Je fume… uniquement du tabac.
C’est comme ça.
Ça a commencé à la fac.
Jusque-là, je n’étais pas dans un environnement intoxiqué… au lycée.
Mais à la fac, ça fumait de partout, dans les amphis, dans les salles de
TD, à la bibliothèque, au restaurant pour
« universitaires-boutonneux », à la cafétéria, dans les couloirs,
dans les locaux de syndicats étudiants, dans la salle des profs’, au gymnase,
sur le parvis, dans les jardins.
Pareil dans mes « formations en second », le soir jusqu’à pas
d’heure.
T’étais qu’un kon si tu n’avais pas une clope au bec : J’avais une
sucette comme tétine. Ça en rajoutait.
Et puis à force, je toussais à ne plus pouvoir dormir le soir (et à la
sieste).
Que justement, ça s’est calmé passées les trois premières clopes du matin,
juste après avoir avalé la tasse de café.
D’abord de la Gauloise, puis de la Gitane, puis des sans filtre que j’en
avais les doigts tout jaunis.
Je suis passé aux blondes (je ne sais plus lesquelles) quand « une
blonde » qui me draguait m’a dit de laisser tomber le tabac brun pour
passer au tabac blond.
Elle était très… attractive : J’ai flanché et puis ça aidait pour les
examens.
Surtout quand on cumule trois formations en même temps que ça se bouscule
lors des sessions desdits examens dans l’emploi du temps (jusqu’à 4 épreuves le
même jour et le code routier le lendemain – ou la veille, je ne sais plus).
Un paquet par jour, puis deux, puis une cartouche par semaine, puis deux,
jusqu’à l’armée : Là, je ne pouvais plus marcher au pas à l’allure des
autres.
Le parcours du combattant, les marches, je ne pouvais pas suivre :
Manque de souffle.
J’ai donc arrêté et suis devenu absolument invivable, les nerfs à fleur de
peau en permanence : Il ne fallait même pas m’adresser la parole, encore
moins me regarder.
Sevré en 48 heures. Le premier jour, je m’étais dit que je pouvais tenir
jusqu’à midi. Ça a été affreux, mais j’ai tenu. Le lendemain, je me suis dit
que je pouvais tenir jusqu’au soir et le surlendemain, je me suis persuadé que
si j’avais tenu une journée entière, je pouvais en faire deux.
Et ainsi de suite : Ils ont fini par me jeter, déclaré apte à
défendre la Patrie, mais inconciliable avec la vie en caserne…
Et j’ai pris 10 kilos (que j’ai gardés).
Démobilisé, j’ai tenu et j’ai retrouvé le goût des aliments, les odeurs
subtiles du métro-parigot. Jusqu’à ce que je sois séquestré dans mon bureau
directorial par une bande d’allumés CGT : Mes premières grèves
générales !
Ces kons, ils fumaient tous que ça puait la clope jusque dans la moquette
quand je me suis enfui par la fenêtre, le soir arrivant, pour aller faire
quoi ?
Pour avaler un œuf dur au café du coin, arrosé d’une bière et… acheter un
paquet de clopes !
(La fois suivante, ils m’avaient piqué mon porte-monnaie et la clé de l’ordinateur…)
J’ai arrêté une seconde fois : « Ma nichée » arrivait et ça
aurait nui à ses délicates alvéoles pulmonaires.
Et j’ai repris 10 kilos…
Que j’ai également gardés.
J’avais accepté un cigare en guise de « calumet de la paix ».
C’est bon un cigare. C’est splendide et ça te donne une haleine d’enfer.
Sauf que le premier entraîne les suivants…
Et là, mes finances ne pouvaient pas suivre la boîte de cigarillo par
jour…
La cigarette, c’est dégueulasse : Les cendres de papier te font
tousser comme un malheureux tubard à cracher tes poumons à longueur de journée,
alors je suis passé à la pipe pour éviter de reprendre 10 kilos : Ceux-là,
on les garde (je sais…), alors que les autres peuvent fondre avec un régime
sans sucre.
La pipe c’est sympa : Tu fais ta régression buccale tranquillement,
tu passes ta journée à téter, tu fumes nettement moins parce que ça s’éteint
tout le temps, tu choisis ton tabac, au rhum, aux fruits rouges, au miel ou à
ce que tu trouves et en plus tu passes pour un « homme sage », ce qui
te rend extrêmement sexy auprès d’une partie de la gente féminine.
Une partie seulement.
Bon, l’UE nous a fait caguer en nous interdisant de fumer dans des lieux
clos. Ok, je n’ai pas besoin de cendrier avec ma pipe (il est au bout de
l’engin) mais je fume en extérieur et j’ai découvert comme ça, en rentrant de
vacances estivales, que si le masque est devenu obligatoire en extérieur, à
moins de faire un trou dedans pour manger boire et fumer, tu peux manger boire,
et fumer ta pipe partout où ce n’est pas interdit (respectueux de la loi que je
suis) sans masque.
Donc tu te promènes dans la rue et sur les boulevards avec ta pipe au bec,
même sans tabac et tu es dispensé de porter un masque.
Parce qu’un masque troué, ma foi, ça n’a pas un grand intérêt soi-disant protecteur…
Première revanche des fumeurs sur le communs de mortels (et autres moutons
aux abois), même s’il ne s’agit pas ici pour moâ de vous encourager à fumer ou
de faire « une compétition » entre fumeurs et non-fumeurs : Ce
post n’est juste qu’un essai comparatif.
Mais, la seconde est plus torride : Jusque-là, le tabac n’est jamais
considéré que comme un « fléau » sanitaire, un « poison », un « tueur »…
En fait, pas vraiment : Il y a bien dix mille autres façons de mourir
qui n’ont rien à voir avec la tabagie.
Et puis je vous rappelle que c’est un « acte citoyen » : Tu
payes quantité de surtaxes sur lesquels est calculée la TVA pour le prix d’un
peu de papier enroulant du tabac pour la cigarette (pas pour le tabac à pipe),
tu payes même une cotisation sociale pour pouvoir mourir soi-disant plus tôt,
ce qui accélère le retour à l’équilibre des régimes de sécurité sociale
assurance-maladie et te raccourcit l’espérance de vie à faire faire des
excédents (plus tard) aux assurances retraites.
Même qu’on devrait subventionner les fumeurs pour les sacrifices qu’ils
font sans le savoir pour le bien de la communauté non-fumeuse.
Ou au moins leur décerner une médaille pour « services rendus à la
Patrie »…
Non, là, le raisonnement s’arrête avec le « Conard-virus ».
Car coup de théâtre ! Le tabac est d’abord une plante médicinale,
dont les populations amérindiennes qui la cultivaient et l’utilisaient
connaissaient les propriétés, et que les premiers médecins européens
exploitèrent également.
Le gros problème du tabac, lui bel et bien réel, et c’est l’industrie qui
s’est créée autour.
Or, un quart de la population gauloisienne fume (25,4 %).
On parle de vrais fumeurs : Au moins une cigarette par jour.
Stupeur : Moins d’1 patient sur 10 atteint par le « Conard-virus »
est fumeur.
Il y en a donc 9 sur 10 qui se seraient, ou ont été trompés de remède
prophylactique : La nivaquine, ce n’est rien à côté.
Ça fait beaucoup….
Il n’y a « que » 8,5 % de fumeurs parmi les patients hospitalisés :
91,5 % ne le sont pas, même pas une cigarette par jour de temps en temps !
Terrible constat, non ?
Et cette faible proportion des fumeurs au sein des contaminés est d’autant
plus étonnante que l’une des principales complications de la maladie, vous le
savez, est une intense détresse respiratoire provoquée par une hyper-réaction
immunitaire de leur organisme.
Or, les fumeurs réguliers développent une faiblesse pulmonaire : Ils sont
rapidement essoufflés et la tabagie est la principale cause du cancer du
poumon.
Curieux, n’est-ce pas ?
Et on retrouve cette proportion en Chine, le tout premier foyer
épidémique. La Chine compte 28 % de fumeurs mais n’observe que 12,6 % d’entre
eux parmi les personnes infectées par leur conard-virus !
Des médecins de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à « Paris-sur-la-Seine »,
ont décidé d’enquêter sur ce paradoxe.
Ils ont découvert que, sur 139 patients admis en ambulatoire (âge moyen 44
ans), seulement 5,3 % étaient des fumeurs quotidiens. Sur 343 patients
hospitalisés (âge moyen : 65 ans) pour le « Conard-virus », seulement
4,4 % étaient des fumeurs quotidiens.
« Notre étude transversale suggère fortement que les fumeurs quotidiens
ont une probabilité beaucoup plus faible de développer une infection
symptomatique ou grave », concluent les auteurs.
Est-ce si surprenant ?
Non, le tabac est l’une des toutes premières plantes domestiquées par
l’homme.
On rappelle que, pour les Amérindiens, le tabac était une plante rare,
sacrée, et précieuse.
Elle était employée pour ses remarquables bienfaits tant sur l’âme que sur
le corps. Inhalées, mâchées, prisées ou infusées, les feuilles de tabac
formaient un « pont » entre le monde des hommes et celui des esprits et
étaient donc utilisées par chamanes et sorciers.
La plante avait aussi une fonction symbolique pour les dignitaires : On
connaît tous le « calumet de la paix » fumé par les Indiens… C’est par la pipe
que les Indiens d’Amérique du nord le fumaient volontiers, tandis que ceux du
sud fumaient aussi les feuilles séchées, enroulées… c’est sur ce modèle que
furent créés les cigares modernes.
La plante était également réputée pour ses vertus médicinales : Elle était
utilisée pour faire disparaître la fatigue, soulager les piqûres d’insectes et
combattre les maux de dents et la douleur en général.
Anti-fatigue, anti-douleur mais aussi coupe-faim : Autant d’effets que les
fumeurs connaissent, et qui tiennent en grande partie à un alcaloïde : La
nicotine.
La nicotine : ange ou démon ? Les deux mon capitaine !
La nicotine tire son nom de Jean Nicot, considéré comme l’importateur du
tabac en « Gauloisie-royale » au XVIème siècle. La
molécule ne fut cependant découverte qu’au début du XIXème siècle
par un pharmacien lui aussi « Gauloisien », Louis-Nicolas Vauquelin
(il a même une rue à son nom à « Paris-sur-la-plage », dans le Vème
crois-je me souvenir).
C’est dans cette molécule que les bienfaits – mais aussi les méfaits, bien
sûr – du tabac tiennent principalement.
C’est peu connu, mais la nicotine a des vertus antiparasitaires
redoutables : On l’utilise contre les acariens et de nombreux insectes. Ce
n’est ni plus ni moins qu’un insecticide naturel !
Essayez aussi sur les guêpes, c’est radical : Elles vous foutent la
paix.
Sur l’homme, elle a des effets contrastés. C’est le moins qu’on puisse
dire.
C’est même une molécule mi-ange, mi-démon.
Côté « ange », la recherche a démontré à plusieurs reprises que
la nicotine améliore la concentration, la mémoire et les performances
cognitives en général : Elle renforce la mémorisation à court terme, les
réflexes mais aussi le sens de l’orientation !
Autrement dit, c’est une molécule fort utile face à des situations
exigeantes demandant un état d’alerte maximal – elle augmente la production
d’adrénaline – et une grande clarté d’esprit. C’est un excitateur et un
stimulant intellectuel à brève échéance.
Le tabac est bel et bien une plante de survie à court-terme…
Côté « démoniaque », elle augmente la pression artérielle et la
fréquence du rythme cardiaque (ce qui est lié également à la production
d’adrénaline qu’elle provoque).
Mais contrairement à une idée reçue, elle n’est pas cancérigène en soi.
Aucune étude n’a jamais prouvé que la nicotine provoquait le cancer.
C’est le goudron (qui s’élimine totalement en 5 ans : Il est
hydrosoluble) et surtout les autres produits toxiques (agents lavage [la
feuille de tabac « accroche » mieux les atomes de radons], de
textures et aromatiques) inhalés dans la fumée de cigarette et bien sûr de son
papier qui sont cancérogènes.
Tout le monde sait ça.
Mais une autre propriété de la nicotine est à elle seule mi-ange, mi-démon
: C’est son effet sur la dopamine.
La dopamine est un neurotransmetteur bien connu : C’est lui qui est
responsable du « système de récompense » produit par notre système nerveux.
Or, la nicotine provoque une surproduction de dopamine, ce qui explique
l’état d’euphorie (voire les transes sacrées observées dans certaines
cérémonies amérindiennes) provoqué au départ par le tabac et la rapide dépendance
qu’il engendre : Pour retrouver cet état, il en faut toujours plus.
Mais tout autant la « mauvaise humeur » (exécrable) en cas de
sevrage.
C’est un psychotrope, tout simplement.
Et c’est là que l’usage industriel du tabac est criminel.
D’autant qu’un détail m’effraie. La dopamine fait augmenter la tension.
Or, la tension c’est l’autre « mal du siècle ». Ça use les tuyaux et
quand « ça pète au casque », tu en meurs ou tu en restes idiot nous
assure-t-on.
Alors, alors, on vous drogue pour faire baisser votre tension artérielle. Des
traitements de longues durées (une ALD parmi d’autres) tel que vous devenez un « apathique
en bonne santé ».
Pas tout-à-fait amorphe comme un cheval bon pour l’équarrissage, mais pas
bien loin.
Notez que justement, c’est bon pour les « autorités » : Tu
fumes tu ne fumes pas de toute façon tu es poussé à t’indigner, éventuellement
à t’énerver jusqu’à tu te révoltes même par inadvertance. Aussi il convient de
te calmer et même quand tu n’as que 13 ou 14 de tension, tu es bon pour un
traitement idoine pour t’éviter le « coup de sang » fatal.
Un vaste complot sous couvert de santé publique…
Mais c’est un autre sujet : Réfléchissez-y, c’est tout.
Puisqu’on en est à réfléchir, vous aurez également noté que, il y a
quelques années on a découvert que la nicotine offrait un effet protecteur face
aux maladies neurodégénératives comme Parkinson et Alzheimer.
Mais vous voyez le problème : Promouvoir les effets thérapeutiques de la
nicotine, c’est prendre le risque de voir la population se remettre à fumer
comme des pompiers et développer des cancers !
Et en plus… c’est complètement en contradiction avec les vastes campagnes
pour combattre le tabagisme : Messages des autorités de santé publique, hausse
constante du prix du paquet de cigarettes, photos atroces et anxiogènes à
souhait sur ces mêmes paquets pour « montrer les ravages » du tabac…
Tout cela explique pourquoi les auteurs de l’étude (restée un peu sous
silence) sur l’effet protecteur du tabac contre le « Conard-virus »
ont tout de suite pris les devants : « Ce n’est pas une raison pour se
mettre à fumer, fumer tue ! »
Et ils ont raison.
Les chercheurs de l’étude de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière proposent,
à la fin de leur étude cette conclusion : « Cela légitime l’emploi de la
nicotine comme agent protecteur contre l’infection du SRAS-CoV-2 (…).
Ainsi, afin de prévenir l’infection et la rétropropagation du virus (…),
nous prévoyons un essai thérapeutique contre Covid-19 avec des patchs de
nicotine (et d’autres agents nicotiniques) ou d’autres méthodes de
consommation (comme en renifler ou en mâcher) en milieu hospitalier pour
les patients et dans la population générale ».
À défaut de fumer en milieu hospitalier, on peut toujours manger de la
nicotine : Les tomates, les poivrons, les piments, le thé (vert ou noir)
en contiennent.
Ceci dit, je persiste à me protéger : Je ne mange pas d’herbe (je
mange les bêtes qui en mangent), je bois du thé, mais je fume aussi mon paquet
de tabac à pipe tranquillement et sans masque.
Ça me permet de ne pas être contaminé ni contaminant…
Au moins encore un temps !
Jusqu’à ce soit définitivement interdit, même chez vous : Je serai
bon pour reprendre 10 kilos !
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