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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 5 septembre 2020

Annexe 2

Les chiens de guerre (2)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Ils ne sont pas les seuls à œuvrer de par le monde : la société DynCorp, qui entraîne l’armée afghane, assure aussi avec ses « contractors » la garde rapprochée du président Karzaï.
Le président afghan Hamid Karzaï pourrait même fixer une date limite pour leur dissolution.
En Afghanistan comme en Irak, les armées américaine et britannique sous-traitent une part de plus en plus importante de leurs activités à des sociétés militaires privées (SMP). À l’échelle de la planète, celles-ci emploieraient près de 1 million de personnes : réunies, elles représenteraient, sur le papier, la deuxième armée du monde.
Amorcée il y a une vingtaine d’années, guère plus, la privatisation de la guerre, sous toutes ses formes, est une entreprise juteuse : elle constitue un énorme marché estimé à 170 milliards d’euros par an !
 
La première société militaire privée est apparue en 1989. Créée par d'anciens commandos sud-africains, installée en Angola sur une base abandonnée par les Soviétiques, Executive Outcomes proposait aux États africains menacés par la rébellion des opérations de contre-insurrection « clefs en main ». Elle reste à ce jour la seule vraie tentative de privatisation de l’activité combattante. 
« La dissolution des compagnies privées de sécurité est un programme gouvernemental sérieux. La décision du président est claire et très bientôt, le président va fixer une date limite pour une dissolution des compagnies privées de sécurité », a déclaré Waheed Omar, porte-parole d’Hamid Karzaï, le 10 août.
Une annonce aussitôt minimisée par Washington. « Je ne crois pas qu’une décision ait été prise. Nos troupes ont des besoins en matière de sécurité, nous voulons donc faire en sorte de répondre aux inquiétudes du gouvernement afghan tout en répondant à nos besoins », a affirmé un porte-parole du Pentagone, David Lapan. 
 
Apparaît ensuite aux États-Unis, dans les années 1990, la Military Professional Resources Inc. (MPRI). Société de droit privé, elle n’en est pas moins étroitement liée au Pentagone. À ses débuts, elle vend surtout ses services aux pays de l’ex-bloc soviétique qui mettent leurs armées aux normes de l’Otan avant d’intégrer l’Alliance atlantique.
À cette époque, les tâches confiées à des « contractors » privés relèvent pour l’essentiel de la logistique.
Lors de la première guerre du Golfe, en 1991, on ne compte qu’un civil sous contrat pour 100 militaires américains. Mais tout change avec la guerre d’Irak.
En 2003, lors de l’invasion, le rapport est déjà de 1 à 10.
En 2007, pour la première fois, il y a autant de « contractors » employés par l’US Army que d’hommes en uniforme.
Du jamais-vu !
 
Le 16 septembre de cette année-là, des employés de Blackwater, l’une des plus grosses sociétés militaires privées (aujourd’hui rebaptisée « Xème Services LLC »), tirent sur un véhicule en plein centre de Bagdad. La fusillade fait 17 morts. La justice américaine est saisie.
La société Blackwater aura été écartée du marché irakien après que ses employés ont déclenché cette fusillade à Bagdad…
Ce qui ne l’empêche pas de continuer à travailler aujourd’hui encore pour le gouvernement américain, notamment pour la CIA, en Afghanistan.
Deux de ses employés figuraient parmi les victimes de l’attentat du 30 décembre 2009 contre une base américaine à Khost, dans le sud-est du pays. 
 
La société possèderait une base secrète, près de la frontière avec le Pakistan, d’où elle fait décoller ses propres drones en direction des zones tribales pakistanaises.
En principe, la tâche de ces avions sans pilote ultrasophistiqués consiste à identifier des cibles qui seront ensuite « traitées » par d’autres appareils, équipés de missiles et appartenant, eux, à l’armée américaine.
C’est probablement de cette façon qu’aura été assassiné le numéro 2 du régime iranien, le général Qassem Soleimani en janvier 2020 (Cf. ci-après).
Mais est-ce si sûr ? Les bombardements des zones tribales pakistanaises sont devenus une pièce centrale de la nouvelle stratégie de Washington. Entre 2008 et 2009, leur nombre a augmenté de 50 %, passant de 36 à 53, et le rythme s’est encore accéléré depuis le début de l’année...
 
Un rapport du service d’étude du Congrès américain, publié en décembre 2009, estimait à 104.100 le nombre de civils travaillant en Afghanistan pour le seul Pentagone. Les effectifs militaires, à la même époque, étaient de 63.950 soldats : en clair, 62 % des hommes qui œuvraient sur le terrain pour le ministère américain de la Défense étaient des privés – un pourcentage jamais atteint dans l’histoire des États-Unis.
Le déploiement des renforts (30.000 hommes) annoncés par Barack Obama devrait se traduire par l’embauche de 56.000 « contractors » supplémentaires. 
« En Afghanistan », analyse Olivier Hubac, spécialiste de l’intelligence stratégique et coauteur d’un ouvrage sur la guerre afghane, « le recours aux « contractors » fait partie intégrante de la stratégie de l’Otan.
Tout ce qui ne constitue pas le cœur du métier de soldat est externalisé afin de permettre aux militaires de se consacrer au combat et aux actions de sécurisation. » 
 
Pourquoi le Pentagone fait-il aussi massivement appel à leurs services ?
« Parce que nous coûtons moins cher. Environ 80 % de nos effectifs sont des employés locaux, payés au prix du marché local, quelques centaines de dollars. Et même si certains de nos salariés occidentaux touchent aux alentours de 1.000 dollars par jour, cela reste moins cher. » 
Combien gagnent ces sociétés ?
« Pour les contrats au forfait, leur marge bénéficiaire est d'environ 10 %. »
Plusieurs affaires ont récemment défrayé la chronique, mettant en cause la qualité des services rendus par les « contractors »... 
 
« C’est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités. L’État accorde systématiquement les appels d’offres aux moins chers des postulants, ce qui n’est pas forcément la meilleure façon de procéder », précise le Président de l’International Peace Operations Associations, qui rassemble une soixantaine de SMP américaines.
Quelles sont les tâches confiées au privé ?
« Il y a d’abord tout ce qui relève du « soutien de l’homme » et de la logistique : hébergement, maintenance, ravitaillement, connexions Internet, gardiennage, etc. La sécurité de tous les « camp-vie » de l’Otan en Afghanistan est ainsi assurée par des sociétés privées.
D’autres services rendus par les « contractors » relèvent peu ou prou de la délégation de service public : déminage, surveillance aérienne, lutte antidrogue, formation des forces gouvernementales afghanes.
Ce dernier marché semble promis à une croissance exponentielle si l’Otan veut atteindre ses objectifs affichés : porter l’armée afghane de 9.000 à 134.000 hommes, puis à 240.000 hommes. »
 
L’armée est entraînée principalement par Kellogg Brown and Root (KBR) et par DynCorp. Première SMP en Afghanistan aujourd’hui, cette dernière assure aussi la garde rapprochée du président Hamid Karzaï.
La MPRI, elle, spécialisée dans le conseil, est chargée d’élaborer la doctrine militaire de l’Armée nationale afghane – un contrat de 200 millions de dollars – et de former ses chefs de corps. Enfin, l’instruction de la police afghane, dont les effectifs pourraient atteindre 160.000 hommes, est assurée pour l’essentiel par la société Paravant, filiale de Blackwater.
« Les SMP font souvent appel à d’anciens militaires anglo-saxons pour les postes les plus qualifiés et recrutent sur place pour les tâches d’exécution. Mais leur présence croissante pose des problèmes de fond. » 
L’auteur d’un ouvrage consacré à la privatisation de la guerre en Irak, Georges-Henri Bricet des Vallons estime que cette pratique d’externalisation a atteint aujourd’hui « un point de non-retour ».
Il n’hésite pas à parler d’une situation de « dépendance », voire d’une « addiction » de l’armée américaine à l’égard des SMP, seules à même de leur fournir une expertise qui leur fait défaut.
 
En Afghanistan, les mercenaires assurent notamment les tâches de déminage, de surveillance aérienne, de lutte antidrogue... Sur les 104.100 « contractors » employés par le Pentagone en septembre 2009, 9 % étaient américains, 16% étaient des expatriés d’autres nationalités et 75 % afghans.
Les SMP assurent aussi la sécurité de nombreuses institutions civiles, qu’il s’agisse de l’ONU, des ONG, de certaines entreprises, voire des maisons d’hôte où séjournent les étrangers de passage.
Mais, sur ce marché plus classique du gardiennage et de la sécurité rapprochée, elles sont de plus en plus concurrencées par des sociétés locales, souvent créées par d’anciens seigneurs de la guerre. L’une des plus importantes est l’Asia Security Group, qui appartient à un cousin du président Hamid Karzaï. Très active également, la société Sherzai, fondée par un ancien gouverneur de la province de Kandahar, Gul Agha Sherzai.
La privatisation de tâches qui autrefois incombaient aux armées permet de faire la guerre en limitant l’envoi de troupes sur place et en minimisant les chiffres officiels des pertes humaines : les morts des SMP ne figurent dans aucune comptabilité !
C’est un sacré avantage pour un gouvernement confronté à une opinion publique fragile et à un Parlement pointilleux...
Reste à savoir quelles sont les conséquences sur le terrain de cette pratique. 
 
Docteure en droit public, chargée d’étude à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem), le lieutenant-colonel Marie-Dominique Charlier a été pendant six mois, en 2008, l’un des conseillers politiques auprès du général commandant les forces de l’Otan en Afghanistan. Elle est en France l’un des rares experts à avoir réfléchi à ces questions. 
Venus éradiquer Al-Qaeda, les Occidentaux ont-ils commis la même erreur qu’Alexandre le Grand et que l’Armée rouge : L’Express présente la mosaïque de peuples totalisant 27 millions d’habitants, détaille la rivalité fondamentale entre les Durrani et les Ghilzai au sein des Pachtouns, explique l’imprévisible tradition de la volte-face tribale et du retournement d’alliance.
Deux sentiments en ressortent. D’abord, la certitude qu’une part de la sécurité du monde se joue, toujours, dans ces vallées périlleuses – et au Pakistan. Ensuite, l’angoisse de voir les Occidentaux, qui ont déjà abandonné leur rêve d’une démocratie afghane, rater leur sortie de scène, si la « réconciliation afghane » escomptée virait à la guerre civile.
Et, convaincu que les SMP pèsent directement sur la conduite de la guerre, il est rapporté que « certaines des tâches confiées aux « contractors » les mettent au cœur du système. Ils connaissent les opérations, les acteurs, les points de contact. Ils ont, en outre, une expérience d’ensemble du terrain que n’ont pas les militaires. Eux restent sur place entre quatre et cinq ans, alors que nos rotations ne sont que de six mois en moyenne. Cela leur donne une grande légitimité auprès des Afghans et une vraie mémoire. »
 
L’armée française est jusqu’ici restée, pour l’essentiel, à l’écart de cette tendance à l’externalisation. Faut-il en finir avec cette exception culturelle ? Des observateurs estiment que l’évolution est « sans doute inéluctable » car « les guerres modernes sont devenues hybrides » et parce que les SMP sont aussi devenues, pour les États qui font appel à elles, des « vecteurs d’influences ».
 
La généralisation de ce néo-mercenariat pose pourtant un problème de fond qui touche à la finalité même de la guerre. En Afghanistan comme en Irak, les États qui ont engagé des troupes sur le terrain ont pour objectif de stabiliser la situation, dans les meilleurs délais possibles, afin de pouvoir amorcer un désengagement.
Or, les SMP sont, elles, dans une logique économique de retour sur investissement : leurs intérêts financiers sont aux antipodes des intérêts militaires et politiques de l’Otan.
 
Ces deux annexes sont là pour vous rappeler le rôle important des « SMP » (Société Militaire Privée) dans le contexte des conflits actuels qui courent autour de la planète.
C’est l’une des faces de la pièce de monnaie des milices privées : celle-là, à défaut d’être légale, reste pour le moins « tolérée » sinon encouragée.
Les États leur délèguent ainsi à moindre coût (financier et « politique » : la question des pertes humaines…) la puissance de coercition et le droit de vie ou de mort que les démocraties détiennent du peuple pour en avoir le monopole… de la « violence d’État ».
L’autre face de la même pièce, ce sont les milices de « guérillas » et assimilées, qualifiées par les États de « terroristes » : elles usent des mêmes outils de contrainte sur les populations, parfois des mêmes hommes, mais n’ont pas les mêmes financements.
Et la frontière reste parfois très floue entre « révolutionnaires » et « trafiquants », les uns et les autres s’épaulant dans bien des régions du monde également en conflit…
Elle le devient encore plus quand l’État qui contrôle un territoire devient un « État-voyou » au fil des renversements de régime.
 
Et quand on dit que les uns et les autres sont « bien équipés », pas de doute pour les États-nations : c’est de l’impôt citoyen aux moyens quasiment illimités.
Quand il s’agit de groupuscules « opaques », les ressources financières sont soit assumées par les trafics illégaux, soit par d’autres États-nations qui y trouvent un avantage.
On l’a vu, ce sont des armes de guerre, des véhicules plus ou moins blindés, mais aussi des hélicoptères, des avions de combat et de nombreux navires.
Y compris des sous-marins, pas forcément armés, mais qui « trafiquent » à outrance là où les garde-côtes sont actifs en surface.
C’était l’hypothèse retenue dans les pages de ce roman : le synopsis du suivant (encore à l’écriture) suppose effectivement « un choc » des consciences autour des installations des Chagos de Paul de Bréveuil.
Et pour faire bon poids, il a besoin « d’amorcer la situation » avec du matériel adapté.
Un sous-marin réarmé, seul susceptible de créer la surprise.
Il aura été intégré dans ce volume par Alexis Dubois.
 
Se rajoute également à ce bref aperçu la lutte antiterroriste la lutte antidrogue et la lutte « révolutionnaire » et « contre-révolutionnaire » avec ses « coups tordus », dont au moins deux.
La plupart sont menées « sous fausse bannière » : on peut penser à ces sabotages récents de navires dans la mer d’Oman qui ont été suivis d’une cacophonie de déclarations à l’emporte-pièce tendant à faire supporter la responsabilité de ces attentats à une « puissance publique » (ou une autre) : c’est le signe indélébile d’une manipulation, notamment quand aucun auteur ne peut être arrêté, sinon identifié.
Le fait le plus marquant reste toutefois l’assassinat du général Qassem Soleimani.
 
Enfin, plus récemment, on aura noté l’arrestation au Venezuela de « barbouzes » tentant, d’après le président en exercice, à le renverser avec l’appui de navires de guerre américain restés au large.
Ce qui n’empêche pas une « collaboration » en pointillé du régime avec d’autres, russes et chinois…

 
 
270 pages – 12,30 €

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