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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 30 septembre 2020

Lettre à JP2 (2)

La Cotisation Sociale sur les Produits Manufacturés

(CSPM)

 

Un commentateur (« JP2 ») assidu m’a demandé une « synthèse » relative à la CSPM à transmettre à quelques amis « sérieux », il y a quelques mois de ça.

Je la lui ai faite en juillet dernier.

Je vous ai livré la première partie hier. Je complète avec ce post :

 

2.3 – Il n’est pas suffisant !

 

26. En effet, si l’on vise seulement un ou plusieurs produits :

-          Il ne tient compte que des fabrications industrielles ou artisanales ;

-          Il exclut de fait le commerce et les services ;

-          S’il devient un critère sur lequel on assoit une « taxe sur la production » supplémentaire, il vise les produits commercialisés, pas les entreprises ;

-          Il devient donc comparable à un droit de douane « intérieur » (prohibé par nos traités) !

 

27. Par ailleurs, il est forcément assis sur une « comptabilité analytique », donc sujet à des « arbitrages » de répartition des coûts indirects (internes propres à des politiques commerciales), difficiles à contrôler et sujets à des litiges innombrables (cf. les politiques et règles de prix de cession intragroupe).

Or, on veut un système clair, incontestable qui puisse survivre dans un régime juridique simple et lui-même incontestable (question de sécurité juridique…)

 

28. Le critère doit donc viser l’entreprise dans toutes ses activités à laquelle on attribue, par voie d’arrêté préfectoral, un « numéro ONG » (Origine Nationale Garantie) avec un numéro à faire figurer sur toutes les factures (comme celui afférent à la TVA), sous contrôle des services fiscaux (eux-mêmes sous l’autorité préfectorale) délivrées à l’entreprise qui paye ou est exonérée la CSPM.

Et naturellement, son attribution est gratuite !

La CSPM, elle, s’appliquerait donc d’autorité à toute entreprise dont plus de la moitié de sa production ne serait pas labellisée « ONG ».

Paradoxalement, toutes les autres en seraient exonérées (alors qu’on « taxe » des produits manufacturés).

 

3 – Le principe de la fiscalité comportementale appliqué aux entreprises

 

29. Le client final reste le « roi des marchés ». Mais au lieu de « lui interdire » d’acheter du « boulon de 12 » venu de Chine (ou d’Allemagne, de Russie, du Mexique… peu importe) pour l’obliger à acheter du « boulon de 12 » de fabrication française, l’entreprise qui vend du « boulon de 12 » sans avoir obtenu le label devra s’acquitter de la CSPM au taux de 30 %, ce qui reste dissuasif (et renforce la production nationale qui retrouve des marges) : c’est le client final qui paye peut-être plus cher, mais c’est un choix éclairé si le « boulon de 12 » « made in France » reste vraiment « minable » par rapport à celui qui vient de Chine (ou d’ailleurs, peu importe).

Aux industriels, artisans et distributeurs de s’adapter (durant la période de montée en puissance du dispositif) avec les moyens du bord pour égaler les meilleurs produits, car des achats « non ONG » entre également dans leur propre ratio !

 

30. Le boulon « chinois » ne sera pas seulement 30 % plus cher après qu’avant (et ce n’est pas un droit de douane sur un produit), mais ce sont tous les produits de l’entreprise vendeuse et revendeuse qui le seront (la vis de 30, le clou de 14 et même la boîte d’allumettes… franco-gauloise) : Le « boulon de 12 chinois » est déjà 20 fois moins cher. Ils pourront en vendre toujours autant.

En revanche, c’est l’entreprise qui l’utilise ou le distribue dans toutes ses ventes qui acquittera la CSPM assise sur la totalité de son chiffre d’affaires.

Avec l’effet de cascade induit, ce sont tous ses clients qui se servent du « boulon de 12 » dans leurs « productions manufacturées » qui sortent de l’exonération prévue si elles-mêmes ont des achats (comptes de charges de la classe 60 à 68, hors la classe 64, Frais et charges de personnel) quand elles dépassent le ratio d’exonération de 50 %.

D’ailleurs pas seulement les comptes de charges, mais toutes les factures, y compris d’acquisition de matériel, machines-outils, de transport, équipements et mobiliers de la classe 20…

Quoique qu’on retrouve en principe ces éléments dans les comptes 68, dotations aux amortissements et provisions, pour les mêmes montants, mais étalés sur plusieurs exercices : peut-être une possibilité « d’arbitrage » pour faire monter en puissance en douceur le dispositif à créer…

 

31. Le ratio est simple (et contrôlable par le premier aide-comptable venu en pointant les factures tout autant) : si les charges de personnel sont supérieures à 50 % du montant total des charges de l’entreprise, même si elle n’importe que des « boulons de 12 » chinois pour les redistribuer en France ou n’importe où ailleurs, elle obtient son numéro « ONG » à déposer sur ses factures, et est exonérée de CSPM et ses clients également.

Dans le cas contraire, non !

C’est un premier paradoxe : la CSPM pénalise les chiffres d’affaires, mais ce sont les achats d’une entreprise qui sont visés…

 

32. En cascade, il en va de même pour les entreprises clientes, et ainsi de suite tout du long de la chaîne des industriels (quel que soit leur secteur) jusqu’à la distribution finale au consommateur.

N’échapperait à cette cascade que le « B2C » : toutefois le produits (ou le service) qui traverse une frontière par l’intermédiaire d’un intermédiaire « dédouaneur » sis en France et qui parfois prend en charge la livraison finale (voir, il s’agit peut-être de la Poste, ce qui pourrait être assez drôle…) ou un service concurrent au service public…

Et c’est le client final qui a le choix entre le modèle « à CSPM » (+ 30 %), parce qu’il y a trop de « boulon de 12 » chinois, trop de puces Coréennes, trop d’acier Allemand, trop de plastique Américain dans le produit fini, ou d’acheter « sans CSPM ».

Pas forcément 30 % moins cher d’ailleurs…

 

33. Mais la marge brute supplémentaires sert à payer des salariés qui payent leurs charges sociales (et impôts) en France !

Imaginez-vous bien que quelques entrepreneurs auront vite compris que, même un peu plus cher, ils auront intérêt à créer des sites de production sur le territoire français.

C’est justement l’objectif !

 

4 – Les limites.

 

34. On en a déjà signalé une : le jour où tous les pays adopteront le même mécanisme, la CSPM deviendra marginale et les recettes supplémentaires s’épuiseront.

Mais en redonnant de la marge et de l’activité en France, on boostera probablement dans l’intervalle l’emploi français (peut-être jusqu’à « impatrier » des travailleurs immigrés supplémentaires…) qui réclameront des augmentations pour faire face à une perte de pouvoir d’achat correspondante aux entreprises soumises à la CSPM… sur le prix de la Rolls-Royce (parce qu’elle a une boîte de vitesse Porsche comme nos Peugeot) !

Il s’agira de compenser aussi pour les entreprises en prenant en charge une part plus importantes de leurs coûts du travail salarié (comme il est déjà fait avec les « bas-salaires »).

Là, c’est une question de priorité et de volonté « politique ».

 

35. Pour ma part, j’en viendrai volontiers à redonner du pouvoir d’achat aux particuliers : c’est une source supplémentaire d’impôt sur le revenu ; la consommation est le principal moteur de l’économie (ce qui devient évident avec la crise sanitaire…), mais jusque-là, les politiques de relance proposées bénéficiaient aussi et parfois surtout aux importations, ce ne sera pas le cas en l’occurrence ; et c’est facile à faire en supprimant les charges sociales part salariale ; pour les salariés et les retraités ; mais pourquoi pas en réduisant également celles « part patronale » pour redonner de la compétitivité internationale à nos productions nationales !

Toutefois, je ne suis pas un élu de la République et, les connaissant un peu, je reste très méfiant : ils sont encore capables de mettre le dispositif en place pas même pour réduire la dette publique, mais pour pouvoir « dépenser plus » encore dans des budgets pharaoniques « de relance » : ils sont tous nés pour dépenser de « l’argent pas à eux » !

 

36. L’autre limite reste que par principe la CSPM ne vise que les « produits manufacturés » (produits finis ou semi-finis). Autrement dit pas ceux qui sont fabriqués, assemblés par des entreprises sises en France (avec des salariés qui y sont domiciliés).

Il est hors de question (comme le fait « OGF ») de « surtaxer » avec la CSPM des importations de matières premières livrées en vrac (une bonne moitié de nos importations) : il y a déjà assez de taxes et de droits de toutes sortes sur celles-ci.

En revanche, on peut imaginer des usines d’assemblage de téléphone portable avec des pièces livrées en vrac… par des entreprises américaines ou coréennes sises en France !

 

37. Idem, à mon sens, les produits agricoles doivent être exclus du dispositif : même les plus pauvres et démunis doivent pouvoir se nourrir au meilleur coût !

 

5 – Conclusion :

 

38. Un mécanisme simple (même si le label OGF n’existait pas quand j’ai « inventé » la CSPM), me contentant de m’appuyer sur les contrôles fiscaux et des autorisations préfectorales et qu’il faudra le « nationaliser », reste puissant par effet de « ruissellement ».

Autre avantage à une époque où tout compte : il est probable qu’en relocalisation de nombreuses productions sur le territoire, outre l’effet bénéfique sur l’emploi, les régimes sociaux et les assiettes fiscales, la signature-carbone du pays pourrait être notablement réduite.

Plus besoin de taxe-carbone, de quotas et autres « droits à polluer ».

 

39. Et, cerise sur le gâteau, comme il est dit en introduction, contrairement à toutes les autres mesures, la CSPM est compatible avec toutes les dispositions juridiques, légales, réglementaires et européennes déjà en place.

Mais ça reste « un saut qualitatif » qu’il conviendra d’accompagner étroitement.

 

C’était une petite synthèse sans prétention, une de plus.

 

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