Vers un deuxième krach, plus long et plus violent ?
Quand Warren Buffet pète 8 milliards de dollars d’actions
que son fonds détenait sur les compagnies aériennes « ricaines » et
liquide ses participations chez Goldman-Sachs (parce qu’elles ne pourront plus
atteindre les objectifs de profitabilité, en dit-il), c’est qu’il se rend « liquide »…
Au moins, comme ça, il est sûr qu’il ne perdra plus d’argent
sur « ces secteurs-là », mais ce n’est pas non plus comme ça qu’on
fait pour autant fructifier ses avoirs : Il est sûr de ne plus en gagner
non plus… au moins sur « ces secteurs-là ».
Ailleurs et avec le « cash » ainsi dégagé, peut-être
qu’il parviendra encore à faire de bonnes affaires.
De toute façon, il reste optimiste pour l’économie
américaine : Le pays en a vu d’autres, aura-t-il assuré lors de son « télé-AG »…
Moâ, je veux bien, mais il me semble qu’il n’y a pas
lieu d’être béat non plus.
Votre « Caca40 » planait encore à 6.000
points en début d’année (encore assez loin des 7.000 d’avant 2008), il a chuté
jusqu’à 3.800 points, il se redresse autour des 4.200/4.400 points, taquinant
des « résistances » en espérant revenir à 4.600 avant l’été.
Je ne suis plus dans « les affaires » (mais
reste tout de même gravé sur le seuil de 3.600) et je n’ai jamais été un grand
spécialiste du monde de la haute-finance, loin de là, mais je constate que
plusieurs « économies-majeures » s’engagent dans des plans de relance
ou de soutien avec plein de zéros d’argent qui n’existe pas encore, alors même
que personne n’a vraiment redémarré.
De toute façon, comme en dit Jean-Marc, tant
que les bars n’auront pas ouvert leur comptoir, on ne pourra pas parler d’un « retour
à la normale » : Il en sait quelque chose, lui qui en est un des plus
fameux piliers…
C’est probablement nécessaire, mais ça reste hallucinant :
Même l’hôpital n’avait plus un rond, maintenant il croule sous les promesses !
Pour faire « exotique », l’économie
nipponne, déjà mal en point fin 2019, a commencé au premier trimestre 2020 à
subir le choc du « Conard-virus », dont elle devrait continuer à
pâtir, nous dit-on.
C’est que la récession est de retour au Japon, qui a
connu entre janvier et fin mars un deuxième trimestre de contraction d’affilée
de son produit intérieur brut (PIB), alors que la crise du « Conard-virus »
commençait à peine à frapper.
Le PIB aura reculé de – 0,9 % au premier trimestre
2020 par rapport au quatrième trimestre 2019, où il s’était déjà contracté de –
1,9 %, selon des données préliminaires publiées lundi par le gouvernement.
C’est la première fois depuis 2015 que le Japon
retombe en récession technique, définie par une contraction de la richesse
nationale sur au moins deux trimestres d’affilée.
Son économie était déjà mal en point depuis le
quatrième trimestre 2019, en raison d’une hausse de deux points de la TVA
depuis le 1er octobre, qui aura plombé la consommation des ménages,
et du passage dévastateur du puissant typhon, Hagibis. L’activité a poursuivi
sa baisse au premier trimestre sous l’effet de la crise du « Conard-virus »,
qui a encore affaibli la consommation des ménages (– 0,8 % sur un trimestre) et
réduit les investissements des entreprises, tant fonciers (– 4,5 %) que non
fonciers (– 0,5 %).
La croissance des investissements publics, qui était
constante en 2019 alors que le pays se préparait à accueillir les JO de Tokyo
(désormais reportés à l’an prochain en raison de la pandémie), a aussi connu un
coup d’arrêt au premier trimestre (– 0,4 %). Le commerce extérieur a également
été en berne, avec une contraction de – 6 % des exportations, partiellement
compensée par une baisse marquée des importations (– 4,9 %).
« Le pire est encore à venir », a commenté l’économiste
en chef du SuMi Trust, dans une note avant la publication de lundi.
Il s’attend à un plongeon de – 10,2 % du PIB au
deuxième trimestre par rapport au premier. Les chiffres du premier trimestre « suggèrent
que la propagation du virus a déjà porté un rude coup à l’activité économique
en mars, en attendant bien pire au deuxième trimestre », a aussi commenté un
spécialiste, dans une note de Capital Economics.
Capital Economics table sur une dégringolade de – 12 %
du PIB nippon au deuxième trimestre comparé au premier. La baisse de la
consommation au premier trimestre n’est « que la partie émergée de l’iceberg
», avec une chute probablement vertigineuse ce printemps, car le gouvernement
japonais a déclaré l’état d’urgence début avril face à la hausse de cas de « Conard-virus »
dans l’archipel, tandis que la pandémie paralysait encore davantage l’Europe et
les États-Unis.
Rappelons que l’état d’urgence au Japon n’induit pas
de confinement obligatoire mais permet aux gouverneurs des régions d’inciter
les habitants à rester chez eux le plus possible, et aux commerces jugés non
essentiels de baisser temporairement le rideau. Le dispositif a été levé jeudi
dernier, avec deux semaines d’avance, dans 39 des 47 préfectures du pays, à la
suite d’une forte baisse de nouveaux cas recensés. Mais il est maintenu pour le
moment à Tokyo et dans les autres régions les plus urbanisées et industrialisées
du pays.
Et là aussi, pour atténuer le choc sur les entreprises
et les ménages, le gouvernement a dégainé un plan d’aide record de 117.000
milliards de yens (plus de 1.000 milliards d’euros), comprenant notamment une
allocation forfaitaire de 100.000 yens (plus de 860 euros) par habitant pour
soutenir la consommation.
Et le gouvernement envisage désormais de renforcer
encore ce plan d’aide.
Quant à la Banque du Japon (BoJ), elle a
considérablement dopé ses rachats d’actifs depuis mars, pour stabiliser le
système financier et veiller à ce que le mécanisme du crédit ne s’enraye pas…
En rythme annualisé, le PIB nippon a chuté de – 3,4 %
au premier trimestre.
Mi-avril le Fonds monétaire (FMI) a prédit une chute
de – 5,2 % du PIB japonais sur l’ensemble de l’année, en partant du principe
d’une reprise de l’économie à partir du second semestre. Une hypothèse
hasardeuse…
De son côté, la BoJ table sur une contraction de – 3 %
à – 5 % du PIB japonais sur l’exercice 2020/21, entamé le 1er avril.
Et ce ne sont pas les plus atteints, comme on vient de
le dire…
Pourtant, le rebond des marchés aux États-Unis (et
derrière eux toutes les places mondiales) est tellement surprenant que l’hypothèse
d’un nouveau krach qui pourrait se produire, plus long et plus violent qu’en
mars 2020, inquiète.
Entre les deux acronymes, le FOMO (« Fear of missing
out »), c’est-à-dire « peur de rater l’occasion de la hausse », et la
tarte à la crème TINA (« There is no alternative »), c’est-à-dire qu’il n’y a
pas d’alternative aux actions, les algorithmes ne savent plus sur quel pied
danser.
En attendant, les « robots », et derrière eux
les traders (qui vont voir leurs primes se dégrader), refusent de voir les
réalités économiques en face.
Warren Buffet a raison d’attendre et de rester liquide
(même s’il aurait mieux fait d’acheter de l’or, le bitcoin étant reparti vers
un plongeon après avoir fait une poussée vertigineuse en deux mois, mais c’est
un marché très « étroit »), surtout après ses pertes abyssales dans
les compagnies de transport aérien.
Pas besoin d’une boule de cristal pour comprendre que
les marchés vont encore baisser, alors que l’indécision domine actuellement.
Le « Caca-40 » a cédé un peu plus de 5 %,
presque 6, cette semaine passée et le Dow Jones avait reculé de 3 %. Les
célèbres « GAFAM » pèsent, désormais, environ 50 % du NASDAQ 100 et certains
pourraient bientôt se diriger, de la même façon, vers les champions du luxe « Gauloisien »,
les « KHOL » (Kering, Hermès, L’Oréal et LVMH).
Ce n’est pas forcément une mauvaise idée, mais je parierais
aussi sur l’économie « automatique », celle qui fleurit sur la NITC
et Internet (sans intervention humaine) et celle qui fait des machines « à
santé »…, les labos et la pharmacie, pas nécessairement.
Même Goldman Sachs entrevoit un plongeon du PIB de la
zone euro pour 2020 de – 11 %, – 9 % pour la « Teutonnie » et au
moins – 13 %/– 14 % pour la « Gauloisie-assoiffée », l’UK (et son
Brexit au point-mort), « l’Hispanie » et la « Ritalie ».
Je parie sur nettement plus : On verra ça en février
2021… même si « tout va bien » entre-temps.
D’ailleurs, les faillites bancaires pourraient se
multiplier, suite à celles des entreprises dans le secteur du gaz de schiste
aux États-Unis, du transport aérien, de la distribution, et surtout du
tourisme, de l’hôtellerie, des cafés et restaurants, etc. etc. et aussi à cause
des créances irrécouvrables des particuliers au chômage.
Le véritable choc est donc toujours à venir, selon la
banque suisse UBS : Et ce n’est pas faux !
Rien que pour le premier trimestre 2020, la banque « péninsulique »
UniCredit vient de passer pour 1,2 milliard d’euros de provisions… rien de
moins !
La grosse bulle d’avant mars, suite à la remontée des
cours, n’est donc toujours pas dégonflée !
Certains voient se profiler de nouveau, et à moyen
terme, l’hyperinflation de la République de Weimar…
Rappelons qu’il y a une vie après : Je me
souviens très bien du Shekel israélien qui perdait 25 % de sa valeur tous les
jours, quand je trainais mes guêtres sur les lieux-saints…
Là, je n’y crois pas : Les banques centrales
feront tout pour éviter cette catastrophe. Parce que c’est dans leur mandat.
Mais, quand des banques centrales, par le jeu des « QE
» éternels et illimités, qui achètent aussi des actions pour soutenir les cours
– ce qui est déjà le cas au Japon et en Suisse, mais dans une attitude
d’investisseur –, là ce sera le bouquet !
L’euro est déjà « en sursis » suite à la
décision motivée et de bon sens de la Cour constitutionnelle Teutonne de
Karlsruhe.
La crédibilité de la BCE est dans la ligne de mire.
Personnellement, je n’adhère pas à cette analyse (nous
y reviendrons en « nuançant » ce point de vue) : La BCE fait son
boulot, en revanche, les ravages sur le plan politique de cette décision
pourraient relever de la catégorie des tempêtes destructrices.
Finira-t-on avec une « zone euro » et une « zone
euro-Mark » ?
Ce n’est plus impossible…
Soyons clairs, la « Teutonnie » ne veut plus
payer pour « le Club Méditerranée », expression consacrée outre-Rhin : On
peut aussi les comprendre, mais ils ont
su trouver les européens quand ils en avaient eu besoin.
Et souvenez-vous de la façon dont a pu être financée la
réunification des deux Allemagnes. Sans le soutien de « Mythe-errant »
et de « ses fonds détournés », la « Teutonnie »
en serait restée là où en sont les « Polaks »…
Mais il faut reconnaître qu’ils savent faire des
efforts : Les « Teutons » partent à la retraite à 67 ans sans
rechigner, avec un Arbeitsamt (Pôle emploi) qui ne rigole pas, alors qu’en « Gauloisie-failliteuse »,
on ne sait que revendiquer, réclamer des droits nouveaux et sans fin, maintenir
les scandaleux régimes spéciaux, avec des syndicats inconscients qui refusent
l’élévation de l’âge du départ à la retraite.
Notez au passage que si le système « Teuton » des
retraites (issu du régime de Bismarck) est partiellement à l’image du nôtre
(enfin… c’est plutôt chronologiquement l’inverse), eux ont réussi à introduire
le système par « capitalisation » pour la plupart des retraites-complémentaires,
alors que chez nous, la « loi Thomas » n’a jamais été appliquée pour
cause de « troisième cohabitation » entre « le Chi » et « Tonton-Yoyo »…
Pour vous dire que des « taux de rendement »
bas, c’est vécu comme la ruine des retraités, outre-Rhin.
Et il me semble que la majorité des « Teutons »
approuvent la décision de la Cour de Karlsruhe, alors que leur chancelière « temporise » :
Il n’y aurait pas de primauté du droit européen, mais des textes qui ont été signés
et qui donnent raison à la Cour de Karlsruhe, de leur point de vue.
Très exactement ce qu’en disaient les « Brexiteurs-britishs »…
Après avoir bouclé 540 milliards d’euros d’aide
d’urgence, les 27 butent maintenant sur les demandes d’une relance
supplémentaire, émises par « Pruneau-le-Mère », de 1.000 milliards
d’euros, car sinon la « Ritalie » et « la zone euro ne résisteront
pas ». Ce sera finalement 500.
Le principe est acquis d’une aide budgétaire ainsi que
d’une aide à des investissements stratégiques et au secteur santé, mais les
chiffres finaux retenus seront probablement bien moins élevés…
Aux États-Unis, le président de la Fed, ne veut pas entendre
parler des taux négatifs, mais les marchés à terme anticipent déjà un taux de –
0,022 % pour décembre 2021.
Avec 33,5 millions d’inscriptions au chômage et un
premier plan d’aide gouvernemental de 3.000 milliards de dollars, un deuxième
plan du même montant est envisagé par les démocrates, plus 2.000 milliards de
dollars de rachats par la Fed, et 40 % des foyers avec un revenu inférieur à
40.000 dollars qui ont un de leurs membres au chômage, le résultat n’est pas
non plus très brillant…
En bref, nous sommes au cœur du typhon, l’œil de la
tempête (et il ne s’agit même pas de « deuxième-vague » d’infection,
qui, je le souhaite n’aura probablement pas lieu : On nous prédit plutôt
que le « Conard-virus » deviendra endémique. Il faudra vivre avec
pendant de nombreuses années…).
Quand les algorithmes intégreront que les « rendements »
du « monde d’avant » ne seront plus au rendez-vous avant longtemps
(et c’est également important pour faire les paiements des retraités « ricains »)
que croyez-vous qu’il va se passer ?
Soit « la bulle » claque d’un coup
(probablement en septembre/octobre prochain, ou au mois d’août si les « seconds-couteaux »
restés aux manettes ne réagissent pas aussi bien que leurs mentors qui seront en
vacances sur les plages des paradis-tropicaux) et c’est un grand coup de
serpillière qui détruira l’épargne et les dettes.
Soit la FED et les banques centrales dégueuleront dans
l’urgence encore plus de liquidités pour éviter la thrombose comme en 2009,
mais de façon démultipliée !
C’est le « remède miracle » inventé
récemment : Tu noies les difficultés sous un torrent de pognon anesthésiant
(qui n’existe toujours pas)…
Pas d’autre alternative…
Et les « Teutons & Cie » resteront sur
le sable, faute de souplesse !
Ceci dit, restez donc « liquide », comme
Warren Buffet, et posez un toit sur votre tête. Ça, sauf cataclysme nucléaire,
ça restera.
Les boîtes de conserve, on a vu à l’occasion de la
crise du « Conard-virus » que, même tous « confinés », les
réseaux d’approvisionnement ont su garder une forme étonnante de résistance :
Pas d’inquiétude à avoir (pour ceux qui ont su « rester liquide ») !
Pour le reste, ma foi…
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