et un Sud-Africain, Nick du Toit. « Des célébrités sur le marché des mercenaires en Afrique (qui) ont des liens avec les services secrets britanniques et américains », dixit le journal sud-africain Mail & Guardian cité par l’hebdomadaire français.
Les deux hommes ont effectué respectivement quatre et cinq ans de prison…
« De nos jours, plus personne n’accepte ces dangereux perturbateurs. Les mercenaires sont une espèce en voie de disparition », commentait en 2004 l’hebdomadaire zimbabwéen Standard, cité par Courrier International
 
Les « Chiens de guerre », en voie de disparition ? Pas si simple... Car depuis une vingtaine d’années, on assiste à une évolution dans ce secteur.
La « guerre contre la terreur » (voulue par George W. Bush) en Irak et en Afghanistan dans les années 2000 a vu les armées américaine et britannique sous-traiter « une part de plus en plus importante de leurs activités à des sociétés militaires privées (SMP) ».
Ce que d’aucuns ont appelé la « privatisation de la guerre »
« C’est aujourd’hui devenu la norme, les États et les sociétés refusant d’assumer la responsabilité de l’usage de la violence et de la force », commente l’ONG britannique War on Want, cité par RFI.

Par la suite, le nombre de ces entreprises s’est multiplié, notamment Outre-Manche. « Dans les années 1990 et le début des années 2000, des mercenaires prenaient part aux combats », explique Walter Bruyère-Ostells, maître de conférences à Sciences-Po Aix (cité par RFI) : « Aujourd’hui, on a surtout affaire à (des) ‘‘contractors’’, des employés de SMP, qui s’occupent de formation, de logistique et de conseil pour des opérations statiques. Ils ne combattent pas. »
Parmi ces « gros » contractants privés, qui ont « pignon sur rue », on trouve des entreprises comme Aegis Defence Services, G4S , Control Risks.
Certaines d’entre elles pèsent « plusieurs milliards de dollars », observe RFI.
Aegis Defence Services aurait des bureaux en Libye, Somalie et Mozambique.
De son côté, Control Risks, qui se définit aussi comme « une société de conseil mondial spécialisée dans le risque et qui aide les organisations à réussir dans un monde instable » et s’intéresse beaucoup à l’Afrique.
Son site propose même un « index risque-rendement » pour le continent et consacre un chapitre au « paysage de l’enlèvement contre rançon, et de l’extorsion » en Afrique du Sud…

Aujourd’hui, on distingue deux types de structures sur ce créneau, observe le chercheur Walter Bruyère-Ostells. D’un côté, les ‘‘contractors’’ des « grandes entreprises occidentales qui font un effort éthique et déontologique ».
De l’autre, les mercenaires des « petites sociétés, notamment sud-africaines, où des gens s’affranchissent parfois de certaines règles, avec des pratiques de barbouzes à l’ancienne »... 
La société ukrainienne Omega Consulting Group, qui se définit elle-même comme une « entreprise ukrainienne de Services de Sécurité et Défense (ESSD) spécialisée dans le management des risques liés à la sûreté », serait particulièrement active dans la région.
Elle reconnaît être implantée à Bamako (Mali), Dakar (Sénégal), Nouakchott (Mauritanie), Conakry (Guinée), Ouagadougou (Burkina Faso), Niamey (Niger).
En Afrique, elle est également présente à Rabat (Maroc), au Caire (Égypte), à Harare (Zimbabwe).
Selon le site middleasteye, elle a, un temps, recruté « des ‘‘opérateurs’’ francophones ayant une solide expérience du combat ».
D’autres acteurs ukrainiens travaillent dans la région, apparemment plus dans l’humanitaire…
« Au Mali, la compagnie Ukrainian Helicopters fournit des moyens d’évacuations médicalisés aéroportés à la Minusma depuis deux ans. On les retrouve aussi au Soudan, au Congo et en Côte d’Ivoire », affirme middleasteye.net.
La firme explique également qu’elle mène des campagnes humanitaires pour le compte de l’ONU en Éthiopie, Somalie, Kenya, Ouganda et au Mozambique.
 
En 2004, le bombardement de la force française Licorne sur la base de Bouaké (centre) avait « été effectué par un avion de l’armée ivoirienne, un Sukhoï-25 (de fabrication russe), piloté par un mercenaire biélorusse flanqué d’un copilote ivoirien », raconte Libération. De son côté, Le Monde évoque deux Sukhoï.
Dix personnes (neuf Français, un Américain) avaient été tuées.
À en croire Libération, l’affaire est assez étrange : « La France a eu à sa disposition les pilotes et techniciens slaves (biélorusses, russes et ukrainiens) chargés des Sukhoï, fournis clés en main à Gbagbo (le président ivoirien) par une entreprise biélorusse, via un intermédiaire français : Robert Montoya – un ancien gendarme de l’Élysée sous Mitterrand. Capturés sur l’aéroport d’Abidjan, une quinzaine d’entre eux ont été détenus durant quatre jours et ‘’débriefés’’ par les services français. Mais leur interrogatoire est toujours classé ’’secret défense’’ », rapportait le journal français en 2014.
 
Autre affaire en 2010 : des attaques dans le sud-ouest du pays avaient été perpétrées par des miliciens ivoiriens et des mercenaires libériens, selon l’entourage du président Ouattara.
Ce sont les médias camerounais qui l’affirment. « La marine camerounaise aurait intercepté dans la nuit du 8 au 9 septembre (2018) trois navires transportant d’importantes quantités d’armes de guerre » près des îles Bakassi, au sud-ouest du pays, rapporte le site africanews.
Ces « mercenaires » seraient arrivés de « pays comme le Mali, le Tchad et le Nigeria ».
Ils auraient pu venir pour « prêter main forte aux séparatistes anglophones en conflit (...) avec les forces de sécurité du Cameroun ».
Un conflit sévèrement réprimé par les autorités.
 
En 2015, l’armée nigériane a apparemment reçu, dans son combat contre Boko Haram, l'aide d'une centaine de mercenaires sud-africains, payés chacun 400 dollars par jour, « somme que la plupart des militaires nigérians ne touchent pas en un mois », selon Jeune Afrique.
Parmi eux, « des pilotes d’hélicoptère, des conducteurs de véhicule blindé, des instructeurs et des conseillers de haut rang en lien avec l’état-major nigérian ».
Outre les Sud-Africains, il y avait des Namibiens, des Britanniques et des Indiens.
Ces Sud-Africains seraient d’anciens militaires, âgés de 50 à 70 ans, formés sous le régime raciste de l’apartheid : ceux que Jeune Afrique appelle « les soldats perdus de l’apartheid ».
 
Lors d’une intervention au Sénat le 23 janvier 2019, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a dénoncé ouvertement la présence de mercenaires russes en République centrafricaine en citant nommément le groupe militaire privé Wagner.
Lors de ce « point » sur la Centrafrique, le ministre français des Affaires étrangères a évoqué « une situation très confuse ». Il a surtout pointé du doigt la présence « anti-française » de la Russie.
« Ce n’est pas vraiment l’armée (mais) des supplétifs qui agissent sous l’autorité d’un Monsieur qui s’appelle M. Prigojine », a lancé Jean-Yves Le Drian en nommant « la force Wagner ».
Cette déclaration s’inscrit sur fond de rivalités franco-russes en République centrafricaine.
 
Le groupe Wagner ou PMC Wagner, est une société de mercenaires russe créée par Dmitri Outkin, un ancien officier du GRU (renseignements militaires russes).
Le groupe paramilitaire privé a déjà fait parler de lui lors de son intervention en Syrie, dans le sillage de larmée russe.
La société Wagner est par ailleurs citée par le département du Trésor américain pour son implication dans le conflit en Ukraine.
« Si M. Prigojine m’entend (...) qu’il sache qu’on le connaît bien » interpelle le ministre français des Affaires étrangères français.
 
Le groupe Wagner serait financé par un oligarque russe, Evguéni Prigojine, surnommé « le cuisinier du Kremlin ».
L’homme d’affaires, proche de Vladimir Poutine, a fait fortune dans la restauration avant de conclure de nombreux contrats avec l’armée russe, comme le rapporte l’AFP.
Evgueni Prigojine est par ailleurs accusé par la justice américaine d’être l’instigateur de l’« usine à trolls »  (publication massive de messages tendancieux sur internet) destinée à favoriser l’élection de Donald Trump en 2016.
Qu’en dit officiellement la Russie de Poutine ?
 
Moscou a toujours réfuté toute présence militaire russe en Ukraine et n’a jamais cautionné officiellement l’intervention de mercenaires russes en Syrie.
Interrogé en décembre 2018 sur le groupe Wagner, le président Vladimir Poutine a toutefois défendu « le droit de travailler et de défendre leurs intérêts commerciaux aux quatre coins du monde » des sociétés militaires privées tant qu’elles respectent la loi, la même qui interdit la création de sociétés de mercenaires...
 
Depuis janvier 2018, il y a une double offensive russe, diplomatique et militaire, en République centrafricaine. Moscou a déployé plus de 170 « instructeurs civils » pour former les soldats de la Force armée centrafricaine (FACA) : « Ce sont des gens qui appartiennent à une société de sécurité privée (…). C’est aujourd’hui une dimension importante des guerres contemporaines et des guerres contre le terrorisme. Il y a une privatisation de la guerre », expliquait à RFI en novembre 2018 Roland Marchal, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales (CERI).
 
A priori, la présence de la Russie en Centrafrique n’a rien de choquant. La livraison d’armes aux soldats centrafricains a été validée par le Conseil de sécurité de l’ONU et le président Faustin-Archange Touadéra a lui-même choisi le Russe Valeriy Zakharov comme conseiller en sécurité.
La présence et le rôle des mercenaires russes du groupe Wagner est néanmoins opaque et suscite de multiples interrogations : en juillet 2018, trois journalistes russes de l’opposition ont tenté d’enquêter sur les activités de Wagner en Centrafrique et ses liens avec la richesse minière du pays, mais ils sont morts sur place dans des conditions mystérieuses…
La version officielle a conclu à un crime crapuleux, alors qu’aucune enquête sérieuse n’a été menée à ce jour.
 
 

 
270 pages – 12,30 €
 

 

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